Caractéristiques botaniques du manguier

Taxonomie, origine et distribution 

Le manguier, scientifiquement appelé Mangifera indica, appartient au règne végétal, à l’embranchement des Spermaphytes, au sous embranchement des Angiospermes, à la classe des Dicotylédones, et à la famille des Anacardiacées. Le genre Mangifera renferme 69 espèces dont l’espèce M. indica qui est la plus cultivée (Persello, 2018). Le manguier a ses origines en Asie méridionale (Inde et Birmanie). Ce fruitier a était domestiqué il y a environ 4000 ans. Il aurait été introduit en Afrique par des commerçants arabes au Xe siècle (Mukherjee & Litz, 2009 ; Persello, 2018). De l’Afrique, il est introduit en Amérique au XVe siècle au moment de l’exploration par les Portugais, les Espagnols, les Anglais et les Français (Crane et al., 2008; Persello, 2018). Le Brésil a reçu le manguier de la part des portugais qui l’ont importé depuis leurs colonies d’Afriques que sont l’Angola et le Mozambique (Mukherjee & Litz, 2009 ; Persello, 2018). De nos jours, le manguier est cultivé dans des contrées très diverses allant des zones tropicales aux zones subtropicales.

Caractéristiques botaniques du manguier 

Le manguier est un grand arbre qui peut faire 30 m de hauteur et vivre plus de cent ans (Arbonnier, 2002). Le système racinaire est fait de racines pivotantes et de racines latérales horizontales qui fixent la plante au sol et puisent l’eau et les éléments minéraux. Les feuilles sont simples, terminales, luisantes, dessus et lisses avec des nervures secondaires parallèles. L’inflorescence est en panicule et peut être composée de mille fleurs environ : fleurs monandres (dans chaque fleur, on y trouve une seule étamine, ce qui permet à la plante de développer une stratégie pour assurer sa survie). Le fruit est une drupe, charnue et indéhiscente à graine unique. La forme, la couleur, la texture, le poids et le goût du fruit varient d’une variété à l’autre. Le noyau contient une graine unique qui peut être monoembryonnée ou polyembryonée.

Le cycle de reproduction du manguier 

Le cycle de reproduction du manguier a une durée de 18 mois et renferme 4 stades phénologiques à savoir : la croissance végétative, le repos végétatif, la floraison et la fructification. La croissance végétative est observée pendant les périodes chaudes et humides. La baisse de la température et de la pluviométrie entraine un stress hydrique chez le manguier qui arrête par conséquent sa croissance : c’est la phase de repos végétatif. Ce changement climatique entraine l’induction florale et la fructification s’en suit (Persello, 2015 ; Briandy, 2019).

Les vertus du manguier et de la mangue

Les feuilles du manguier sont utilisées pour traiter le tétanos. Diurétique, elles sont également recommandées en cas de fièvres. L’écorce est utilisée pour soigner la dysenterie, la blennorragie, les rhumatismes, les hémorroïdes etc. (Barry & Bationo, 2014). Les fruits matures constituent une bonne source alimentaire. Les antioxydants et les phénols de la mangue sont connus pour leur propriété à prévenir les cancers.

Le manguier au Sénégal 

Le manguier a été introduit au Sénégal en 1824 à Richard Toll (Rey et al., 2006). Il est principalement produit dans trois zones du pays, à savoir la zone des Niayes, la zone Centre et la zone Casamance. La mangue contribue beaucoup à la lutte contre la pauvreté et l’insécurité alimentaire au Sénégal ( USDA, 2001 ; Konta et al., 2015). Les fruits mûrs constituent une bonne source alimentaire et aident beaucoup la population rurale à assurer une partie de leur subsistance pendant les périodes de soudures. Les produits de récolte vendus dans le marché local et celui de l’exportation, permettent aux producteurs d’avoir des revenus supplémentaires non négligeables. Plusieurs variétés classées en variétés monoembryonnées et polyembryonnées sont cultivées dans le pays. Dans les principales zones productrices de mangues au Sénégal, on y trouve beaucoup de variétés dont les plus fréquentes sont les variétés kent, keit, boukodiékhal, amélie, greffal et séwé. Les variétés kent et keit sont améliorées, tardives et destinées aux marchés de l’exportation car très prisées par les pays importateurs du fait de leur goût et coloration particuliers. La variété kent représente 70% des variétés exportées et vient en second la variété keit (Ternoy et al., 2006) . Selon Gerbeaud (2015) et Mbaye (2018), en Afrique de l’Ouest, le Sénégal est l’un des pays qui exportent plus de mangues en Europe avec 10200 t/an. Selon le rapport de l’Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD) pour l’année 2018, un total de 21297 tonnes de mangues, soit 17,5% des exportations horticoles, ont été acheminées vers le marché de l’Union européenne et de la sous-région. Malgré le tonnage très important pour la production totale et pour l’exportation, le manguier sénégalais reste confronté à des difficultés colossales qui réduisent son potentiel productif. Parmi ces problèmes il y a : l’instabilité du climat, les problèmes agronomiques, les maladies comme l’anthracnose provoquée par un champignon appelé Colletotrichum gloeosporioides, la fusariose par Fusarium sp, la pourriture pédonculaire par Botryodiplodia theobromae, l’Oïdium et l’alternaria, et les ravageurs représentés par les termites, les cochenilles, les fourmis et les mouches. Les mouches des fruits sont parmi les ravageurs qui causent plus de dégâts aux mangues entrainant ainsi des pertes économiques énormes pour le pays.

Les mouches des fruits

Biologie des mouches des fruits 

Systématique

Les mouches des fruits appartiennent à l’embranchement des Arthropode, à la classe des Insectes, à l’ordre des Diptères, au sous-ordre des Brachycera, à la division des Cyclorrapha, au groupe des Schizophora, à la section des Haplostomata, à la Super-famille des Tephritoidea et à la famille des Tephritidae. Les Tephritidae renferment environ 5000 espèces réparties dans 500 genres ( White & Elson-Harris, 1992 ; Hassani, 2017). D’après les classifications de Korneyev (1999) et de Aluja & Norrbom (1999), la famille compte 6 sous-familles et 27 tribus. Les Blepharoneurinae, les Dacinae, les Phytalmiinae, les Tachiniscinae, les Tephritinae et les Trypetinae représentent les 6 sous familles de la famille des Tephritidae. La sous famille des Dacinae comporte la tribu des Ceratidini et celle des Dacini. Les genres Ceratitis et Dacini appartiennent respectivement aux tribus des Ceratidini et des Dacini. Au Sénégal, l’espèce Bactrocera dorsalis appartenant à la famille des Tephritidae et à la tribu des Dacini, est la plus abondante. L’imago de cette espèce a une taille environ 1 cm. Il est caractérisé par la présence de deux bandes latérales jaunes au niveau du thorax et un abdomen de couleur orangée marqué d’une bande noire centrale en forme de T. Les ailes sont transparentes avec des nervures intercostales noirâtres (Hassani, 2017) .

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Table des matières

INTRODUCTION
CHAPITRE I. SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
1. LE MANGUIER
1.1. TAXONOMIE, ORIGINE ET DISTRIBUTION
1.2. Caractéristiques botaniques du manguier
1.3. Le cycle de reproduction du manguier
1.4. Les vertus du manguier et de la mangue
1.5. Le manguier au Sénégal
2. LES MOUCHES DES FRUITS
2.1. BIOLOGIE DES MOUCHES DES FRUITS
2.1.1. Systématique
2.1.2. Cycle de vie
2.2. Ecologie des mouches des fruits
2.2.1. Origine et distribution
2.2.2. Facteurs écologiques influençant le développement des mouches des fruits
2.2.3. Ethologie
2.3. Incidences économiques
2.4. Les méthodes de lutte contre les mouches des fruits
CHAPITRE II. MATERIELS ET METHODES
1. Matériels
1.1. Présentation des zones et des sites d’étude
1.2. Le matériel de capture
1.3. Autres matériels
2. Méthodes
2.1. Caractérisation des vergers
2.2. Description des principales variétés de manguiers présentes dans les vergers
2.3. Description de l’environnement des vergers
2.4. Piégeage des mouches des fruits
2.5. Diversité des mouches des fruits
2.6. Dynamique de la population des mouches des fruits
2.7. Analyse statistique des données
CHAPITRE III. RESULTATS
1. Caractéristiques des vergers
1.1. La zone Centre
1.1.1. Caractéristiques des principales variétés de manguiers présentes dans les vergers de la zone
1.1.2. Caractéristiques de l’environnement des vergers de la zone
1.2. La zone des Niayes
1.2.1. Caractéristiques des principales variétés de manguiers présentes dans les vergers
1.2.2. Caractéristiques de l’environnement des vergers de la zone des Niayes
1.3. La zone Casamance
1.3.1. Caractéristiques des principales variétés de manguiers présentes dans les vergers
1.3.2. Caractéristiques de l’environnement des vergers de la zone
2. Composition spécifique et abondance des mouches
2.1. Composition spécifique et abondance des mouches pour toutes zones confondues
2.2. Composition spécifique et abondance des mouches dans les vergers de la zone Centre
2.3. Composition spécifique et abondance des mouches dans les vergers de la zone des Niayes
2.4. Composition spécifique et abondance des mouches dans les vergers de la zone Casamance
3. Dynamique des mouches des fruits
3.1. Dynamique des mouches à l’échelle de la zone
3.1.1. Dynamique de Bactrocera dorsalis
3.1.2. Dynamique de Ceratitis cosyra
3.1.3. Dynamique de Ceratitis capitata
3.1.4. Dynamique de Ceratitis silvestrii
3.2. Dynamique des mouches à l’échelle du verger
3.2.1. Dynamique des mouches dans les vergers de la zone Centre
3.2.1.1. Dynamique de Bactrocera dorsalis
3.2.1.2. Dynamique de Ceratitis cosyra
3.2.1.3. Dynamique de Ceratitis capitata
3.2.1.4. Dynamique de Ceratitis silvestrii
3.2.2. Dynamique des mouches dans les vergers de la zone des Niayes
3.2.2.1. Dynamique de Bactrocera dorsalis
3.2.2.2. Dynamique de Ceratitis cosyra
3.2.2.3. Dynamique de Ceratitis capitata
3.2.2.4. Dynamique de Ceratitis silvestrii
3.2.3. Dynamique des mouches dans les vergers de la zone Casamance
3.2.3.1. Dynamique de Bactrocera dorsalis
3.2.3.2. Dynamique de Ceratitis cosyra
3.2.3.3. Dynamique de Ceratitis capitata
3.2.3.4. Dynamique de Ceratitis silvestrii
DISCUSSION
CONCLUSION ET PERSPECTIVES
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXE

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