Les variétés de Ravenala madagascariensis
Ravenala est remarquable par la disposition en éventail de ses feuilles, et est actuellement considérée comme un genre monospécifique, Ravenala madagascariensis Sonn. (Blanc et al., 1999). Or quatre formes de Ravenala ont été distinguées sur la façade Est de Madagascar (entre Andasibe et l’Océan Indien) qui sont « malama, hiranirana, bemavo, et fontsy ». Deux de ces variétés morphologiques de Ravenala madagascariensis sont rencontrées dans la Réserve de Betampona :
La forme à stipe unique, nommée localement « bemavo », pousse sur des versants entre 300 – 600 m d’altitude et forme des forêts de Ravenala. Toutes les phases présentent une couronne en éventail. Cette forme est principalement solitaire (Andrianifahanana, 1992) ;
La forme, nommée “fontsy”, considérée comme une forme post pionnière, poussant dans des plaines déboisées ou brûlées, aussi bien sur des terrains pauvres ou bien drainés, et diffère par le fait qu’elle reste assez petite et développe de nombreux drageons (rejets).
Sur terrain
Dans chaque plot, une fosse pédologique de 40 cm x 40cm x 40cm a été faite pour étudier les propriétés physiques du sol. La profondeur et la couleur de chaque horizon, la présence ou non des racines et/ou des organismes dans le sol ont été observées. La texture du sol a été déterminée par la méthode manuelle (méthode des rouleaux et des anneaux, donnée en Annexe VII)
Vérité terrain
La classification supervisée repose sur un apprentissage sur des régions définies par l’utilisateur. Les régions et les classes attribuées sont des informations pertinentes, qui correspondent à la réalité. Un tel ensemble des données s’appelle une « vérité terrain ». Une vérité terrain est un ensemble de données garanties exactes sur les occupations du sol observées dans la classification non supervisée. C’est un outil pour réaliser un bon apprentissage, ainsi que pour valider une classification. Elle est réalisée par une observation rapprochée du terrain. Le choix des zones d’entraînement mérite beaucoup d’attention ; il ne suffit pas toujours de choisir une parcelle par classe. Dans notre cas, pour les espèces envahissantes étudiées, au moins dix parcelles de 30m x 30m ont été réalisées. Dans chaque parcelle, les informations suivantes ont été recueillies :
o Les quatre points côtés et le milieu de la parcelle pris à l’aide d’un GPS (Global Positioning System) ;
o Des photos de chaque parcelle ;
o La hauteur de la canopée ;
o Les espèces envahissantes présentes et/ou dominantes dans la parcelle d’étude ;
o Le pourcentage des plantes envahissantes dans la parcelle (par estimation).
Répartition des groupements de Ravenala madagascariensis et de Sticherus flagellaris
La répartition des groupes de Ravenala madagascariensis et de Sticherus flagellaris est conditionnée par la situation topographique et l’altitude. Après la disparition de la couverture forestière originelle, la surface défrichée subirait le phénomène naturel de dégradation du sol qui se manifesterait par le déplacement des couches humifères de l’amont vers l’aval du massif forestier. Ce dernier conduirait à l’infertilité du sol du haut versant favorisant ainsi l’installation et le développement de Sticherus flagellaris, indicateur de la stérilité du sol (Pfund, 1968). Les formations du bas versant bénéficient des apports humifères venant de l’amont d’où la présence de quelques espèces forestières au niveau de cette situation topographique. Cependant, la répartition des savoka de Mananara-Nord, appartenant à la même division phytogéographique que Betampona, est influencée par d’autres facteurs comme l’âge de la jachère après l’arrêt du feu (Razanadravao, 1997). Les histoires de la jachère peuvent aussi influencer la distribution de ces groupements c’est-à-dire les différentes cultures et le cycle de culture avant l’emplacement des jachères. Ravenala madagascariensis s’installe sur des terrains où les brulis ont été nombreux et rapprochés dans le temps. Sticherus flagellaris s’installe sur des sols pauvres où il y a des limites de culture (Pfund, 1968)
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Table des matières
INTRODUCTION
I. MILIEU D’ETUDE
I.1 LOCALISATION GEOGRAPHIQUE
I.2 MILIEU ABIOTIQUE
I.2.1 Bioclimat
I.2.2 Topographie et géomorphologie
I.2.3 Hydrographie
I.3 MILIEU BIOTIQUE
I.3.1 Flore et végétation
I.3.2 Faune
I.4 POPULATIONS ET SES ACTIVITES
II. MATERIELS ET METHODES
II.1 MATERIELS BIOLOGIQUES
II.1.1 Ravenala madagascariensis Sonn
II.1.2 Sticherus flagellaris Bory ex Willd
II.2 ETUDES PRELIMINAIRES
II.2.1 Etudes bibliographiques
II.2.2 Choix des sites d’étude
II.3 COLLECTES DES DONNEES
II.3.1 Etude de la structure
II.3.2 Etude du peuplement végétal
II.3.3 Etude du sol
II.4 TRAITEMENTS ET ANALYSE DES DONNEES
II.4.1 Analyse des données floristiques
II.4.2 Analyse des données structurales
II.4.3 Analyse numérique des données
II.5 ETUDE DE DISTRIBUTION DES ESPECES ENVAHISSANTES
II.5.1 Images satellitaires utilisées
II.5.2 Description du logiciel utilisé en traitement d’image satellitaire
II.5.3 Traitement préliminaire
II.5.4 Classification non supervisée
II.5.5 Vérité terrain
II.5.6 Classification supervisée
II.5.6.1 Zone d’entraînement et zone de contrôle
II.5.6.2 Algorithme de classification
II.5.6.3 Evaluation de la classification
III. RESULTATS ET INTERPRETATIONS
III.1 CARACTERISATIONS ECOLOGIQUES DES GROUPEMENTS DE Ravenala madagascariensis ET DE Sticherus flagellaris
III.1.1 Caractéristiques des plots d’étude
III.1.1.1 Présentation des plots
III.1.1.2 Caractéristiques floristiques des plots
III.1.1.3 Caractéristiques pédologiques des plots
III.1.2 Groupements végétaux
III.1.3 Relation entre facteurs écologiques et groupements floristiques
III.2 DISTRIBUTION DES PLANTES ENVAHISSANTES ET AUTOCHTONES NUISIBLES
III.2.1 Résultat de la classification non supervisée
III.2.2 Résultat de la classification supervisée
IV. DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS
IV.1 DISCUSSIONS
IV.1.1 Remarques méthodologiques
IV.1.2 Sur la caractérisation écologique des groupements de Ravenala madagascariensis et de Sticherus flagellaris
IV.1.2.1 Composition floristique des groupements
IV.1.2.2 Répartition des groupements
IV.1.2.3 Dynamique des groupements
IV.1.3 Sur la cartographie des espèces envahissantes et autochtones nuisibles
IV.2 RECOMMANDATIONS
IV.2.1 Méthode de lutte pour les espèces envahissantes
IV.2.2 Pour le développement et la conservation de la Réserve
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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