Caractérisation physico-chimique des eaux souterraines

Situation géographique de la zone d’étude

La région de Guelma est située à 116 km à l’est de Constantine, à 65 km au sud-ouest d’Annaba, à 77 km à l’ouest de Souk Ahras et à537 km à l’est d’Alger, (cf., fig. 1). Elle culmine à la cote de 290 m et recouvre une superficie de 4 101km (A.B.H, 2005).

Géomorphologie générale 

Le relief est composé dans sa majorité de (32,82%) de montagnes, dont les principales sont :
– Mahouna qui culmine à 1411 m,
– Houara qui culmine à 1 292 m,
– Taya (Bouhamdane) qui culmine à 1208 m,
– Débar qui culmine à 1060 m.

Le reste du relief est composé de plaines et de plateaux (27,22%) de collines et de piémonts (26,29%). Le sud de Guelma comporte la chaine centrale de la Medjerda où s’impose l’important massif du Ras El Alia : série d’entablements de calcaires éocènes, dont les principaux sont : le Dj. Bardou (1261m) et le Dj. Zouara (1292m). Vers le sud-est la haute chaine se poursuit par les massifs calcaires sénoniens du Dj. El Arous (1160m) et calcaires éocènes du Dj. Safiet, puis par les monts d’Ain Seynour couverts par les grés numidiens. Tout le massif constituant la haute chaine centrale des monts de la Medjerda s’ennoie sous les plaines de Sellaoua au sud ouest de la zone détude. A l’est, les montagnes boisées du versant septentrional des monts de la Medjerda s’abaissent rapidement par gradins vers la vallée de l’oued Seybouse, dont kef Erramoul (797m) et kef Djemmel (812m). La majeure partie du versant est recouverte par l’épaisse formation gréso-argileuse du Numidien qui caractérise le paysage jusqu’à la frontière algérotunisienne. Les sommets sont arrondis sans alignement net, les formes massives et les vallées sont peu profondes. Il en est de même pour les formations triasiques d’Ain Seynour-Nador qui s’élèvent en massif sans vigueur au dessus de la plaine de Bouchegouf. Au nord, s’étendent les monts d’Ain Berda qui séparent la dépression de Guelma de celle du lac Fetzara, au-delà des limites septentrionales de la zone d’étude. Au nord-ouest, les derniers abrupts calcaires du chainon du Débar (1060m) viennent s’ennoyer dans les formations marneuses ou gréseuses à relief plus mou. Une autre chaine de calcaire, Dj. Taya (1208m) continue vers l’ouest, séparant le bassin d’oued Safsaf au nord de l’oued Bouhamdane au sud. L’ouest de la zone d’étude comprend des régions très variées, allant de large et profonde vallée de l’oued Cherf en amont, qui s’écoule du sud au nord, des plaines élevées de la région de Ain Makhlouf, Ras El Agba (700 – 800 m) vers les vallées profondes de Guelma à l’aval.

Hydrologie

Le réseau hydrographique et très dense. Il est constitué principalement de l’oued Seybouse et de ses affluents (cf., fig. 2) et draine une superficie de 6471 km2 , pour se jeter dans la méditerranée à l’est de la ville d’Annaba. Le sous bassin de Guelma fait partie du bassin versant de la Seybouse (A.B.H., 2005).

Le réseau hydrographique emprunte surtout les axes des principaux plissements dans les couches marneuses facilement érodables. Situé dans la région nord-est du territoire national, le bassin de la Seybouse s’étend sur une longueur de 240 km. Il touche près de 86 communes sur 7 wilayas de l’est du pays : Annaba, El Tarf, Skikda, Oum El Bouaghi, Constantine, Souk Ahras et Guelma. Les principaux cours d’eau (A.B.H., 2005) qui constituent le réseau hydrographique sont :
– L’Oued Seybouse (57,15 km, second oued d’Algérie après l’oued Chélif), présente l’axe de drainage du bassin versant. Il a un apport annuel de 408 Hm3 /an à la station de Boudaroua et prend naissance dans les hautes plaines de Haracta, Ain Abid et Sedrata et se jette dans la Méditerranée après un parcours de 160 km (Debbieche, 2002). Son débit non régulier varie de 0 à 100 m3 .S-1 , mais peut atteindre des valeurs de 630 m3 .s-1 (observées le 01/01/1985, selon l’Agence Nationale des Ressources Hydriques d’Annaba). Ses principaux affluents sont (cf, fig. 2) :
– L’oued Bouhamdane (45,37km), constitué des oueds Sabath et oued Zénati, apporte 96 Hm3 /an à la station de Medjez Amar II (point de confluence avec l’oued Cherf).
– L’Oued Cherf (36,46 km), au sud-ouest, apporte 107 Hm3/an à la station de Medjez Amar I.
– L’Oued Mellah au sud-est a un apport de 151Hm3 /an à la station de Bouchegouf.

Contexte socio-économique

La région de Guelma est une zone à vocation agro-sylvo-pastorale (une Surface agricole totale de 266 000 ha et une surface agricole utile de 187 338 ha pour une superficie totale de 3 686,84 km2). Le territoire est fortement montagneux (38% de la superficie totale). Les montagnes et bassins versants de Houara, Mahouna, Débar et la forêt de Béni salah offrent d’importantes opportunités de développement rural. Sur une superficie forestière de 105.295 ha (28,45 %), les forets (calcaires et denses) occupent une superficie de 29 950 ha dont 24 437 ha en chêneliège d’où des opportunités de traitement, d’exploitation et de transformation de liège (DPAT, 2006).

Les terres à grand potentiel agricole se situent dans le sud-ouest (plaines de Oued zénati et Tamlouka réputées par la céréaliculture et l’élevage). Quant à la vallée de l’Oued Seybouse qui s’étend sur près de 45 km, elle offre toutes les conditions nécessaires à la production des cultures intensifiées en irrigué et de l’élevage bovin. Le sol du territoire de Guelma recèle également d’importantes richesses minières qui sont principalement le marbre, le kaolin, l’argile, les agrégats…et qui ont permis l’existence d’une industrie des matériaux de construction, susceptible d’être davantage développée. Quant aux richesses touristiques, elles sont importantes et diversifiées (thermes Hammam Débagh, de Hammam Ouled Ali, de Hammam N’bails, de Hammam Guerfa et Belhachani), offrant de grandes possibilités de développement du thermalisme et du tourisme. A cela, s’ajoutent les sites naturels (réserve de Béni Salah, forêts de Mahouna et Haouara, plans d’eau des barrages et retenues collinaires), et historiques(les dolmens et grottes de Roknia, les ruines romaines de Sellaoua Announa et théâtre romain de Guelma qui sont des atouts pour l’épanouissement du de la région.

CADRE GÉOLOGIQUE DE LA ZONE D’ETUDE

Etude géologique

La connaissance des aquifères existant dans la région de Guelma et en particulier dans la zone d’étude, a nécessité le recours aux outils suivants : géologique, géophysique, hydrogéologique et données des sondages. L’apport de chaque outil est un complément de connaissances pour l’identification des aquifères, objet de cette étude. La région de Guelma a suscité l’intérêt de beaucoup de chercheurs : J. Blayac, (1912) ; J.M. Vila et Magné, (1969) ; J.M. Vila, (1978, 1980) ; J.C. Lahondère, (1987) ; A. Chouabbi, (1987) ; Dareste de la Chavane, (1910) ; L. Joleaud, (1912) ; J. Flandrin, (1948) ; M. Roubault, (1934) ; P. Deleau, (1952) et Bouilin, (1986).

Cadre géologique régional

La région de Guelma fait partie de la chaîne des Maghrébides d’Algérie orientale (la chaine alpine d’Afrique du Nord) (cf., fig. 3). Cette chaine fait partie de l’orogène alpin périméditerranéen (Durand Delga, 1969), d’âge Tertiaire. Elle s’étend de l’Ouest à l’Est sur 2000 km, depuis le sud de l’Espagne (Andalousie) jusqu’à la Calabre (Italie) et englobe notamment ; le Rif marocain, l’Atlas littoral d’Algérie (kabylie et Tell), de Tunisie (kroumirie- Nefza) et enfin la Sicile Calabre (Italie) (Lahondère, 1987 ; Chouabbi, 1987). Elle se trouve prise entre la paléomarge de la plaque Afrique (au Sud) et la plaque Europe (au Nord). Dans ce domaine en forme d’anneau très aplati, on distingue classiquement les zones internes, situées à l’intérieur de l’anneau et représentées aujourd’hui par différents massifs, dispersés le long de la côte méditerranéenne et, les zones externes situées à sa périphérie. La chaîne des Maghrébides a connu des phases de déformations méso-cénozoïques aboutissant à la mise en place de l’Atlas tellien. C’est le domaine des nappes de charriage ou domaine allochtone.

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Table des matières

INTRODUCTION
Chapitre I : CADRE GÉNÉRAL DE LAZONE D’ÉTUDE
I. INTRODUCTION
I.1. Situation géographique de la zone d’étude
I.2. Géomorphologie générale
I.3. Hydrologie
I.4. Contexte socio-économique
Chapitre II : CADRE GÉOLOGIQUE DE LA ZONE D’ETUDE
II. Etude géologique
II.1. Introduction
II.2. Cadre géologique régional
II.3. Stratigraphie des différentes unités structurales
II.3.1. Les formations récentes
II.3.1.1. Quaternaire
II.3.1.1.1. La basse terrasse
II.3.1.1.2. La moyenne terrasse
II.3.1.1.3. La haute terrasse (Salétien)
II.3.1.2. Mio-Pliocène
II.3.2. Le domaine allochtone
II.3.2.1. La nappe numidienne
II.3.2.2. La nappe des Flyschs
II.3.2.2. 1.Sénonien
II.3.2.2.2. Cénomanien – Turonien
II.3.2.2.3. Crétacé inférieur
II.3.2.3. La nappe tellienne
II.3.2.3.1. La nappe ultra–tellienne
II.3.2.3.1.1. La nappe ultra-tellienne du Djebel Haouara
II.3.2.3.1.2. La nappe ultra- tellienne de Djebel bou sbaa
II.3.2.3.2. Les unités telliennes sensu stricto
II.3.2.3.2.1. La nappe tellienne de Hammam Ouled Ali
II.3.2.3.2.2. La nappe tellienne de la région de Ras El Agba-Sellaoua Announa
II.3.2.3.2.2.1. L’unité tellienne à Globigérines
II.3.2.3.2.2.2. L’unité tellienne à nummulites
II.3.3. Le domaine para-autochtone
II.3.3. 1. La nappe néritique constantinoise
II.3.3.1.1. A l’Est de Djebel Debar
II.3.3.1.1.1. Les niveaux siliceux
II.3.3.1.1.2.Les calcaires massifs organo-détritiques
II.3.3.1.1.3. Les dolomies noires
II.3.3.1.2. A Hammam Ouled Ali
II.3.3.3.1.3. Au Douar Bouzitoune-Heliopolis
II.3.3.1.4. A la station Nador
II.4. Le cadre structural
II.4.1. La phase fini-éocène dite “atlasique“
II.4.2. La phase miocène inférieure
II.4.3. La phase tectonique post-nappe
II.5. Reconstitution paléogéographique
Conclusion
Chapitre III : CARACTÉRISTIQUES HYDROLOGIQUES ET CLIMATIQUES
III. Etude Hydro-climatique de la zone d’étude
Introduction
III.1. Les précipitations météoriques
III 1.1. Les variations des précipitations
III.2. Les températures
III.2. 2. Les variations des températures
III 3. Le Bilan hydrique
III.3.1. Etablissement d’un bilan Hydrique par la méthode de Thornthwaite
III.3.2. Estimation du ruissellement
III.3.3. Estimation de l’infiltration
Conclusion
Chapitre IV : ÉTUDE HYDROGÉOLOGIQUE
IV.Etude hydrogéologique (description hydrogéologique des différents aquifères)
IV.1. L’aquifère des alluvions quaternaires du bassin de Guelma
IV.1.2. Directions des écoulements
IV.1.3. Piézométrie de l’aquifère alluvionnaire de Guelma
IV.2. L’aquifère des formations carbonatées dans la région d’Héliopolis-El Fedjoudj
IV.2.1. Directions des écoulements
IV.2.2. Piézométrie dans l’aquifère des formations carbonatées dans la région d’Héliopolis-Fedjoudj
IV.3. L’aquifère des formations carbonatées de la région de Ras El Agba-Sellaoua Announa
IV.3.1. Directions des écoulements dans l’aquifère des formations carbonatées de la région de Ras El Agba-Sellaoua-Announa
IV.3.2. Piézométrie dans l’aquifère des formations carbonatées de la région de Ras El
IV.4. L’aquifère des formations carbonatées de la région de Bouhachana–Ain Larbi
IV.4.1. Directions des écoulements dans L’aquifère des formations carbonatées de la région de Bouhachana–Ain Larbi
Concludion
CONCLUSION

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