CARACTERISATION LITHOLOGIQUE ET PALEOENVIRONNEMENT DU PUITS ONSHORE BELOBAKA-1

Historique

En exploration pétrolière, le bassin de Mahajanga a porté moins d’attention par rapport au bassin de Morondava. Il n’occupe que 10% de la totalité des forages qui ont été faits à Madagascar, et 8% de ceux qui sont en onshore. Huit puits ont été forés dont six en onshore et deux en offshore. (Clark et al, 1997).
¾ Onshore: Ihopy-1, Tuilerie-1, Sofia-1, Ankara-1, Marovoay-1, Belobaka-1.
¾ Offshore: Mariarano-1, Mahajamba-1
– En 1963 : La société SPM a réalisé le puits Ihopy-1 dans le but de vérifier et d’étudier la structure, donnée par la sismique et la gravimétrie, d’un compartiment haut limité à l’Ouest par la faille de l’Ihopy, ainsi que de tester les carbonates du Dogger et le réservoir de Karoo. Ils ont trouvé au cours du forage des traces de bitume et des émissions de gaz.
– En 1965 : La société SPM a foré le puits Tuilerie-1 pour explorer en position paléogéographique favorable, les réservoirs du dogger et la formation Karoo. Les résultats du forage ont été marqués par une émulsion de gaz inflammable dans le dogger et des indices d’huiles dans le Crétacé et l’Isalo.
– En 1971 : La compagnie AGIP a fait des prospections en offshore et a réalisé deux puits : Mariarano-1 et Mahajamba-1. L’objectif était d’explorer, pour le puits Mariarano-1, le grès du Campanien et le grès de l’Isalo-II et pour le puits Mahajamba-1, le sable de l’Eocène et le grès du Crétacé supérieur. Pour les deux puits, on a trouvé des couches à gaz mais à une épaisseur insuffisante.
– En 1972 : La société CONOCO a effectué le puits Sofia-1 pour tester le grès du crétacé, le calcaire du Jurassique et le grès de l’Isalo. Des faibles indices d’huiles ont été observés dans le grès du Crétacé (Albien).
– En 1992 : La compagnie SHELL a réalisé deux puits : Ankara-1 et Marovoay-1.Pour le puits Ankara-1, l’objectif était de tester les réservoirs intra-Karoo dans une structure fermée par des failles dans le graben d’Ankara. Aucun indice d’huile n’a été observé mais des traces dispersées de gaz (<10 ppm) ont été rencontrés dans la formation Karoo. Pour le puits Marovoay-1, le but était d’explorer les grès de l’Isalo et de la Sakamena. Des indices d’huiles encourageants ont été rencontrés dans les grès du Crétacé.
– En 2000 : La compagnie HUNT OIL MADAGASCAR a effectué le puits Belobaka-1.
L’objectif était de tester le piège stratigraphique. Ils ont trouvé que la partie supérieure de cette séquence est constituée de grainstones oolitiques, bien cimentés par des calcites. Cependant, il y a des lits d’oolites mal cimentées d’épaisseur nette 56 m avec une porosité variant de 12% à 22 %. La partie inférieure est à nouveau bien cimentée, composé principalement de wackestone avec quelques lits de dolomite de faible porosité. La formation de l’Isalo est composée de grès, de siltstone et d’argile. Aucun indice d’huile n’a été observé.
– Au cours des cinq dernières années, l’OMNIS et l’AGIP n’ont réalisé que des levés sismiques et des analyses sismiques.

Les Foraminifères

Les sédiments du puits Belobaka-1 renferment des foraminifères. Ils ne sont pas très abondants mais significatifs. On a trouvé des formes benthiques et des formes planctoniques avec une dominance des formes planctoniques. Les foraminifères planctoniques dominants dans ce puits sont les genres: Globorotalia sp, Orbulina sp, Globigerina sp. . Les formes caractéristiques sont constituées par :Globorotalia sp, Globigerina sp qui sont des nouvelles formes qui apparaissaient à la base du Danien. (Desor, 1846). On peut déduire alors que l’âge du puits Belobaka-1 est du Danien. Les formes benthiques bien qu’elles sont dominées par les planctoniques, elles sont diversifiées. On a déterminé dix genres de foraminifères benthiques (voir tableau 7 ) mais ils sont très rares. Parmi eux, il y a des genres spécifiques d’un certain intervalle de profondeur.
– g.Marginulina se situe à moins de 200m
– g. Nodosaria affectionne les zones peu profondes entre 50 et 300m
– g.Lagena, le maximum d’apparition se trouve entre 30 et 205m
Ainsi, le milieu se trouve sur une profondeur comprise entre 200 à 300m. En général, le milieu est situé à l’étage médiolittoral de la plate-forme interne. Le milieu est plus ou moins lagunaire et saumâtre à cause de la dilution de l’eau de mer avec l’eau douce. (Figure 35) Le taux de carbonate de calcium constitue des indices chimiques importants pour assurer la survie des microfossiles à test calcaire comme les foraminifères. Le non abondance de foraminifères indique que le milieu n’était pas vraiment favorable à leur épanouissement. Ce qui explique la faible teneur en CaCO3 du milieu avec une valeur moyenne de 5.5%.

Les Ostracodes

Les ostracodes rencontrés dans le puits Belobaka-1 sont de formes benthiques. Les genres dominants sont : Bairdia sp, Brachycythere sp, Cytherella sp et Paracypris sp. Ils sont peu abondants mais apparemment biens conservés. Ce qui signifie que le milieu était calme et n’aurait pas subi un hydrodynamisme marquant. Leur surface lisse est due à la pauvreté en Carbonate (CaCO3). Leur présence témoigne aussi un milieu bien oxygéné. A part les foraminifères et les ostracodes, la présence des microgasteropodes dans le milieu justifie une faible profondeur et une localisation non loin du continent.

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Table des matières

INTRODUCTION
CHAPITRE I: CADRE GENERAL
I.1 Historique
I.2 Cadre général
I.3 Cadre géographique
I.3.1. Géomorphologie
I.3.2 Climatologie
I.3.2.1 Température
I.3.2.2 Pluviométrie
I.3.3 Hydrographie
I.3.4 Végétation
I.4 Cadre structural
I.5 Cadre géologique
I.5.1 Karoo
1.5.2 Post-Karoo (Besairie, 1972)
I.5.3 Le Danien du bassin de Mahajanga
I.6 Potentiel pétrolier
CHAPITRE II : MATERIELS ET METHODES
II.1 Localisation de la zone d’étude
II.2 Acquisition des données
II.3 Traitements des sédiments au laboratoire
II.3.1 Analyse calcimétrique : Détermination du taux de CaCO3
II.3.1.1 Matériels et réactifs utilisés
II.3.1.2 Mode opératoire
II.3.2 Analyse des éléments majeurs
II.3.2.1 Préparation des échantillons
II.3.2.2 Fusion alcaline ou attaque au carbonate double de Na et de K
II.3.2.3 Dosage de la silice SiO2
II.3.2.4 Dosage des hydroxydes
II.3.3 Analyse des microfaunes carbonatées : Foraminifères, Ostracodes
II.3.3.1 Pesage des échantillons
II.3.3.2 Trempage et désagrégation
II.3.3.3 Lavage et tamisage
II.3.3.4 Séchage, mise en piluliers, pesage des échantillons après traitement
II.3.3.5 Triage
II.3.3.6 Mise en population
II.3.3.7 Détermination ou identification des microfossiles
CHAPITRE III: RESULTATS
III.1 Analyse calcimétrique
III.2 Analyse des éléments majeurs
III.3 Lithologie
III.4 Les microfossiles
III.4.1 Foraminifères
III.4.1.1 Foraminifères planctoniques
III.4.1.2 Foraminifères benthiques
III.4.1.3. Tableau d’abondance des foraminifères
III.4.1.4. Répartition des Foraminifères suivant leur test (Figure 30)
III.4.2 Ostracodes
III.4.3. Tableau d’abondance des Ostracodes
III.4.4. Répartition des microfossiles dans la zone d’étude (Figure 32)
CHAPITRE IV : INTERPRETATIONS ET DISCUSSIONS
IV.1 Calcimètre et géochimie
IV.2 Lithologie
IV.3. Les microfossiles
IV.3.1. Les Foraminifères
IV.3.2 Les Ostracodes
IV.4. Potentialité pétrolière
IV.5.Perspectives
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES