Caractérisation hydrochimique de la nappe des sables du paléocène/Eocène

Dans beaucoup de régions arides comme la Mauritanie, les nappes continentales sont soumises aux effets de la dégradation de la qualité chimique des eaux dus à une surexploitation et aux conditions climatiques défavorables. On peut également ajouter les phénomènes de pollution anthropique dus à l’action de l’homme sur l’environnement (occupation des sols et activités agropastorales). De nos jours, la pollution devient de plus en plus un facteur contraignant dans la gestion des ressources en eau souterraine dans les grandes villes des pays en développement. Le problème est plus ressenti dans les régions du sud de la Mauritanie à fortes densités de populations et d’activités agropastorales. La ville de Kaédi, capitale de la région du Gorgol est située au sud de Nouakchott à 437 km des cotes mauritaniennes. L’approvisionnement en eau des populations est assuré essentiellement à partir des eaux souterraines (nappes de la vallée du fleuve Sénégal et des sables du Paléocène/Eocène de Kaédi) présentes dans cette partie du bassin et ceci par le biais de puits villageois et forages. Depuis 1996, aucune étude hydrochimique significative des eaux souterraines n’a été entreprise dans le secteur de la ville de Kaédi. C’est dans cette optique que le Centre national des Ressources en Eau (CNRE) de la Mauritanie a inclut un volet hydrochimique dans le cadre du projet amélioration de la connaissance des localités et des points d’eau et de disposer d’une banque de données dans la région du Gorgol.

CADRE PHYSIQUE DE LA ZONE D’ETUDE

SITUATION GEOGRAPHIQUE

La ville de Kaédi, capitale régionale de la région du Gorgol, est située à 437 km au sud de Nouakchott, entre les latitudes 15°35′ et 16°30′ Nord et les longitudes 12°56′ et 13°44′ Ouest (Fig. 1). Elle est limitée au sud par le département de Maghama, au nord-ouest et au nord par la région de Brakna, à l’ouest par le fleuve Sénégal et à l’est par les départements de M’bout et de Mounguel.

LE RELIEF

Du point de vue morphologique, on distingue deux grands ensembles morphologiques (Michel, 1956).

la vallée du fleuve Sénégal et ses affluents

Elle correspond à l’entaille par le fleuve des formations du Continental Terminal. Cette entaille atteint parfois l’Eocène moyen. La zone non inondable est connue sous le nom de Diéri et correspond à un entablement Eocène, tandis que la zone inondable est connue sous le nom de Walo et correspond à une accumulation d’alluvions au dessus de l’Eocène. De façon générale, la vallée du fleuve constitue une région déprimée sans relief. Il existe parfois des dunes témoins en bordure de la plaine alluviale. Les seuils rocheux n’affleurent que dans le lit mineur et le recouvrement d’alluvions forme un manteau uniforme dans toute la vallée.

la région des plateaux et hauteurs tabulaires du Gorgol

Cette zone correspond à un plateau légèrement entaillé par les vallées des oueds. Parfois, ce démantèlement est très accentué et le plateau ne subsiste que sous forme de collines tabulaires.

SOLS
Dans la zone d’étude, nous trouvons différents types de sols (Elouard, 1973) dont :
– les vertisols, caractérisés par une forte teneur en argile de type 2/1, une teneur en matière organique élevée par rapport à la couleur foncée ;
– les sols hydromorphes, avec l’existence de fentes de retraits lorsque le sol est sec dont l’évolution est dominée par l’effet d’un excès d’eau en permanence comme les gley ou temporaires comme le cas des pseudo-gley.

VEGETATION

La végétation est tributaire de la saison des pluies. L’arbre dominant caractérisant toute la région est l’acacia, les espèces en diffèrent suivant la pluviométrie et l’habitat. Dans la vallée du fleuve Sénégal, les espèces varient en fonction de l’inondation. Dans les zones d’inondation vit le Goniaker (acacia scopioi des var pubescens). Après défrichement de ces zones s’installe une prairie de Vétiver nigritana. Sur les levées naturelles sableuses inondées aux crues (Fondé) vivent deux plantes : Indigofera oblonfifolia et Salvadora persica. En bordure de la vallée sur les terrains exceptionnellement inondés poussent le Sourour (acacia stenocarpa) et le Soump ou Teichot (belanites aegyptiaca). Enfin, la zone hors des limites d’atteinte de la crue (Diéri) est le domaine du Talha ou Sing (acacia raddiana). En dehors de la vallée deux acacia dominent : le gommier (acacia varele) et le talha (acacia raddiana) (Elouard, 1973).

HYDROGRAPHIE

La région de Kaédi est l’une des rares en Mauritanie à bénéficier d’un réseau hydrographique assez dense, ce dernier est tributaire de la pluviométrie avec une moyenne de 360 mm.an-1 . Les principaux cours d’eau dans la zone d’étude sont (Michel, 1956) :

Le fleuve Sénégal 

C’est un cours d’eau permanent dont le régime est caractérisé par une période de crue de trois à quatre mois (juillet à octobre) et une longue période de basses eaux de novembre à juin, mais avec la mise en fonction des barrages de Diama et Manantali, le niveau du fleuve est contrôlé. Son bassin versant couvre une superficie de 384 000 km2.

Le Gorgol

Il se subdivise en deux, le Gorgol noir, long de 180 km, il coule sur 100 km dans la direction Nord-Sud et 80 km Est-Ouest. Il reçoit beaucoup d’affluents dont : les oueds Gseiguel, Kow et Siluol et le Gorgol blanc qui coule dans la direction Nord-Sud sur une longueur de 100 km et reçoit deux affluents : les oueds Thiombel et Boularat. Ils couvrent une superficie de 11 250 km2.

Le Savalel

Long de 110 km à partir du lac de Mal, il couvre une superficie de 3500 km 2.

Le Garfa

Il prend naissance au pied de l’Assaba, long de 125 km, il couvre une superficie de 4 800 km2 et reçoit un important cours d’eau : l’oued Boudané, long de 80 km.

CLIMATOLOGIE

Mécanismes généraux du climat

Ce sont les anticyclones des Açores, de Saint Hélène et du Sahara et la ceinture des basses pressions équatoriales, qui contrôlent l’ensemble des mécanismes généraux du climat en Afrique de l’Ouest (Dacosta, 1989). L’anticyclone des Açores est situé dans l’atlantique nord, la pression qui y varie entre 1 025 et 1 020 Hpa, en fait un centre d’action permanent. L’anticyclone de Saint Hélène au sud, où la pression varie entre 1 018 et 1 021 Hpa. Sa proximité de l’équateur et son parcours océanique en font également un centre d’action important. L’anticyclone sud libyen, sa pression est variable et en été il est remplacé dans les basses couches par une dépression thermique qui constitue un centre d’appel du flux provenant de Saint Hélène. En ces zones de hautes pressions se développe, une ceinture de basse pression où convergent les masses d’air des différents anticyclones, c’est la zone intertropicale de convergence (ou Front intertropical) qui se déplace de part et d’autre de l’équateur.

Analyse des différents paramètres climatiques

Le climat est du type soudano-sahélien et se particularise par l’alternance de deux saisons :
– une saison sèche qui dure en moyenne sept mois (novembre à mai) dont la plus grande partie est chaude ;
– une saison pluvieuse courte de cinq mois (juin à octobre) malgré quelques irrégularités observées récemment, aussi bien dans la durée que dans la répartition.

Les paramètres climatiques jouent un rôle important dans les transferts hydriques en zones déficitaires et seront analysés à partir des données recueillies à la station météorologique de la ville de Kaédi par les services de la météorologie nationale de l’ASECNA de 1983 à 2000.

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Table des matières

INTRODUCTION
CHAPITRE I : CADRE PHYSIQUE DE LA ZONE D’ETUDE
I.1. SITUATION GEOGRAPHIQUE
I.2. RELIEF
I.3. SOLS
I.4. VEGETATION
I.5. HYDROGRAPHIE
I.6. CLIMATOLOGIE
I.7. CONCLUSION
CHAPITRE II : SYNTHESE GEOLOGIQUE ET HYDROGEOLOGIQUE
II.1. GEOLOGIE
II.2. HYDROGEOLOGIE
II.3. CONCLUSION
CHAPITRE III : HYDROCHIMIE DE LA NAPPE DES SABLES DU PALEOCENE/EOCENE DE KAEDI
III.1. ACQUISITION DES DONNEES
III.2. DISCUSSIONS DES RESULTATS
III.3. CONCLUSION
CONCLUSION GENERALE ET PERSPECTIVES
BIBLIOGRAPHIE
LISTES DES FIGURES ET DES TABLEAUX
ANNEXES

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