CARACTERISATION PHYSICO-CHIMIQUE ET BIOLOGIQUE DE LA CHITINE

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EXTRACTION DE LA CHITINE ET PRODUCTION DU CHITOSANE

Extraction de la chitine

La production de chitine repose sur lโ€™รฉlimination du carbonate de calcium et des protรฉines. De nombreuses mรฉthodes ont รฉtรฉ dรฉveloppรฉes afin de prรฉparer la chitine ร  partir des dรฉchets de carapaces de crabe par :
๏ƒ˜ Lโ€™extraction chimique
๏ƒ˜ Lโ€™extraction biologique

Extraction chimique

Lโ€™extraction chimique consiste en un traitement acide pour la dรฉminรฉralisation (DM) et un traitement alcalin pour la dรฉprotรฉinisation (DP). Les autres composรฉs minoritaires sont supposรฉs รชtre entrainรฉs au cours de ces deux rรฉactions. La dรฉminรฉralisation prรฉcรจde gรฉnรฉralement la dรฉprotรฉinisation car lโ€™inverse aurait un impact sur la DP et le DA du polymรจre (Nadir, 2013). Entre chaque รฉtape, le produit est rincรฉ abondamment ร  lโ€™eau dรฉminรฉralisรฉe.

Dรฉminรฉralisation

Le traitement acide รฉlimine les minรฉraux, qui passent en solution sous forme de sels. Pour des raisons รฉconomiques, lโ€™acide chlorhydrique (HCl) est privilรฉgiรฉ.
La concentration minimale, pour mener cette รฉtape, est dรฉterminรฉe par lโ€™รฉquation chimique [1] de la rรฉaction entre lโ€™รฉlรฉment minรฉral majoritaire, le carbonate de calcium CaCO3 et lโ€™acide chlorhydrique HCl. En principe, la dรฉminรฉralisation est complรจte dรจs lors oรน les proportions sont stล“chiomรฉtriques, mais dans les faits, les entreprises utilisent des solutions en excรจs 2HCl (aq) + CaCO3 (s) โ†’ CaCl2 (aq) + H2O (l) + CO2 (gaz) [1]

Dรฉprotรฉinisation

Lors de la description de la structure des cuticules, la forte interaction entre les protรฉines et la chitine a รฉtรฉ dรฉcrite. Ceci implique des conditions drastiques pour les sรฉparer.
Un traitement basique permet dโ€™รฉliminer les protรฉines par solubilisation. Les rรฉactifs employรฉs pour cette รฉtape sont des bases fortes comme lโ€™hydroxyde de potassium (KOH). Le plus courant, pour des raisons dโ€™รฉconomie et technique, est lโ€™hydroxyde de sodium (NaOH) (Leila, 2010).

Extraction biologique

Voie enzymatique

La mรฉthode douce dite biologique, mise en รฉvidence pour remplacer la mรฉthode chimique est basรฉe sur lโ€™utilisation des bactรฉries lactiques et/ou des enzymes protรฉolytiques qui dรฉgradent les protรฉines en peptides solubles dans la solution aqueuse (Krajewska, 2005). Lโ€™utilisation des bactรฉries lactiques dans lโ€™extraction de la chitine prรฉsente un double avantage, car en plus de la prรฉsence dโ€™enzymes protรฉolytiques (Nadir, 2013), qui favorisent la dรฉprotรฉinisation de la carapace, ces bactรฉries produisent lโ€™acide lactique en dรฉgradant la source de carbone additionnรฉe dans le milieu de fermentation. Lโ€™acide produit provoque un abaissement de pH du milieu rรฉactionnel conduisant ainsi ร  la solubilisation des minรฉraux principalement les carbonates de calcium et par consรฉquent il provoque la dรฉminรฉralisation de la carapace. Le carbonate de calcium, libรฉrรฉ de la carapace, rรฉagit avec lโ€™acide lactique produit et forme le lactate de calcium soluble dans le milieu. La rรฉaction est dรฉcrite par lโ€™รฉquation [2] suivante (Krajewska, 2005):2C3H6O3 + CaCO3 (s) โ†’ Ca(C3H5O3)2 (aq) + H2O (l) + CO2 (g) [2]

Voie fermentaire

La production de protรฉases exocellulaires par certains microorganismes, combinรฉe ร  la production dโ€™espรจces ioniques acides (comme l’acide lactique), รฉquivaut aux conditions dโ€™extraction de la chitine (Le Roux, 2012). Traditionnellement, la fermentation se dรฉroule dans un rรฉacteur oรน les conditions de tempรฉrature, pH, pression et agitation sont suivies (Le Roux, 2012). A lโ€™issue de la fermentation, une filtration sรฉpare deux fractions. La fraction solide est composรฉe en majoritรฉ de chitine et la fraction liquide contient les autres constituants solubilisรฉs. Lโ€™un des intรฉrรชts du procรฉdรฉ biologique rรฉsulte du potentiel de valorisation de cette derniรจre fraction.
Au cours de la fermentation, une protรฉolyse sโ€™opรจre et libรจre des peptides et des acides aminรฉs dont la digestibilitรฉ est amรฉliorรฉe par rapport aux protรฉines initiales (Bueno-Solano et al., 2012).

Prรฉparation du chitosane

Le chitosane est une substance trรจs peu rรฉpandue dans la nature (http://www.bibliomer.com/ documents fiches/chitine et chitosane). Il est rare et nโ€™est prรฉsent que dans les parois cellulaires dโ€™une classe particuliรจre de champignons, les zygomycรจtes (Rhizopus, Mucorโ€ฆ) de bactรฉries et de levures et chez certains insectes comme dans la paroi abdominale des reines termites, Il nโ€™y a donc pas de source primaire du chitosane exploitable. La source majeure du chitosane vendu commercialement provient de la dรฉsacรฉtylation de la chitine obtenue ร  partir de crustacรฉs. La production du chitosane provient, en effet, des crevettes et des crabes qui reprรฉsentent les deux sources naturelles les plus abondantes. Ce sont donc des produits d’origine animale. Nรฉanmoins, des nouvelles voies alternatives sont apparues par exemple, la production du chitosane ร  partir du champignon de Mucorrouxi (Aljawish, 2013).
La chitine peut รชtre convertie en chitosane par :
๏ƒ˜ voie chimique : une dรฉsacรฉtylation alcaline homogรจne ou hรฉtรฉrogรจne (la plupart de ces mรฉthodes utilisent NaOH ou [NH2โ€“ NH2]).
๏ƒ˜ voie enzymatique: avec la chitine dรฉsacรฉtylase qui catalyse l’hydrolyse des liaisons Nโ€“acรฉtamide de la chitine (Ahmed, 2013).

CARACTERISATION PHYSICO-CHIMIQUE ET BIOLOGIQUE DE LA CHITINE

Caractรฉrisation physico-chimique de la chitine

Structure cristalline et lโ€™indice de cristallinitรฉ

A lโ€™รฉtat naturel, la chitine prรฉsente une structure fibreuse rigide. Cette propriรฉtรฉ induit une insolubilitรฉ dans la plupart des solvants.
Ce polymรจre existe sous trois formes polymorphiques selon la source : la chitine ฮฑ, la chitine ฮฒ et la chitine ฯ’, qui diffรจrent quant ร  lโ€™arrangement des chaรฎnes dans les rรฉgions cristallines, et qui impliquent diffรฉrents rรฉseaux dโ€™hydrogรจne (Desbriรจres, 2002).
Les diffรฉrents arrangements des chaรฎnes de la chitine sont possibles. Ces chaรฎnes, sous formes dโ€™hรฉlice, sont toutes dirigรฉes suivant le mรชme axe et donnant lieu ร  trois allomorphe distincts :
๏ƒ˜ la chitine ฮฑ : les chaรฎnes sont disposรฉes de faรงons antiparallรจles, ce qui donne ร  naissance ร  de nombreux pont hydrogรจne, ce qui explique la rigiditรฉ et la faible rรฉactivitรฉ de la chitine ฮฑ. Lโ€™analyse de spectroscopie de diffraction de rayon X de la chitine ฮฑ met en รฉvidence une structure cristalline de type orthorhombique
๏ƒ˜ la chitine ฮฒ : les chaรฎnes sont parallรจles entre elles. Les ponts hydrogรจne sont inexistants, ce qui confรจre ร  la chitine ฮฒ des propriรฉtรฉs solubilitรฉs et de caractรจre hydrophile avec lโ€™eau. La chitine ฮฒ est cristallisรฉe dans une maille monoclinique
๏ƒ˜ la chitine ฯ’ : on suppose quโ€™une alternance de deux chaรฎnes parallรจles pour une antiparallรจle la caractรฉrisรฉ (Keddou, 2008).
Chitine ฮฑ Chitine ฮฒ Chitine ฯ’

Degrรฉ de polymรฉrisation

Les macromolรฉcules de chitine possรจdent un poids molรฉculaire important, gรฉnรฉralement supรฉrieur ร  106Da (1 ร  2,5ร—106 Da selon Pacheco (2009), soit plus de 3 000 ร  5 000 unitรฉs rรฉpรฉtitives, en fonction de la proportion de N -acรฉtyl- ฮฒ- D-glucosamines, monosaccharide constitutif de la chitine pure. Cependant il demeure รฉlevรฉ, de lโ€™ordre de 105 ร  5ร—103 Da. Les exemples citรฉs par la littรฉrature varient. Fischer et al., (2000) situent chitine au-delร  de 106 Da (Krajewska, 2005).

Poids molaire et Viscositรฉ

Le poids molรฉculaire de la chitine est รฉgalement un facteur important pour sa caractรฉrisation. Le viscosimรจtre est une technique rapide pour la dรฉtermination du poids molรฉculaire de la chitine (Desbriรจres, 2002). Les constantes ฮฑ et K dans lโ€™รฉquation de Mark-Houwink ont รฉtรฉ dรฉterminรฉs dans une solution contenant 0,1 M dโ€™acide acรฉtique et 0,2 M de chlorure de sodium (Desbriรจres, 2002). La viscositรฉ intrinsรจque peut รชtre exprimรฉe de la maniรจre suivant : ๏›๏€ ๏ [3] ๏จ ๏€ฝ K๏€ ๏‚ดm๏ก
[ฮท] : Viscositรฉ
K : Constante de lโ€™eqaution de Mark-Houwink (dรฉtรฉrminรฉe dans 0,1 M dโ€™acide acรฉtique et 0,2 M de chlorure de sodium)
m : Poids molรฉculaire
ฮฑ : Constante de lโ€™eqaution de Mark-Houwink (dรฉtรฉrminรฉe dans 0,1 M dโ€™acide acรฉtique et 0,2 M de chlorure de sodium)

Solubilitรฉ

La chitine est insoluble dans les solvants usuellement utilisรฉs pour la cellulose (solutions aqueuses dโ€™hydroxyde de cuprammonium et de cupriรฉthylรจnediamine) (Leila, 2010). Cette faible affinitรฉ pour les solvants est due aux fortes liaisons hydrogรจnes intermolรฉculaires (Kurita, 2001). Gรฉnรฉralement, la chitine (ฮฑ- chitine) est soluble dans quelques solvants comme N, N dimรฉthylacรฉtamide qui contient 5 – 10% de Chlorure de lithium (LiCl) et quelques solvants fluorรฉs comme hexafluoroacรฉtone et hexafluoro โ€“ 2 – propanol. Elle est รฉgalement soluble dans lโ€™acide chlorhydrique, lโ€™acide sulfurique, lโ€™acide acรฉtique et lโ€™acide phosphorique ร  78 – 97% (Yang et al., 2004). Cependant, la solubilitรฉ dรฉpend de la source de chitine (Jerome et al., 2004)

Degrรฉ dโ€™acรฉtylation et la rรฉpartition des groupes acรฉtyles

Le degrรฉ dโ€™acรฉtylation (DA) est un paramรจtre fondamental qui influence les propriรฉtรฉs des biopolymรจres chitineux. La dรฉtermination de DA est essentielle pour รฉtudier la structure chimique, les propriรฉtรฉs des copolymรจres et la relation structure chimique โ€“ propriรฉtรฉs (Krajewska, 2005). Il est dรฉfini comme รฉtant le nombre dโ€™unitรฉs de glucopyranose de la chaรฎne de biopolymรจre ayant un groupement N โ€“ acรฉtyle (Khor, 2001).
Les groupements amines au niveau de C-2 sont parfaitement acรฉtylรฉs. Gรฉnรฉralement, 5 ร  15% de dรฉsacรฉtylation est provoquรฉ par le traitement alcalin lors du processus dโ€™extraction de la chitine. On parlera de chitine lorsque le degrรฉ dโ€™acรฉtylation est supรฉrieur ร  70% (Krajewska, 2005).

Caractรฉrisation biologique de la chitine

Biocompatibilitรฉ

La chitine nโ€™a aucun caractรจre antigรฉnique et de ce fait elle est parfaitement compatible avec les tissus vivants. Son caractรจre antithrombogรจne et hรฉmostatique confirme sa possibilitรฉ dโ€™emploi dans tous les domaines de la biologie (Bal et al., 2006).

Biodรฉgradabilitรฉ

La chitine est biodรฉgradable, elle est hydrolysรฉe par une sรฉrie dโ€™enzymes telles les chitinases, le lysozyme et les glucanases (Krajewska, 2005). Les chitinases scindent la chitine en de nombreux points pour former principalement le chitobiose (disaccharide) et le chitotriose.
Une autre enzyme la chitobiase hydrolyse le chitobiose et le chitotriose en monomรจres qui peuvent รชtre rapidement biodรฉgradรฉs (Desbriรจres, 2002).

Dรฉrivรฉs et structure cristalline du chitosane

Dรฉrivรฉs du chitosane

Le chitosane possรจde des propriรฉtรฉs chimiques et biologiques singuliรจres attribuรฉes ร  la prรฉsence des groupes amines et hydroxyles. Ces groupes permettent des modifications chimiques du chitosane qui incluent : lโ€™acylation, lโ€™alkylation, la formation de base de Schiff, lโ€™alkylation rรฉductrice, la carboxymรฉthylation, la carboxyalkylation (Keddou, 2008).

Structure cristalline

Le chitosane se cristallise dans le systรจme orthorhombique. Samuel propose pour le chitosane deux types de cristallinitรฉ diffรฉrents. Le type I du chitosane correspond ร  un faible degrรฉ de dรฉsacรฉtylation (60%) (Sel de chitosane) est plus dรฉsordonnรฉ que le type II. Celui-ci a un fort degrรฉ de dรฉsacรฉtylation (90%) (forme amine libre) (http://www.ifrance.com/ Kiefer/ ES Htm).

METHODES DE CARACTERISATION DU CHITOSANE

Analyse par FTIR

Spectroscopie FTIR

La spectrophotomรฉtrie infrarouge (FTIR) a รฉtรฉ proposรฉe comme la mรฉthode la plus rapide et la plus efficace pour comparer les propriรฉtรฉs et les groupements chimiques du chitosane (Asma, 2011).
Le principe de la spectrophotomรฉtrie infrarouge se base sur les รฉmissions de vibrations entre deux atomes. Elles sont spรฉcifiques ร  chaque environnement atomique. Ces vibrations sont identifiรฉes selon leurs frรฉquences (Rao et al., 2000).
Elle permet de caractรฉriser les groupements fonctionnels dans les polymรจres purs en identifiant leurs bandes dโ€™absorption et vรฉrifier si leur nombre dโ€™onde a changรฉ une fois quโ€™ils ont รฉtรฉ mรฉlangรฉs. Cette variation est due ร  des modifications chimiques ou physiques induites par les interactions entre les diffรฉrents polymรจres du mรฉlange (Dhieb, 2014).

Conditions pour l’analyse spectroscopique de FTIR du chitosane

Les spectres de FTIR sont habituellement enregistrรฉs dans l’infrarouge moyen (4000 cm-1 ร  400 cm-1) avec une rรฉsolution de 4 cm-1 dans le mode d’absorbance pour 8 ร  128 balayages ร  la tempรฉrature ambiante. Les รฉchantillons pour l’analyse de FTIR sont prรฉparรฉs en rectifiant les poudres mรฉlangรฉes sรจches avec KBr en poudre, souvent dans le rapport de 1:5 (1 g de lโ€™รฉchantillon dans 5 g de KBr) et alors comprimรฉ pour former des disques (Keddou, 2008).
Des spectres sont parfois mesurรฉs en utilisant a dรฉtecteur contenant du deutรฉrium de triglycerinesulphate (DTGS) avec un dรฉtecteur spรฉcifique de 1 x 109 cm Hz 1/2 w-1 ou sur des films en utilisant une mรฉthode totale attรฉnuรฉe de la rรฉfraction (ATR) dans la spectroscopie FTIR. L’analyse spectroscopique infrarouge de la rรฉflectivitรฉ diffuse Fourier-Transform est รฉgalement appliquรฉe (Le Roux, 2012).

La spectrophotomรฉtrie UV-Visible

La spectrophotomรฉtrie UV-Vis est une mรฉthode trรจs sensible, facilement automatisable et de fiable coรปt. Elle est cependant souvent sujette aux interfรฉrences de la matrice. Cโ€™est pourquoi, elle est plus intรฉressante pour lโ€™analyse des eaux de surface que pour celle des extraits de sols. La spectrophotomรฉtrie UV-Vis est basรฉe sur la propriรฉtรฉ des รฉlรฉments dโ€™absorbรฉs un rayon lumineux. Elle est utilisable sur toute la longueur des spectres: de lโ€™UV (220 nm) au proche IR (1 nm). La mรฉthode est dโ€™un emploi trรจs gรฉnรฉral car lorsque le corps ร  mesurer peu absorbant, on lui ajoute un rรฉactif spรฉcifique pour former un nouveau produit absorbant. Le rapport entre lโ€™intensitรฉ du rayon incident et celle du rayon transmis est en relation direct avec la concentration de lโ€™รฉlรฉment ร  mesurer selon la loi de Lambert et Beer.
Les appareils de mesure fonctionnent toujours par comparaison. La mesure de lโ€™absorbance est rรฉalisรฉe grรขce ร  des cellules photo-รฉlectriques dont la sensibilitรฉ est trรจs รฉlevรฉe.

Mesure du degrรฉ de dรฉsacรฉtymilation (DD)

Le degrรฉ de dรฉsacรฉtymilation est lโ€™une propriรฉtรฉ les plus importantes du chitosane. Il influe, non seulement sur les caractรฉristiques chimiques et physiques, mais aussi sur la biodรฉgradation et lโ€™activitรฉ immunologique du chitosane (Claire et al., 2001).
Dans les 30 ans passรฉs, beaucoup de mรฉthodes ont รฉtรฉ dรฉveloppรฉes pour la dรฉtermination de DD, y compris la spectrophotomรฉtrie infrarouge.
La spectroscopie UV, la rรฉsonnance magnรฉtique nuclรฉaire, la titration colloรฏdale et la titration pontientiomรฉtrique.
Cependant la mรฉthode la plus simple est celle de la spectrophotomรฉtrie IR proposรฉe par Brugnerotto et al., (2001).

LES COLORANTS TEXTILES

Gรฉnรฉralitรฉ des colorants

Les colorants ont la propriรฉtรฉ dโ€™absorber une partie du spectre lumineux dans le visible. Cette absorption est favorisรฉe par leur structure chimique comprenant des groupements chromophores (noyaux aromatiques ou hรฉtรฉrocycliques ร  doubles liaisons conjuguรฉes) pour la couleur, et des groupements auxochromes pour assurer la solubilitรฉ du colorant dans lโ€™eau, ou รฉtablir des liaisons efficaces avec les groupements chimiques du support ร  colorer (Djelal et al., 2008). Une couleur est dรฉfinie par sa longueur dโ€™onde, ou par un mรฉlange de longueurs dโ€™onde. Le spectre de la dรฉcomposition de la lumiรจre blanche pourrait se rรฉsumer ร  trois couleurs dites ยซ primaires ยป de la lumiรจre : le rouge, le jaune et le bleu (Grรฉgorio et al., 2009).
Les colorants furent, pendant trรจs longtemps, extraits du milieu naturel : plantes, animaux et minรฉraux. Les premiers colorants synthรฉtiques datent du milieu du 19รจme siรจcle. Lโ€™รฉvolution de l’industrie des colorants a รฉtรฉ รฉtroitement liรฉe au dรฉveloppement de la teinture synthรฉtique et de la chimie en gรฉnรฉral. V.2. Classification et propriรฉtรฉs des colorants
Depuis la dรฉcouverte de la mauvรฉine par Perkin en 1856 et de la fuchsine par Verguin en 1858, de trรจs nombreux colorants ont รฉtรฉ รฉlaborรฉs ; on en dรฉnombre aujourd’hui plus de 10 000 en production industrielle et il a รฉtรฉ nรฉcessaire d’avoir un systรจme de classification.
La classification des colorants peut รชtre faite selon leur constitution chimique et tinctoriale.

Classification chimique

Les colorants azoรฏques, anthraquinoniques, phtalocyanines et indigoรฏdes sont parmi les colorants les plus utilisรฉs. Dโ€™autres types de colorants tels que les diphรฉnylmรฉthanes, les triphรฉnylmรฉthanes, les colorants polymรฉthiniques et les colorants du soufre sont aussi dโ€™autres familles chimiques moins utilisรฉs que les premiers (Grรฉgorio et al., 2009).

Classification tinctoriale

Si cette classification prรฉsente un intรฉrรชt pour le fabricant de matiรจres colorantes, le teinturier utilise plutรดt la classification par domaine dโ€™application (Grรฉgorio et al., 2009). Ainsi, il est renseignรฉe sur la solubilitรฉ du colorant dans le bain de teinture, son affinitรฉ pour les diverses fibres et sur la nature de la fixation (Grรฉgorio et al., 2009). On distingue diffรฉrentes catรฉgories tinctoriales dรฉfinies par les auxochromes : les colorants rรฉactifs, cuve, dispersรฉs, directs ร  mordants et soufrรฉs.

Impact environnemental des colorants textile

Lโ€™un des principaux problรจmes environnementaux qui se posent dans les industries textiles est celui des quantitรฉs dโ€™eaux rรฉsiduaires rejetรฉes et leur dรฉcharge. Les autres questions importantes sont la consommation รฉnergรฉtique, les รฉmissions dans lโ€™atmosphรจre, les dรฉchets solides et les odeurs qui peuvent reprรฉsenter des nuisances significatives dans certains traitements (Le Roux, 2012).

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Table des matiรจres

INTRODUCTION
Partie I : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
I. GENERALITES
I.1. Production de crabes
I.2. La chitine et le chitosane
I.2.1. Historique
I.2.2. Dรฉfinition et la structure molรฉculaire
II. EXTRACTION DE LA CHITINE ET PRODUCTION DU CHITOSANE
II.1. Extraction de la chitine
II.1.1. Extraction chimique
II.1.1.1. Dรฉminรฉralisation
II.1.1.2. Dรฉprotรฉinisation
II.1.2. Extraction biologique
II.1.2.1. Voie enzymatique
II.1.2.2. Voie fermentaire
II.2. Prรฉparation du chitosane
III. CARACTERISATION PHYSICO-CHIMIQUE ET BIOLOGIQUE DE LA CHITINE
III.1. Caractรฉrisation physico-chimique de la chitine
III.1.1. Structure cristalline et lโ€™indice de cristallinitรฉ
III.1.2. Degrรฉ de polymรฉrisation
III.1.3. Poids molaire et Viscositรฉ
III.1.4. Solubilitรฉ
III.1.5. Degrรฉ dโ€™acรฉtylation et la rรฉpartition des groupes acรฉtyles
III.2. Caractรฉrisation biologique de la chitine
III.2.1. Biocompatibilitรฉ
III.2.2. Biodรฉgradabilitรฉ
III.3. Dรฉrivรฉs et structure cristalline du chitosane
III.3.1. Dรฉrivรฉs du chitosane
III.3.2. Structure cristalline
IV. METHODES DE CARACTERISATION DU CHITOSANE
IV.1. Analyse par FTIR
IV.2. Mesure du degrรฉ de dรฉsacรฉtymilation (DD)
V. LES COLORANTS TEXTILES
V.1. Gรฉnรฉralitรฉ des colorants
V.2. Classification et propriรฉtรฉs des colorants
V.2.1. Classification chimique
V.2.2. Classification tinctoriale
V.3. Impact environnemental des colorants textile
V.4. Toxicitรฉ et รฉcotoxicitรฉ des colorants textiles
VI. LES DIFFERENTES METHODES Dโ€™ELIMINATION DE COLORANT
VI.1. Adsorption sur des matรฉriaux adsorbant comme le Charbon Actif
VI.2. Floculation-coagulation
VI.3. Traitement biologique
VI.4. Oxydation
VI.5. Elimination de colorants par le chitosane
VI.6. Synthรจse bibliographique des travaux rรฉcents
Partie II : MATERIELS ET METHODES
I. MATERIELS
I.1. Matรฉriels biologiques
I.2. Matรฉriel enzymatique
II. METHODES
II.1. Prรฉparation de la poudre des co-produits
II.2. Dรฉtermination du pH des poudres
II.3. Analyse des compositions des poudres
II.3.1. Matiรจre sรจche
II.3.1.1. Principe
II.3.1.2. Mode Opรฉratoire
II.3.1.3. Mode de calcul
II.3.2. Teneur en protรฉines
II.3.2.1. Principe
II.3.2.2. Mode Opรฉratoire
II.3.2.3. Mode de calcul
II.3.3. Teneur en lipide
II.3.3.1. Principe
II.3.3.2. Mode opรฉratoire
II.3.3.3. Mode de calcul
II.3.4. Teneur en cendres
II.3.4.1. Principe
II.3.4.2. Mode Opรฉratoire
II.3.4.3. Mode de calcul
II.3.5. Teneur en รฉlรฉments minรฉraux (Calcium ; Sodium ; Magnรฉsium et Potassium)
II.3.5.1. Principe
II.3.5.2. Mode Opรฉratoire
II.3.5.3. Mode de calcul
II.4. Extraction de la chitine et prรฉparation du chitosane
II.4.1. Extraction de la chitine
II.4.2. Prรฉparation du chitosane
II.4.3. Purification du chitosane
II.5. Caractรฉrisation du chitosane
II.5.1. Dosage conductimรฉtrie
II.5.2. Dosage pH-mรฉtrique
II.5.3. Spectrophotomรฉtrie UV-visible
II.5.4. Spectromรฉtrie FTIR
II.6. Essais de traitement dโ€™eau de rejet dโ€™industrie textile par le chitosane
II.7. Analyses des paramรจtres physico-chimiques des eaux
II.7.1. Mesure du pH
II.7.2. Dรฉtermination de la conductivitรฉ
II.7.3. Dรฉtermination de la turbiditรฉ
II.7.4. Dรฉtermination des matiรจres en suspension
II.7.5. Dรฉtermination de la couleur
II.7.6. Demande chimique en oxygรจne (AFNOR NFT 90-103, 1975)
II.7.7. Demande biochimique en oxygรจne
PARTIE III : RESULTATS
I. CARACTERISATION DE LA POUDRE DE CARAPACE ET PINCE DE CRABES
I.1. pH et matiรจre sรจche
I.2. Matiรจres organiques
I.3. Cendre et รฉlรฉments minรฉraux
II. EXTRACTION SEMI – ENZYMATIQUE DU CHITOSANE
III. CARACTERISATION DU CHITOSANE
III.1. Dรฉtermination du degrรฉ de dรฉsacรฉtylation (DD) du chitosane par dosage conductimรฉtrie
III.1.1. Dosage conductimรฉtrique basique
II.1.2. Dosage conductimรฉtrique acide
III.2. Degrรฉ de dรฉsacรฉtylation par dosage pH-mรฉtrique
III.3. Caractรฉrisation du chitosane par spectrophotomรฉtrie infrarouge FTIR
III.5. Calcul du DD par spectrophotomรฉtrie FTIR
III.6. Caractรฉrisation du chitosane par le balayage du spectrophotomรจtre UV-visible
IV. QUALITES DES EAUX USEES DE Lโ€™INDUSTRIE TEXTILE PAR LE TRAITEMENT DU CHITOSANE
Partie IV : DISCUSSIONS
I. COMPOSITION BIOCHIMIQUE DES POUDRES DU CRABE ET EXTRACTION DU CHITOSANE
II. CARACTERISTIQUES DU CHITOSANE
III. TRAITEMENT DES EAUX USEES
CONCLUSION ET PERSPECTIVES
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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