Caractéristiques biomorphométriques et les principales pathologies du pied du cheval de trait

En raison de son impact socio-économique non négligeable, le cheval occupe une place importante au Sénégal [61] où la valeur ajoutée de l’élevage contribue pour environ 6 % à la formation du Produit Intérieur Brut. Très tôt, les sénégalais ont adopté le cheval auquel ils vouent une grande passion. C’est ainsi que l’élevage du cheval s’est développé au Sénégal, plaçant celui-ci parmi les premiers pays africains, éleveurs de chevaux. De plus, le Sénégal a la réputation d’être un pays à très solides traditions où le cheval assure des fonctions multiples. En milieu rural, le cheval a servi au démarrage et à la vulgarisation de la culture attelée. En milieu urbain, on distingue les charrettes équines utilisées principalement pour le transport de marchandises, les fiacres servant au transport des personnes, les chevaux de course ou de sport et les chevaux de la cavalerie. Les chevaux sont également un vecteur important dans l’animation urbaine et rurale grâce aux hippodromes et à la décentralisation de l’organisation des évènements.  Par ailleurs, de nos jours, les courses de chevaux et l’équitation sont devenues le support privilégié pour la sélection et l’amélioration génétique de différentes races de chevaux. Le cheval joue un rôle socio- économique non négligeable et bénéficie d’une estime de la part des éleveurs. Si jadis le cheval n’était pas une préoccupation étatique, aujourd’hui il est devenu une priorité de la politique gouvernementale par la création d’une Direction de l’élevage équin. Cependant la filière équine est confrontée à certains contraintes surtout d’ordre sanitaire et structural [25].

De plus, à l‘instar des autres espèces animales, le cheval est sujet à de nombreuses maladies, dont les principales sont les affections locomotrices, digestives, cutanées et respiratoires.

L’élevage du cheval au Sénégal

Les généralités sur le Sénégal

La situation géographique
Le Sénégal est situé à l’extrême ouest du continent africain, entre 12°5 et 16°5 degrés de latitude Nord. Il s’étend sur une superficie de 196 712 Km² et est limité au Nord par la Mauritanie, à l’Est par le Mali, au Sud par la Guinée- Bissau et la Guinée-Conakry, à l’Ouest par l’Océan Atlantique. La Gambie située entre les régions de Kaolack et de Ziguinchor, forme une enclave sur le cours inférieur du fleuve du même nom .

Le climat
Le climat est de type Soudano-sahélien. Il est caractérisé par l’alternance d’une saison sèche allant de novembre à mai et d’une saison des pluies allant de juin à octobre. La pluviométrie moyenne annuelle suit un gradient croissant du Nord au Sud du pays. Elle passe de 300 mm au Nord semi-désertique à 1200 mm au Sud, avec des variations d’une année à l’autre. Trois principales zones de pluviométrie correspondant aux trois zones climatiques sont ainsi déterminées Une zone forestière au sud, la savane arborée au centre et une zone semi-désertique au Nord [34, 35].

Le découpage administratif

Depuis 2008, le Sénégal est divisé en quatorze régions et quarante trois départements qui sont subdivisés en arrondissements, communes, communautés rurales et villages. Le village ou le quartier correspond à la cellule administrative de base. Chaque niveau est dirigé par une autorité à savoir : un gouverneur et un président de conseil régional pour chaque région ; un préfet pour chaque département ; un sous-préfet par arrondissement ; un maire par commune ; un président par communauté rurale ; un chef de village ou de quartier au niveau le plus basique.

Origine du cheval au Sénégal

Les Arabes venus d’Orient (Syrie) pour répandre l’islam au Maghreb (Egypte) vers le VIIème siècle, s’en servirent laissant parfois sur place les quelques chevaux arabes qui donnèrent plus tard la sous-race de chevaux barbes des régions berbères. Vers le XIIIème siècle, à la faveur des activités commerciales et de la conquête islamique, les races nord africaines ont été diffusées dans toute la zone soudano-sahélienne, où sous l’action de l’homme et de la nature, elles ont donné naissance à différents types de chevaux dont le cheval du Sahel. Ce dernier comporte lui-même des variantes : les chevaux Fleuve et les chevaux Foutanké du Sénégal. Naguère, cheval du chef, le cheval Fleuve s’est retrouvé parmi l’élite des coursiers et de l’équitation. Progressivement, la race barbe a supplanté en Afrique de l’ouest les poneys dont l’aire d’extension actuelle est réduite à certaines régions de la bande soudano sahélienne.

Les races

Les races locales

Au Sénégal on distingue principalement trois races locales : Le Mbayar, le Fleuve et le Mpar ou cheval du Cayor.
• Le Mbayar
Il est originaire de la localité de Mbayar dans le Baol et actuellement comprise dans la région de Diourbel (dont il porte le nom) ; il est reconnu comme cheval d’une grande rusticité et d’une bonne endurance. Sa taille au garrot dépasse rarement 1,37m. Animal assez solidement charpenté pour un corps trapu, une encolure courte, des cuisses fortes, musclées, des jarrets bien articulés et larges, une poitrine profonde et large. Du fait de mauvais traitements (entravons constants aux pâturages, mise en service précoce) il est possible de rencontrer des sujets présentant des défectuosités acquises mais marquées (dos ensellé, jarrets clos) [5, 51, 52].
• Le cheval Fleuve
C’est une variante du cheval du Sahel, lui-même descendant du barbe ; il est généralement gris truité, gris foncé ou clair. C’est animal rectiligne, dont la taille au garrot dépasse souvent 1,40m et dont le poids varie entre 300 et 350 kg. Le cheval fleuve est harmonieux dans son ensemble du fait de son origine. Cependant il est reproché à certaines variétés d’avoir des membres trop longs et trop grêles, une poitrine peu profonde et plate, une croupe ravalée [51, 52].
• Le Mpar ou cheval du Cayor
Son berceau est le Cayor (ancien royaume du Sénégal qui s’est développé le long de la côte entre la rive gauche du fleuve Sénégal et le sud de la presqu’île du CapVert englobant le site de Dakar). Les ethnologues du cheval lui trouvent peu de qualités, animal souvent décousu et heurté dans ses lignes, dos long, rein mal attaché, poitrine plate, sur des aplombs défectueux avec des tendons minces et secs, des membres en général grêles.

A côté de ces défauts, il offre une rusticité exemplaire ; sa taille au garrot varie entre 1,25 m et 1,35 m [51, 52]. Le Foutanké est issu du croisement d’ un étalon Fleuve et d’une jument Mbayar.

Les races exotiques
Les chevaux de race étrangère amélioratrice les plus reconnus sont les pur-sang anglais, arabe et la race anglo-arabe [51], mais aussi la race Barbe. Plus récemment, avec le lancement du programme de développement de la filière équine au Sénégal en 2004, d’autres races amélioratrices ont été introduites par les responsables du programme comme le cheval de Selle français, le Trotteur français, le Haflinger et le Cob normand .

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Table des matières

INTRODUCTION
CHAPITRE I : L’élevage du cheval au Sénégal
I.1.Les généralités sur le Sénégal
I.1.1. La situation géographique
I.1.2. Le climat
I.1.3. Le découpage administratif
I.2. Caractéristiques de l’élevage du cheval au Sénégal
I.2.1. Origine du cheval au Sénégal
I.2.2. Les races
I.2.2.1. Les races locales
I.2.2.2. Les races exotiques
I.2.3. La Conduite d’élevage
I.2.4. Les métiers du cheval
I.2.4.1 la Médecine équine
I.2.4.2. Le Dressage et l’Ethologie
I.2.4.3. Les Utilisations du cheval
CHAPITRE II: Caractéristiques anatomiques du pied du cheval
II.1. Les bases anatomiques du pied
II.1.1. Les structures externes du pied
II.1.1.1. La paroi ou muraille
II.1.1.2. La face plantaire (ou solaire)
II.1.1.2.1.La sole (Fig.4)
II.1.1.2.2.La fourchette
II.1.1.3. Le bourrelet périoplique
II.1.2. Les structures internes du pied
II.1.2.1. Les tissus durs du pied (Fig.6)
II.1.2.2. Les tissus mous
II.1.2.3. Les chairs du pied
II.1.2.4. Vascularisation et innervation du pied
II.1.2.4.1. L’irrigation du pied
II.1.2.4.2. Le drainage du pied
II.1.2.4.3. l’innervation du pied
II.2. Le fonctionnement du pied
CHAPITRE III : Les principales pathologies du pied du cheval
III.1. Les affections ostéo-articulaires
III.1.1. Les défauts d’aplombs
III.1.2. Les tares
III.1.3. Le Kyste osseux
III.1.4. La fourbure
III.1.5. Syndrome naviculaire
III.1.6. L’Arthrose
III.1.7. Le pied-bot
III.2.Les Affections du sabot
III.2.1. Le glome
III.2.2. Les coussinets fendus
III.2.3. L’échauffement de la fourchette
III.2.4. Les encastelures
III.2.5. La Seime
III.2.6. Les fourmilières
III.2.7. La pourriture de la fourchette
III.2.8. Le crapaud ou pododermatite végétante chronique
III.2.9. L’abcès
III.2.10. Maladie de la ligne blanche
III.3. Les affections cutanées
III.3.1. Les crevasses
III.3.2. La gale de boue
III.4. Les affections traumatiques
III.4.1 les bleimes
III.4.2. L’étonnement du pied
III.4.3 Le Clou de rue
III.4.4. Les Fractures du pied
III.4.5. La maladie de l’os pyramidal
III.4.6. L’ossification des cartilages alaires du cheval
III.4.7. Les atteintes
CONCLUSION

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