Caractérisation hydrochimique et étude de l’impact des prélèvements sur les nappes

Le Sénégal est un pays sahélien disposant de ressources en eau fortement tributaires des conditions climatiques qui sont très variables dans la zone du sahel. Aujourd’hui les eaux souterraines constituent une composante essentielle du potentiel en eau douce destinée à l’alimentation des populations et les différentes activités économiques à travers le pays.

Depuis plusieurs décennies, le pays connait les effets néfastes du changement climatique parfois combinés à l’exploitation non judicieuse des ressources en eau. Face à une demande croissante des besoins en eau, de nombreux programmes d’adductions en eau ont été mis en place pour améliorer l’approvisionnement en eau potable des populations sur l’ensemble du territoire surtout en milieu rural. Cette forte pression sur les ressources en eau douce à un impact sur la qualité et la quantité de la ressource en eau. Les eaux souterraines sont, dans certaines régions, fortement minéralisées alors que dans d’autres elles sont soumises à un risque élevé d’intrusion marine ou de pollution du fait d’une urbanisation rapide et mal contrôlée. Par conséquent, l’étude de l’évolution qualitative et quantitative de la ressource en eau de surface et surtout souterraine devient indispensable dans la politique de gestion durable de l’eau qui revêt à l’heure actuelle un enjeu mondiale dans la lutte contre les impacts négatifs du changement climatique sur l’environnement et l’approvisionnement correct des populations en eau potable.

C’est dans ce contexte que s’inscrit cette étude intitulée “caractérisation hydrochimique et étude de l’impact des prélèvements sur les aquifères du Continental terminal, de l’Oligo- miocène et du Maestrichtien dans les régions de Tambacounda et Kaffrine’’ ; et qui a comme objectif général d’évaluer la qualité des eaux et l’impact des prélèvement sur le niveau des nappes du maastrichtien, de l’oligo-miocène et du continental terminal dans les régions de Kaffrine et Tambacounda.

Cadre physique

Localisation de la zone d’étude

Le secteur étudié s’étend sur les régions administratives de Kaffrine et Tambacounda, situées au centre et à l’Est entre les latitudes 12°20’ et 15°10’ Nord et les longitudes 11°20’ et 14°50’ Ouest. Il couvre une superficie de 53 626 Km2 soit environ 27% du territoire national. Il est limité à l’Est par le Mali, à l’Ouest par les régions de Kaolack et Fatick, au Nord par les régions de Matam, Louga, Diourbel et la république de Mauritanie, et au Sud par la région de Kédougou et la république de Gambie .

Contexte géomorphologique et hydrologique

Contexte géomorphologique

Relief
Les principaux ensembles naturels qui composent le territoire sénégalais sont : la plaine côtière relativement homogène sauf dans la presqu’île du Cap vert et l’intérieur constitué d’une plaine basse et de plateaux au Sud-est. La zone d’étude est caractérisée dans son ensemble, par un relief plat et monotone. Cependant, elle présente quelques collines dans la région de Tambacounda où le relief est entrecoupé par de légères dépressions constituées de vallées fossiles de Sandougou et du Mayel diby. En effet, on y trouve des formations géologiques pouvant culminer de 250 m à 540 m, comme les Monts Bassaris et les collines de Boundou (www.economiesafricaines.com).

Aperçu pédologie 

Le Sénégal est marqué par l’existence de plusieurs types de sols avec des caractéristiques et aptitudes différentes. Ces sols dont la formation est liée à la géologie, à la géomorphologie et aux conditions climatiques, jouent un rôle important dans l’agriculture et la préservation de l’environnement. On distingue deux grands groupes de sol au Sénégal, en fonction du critère << eau >>.

➢ Les sols bruns, bruns-rouges, les sols ferrugineux et les sols ferralitiques des parties exondées.
➢ Les sols hydromorphes et vertisols des bas fond et zones humides .

Ce pendant dans notre secteur d’étude, l’observation faite sur la base de la carte des sols (PNAT/ERO S/CS E in UNICEF 2010) nous a révélé la présence de plusieurs catégories de sols : bruns subarides, ferrugineux tropicaux, hydromorphes, peu évolués, les régosols et une prédominance des sols halomorphe dans notre zone d’étude. La nature de ces sols est le résultat de leur sensibilité à l’érosion hydrique du fait de leur structure, du relief de la zone, des courants d’eaux pluviales et de l’agressivité des pluies. Dans ce contexte, les actions anthropiques augmentent les processus de dégradation du milieu naturel.

Couvert végétal

Au Sénégal trois types de végétations prédominent : les forêts primaires clairsemées de culture, les savanes arborées et la steppe. La végétation est abondante et variée compte tenu des conditions écologiques favorables à son développement et à la diversité des écosystèmes. Dans la région de Kaffrine, on distingue plusieurs types de formations forestières du Nord vers le Sud :

▪ Au Nord nous avons la savane arbustive caractérisée par un écosystème qui regroupe les espèces forestières typiques de zone sahélienne. Il s’agit des Combretum sp, Balanite aegyptiaca, Andansonia digitata etc…
▪ Au Sud nous avons une savane arborée qui présente une composition floristique plus variée. Les espèces les plus fréquentes sont : Daniellia oliveri, Tamarindus indica, Prosopis africana, Sterculia setigera, Parinari macrophila, Cordyla pinnata, Pterocarpus erinaceus (SES-Kaffrine in ANSD 2014).

Par contre on note dans la région de Tambacounda un développement du tapis herbacé et de la végétation arborée. Les formatons arborées sont diverses et sont reparties comme suit :
• Forets galeries 20000 ha
• Steppe arborée 5400 ha
• Savanes arborées 3684500 ha
• Savanes boisées 1496400 ha
• Savanes arbustives 200000 ha .

Le peuplement des formations est dominé par les espèces telles que Combretum glutinosum, Combretum nigérian, Pterocarpus erinaceus, Strychonos spinosa, Grossopteryx febrifuga etc… (Source Web : Senegal.org/Tambacounda) .

Contexte hydrologique

Le réseau hydrographique du pays est tributaire d’une part de la configuration géologique et géomorphologique et d’autre part du régime et de la répartition de la pluviométrie dans la sousrégion. Il est mal réparti sur l’ensemble du pays. Les cours d’eau sont caractérisés par un régime tropical avec une période annuelle de hautes eaux après le maximum pluviométrique en août septembre et une période de basses eaux assez longues. Le Sénégal dispose de quatre systèmes hydrographiques que sont : le fleuve Sénégal, la cour moyenne de la Gambie, le Sine Saloum et la Casamance (PNAT/ERO S/CS E in UNICEF 2010). Ainsi, la région de Tambacounda est traversée par un réseau hydrographique important constitué par le fleuve Sénégal, la Falémé et le fleuve Gambie ainsi que plusieurs affluents et marigots. Le réseau hydrographique de la région de Kaffrine est caractérisé par deux principaux cours d’eau :

• Le prolongement Nord du << Saloum >>, cours d’eau salée pérenne qui s’étend sur une partie du département de Birkelane.
• Le ‘’Baobolang’’, défluent du fleuve Gambie, qui est asséché dans sa partie aval en milieu de saison sèche. Douces en saison des pluies, les eaux deviennent saumâtres à salées en saison sèche. La vallée du ‘’Baobalang’’ traverse la région du Sud-Ouest vers l’Est et s’étend jusqu’à Maka-Yopp sur une largeur de 150 km environ (SES-Kaffrine in ANSD 2014).

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
CHAPITRE I: PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE
I.1. Cadre physique
I.1.1. Localisation de la zone d’étude
I.1.2. Contexte géomorphologique et hydrologique
I.2. Contexte climatique
I.2.1. Puviométrie
I.2.2. Température moyenne
I.2.3. Humidité relative
I.2.4. L’insolation
I.3. Contexte géologique et hydrogéologique
I.3.1. Contexte géologique
I.3.2. Contexte hydrogéologique
CHAPITRE II: METHODES D’ANALYSE ET DONNEES DISPONIBLES
II.1. Description du réseau de suivi
II.2. Données disponibles pour l’étude
II.2.1. Données piézométriques
II.2.2. Données hydrochimiques
II.2.3. Données de prélèvement
II.3. Outils et Méthodes
II.3.1. Les outils
II.3.2. Les méthodes
CHAPITRE III: RESULTATS ET DISCUSSIONS
III.1. Caractérisation hydrodynamique
III.1.1. Evolution des prélèvements
III.1.2. EVOLUTION DE LA PIEZOMETRIE
III.2. Hydrochimie
III.2.1. Hydrochimie de la nappe maastrichtienne
III.2.2. Hydrochimie de la nappe oligo-miocène
III.2.3. Hydrochimie de la nappe du continental terminal
Conclusion Générale et Recommandations
REFERNCES BIBLIOGRAPHIQUES

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