L’accès à l’eau et à l’assainissement pour tous est un enjeu mondial majeur pour la santé publique, l’environnement, la réduction de la pauvreté, l’économie et la dignité humaine. Son insuffisance est la première cause de mortalité au monde. On estime à 1,1 milliard le nombre de personnes privées d’un accès convenable à l’eau potable et à 2,6 milliards le nombre de personnes qui ne disposent pas de l’assainissement. A Madagascar, l’accès à l’eau et à l’assainissement demeure l’un des défis majeurs pour le développement du pays. Malgré un environnement politique délicat, de nombreux acteurs continuent de se mobiliser autour des enjeux du secteur, comme en témoigne le succès des espaces de rencontres et d’échanges organisés en 2009 et 2010.
Pour notre pays, de grandes inégalités sont constatées entre les dessertes en eau en milieu rural et urbain, mais également entre les 22 Régions que compte le pays. En 2008, le taux national d’accès à l’eau potable atteint 41 % dont 56% pour les populations urbaines contre près de 34% pour les populations rurales, de grandes disparités subsistent et, malgré une amélioration des conditions d’accès dans le pays (plus de 6% de 2004 à 2008), selon les données fournies par la Base de Données du secteur eau et de l’Assainissement (BDEA), nombreux progrès restent à faire. La grande majorité de la population (69 %) réside en milieu rural et vit dans des conditions souvent difficiles.
LE PROJET PAEAR
Le Projet d’Alimentation en Eau potable et Assainissement en milieu Rural (PAEAR) a débuté en 2006. Le financement de ce projet est assuré par la Banque Africaine de Développement (BAD) et le Gouvernement malgache. Le programme a été lancé afin de contribuer à la réduction de la pauvreté par l’amélioration des conditions de vie de la population à travers la fourniture de services durables d’eau potable et d’assainissement en milieu rural dans la zone d’intervention du projet pour atteindre les objectifs du Millénaire pour le Développement « Réduire de moitié, d’ici 2015, le pourcentage de la population qui n’a pas d’accès à un approvisionnement en eau potable ni à des services d’assainissement de base ».
Autrefois, le PAEAR était sous la tutelle du Ministère de l’Energie et des Mines mais actuellement, il est sous la tutelle du Ministère de l’Eau. Le programme s’articule autour des trois composantes principales, telles que:
– l’appui institutionnel et les renforcements des capacités ;
– la réhabilitation et le développement des infrastructures d’eau potable et l’assainissement ;
– la gestion du programme.
Les objectifs
▶ Objectif général
– contribuer à la réduction de la pauvreté par l’amélioration des conditions de vie de la population à travers la fourniture de services durables d’eau potable et d’assainissement.
– améliorer l’accès des populations à l’eau potable et à l’assainissement dans les 8 régions concernées du pays (zone Nord : Diana, Sava, Sofia, Betsiboka, Melaky; zone Sud, Atsimo Andrefana, Androy, Anosy).
▶ Objectifs spécifiques
– améliorer le taux d’accès des populations à l’eau potable;
– assurer durablement l’approvisionnement en eau potable et les infrastructures d’assainissement adéquat aux populations rurales ;
– contribuer à l’amélioration des performances des sous secteurs de l’eau potable et de l’assainissement;
– alléger la pénibilité de la corvée de l’eau;
– contribuer à l’éradication des maladies d’origine hydrique.
Les acteurs
Dans l’atteinte des objectifs énoncés précédemment et pour le bon fonctionnement des activités, le Programme entreprend avec divers acteurs techniques et financiers:
– la Cellule d’Exécution du Programme (CEP);
– la Direction de l’Eau Potable et de l’Assainissement (DEPA) assure la mise en application de la Politique Nationale de l’Eau et de l’Assainissement avec ses services techniques;
– l’UNFPA : Fonds des Nations Unies pour la Population a pour mission de renforcer les capacités des Régions et des Districts sanitaires des Régions d’implantation du Programme dans le suivi de la mise en œuvre des activités portant sur la santé et la population;
– l’UNICEF : Fonds de Nations Unies pour l’Enfance qui se charge la production et la diffusion des messages appropriés portant sur l’eau, l’assainissement, la santé, les activités génératrices de revenus et développement.
Le projet PAEAR dans le Nord
Le « Programme Alimentation en Eau et Assainissement en Milieu Rural », PAEAR, est en cours de réalisation dans la partie nord de la Grande Ile, sous la tutelle du ministère de l’eau qui a fait une de ses priorités l’adduction d’eau potable dans les zones rurales pour contribuer au développement national. Le projet PAEAR est présent dans 8 régions de Madagascar dont 5 dans le nord (Diana, Sava, Sofia, Betsiboka, Melaky). Il travaille en partenariat avec deux entreprises spécialisées en détection et forage de puits pour l’adduction d’eau potable, la Reva Forage (malagasy) et le CGC (chinoise). D’après eux, 250 des 285 forages opérés dans les régions de Diana, Sava, Betsiboka, Sofia et Melaky étaient couronnés de succès (année 2010). Ces sociétés ont pour mission de fournir de l’eau pour 350 bornes fontaines dans la seule partie nord de Madagascar pourtant. Ce qui amène leurs responsables à tirer la sonnette d’alarme sur le retard enregistré pour les déblocages des fonds financés par la Banque Africaine de Développement pour ces opérations (BDEA) .
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : GENERALITES
I.1. LE PROJET PAEAR
I.1.1. Les objectifs
I.1.2. Les acteurs
I.1.3. Le projet PAEAR dans le Nord
I.2. DESCRIPTION DES TRAVAUX DE FORAGES
I.2.1. Travaux préparatoires
I.2.2. Procédés et méthode d’exécution
I.2.3. Séquence des opérations
DEXIEME PARTIE : PRESENTATION
II.1. CONTEXTE ADMINISTRATIF
II.1.1. Contexte géographique
II.1.2. Contexte socio-économique
II.1.2.1. Milieu humain
II.1.2.2. Niveau d’instruction
II.1.2.3. Services sociaux
II.1.2.4. Secteur agricole
II.2. CONTEXTE PHYSIQUE
II.2.1. Relief et paysage
II.2.1.1. Les plateaux
II.2.1.2. La zone littorale
II.2.2. Géologie et les traits structuraux
II.2.3. Climat
II.2.3.1. Température
II.2.3.2. Pluviométrie
II.2.3.3. Vent
II.2.4. Hydrologie
II.2.5. Sols et végétations
II.2.5.1. Sols
II.2.5.2. Végétations
TROISIEME PARTIE : ANALYSE
III.1. COUPES DE FORAGE ET COURBE DE POMPAGE
III.1.1. Suivant le profil AB
III.1.2. Suivant le profil CD
III.2. RESULTATS DE L’ANALYSE PHYSICO-CHIMIQUE FAITE PAR LE JIRAMA
III.2.1. Les paramètres physiques
III.2.1.1. Matières organiques (MO [mg/L])
III.2.1.2. Turbidité (Turb [NTU])
III.2.1.3. Température (T [°C])
III.2.1.4. Potentiel hydrogène (pH)
III.2.1.5. Minéralisation totale : (TDS : Total Dissolved Salts [mg/L])
III.2.1.6. Conductivité de l’eau (CE [µS/cm])
III.2.2. Les données chimiques
III.2.2.1. Titre hydrotimétrique ou dureté totale (TH) et dureté calcique (TH Ca)
III.2.2.2. Titre Alcalimétrique Complet (TAC) et titre Alcalimétrique (TA)
III.2.2.3. Les anions
III.2.2.4. Les cations
III.2.2.5. Les composantes azotées
III.2.3. Les données sous AquaChem
III.3. TRAITEMENTS ET INTERPRETATIONS
III.3.1. Représentation graphique
III.3.1.1. Diagramme de Schoëller
III.3.1.2. Diagramme de Piper
III.3.2. Interprétation des diagrammes
III.4. ESSAIS DE REGIONALISATION DES DONNEES
III.4.1. La conductivité électrique
III.4.2. Liaison calcium et magnésium
III.4.3. Liaison entre l’ion bicarbonate et l’ion magnésium
III.4.4. Liaison entre l’ion chlorure et l’ion sodium
Figure 34 : Comparaison entre la carte de chlore et sodium
III.4.1. Régionalisation des niveaux statiques
CONCLUSION