Caractérisation structurale du complexe intrusif annulaire d’Ampasibitika

Madagascar est connu dans le monde par sa biodiversité et les richesses de son sous-sol. Elles sont encore mal et peu exploitées à cause de l’insuffisance des informations géologiques disponibles. Différentes étapes doivent être alors faites pour évaluer la quantité et la qualité de ces ressources minières, en vue de leur exploitation qui contribue au développement économique du pays. Aussi, la demande mondiale en éléments de terres rares (ÉTR) connaît une croissance en raison de la diversité de leur utilisation. Le marché, dominé par la Chine, demeure compétitif, mais les prix et les exigences de pureté tendent à augmenter.

Aussi bien, les venues magmatiques intrusives et extrusives de différentes époques dans les séries sédimentaires que dans le socle précambrien, marquent les événements récents de la constitution géologique de Madagascar. Parmi ces venues sont les intrusions alcalines de la Presqu’ Ile d’Ampasindava, au Nord-Ouest de Madagascar.

Les études de première reconnaissance au 1/200 000 ont été menées par Lacroix (1922) et Besairie (1933). Ces auteurs ont signalé la présence de minéralisations en terres rares, et en pyrochlore dans ces intrusions. De Saint-Ours (1956) et Rakotovao (2009), ont décrit en détail le complexe intrusif annulaire d’Ampasibitika et ses minéralisations en terres rares. De plus, la carte géologique au 1/100 000 établie par le projet PGRM (2008) ne montre que les variations lithologiques et pétrographiques. Les données structurales sont insuffisantes dans cette carte.

Cadre géographique

Localisation de la zone d’étude 

La zone étudiée se trouve au Nord de Madagascar, dans la Province autonome d’Antsiranana, Région DIANA, District d’Ambanja. Les Communes concernées sont les communes d’Ambaliha au Nord, d’Antsirabe au Sud et d’Ankingameloka à l’Est.

Le site d’étude a une longueur d’environ 10 Km et une largeur de 7.5 Km. Le massif est de forme circulaire, légèrement allongé suivant une direction générale NNW-SSE. Il s’étend sur une superficie d’environ 75 Km² .

La zone d’étude est délimitée entre les points suivants :
▶ A : X = 584 573 m ; Y = 1 364 963 m
▶ B : X = 591 493 m ; Y = 1 364 963 m
▶ C : X = 594 107 m ; Y = 1 362 142 m
▶ D : X = 594 107 m ; Y = 1 358 251 m
▶ E : X = 584 573 m ; Y = 1 358 251 m .

Les coordonnées sont exprimées dans le système de projection Laborde Madagascar.

Climat

La zone d’étude a deux saisons contrastées :
✔ la façade Est est du type du versant occidental de Madagascar (chaud et humide) avec une température moyenne annuelle élevée de 26°C avec une faible amplitude ;
✔ la bordure Ouest forme un microclimat qu’on appelle « du Sambirano » de type oriental malagasy (pluviométrie annuelle élevée de l’ordre de 2 000 mm).

Il n’y a pas de mois physiologiquement sec malgré l’existence de saison relativement sèche de mai à septembre (MAEP, 2003).

Végétation

Les formations végétales épousent les conditions climatiques et édaphiques du milieu. On y rencontre une grande diversité de forêts, des espèces ombrophiles aux espèces xérophytiques. Les formations ombrophiles primaires sont localisées dans la Presqu’île d’Ampasindava et sur le delta du Sambirano, à forte pluviométrie et où la saison sèche est inexistante ou peu marquée (MAEP, 2003). Sur le massif d’Ampasibitika, les parties sédimentaires sont couvertes de savane essentiellement herbacée et plus particulièrement arboricole . Le terrain est fortement raviné par les eaux de pluie. En plusieurs endroits, la savane a été remplacée par le savoka (peuplement à base de bambous et de ravenala).

Cadre géologique

Aperçu sur la géologie du bassin sédimentaire d’Ambilobe

Le bassin sédimentaire d’Ambilobe occupe l’extrême Nord-Ouest de Madagascar. Il est limité à l’Ouest par la Presqu’île d’Ampasindava qui le sépare du bassin de Mahajanga et, à l’Est, par l’Océan Indien.

D’après Besairie (1971), la série stratigraphique des formations sédimentaires débute au milieu du Permien par une transgression marine. La base de la série renferme une partie inférieure marine et partie continentale. La partie inférieure, équivalent marin du groupe Karoo de la Sakamena, est largement représentée en bordure du socle cristallin, du Sambirano à l’Océan Indien. La partie supérieure appartient au groupe de l’Isalo I, continu sur toute la côte Ouest de l’île.

Au Lias Supérieur, une transgression marine se produit et des dépôts marins se déposent dans le Nord du bassin (plateaux calcaires de l’Ankara et de l’Analamena) jusqu’à la fin du Dogger tandis qu’au Sud jusqu’à la Presqu’île d’Ampasindava, les dépôts prennent un faciès mixte subsident. Dans le Nord, la série marine se poursuit dans le Jurassique Supérieur et dans le Crétacé avec un important épisode continental dans la zone orientale (grès de Sahareny). D’autres sédiments continentaux se sont déposés au Turonien Inférieur et au Maastrichtien. Après une régression du Lutétien Supérieur qui se marque par une lacune de sédimentation, la mer a envahi l’extrême Nord avant de se retirer.

Des mouvements verticaux importants se sont produits entre le Permien et le Lias Supérieur entrainant la formation de fossés, horsts discordants et discontinus. Au Lias Supérieur, un mouvement de remontée du socle a provoqué, d’une part un laminage de la base de formations dans l’Ouest de l’Analamena, d’autre part, le début d’une forte subsidence tout le long de la côte occidentale, d’Ambilobe à Ampasindava. Ces mouvements correspondent aux mouvements épirogéniques post-Sakoa et post-Sakamena, bien connus dans le Sud-Ouest de l’île. L’ensemble du bassin est monoclinal à faible pendage vers le large.

Les manifestations volcaniques ont commencé à apparaître au Turonien Inférieur. Elles ont pris de l’importance à partir de l’Eocène et jusqu’à un Quaternaire très récent.

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Table des matières

Introduction
Partie I : Généralités
I . 1 Cadre géographique
I . 2 Cadre géologique
Partie II : Matériels et méthodes
I I . 1 Matériels
I I . 2 Méthodes
Partie III : Résultats et interprétations
I I I . 1 Les roches sédimentaires
I I I . 2 Les roches grenues et microgrenues
I I I . 3 Roches effusives
I I I . 4 Carte lithologique
I I I . 5 Données tectoniques et structurales
I I I . 6 Carte de synthèse
I I I . 7 Interprétation
I I I . 8 Synthèse générale
Conclusion
Bibliographie
Annexes

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