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Collecte et transformation
En milieu traditionnel, il n’y a pas de système de collecte organisée . La majorité des producteurs en zone rurale et une partie des troupeaux sont en transhumance plus ou moins lointaine . A cela s’associent les autres facteurs aggravants que sont la dispersion des campements d’éleveurs, les faibles quantités de lait à collecter, la chaleur qui altère vite le lait sans oublier l’impraticabilité de la plupart des pistes de production .
Du fait de ces problèmes de conservation en milieu traditionnel, l e lait produit est rapidement livré à la consommation ou alors transformé en lait caillé . Les possibilités de commercialisatio n dépendent alors d’une demande local e solvable qui reste très limitée en milieu rural [21] . La vente est faite sur les marchés par les femmes . Notons, cependant l’expérience de l’Union des Coopératives Laitières (UCOLAIT) . Cette première expérience de collecte de lait frais a installé la première laiterie collectant le lait des producteurs locaux à Saint – Louis en 1968 . Cette opération soutenue par la FAO et l’UNICEF devait permettre de collecter et de commercialiser après transformation et conditionnement, le lait des éleveurs du Delta .
Il existe aussi un réseau de coll ecte géré par la société NESTL E depuis 1991 . Ce dernier assure la collecte du lait frais dans l e Ferlo au niveau de 8 centres . En 1995, les quantités collectées étaient de 450 000 litres alors que la capacité de traitement de l’usine est de 5 millions de litres par an [27] . Cette insuffisance de la collecte reste un problème cr ucial dont les principales causes sont, entre autres, une faiblesse des niveaux de production laitière, la forte saisonnalité de la production, la dispersion des éleveurs, l’éloignement des centres de collecte et de manque d’organisation des éleveurs . En ce sens, des actions visant à améliorer la production en saison sèche sont menées par différents projets et opérateurs privés .
Concernant la transformation, l’une des tendances actuelles dans ce système est la floraison de petites unités de transformation et de vente de lait caillé et d’autres produits laitiers . Quelques petites unités de pasteurisation fonctionnent de manière irrégulière . Leurs produits sont en général constitués de lait caillé, de lait pasteurisé et de lait entier .
Notons qu’en dehors du lait produit localement, la transformation porte également sur le lait en poudre importé . Cependant, il est très fortement dépendant de l’importation de la poudre de lait destinée à être reconditionnée et transformée [5] .
Distribution et commercialisation
Dans le secteur traditionnel, les circuits de distribution et commercialisation sont souvent très complexes et pas bien connus . L’activité de commercialisation du lait semble être spécialement dévolue aux femmes des éleveurs .
Dans le secteur semi moderne, les fermes laitières possèdent, chacune, leur propre réseau de distribution . Il s’agit souvent de kiosques implantés dans différents quartiers . Enfin, il existe un réseau de distribution et de commercialisation des produits importés allant des grossistes aux commerçants de détails (boutiques de quartier dans lesquelles la poudre de lait est manipulée dans des conditions hygiéniques douteuses) .
Consommation
Sur le plan national, la consommation de produits laitiers a subi une hausse régulière et forte (environ 318000 tonnes Eq lait en 1993) avant une baisse brutale en 1994 (dévaluation) qui s’est poursuivie jusqu’en 1996 et une légère augmentation depuis 1997 (240000 tonnes Eq lait en 1999)
La consommation individuelle de lait reste extrêmement faible . De 40 litres/habitant/an en 1993, elle est passée à 27 l/habitant/an depuis 1994 . C’est trois à quatre fois moins que le minimum préconisé par l’OMS et vingt – cinq fois moins que ce que consomment les européens [4] .
En revanche, le volume global consommé est en hausse depuis 1996, en raison essentiellement d’une demande urbaine qui croît [4].
– La consommation de lait en milieu rural consommé en zone rurale où les quantités disponibles pour l’alimentation humaine sont faibles . Le veau continue d’absorber la part la plus importante si bien que pour une production faible, le prélèvement à chaque traite est des plus modestes . Seuls les jeunes enfants, les vieillards et les femmes enceintes en bénéficient régulièrement dans la famille de l’éleveur . Quant aux agriculteurs, au sens strict, ils n’y ont accès que de façon exceptionnelle [20] .
Au Sénégal, au moins 50 % de la production nationale est autoconsommée, sous forme de lait cru, lait caillé ou huile de beurre . Cependant, la consommation en milieu rural reste faible en valeur absolue du fait de la faible productivité du troupeau qui est de 0,5 l/jour/famille .
Nous retenons qu’en milieu rural, la consommation demeure faible, de l’ordre de 21,5 EqL /habitant/an contre près du doub le à Dakar [20] . Des efforts doivent donc être consentis pour relever ce faible niveau de consommation .
Selon Mounkala (2002), La consommation du lait peut être située à un triple plan: nutritionnel, culturel, et économique .
L’Institut Scientifique de l’Hygiène recommande une consommation annuelle de lait de 91 litres par habitant [21] .
L’importance socio – économique du lait témoigne des différents traits de la culture des peuples du Sahel, essentiellement pasteurs de tradition . En effet, selon LY, le lait demeure un facteur essentiel dans la détermination de l’organisation sociale et familiale, dans le mode d’alimentation, dans les échanges, dans le développement et l’appropriation des techniques, dans la culture et ses représentations rituelles et symboliques [15] .
BA (1984) montre que le concept de lait (dans la vie famille) est l’un des principaux facteurs de reproduction du « pulaku », ce sentiment primordial d’appartenir à l’ethnie peul, sentiment qui inspire tous les comportements permettant au peul, berger par excellence, de se réaliser en tant que membre d’une communauté spécifique . C’est par le lait qu’on jure, c’est par le lait qu’on atteste et vénère les liens d’appartenance à un système matriarcal .
L’importance économique du lait selon Mounkala, peut être appréciée à double niveau [21] . D’une part, l’énorme potentiel que recèle le cheptel bovin laitier et, d’autres part, la demande solvable croissante essentiellement couverte par le volume des importations et des coûts faramineux . En effet, le lait au Sénégal revêt de plus en plus une importance stratégique et devient un sujet de préoccupation pour les pouvoirs publics . L’optio n politique affichée est l’insémination artificielle pour améliorer les performances zootechniques des races locales .
Analyse des contraintes liées à la production laitière
Contraintes climatiques
Le climat est certainement la contrainte la plus déterminante car il conditionne les ressources alimentaires du bétail . Lorsqu’il s’agit de pluviométrie, la forte variabilité dans l’espace et dans le temps fait que la disponibilité des pâturages est très limitée en quantité et en qualité, surtout pour le système traditionnel qui caract érise l’élevage au Sénégal et en particulier dans la ZSP .
Par ailleurs, d’après PAGOT (1985), les températures tropicales élevées sont de loin une contrainte importante de la production laitière intensive qui est pour la plupart axée sur l’exploitation des races tempérées . Il rapporte que de nombreuses études ont montré que le séjour pendant un temps prolongé à des températures supérieures à 25 °C , particulièrement en ambiance humide, entraîne une réduction de l’ ingestion de matière sèche par la vache et, par conséquent, une chute de la production et de la fertilité des animaux entre autres .
Contraintes génétiques
L’aptitude de nos races locales est faible, comme d’ailleurs toutes celle de l’Afrique tropicale . Leurs performances limitées à moins de 3 litres par jour ont été démontrées par plusieurs auteurs . La productivité laitière du zébu Gobra est estimée à 1,5 à 2 litres par jour, soit 450 à 50 0 litres de lait par période de lactation de 185 jours [13] .
Contraintes alimentaires et d’abreuvement
L’alimentation reste la contrainte majeure au développement de la production laitière en ZSP voire au Sénégal . Les pâturages naturels constituent l’essentiel de l’alimentation du cheptel, notamment du système traditionnel . La production végétale totale des parcours est évaluée de 500 à 3500 kg de matière sèche par hectare (C . S . E, 1994) et sur le plan national, la superficie totale des parcours est évaluée à 12 millions ha,avec une productivité faible de 500 à 3000 kg de MS/ha . Cela s’ajoute à une baisse continue des superficies délaiss ées aux zones des parcours et une réduction à l’accès aux cours d’eaux pour l’abreuvement du cheptel, au profit du développement des activités agricoles et hydro – agricoles .
Selon Rivière (1977), cette inadaptation quantitative et qualitative de l’alimentation est à l’origine d’une grave malnutrition dans l’année qui suit le sevrage, d’où une mortalité élevée chez les jeunes . Il est également la cause de la faible fécondité des femelles et d’une façon générale, du manque de précocité sexuelle, de la lenteur du développement et du format des animaux .
En système intensif, l’apport des sous – produits agricoles et agro – industriels permet de pallier à ce problème par la complémentation . Seulement, ces produits font de plus en plus l’objet d’exportation et d’utilis ation autre que l’alimentation animale . Concernant les sous – produits agro – industriels (tourteaux, mélasse, farine de poisson), l’élevage national doit compéter avec le marché extérieur pour y accéde r, ce qui lui est hors de portée . Les industriels privilégient la vente à l’exportation au détriment de la consommation locale [26] .
Comme l’alimentation, l’eau constitue aussi un paramètre essentiel pour la production animale, et surtout pour le lait . En milieu traditionnel, les problèmes d’abreuvement sont liés, soit à l’absence d’infrastructures, soit à des pannes trop fréquentes des forages par manque d’entretien, ou encore à des difficultés d’accès aux points d’eau existants à cause des aménagements hydro – agricoles . La plupart des forages existants ont été mis en service au début des années 50 [26] et sont peu ou pas fonctionnels .
Contraintes sanitaires
Selon la DIREL (1994), la situation zoo sanitaire est relativement satisfaisante en ce qui concerne les épizooties majeures (PPCB) [28] . Cependant, on note la persistance de certaines maladies enzootiques qui continuent de faire des dommages chez les ruminants (maladies telluriques, charbon, botulisme chez les bovins) . Il s’y ajoute que les modifications écologiques induit es par les aménagements hydro – agricoles se traduisent par l’apparition de nouvel les pathologies qu’il faudra juguler . D’après les études menées par TOURE (1998), il n’est pas rare d’observer des phénomènes de pica occasionnés par les carences en phosphore ou en calcium, avec comme constante la baisse de la fertilité et la sensibilité aux parasitoses [37] . L’état de sous – alimentation chronique des anima ux est une condition favorisante à l’installation de nombreuses affections . En ZSP, les pathologies de la reproduction, le poly parasit isme, les infections respiratoires sont responsables en partie des faibles performances laitières du zébu Gobra [36] .
Contraintes socio – économiques
Pour le pasteur traditionnel, le critère numérique constitue le facteur prépondérant par rapport à la production par tête . Dès lors, la maximisation du profit par une production laitière plu s rationnelle ne constitue pas la préoccupation majeure . A cela s’ajoute le manque de formation des éleveurs et leur faible niveau de technicité . Néanmoins, on assiste de plus en plus à l’émergence de plusieurs types d’organisations au sein du sous – secteur élevage (coopératives, groupements, Maison des éleveurs – MDE) [28] . Cette organisation a une incidence sur la définition et la mise en œuvre de programmes de développement cohérents, ainsi que sur le fonctionnement de la filière laitière .
Contraintes financières
Au niveau macro – économique, la forte concurrence de produits laitiers importés, les investissements faibles dans le secteur laitier ont longtemps entravé la promotion de la production laitière . Ces importations (surtout en poudre de lait) massives souvent subventionnées, inhibent les efforts de productions nationales qui sont déjà défavorisés par des conditions climatiques . A cela s’ajoute une mauvaise organisation de la commercialisation (politique des prix peu rémunérateur), de mêm e que l’insuffisance et l’inadéquatio n de l’encadrement des éleveurs . La résultante de ces différentes contraintes est à l’origine de l’état actuel du système de production laitière en ZSP . Leur prise en compte global est un préalable pour une amélioration de ce système [36] .
En matière de crédit, le sous secteur d’élevage a pendant longtemps été considéré comme un secteur à risque par les banques et autres organismes de crédit . Vu l’importance des risques encourus et la non compatibilité entre le taux d’intérêt et la rentabilité des opérations, le crédit s’est toujours spécifié sous une forme informelle, avec un caractère irrégulier, spéculatif et insuffisant pour faire face aux exigences du sous secteur
Le système des mutuelles a du mal à s’installer convenablement, faute de fonds suffisant pour leu r démarrage . Actuellement, cette situation s’améliore avec les lignes de crédit mis en place par la CNCAS grâce aux fonds de garantie des projets d’élevage tels que le Programme Panafricain de Lutte contre la peste bovine (PARC) , le programme Panafricain de contrôle des Epizooties(PACE), le Programme d’Appui à l’Elevage(PAPEL) .
L’élevage bovin en zone sylvo – pastorale du Sénégal .
le milieu pastoral
Les ressources fourragères
Ces ressources sont constituées par les pâturages naturels, les réserves fourragères et les sous – produits agricoles .
Les pâturages naturels
En élevage extensif, les pâturages représentent la principale source alimentaire pour le bétail (CALVET ,1965 ; DENIS, 1970 ; DIALLO, 1983).
La production végétale est dépendante de la nature du sol et surtout de la pluviométrie . En 1994, elle fut de 500 à 3 . 500 kg de matière sèche par hectare pendant 9 mois .
D’une manière générale, les pâturages en ZSP se caractérisent par la variation de leur potentiel nutritif en fonction de la pluviométrie . En saison des pluies, la valeur alimentaire da la production végétale est relativement correcte . Pendant la longue saison sèche, les pailles de brousse sur pieds de faible valeur nutritive constituent la principale ressource fourragère pour le bétail . Face à cela, les éleveurs font timidement recours à la pratique de réserves fourragères et à l’utilisation de certains sous – produits agricoles . Ce recours est nécessaire en saiso n sèche, pour maintenir les productions animales (essentiellement le lait) à un niveau relativem ent raisonnable (SOW, 1987) .
Les réserves fourragères
Dans le but de sécuriser les animaux prioritaires (vaches laitières, cheval de selle), certains éleveurs font des petits stocks de réserves fourragères pendant la saison sèche .
Ces réserves dérivent en général du ramassage de la paille de brousse et rarement de la récolte d’herbe à la période de meilleure valeur nutritive . Ce qui amène à distinguer deux types de réserves fourragères :
– la paille de brousse ramassée
– les types améliorés de réserves fourragères .
La paille de brousse ramassée
La paille de brousse est le résultat de la dessiccation naturelle, après la fin du cycle biologique de la plante, et dans les conditions ordinaires du climat de production végétale herbacée demeurant sur pied . Le produit final obtenu est de faible valeur nutritive .
Les pailles sur pied constituent la ressource fourragère quantitativement majeure des pâturages naturels en Zone sylvo – pastorale (DOLBERG, 1981) .
Les types améliorés de réserves fourragères
Dans ce groupe, l’herbe est récoltée au stade de meilleure valeur nutritive (stade d’épiaison pou r les graminées et stade de floraison pour les légumineuses) séchée ou traitée et conservée par l’homme dans certaines conditions, et grâce à des techniques se voulant optimales (CHENOST, 1991) .
Le fanage et l’ensilage sont e n général les deux types de techniques utilisées .
La pratique de ces deux types améliorés de réserves fourragères est quasi – inexistante en zone sylvo – pastorale .
Cependant, un programme de vulgar isation du fanage est initié dans la zone .
A côté des réserves fourragères, on a les sous – produits agricoles et agro – industriels comme sources complémentaires pour l’alimentation du bétail .
Les sous produits utilisés dans l’alimentation
Deux types de sous – produits peuvent être distingués :
Les sous – produits de récoltes
Les sous – produits agro – industriels (en quantité limitée)
• les sous produits de récoltes
Ce sont les résidus directs des cultures vivrières et d’exportation .
Ils sont consommés sur place ou près des lieux de production .
Les pailles de céréales (mil, sorgho) et les fanes d’arachides (généralement réservées aux chevaux) constituent les principaux sous – produits de récoltes .
• Les sous – produits agro – industriels
Ce sont ceux qui sont issus du traitement industriel des récolt es . Il s’agit principalement des tourteaux d’arachide, des graines de coton et de la mélasse .
• Les autres sous – produits :
Ils se limitent essentiellement aux sous – produits de cuisine et de transformations artisanales des graines (par exemple le son de sorgho) .
Aujourd’hui, l’exploitation judicieuse de réserves fourragères conventionnelles que constituent les résidus de récoltes s’avère nécessaire, face à la diminution régulière des superficies fourragères classiques .
Les problèmes de pâturages en ZSP
La dégradation, les feux de brous se et l’extension des terres de culture constituent les principaux problèmes de pâturages naturels en Z . S . P .
– La dégradation des pâturages est due au déficit pluviométrique et aux effets anthropiques . Elle est marquée par la raréfaction des espèces herbacées vivaces, la mortalité d’espèces ligneuses appétées par le bétail (comme A c a c i a s e n e g a l) . On note aussi une accentuation des processus d’érosion éolienne et hydrique (P . A . F, 1993).
– Les feux de brousse contribuent largement à l’amenuisement du potentiel fourrager . Mais le recours rationnel à des feux de brousse précoces favorise la croissance des jeunes pousses appétées par le bétail (TOURE et MALDAGUE, 1998) .
– L’extension des terres de cultures, sous l’égide des cultivateurs (Ouolofs et Sérères) revêt une inquiétude en Z . S . P .
– L’avancée du front agricole constitue une entrave à l’accès au x parcours naturels .
Cela débouche le plus souvent sur des conflits entre agriculteurs et éleveurs . Les cultivateurs ont toujours considéré les éleveurs comme étant nuisibles aux cultures . Selon un proverbe Ouolof, les trois ennemis des cultures sont : le singe, le phacochère et l’éleveur Peul . Hormis ces problèmes relatifs aux pâturages, l’éleveur est aussi confronté à la disponibilité en eau [14] .
Les ressources en eau
Avant les forages, les seules ressources représentées par les mares temporaires et exhaure manuelle . L’avènement des forages physionomie du Ferlo (F . A . O . , 1988) .
• Les forages
Selon COULIBALY (1985), les premiers forages virent le jour dans les années 50 en ZSP . Actuellement la région de Louga compte 115 forages [33] . Les forages sont distants de 30 à 40 Km, et constituent la principale source d’abreuvement du bétail en saison sèche .
Les problèmes rencontrés sont essentiellement des pannes de forages, les conflits tarifaires entre les éleveurs autochtones et les transhumants du Nord .
Le cheptel bovin : Les aptitudes du Gobra
La zone sylvo – pastorale est l’espace par excellence de l’élevage bovin au Sénégal .
Le Sénégal compte un cheptel bovin estimé à 3 millions de têtes [4] représenté par trois types génétiques : le zébu Gobra au Nord et dans le centre du pays, le taurin Ndama à l’Est et au Sud et
dans la zone de transition entre le Gobra et la Ndama existe un métis naturel appelé Djakoré .
La principale espèce bovine exploitée en ZSP est le zébu Gobra ou zébu sénégalais .
– Aptitudes bouchères
D’une manière générale, le potentiel génétique des races locale s est très intéressant sur le plan boucher, ce qui explique que la production du cheptel bovin arrive à satisfaire la moitié de la demande en viande estimée à plus de 100 milles tonnes par an [28].
Le poids moyen est de 300 à 400 Kg chez le mâle, avec un rendement carcasse de 47,5 % en moyenne . Ce rendement peut atteindre 56 % en station . Le Gobra est donc très apte à la production de viande en embouche intensive (VALENZA, 1971 et SOW, 1988).
– Aptitudes laitières
La productivité laitière est est imée à 1,5 à 2 litres par jour, soit 450 à 500 litres de lait par période de lactation de 185 jours .
Les teneurs en matières grasses sont en moyenne de 40 à 45 % . Cette race est exploitée pour la production laitière en milieu traditionnel où la production est maximale de juillet à octobre avec 2 à 4 litres de lait par jour du fait de l’abondance d’aliments (pâturage) . Elle est minimale de mai à juin, de novembre à janvier, elle est de 1,25 litres de lait par jour [3] .
D’une manière générale, les performances laitières du zébu Gobr a restent limitées . Cette mauvaise performance du Gobra est à relier
à la faiblesse de l’assise génétique et les mauvaises conditions de l’alimentation . Cependant, cette performance laitière est susceptible d’amélioration [36] .
L’organisation socio – économique des systèmes pastoraux
L’organisation de la production : Les systèmes d’élevage
Le système extensif transhumant
Le système extensif est un systèm e traditionnel transhumant ou pastoral, dans lequel plus de 50 % du revenu brut provient de l’élevage [29] . Ce système est pratiqué par les peuls dans la ZSP . Elle est une zone d’élevage par excellence, car elle concentre près de 27 % du cheptel national bovin et 37 % du cheptel national ovin [21] .
L’élevage dans cette zone est caractérisé par une grande mobilité des troupeaux (SANTOIR, 1983 ; BARRAL, 1982) . En effet, l’entretien du cheptel dans un milieu sahélien rigoureux est assuré tout au long de l’année par la transhumance . Ainsi, les mouvements des troupeaux se réduisent à une oscillation entre deux points qui sont le campement d’hivernage dont l’emplacement est assez stable et le campement de saison sèche susceptible d’être déplacé suivant les années (DIAW, 1994) . Cet élevage utilise des parcours très vastes avec une superficie estimée à 7500 km2 [11] . Les ressources en eau sont limitées, la nappe phréatique profonde, la saison des pluies brève avec une pluviométrie faible et irrégulière, une couverture végétale vulnérable où dominent des épineux et graminées .
Le cheptel est essentiellement composé de zébus de race Gobra . La taille du troupeau en milieu sahélien est généralement de 60 à 70 têtes (MALIKI, 1985) .
En ZSP, selon SOW (1987), la taille du troupeau la plus raisonnable est de 30 à 40 bovins .
Dans la zone sylvo – pastorale, ces animaux sont exploités pour l a production laitière et les troupeaux comportent plus de 50 % de femelles (SANTOIR, 1983)
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Table des matières
Introduction
Première partie :Synthèse bibliographique
Chapitre I : Les politiques d’élevage et l’insémination artificielle au Sénégal
I-1.Les politiques d’élevage
I-1.1. Première génération
I-1.2. Deuxième génération
I-1.3. Troisième génération
I-2. Le projet d’appui à l’élevage (PAPEL) et l’insémination artificielle dans la zone sylvo-pastorale
I-3.Programme national d’insémination artificielle (PNIA)
I-4.Contraintes et enseignements
I-5.Organisation de la filière laitière
I-5.1.L’offre
I-5.2.Collecte et transformation
I-5.3.Distribution et commercialisation
I-5.4. Consommation
I-6. Analyse des contraintes liées à la production laitière
I-6.1. Contraintes climatiques
I-6.2. Contraintes génétiques
I-6.3. Contraintes alimentaires et d’abreuvement
I-6.4. Contraintes sanitaires
I-6.5. Contraintes socio-économiques
I-6.6. Contraintes financières
Chapitre II: Caractérisation microéconomique de la zone sylvopastorale
II-1. L’élevage bovin en zone sylvo-pastorale du Sénégal
II-1-1- le milieu pastoral
II-1.1.1. Les ressources fourragères
II-1.1.1.1.Les pâturages naturels
II-1.1.1.2. Les réserves fourragères
II-1.1.1.3. Les sous produits utilisés dans l’alimentation
II-1.1.2.Les problèmes de pâturages en Z.S.P
II-1.2.Les ressources en eau
II-1-3. Le cheptel bovin : Les aptitudes du gobra
II-2. L’organisation socio- économique des systèmes pastoraux
II-2.1. L’organisation de la production : Les systèmes d’élevage
II-2.1.1.Le système extensif transhumant
II-2.1.2. Le système agropastoral ou pastoral semi intensif
II-2.1.3. Le système intensif
II-2.2. Les contraintes au développement de l’élevage en ZSP
II-2.3. Les activités économiques primaires
II-2.3.1. L’élevage
II-2.3.1.1. La fonction socio-culturelle du bétail
II-2.3.1.2. La fonction économique du bétail
II-2.3.1.3. L’exploitation du troupeau dans la zone sylvopastorale
II-2.3.2. L’agriculture
II-2.3.3. Le commerce
Chapitre III: Cadres conceptuels de l’étude
III-1. Caractérisation de la demande de reproduction
III-2. Le budget partiel
III-2.1. Définition
III-2.2. Objectif
III-2.3. Construction
Deuxième partie: Etude expérimentale
Chapitre I: Cadre d’étude
I-1.Localisation et situation administrative
I-2.Ressources naturelles
I-2.1. Les sols
I-2.2. Les eaux
I-3.Caractéristiques économiques
I-3.1.Agriculture
I-3.2.Elevage
I-3.2.1.Santé animale
I-3.2.2.Production de lait
Chapitre II: Méthodologie
II-1. Approche retenue
II-2. Organisation de l’étude
II-3.Exploitation des données
II-4.Limites de l’étude
Chapitre III: Présentation des résultats
III-1. Résultats de caractérisation de la demande de reproduction
III-2. Le taux de réussite
III-3. Analyse économique
Chapitre IV: Discussions et recommandations
IV-1.Discussions
IV-1.1. Analyse de la demande de reproduction
IV-1.1.1. Taux de réussite
IV-1.2. Analyse économique
IV-1.2.1. Gains nets
IV-1.2.2. Coûts de revient d’une insémination artificielle
IV-2. Recommandations
Conclusion
Références bibliographiques
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