CARACTERISATION ECOLOGIQUE DU PLATEAU

Télécharger le fichier pdf d’un mémoire de fin d’études

Climat et variabilités climatiques

Le climat, de type tropical humide sous l’influence océanique, est caractérisé par deux saisons, une saison chaude et pluvieuse de novembre à avril, l’autre plus fraîche et moins humide, de mai à octobre. Les saisons ne se succèdent pas brutalement mais sont séparées par des périodes de transition. Ces dernières sont caractérisées par une évolution continue quoique relativement rapide de certains paramètres climatiques (température, humidité, pression…).
Les périodes comprises entre mi- avril et fin mai, ainsi que celles comprises entre le début octobre et mi- novembre, peuvent être considérées ommec des intersections au cours desquelles progressivement les types de temps perdent les caractéristiques de la saison précédente et acquièrent celles de la suivante.
Le climat est influencé par des régimes successifsde vents (i) la mousson ou kashkazi, de secteur nord-est, génératrice des plus fortes pluies qui souffle de décembre à mai ;(ii) des vents locaux de secteur sud-ouest provenant des hautes pressions du sud et canalisés entre Madagascar et l’Afrique, apporte des pluies supplémentaires de mai à août ; enfin (iii) l’alizé austral ou kussi, d’intensité variable, partiellement desséché au passage sur les hauts massifs de Madagascar. La saison chaude est marquée par une chaleur humide, des orages assez fréquents et, surtout en janvier et février, par quelques épisodes fortement perturbés dus à la présence de dépression tropicale à proximité de l’archipel ou au passage de la ligne de convergence. La mousson de nord-ouest est le principal vecteur de cet air chaud et humide ; l’alizé du sud-est peut se manifester en début et inf de saison également à la faveur de situations dépressionnaires dans les parages de l’archipel. La saison fraîche est plus confortable que la saison sèche en raison d’une moindre humidité, de température moins élevée et de la quasi-permanence de vent.
Les Comores sont situées dans la zone tropicale Sud. La température moyenne annuelle est de 25°3C au niveau de la mer ; le gradient thermiqu e vertical est de 0°6 environ par 100m. Malgré la présence des deux saisons, cette température moyenne varie très peu au cours de l’année. À basse altitude, les températures moyennes en saison fraîche sont de 23à 24°C et si les maxima restent élevés, autour de 28°c, les températures minimales accusent une baisse de 4° à 5° (18 à19°c) par rapport à celles de la saiso n chaude. Au cours de la saison chaude et humide, la température moyenne est de l’ordre de 27°c, maxima variant entre 31 et 35°c et les minima oscillant autour de 23°c. Durant cette période, on note une large prédominance des nuages cumuliformes donnant orages et averses, le plus souvent entre 11 et 15 heures. Pendant la saison chaude, les Comores sont susceptibles d’être concernés d’une façon plus ou moins directe, par des cyclones tropicaux. La différence de température observée entre le mois le plus chaud et le mois le plus froid est faible. On constate ainsi une certaine constance de la température. L’humidité relative connait, parcontre, des variations appréciables.
Les précipitations sont abondantes, elles sont d’une grande variabilité d’une année à l’autre.
Les vents qui apportent les pluies viennent en général du nord- ouest. La pluviométrie varie avec l’altitude : plus de 5 000 mm par an sur le versant ouest du Karthala et seulement 1500
mm sur le nord de la Grande Comores. Les zones côti ères les moins arrosées reçoivent 1000 mm de pluie par année ; la pluviométrie moyenne annuelle varie de 1 500 à 5 000 mm sur la grande île. La zone la plus sèche de tout l’archipel se situe sur la péninsule de Saziley dans le secteur sud-est de la Grande Terre à Mayotte (1 000 mm) (PNUE,2002). Les ilots au sud de Mohéli sont moins arrosés que l’ile principale en aisonr d’une crête centrale qui constitue un écran aux vents chargés d’humidité, soufflant du sud en saison sèche, et du nord à nord-ouest en saison humide. Le contraste entre les versants au vent et sous le vent, combiné au gradient d’altitude, est à l’origine d’une multitude de micr oclimats. L’insolation est forte, en moyenne 2 600 heures par année.

Géologie, sol et hydrographie

Géologie et sol
Des grandes coulées des roches noires (scories et à dalles) dépourvues des végétations, des petits volcans bien conservés témoignent la jeuness de cette île. L’eau de pluie s’infiltre rapidement à travers les roches entassées qui forment les reliefs. C’est pourquoi il y a peu de sources et pas de rivières permanentes à la Grande Comore (I.R.A.T. ,1975.). L’ile est pour la presque totalité couverte de matériaux volcaniquesde la phase supérieure (la plus récente). C’est le cas du massif de la Grille et du massif du Karthala. Le massif de Mbadjini date d’une phase plus ancienne. Les terrains sont fortement altérés en sols ferralitiques et en argiles.
Le site est formé par un plateau très vaste et hérissé d’un dôme entouré de quelques 120 cônes stromboliens donnant un aspect de paysage de collines et marquant la répétition des éruptions volcaniques, (I.R.A.T. ,1975). La superficie du plateau est de 7,570 ha (I.R.A.T.,1975). La partie Sud- Est, est exploitée par la population de Wachili alors que la partie Nord est exploitée par la population de la région de Hamanvou ainsi que celle de Hamahamet.
Figure 2 : Topographie de la savane et les grottes du plateau de Dibwani
Les sols du plateau de Dibwani continuent à être exploités en pâturage extensif malgré les contraintes qui pourraient les mettre en d’autres conditions ((I.R.A.T.,1975)
Figure 3 : Localisation des différentes grottes et délimitation du site (source Ramadhoini)
Le plateau de Dibwani constitue un couloire entre le massif de la Grille et le massif du Karthala (Photos 2 et 3). Ces trois sites, sont différents au point de vue écologique, donc il est nécessaire de faire des études sur ce plateau pouravoir une hypothèse sur son originalité, nous permettant d’élaborer un plan de gestion.
Hydrographie
Le défrichement de la forêt et l’érosion subséquentdes sols sont des menaces pour les ressources en eau. Le problème de l’eau ne se pose pas avec la même acuité dans l’ensemble des îles. Il n’y a pas de réseau hydrographique permanent en Grande Comores, du fait de la perméabilité de ses sols, sauf dans quelques agglomérations de Moroni, Ntsaweni au Nord de l’île et Foumbouni au Sud –Est qui bénéficient des réseaux modernes d’approvisionnement en eau. Il était à l’origine dense à Anjouan, à Mayott e et à Mohéli ; toutefois le débit de nombreuses rivières ou de ruisseaux a fortement diminué au cours de ces deux dernières décennies. La majorité de la population dépend duystème de collecte et de stockage de l’eau de pluie à partir des toitures des maisons et des c iternes. La conséquence prévisible est une baisse quantitative et qualitative avec comme corollaires des difficultés dans l’approvisionnement en eau potable et d’irrigation, l’absence de production hydroélectrique et l’expansion des maladies hydriques.
MILIEU BIOTIQUE
Flore et végétation
La végétation naturelle des Comores est caractérisée par deux grands types : des forêts sèches, caducifoliées de basse altitude et une végétationesd forêts denses humides de moyenne et de haute altitude (Keith et al, 2006).
La grande diversité floristique aux Comores, en raison des facteurs environnementaux et des facteurs anthropiques justifie l’idée que « La flore des Comores est très diversifiée ». Dans d’autres cas il existe une flore pionnière des coulées de laves, une flore de la forêt primaire pluviale, une végétation anthropisée d’agroforesterie, une végétation semi-xérophile et une végétation éricoïde en altitude (PNUE, 2002). Ces ormationsf végétales sont fortement dégradées et l’étendue des forêts naturelles esttuellementac très réduite. Il existe également à la Grande Comore, un étage montagnard au Karthala, constitué d’une forêt basse et fourré dominé parErica comoriensis (ERICACEAE).
Cette flore comporte plus de 2000 espèces (Adjanohoun, 1982) dont prés de 500 espèces ont été récoltés et sont reparties dans 350 genres. Parmi ces espèces, plus d’une centaine sont indéterminées et sont probablement nouvelles pour al Science. Pour l’ensemble de la flore vasculaire, plus de 33% des plantes autochtones sont endémiques dont 36 espèces d’orchidées (Keith et al., 2006)
La végétation du plateau de Dibwani est essentiellement de type savane sauf dans les grottes. C’est une savane herbeuse formée principalement par des Poaceae, des Fabaceae, des Solanaceae et d’autres types des plantes. La flore de cette région est presque constituée par des plantes de savanes avec la présence de quelques endroits qui abritent des arbres sous forme d’Oasis au niveau des grottes. La savane est constituée essentiellement d’herbes et de Fougères associées à des buissons ou à des arbustes. Les Poaceae qui dominent sont des ANDROPOGONEAE comme Hyparrhenia sp et Imperata cylindrica (Photo 1). Des forêts résiduelles sont observées au niveau des grottes. La savane contient certaines plantes arbustives forestières comme Macaranga sp, Rampaena sp et Nuxia oppositifolia qui peuvent nous amener à décrire le site comme étant une savane anthropisée. Au niveau des grottes, il existe des plantes forestières qui témoignent notrede hypothèse (zone anthropisée). Lors des enquêtes ethnobotaniques, aucun individu enquêtéan’parlé d’une période où cette savane a été une forêt.
Figure 5 : Végétation à Hyparrhenia et à Imperata (photo 3)

Faune

De nombreuses espèces endémiques ont été recenséesdans l’archipel :
-101 espèces d’oiseaux dont 35 variétés endémiques(14 espèces formant un genre endémique). Cet endémisme atteint respectivement 25% et 75% au niveau spécifique et variétés (Louette et al, 2004).
-17 espèces de mammifères dont 2espèces et trois variétés sont endémiques dontPteropus livingstoinii et Eulemur mongoz (le maki des Comores), (Abdillahi, 2009). -1106 espèces d’insectes (Abdillahi, 2009)
-25 espèces de reptiles dont 11endemiques des Comores.
-32 espèces de poissons et de macros crustacées d’eau douce dont deux endémiques (Keith et al, 2006) et prés de 820 espèces de poissons marinsdont Latimeria chalumnea.
-97 espèces de mollusques terrestres dont 73 endémiques des Comores parmi lesquels 54 sont endémiques de Mayotte (Abdou & al, 2004).
Dans la zone d’étude, nous avons observé : 17 espèc d’insectes,3 espèces de mollusques, 1 espèce d’arachnide, 2 espèces de reptiles, 5 espèce d’oiseaux et 2 espèces de mammifères. Des matières fécales de certains mammifèresFelis silvestris forma catus et Tenrec ecaudatus témoignent leur présence dans le site même s’ils ontn’ pas été observés.

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela chatpfe.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE: MILIEU D’ETUDE
I. PRESENTATION GENERALE DE L’ARCHIPEL
II. PRESENTATION DU SITE
III. MILIEU ABIOTIQUE
III.1. Climat et variabilités climatiques
III.2. Géologie, sol et hydrographie
III.2.1. Géologie et sol
II.2.2. Hydrographie
IV. MILIEU BIOTIQUE
IV.1. Flore et végétation
IV.2. Faune
IV.3.1 Peuplement humain et activités de la population
IV.3.1.1. Peuplement humain
IV. RELEVES ECOLOGIQUES
IV.1 Méthode d’observation directe et récolte d’échantillon
IV.1.1. Inventaire dans les grottes
IV.1.2. Inventaire des savanes
TROISIEME PARTIE : RESULTATS ET INTERPRETATIONS
I. CARACTERISATION ECOLOGIQUE DU PLATEAU
I.1. Grottes : la flore et végétation des grottes
I.1.1. Grotte N°1(Photo 4)
I.1.2 Grotte N°2 (Photo 5)
I.1.3 Grotte 3 (Photo 6)
I.1.4 Grotte 4 (Photo 7)
II. FLORE ET VEGETAION DE LA SAVANE
II.1. Diversité floristique
II.2. Caractèristiques botaniques
III 2-3- Clé de détermination des espèces de Poaceae du Plateau de Dibwani
QUATRIEME PARTIE : DISCUSSION ET RECOMMANDATIONS
I. DISCUSSION
Utilisation, menaces et pressions
II. RECOMMADATIONS
Conclusion générale
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Références bibliographiques

Télécharger le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *