Récolte des échantillons d’herbiers
Au moment de la récolte, une première détermination (détermination de terrain) a été effectuée pour faciliter la détermination définitive, une description des caractères de la plante a été faite sur le carnet de récolte, avec une emphase particulière sur les caractéristiques qui ne peuvent pas être observées sur les échantillons secs (e.g. : odeur, couleur etc.). Des prises de photos sont faites également pour une visualisation de la récolte des plantes dans leur environnement naturel. Le(s) nom(s) vernaculaire(s) et leurs utilisations ont été enregistrés avec l’aide des assistants locaux. Pour servir de référence, deux (02) à cinq (05) spécimens par espèce végétale ont été préparés, destinés à être déposés dans différents herbiers et éventuellement envoyés à des spécialistes. Ces échantillons de référence peuvent être utilisés aussi pour d’éventuelles options de recherche, comme la systématique. L’information relative à la biologie, à l’écologie des espèces recensées ont été rigoureusement prises en notes sur des carnets de récolte. Pour chaque spécimen, les données enregistrées se rapportent à des références temporelles (date et heure) et géo-spatiales comme les coordonnées géographiques (latitude, longitude et l’altitude) du lieu de collecte.
Mis en évidence des groupes floristiques et des facteurs écologiques
L’objectif principal de l’analyse écologique de la végétation est de faire ressortir les groupes floristiques et les caractères écologiques qui conditionnent les groupes floristiques.
– Identification des groupes floristiques : La méthode de l’Analyse Factorielle de Correspondance (AFC) est une méthode permettant d’analyser la correspondance entre les différents sites en fonction de leur affinité floristique. C’est une méthode d’analyse des donnés qualitatives. Pour notre étude, les paramètres considérés sont la présence et/ou l’absence des espèces, cette méthode permet de consulter les groupes d’objets homogènes sur la base de leur description, par un ensemble de variables (espèces).
– Analyse de la répartition des groupes floristiques : L’Analyse en Composante Principale (ACP) a été utilisée pour mettre en évidence les relations entre les facteurs écologiques et les groupes floristiques. Cette analyse permet de dégager les grandes tendances de la variabilité pour l’ensemble des descripteurs (LEGENDRE et LEGENDRE, 1984). Les descripteurs sont les variables considérées (facteurs écologiques). L’utilisation de tous les paramètres qui peuvent influencer la répartition des espèces ou les unités de végétation proprement dites sont nécessaires. Le traitement de données a été réalisé à l’aide du logiciel XL STAT 2007. Le traitement statistique commence par un test de corrélation entre paramètres écologiques pour repérer les facteurs redondants qui seront ensuite écartés pour la suite de l’analyse Les résultats de ces traitements peuvent être visualisés entre autres sous forme graphiques : Le premier graphe est un cercle de corrélation pour les variables considérées (facteurs écologiques). Les proximités entre les variables s’interprètent en termes de corrélation. Plus l’angle formé entre deux (2) variables est fermé, plus les deux variables sont corrélées entre elles. Le second est le plan factoriel (ou représentation plane) pour les observations (relevés). Les proximités entre les relevés s’interprètent en termes de similitudes globales de valeurs observées.
Modes de dispersion de diaspores
L’analyse des modes de dissémination de diaspores (graines et/ou fruits) sont résumés sur la figure 6a. Le spectre pondéré montre que les Hydrochores représentent 46% des espèces totales, suivis par les Anémochores (31%), les Zoochores (18%). Les restes, les Anthropochores et les Sclérochores sont faiblement représentées. En regroupant les différentes catégories (Figure 6b), on constate que les plantes Héterochores (Désmochores, Pogonochores, Ptérochores et les Sarccochores) c’est-à-dire que ce sont les dispersions de type anémochore, zoochores et les hydrochores qui viennent en tête (60%), suivies par les espèces autochores ou les diaspores ne présentant pas d’adaptations évidentes avec (4%) seulement. Le pourcentage élevé des plantes hétérochores explique qu’en général, la dissémination des espèces sur les îles est assurée par des agents naturels. Il s’agit d’une dispersion sur large distance.
RECOMMANDATIONS
Pour les Vezo, la pratique de la pêche traditionnelle est primordiale pour leur besoin quotidien que pour leur source de revenue. Ainsi, l’utilisation des ressources terrestre, entre autre les plantes, pour la fabrication des maisons en fait partie. Afin qu’il y ait toujours un équilibre entre ces besoins, quelques suggestions en vue d’améliorer ce système sont proposées pour maintenir l’intégrité des écosystèmes des îles Barren.
Evaluation de la santé de l’écosystème : Suite à l’une des objectifs de l’étude de faisabilité de la création d’un ACPM en 2009 (effectuer un inventaire rapide/synthétiser des données sur la biologie, la géologie, la pêche et l’exploitation minière potentielle, pétrole et gaz), une méthode d’étude basé sur la santé de l’écosystème doit être mise en place pour une évaluation des potentialités écologiques de la végétation.
L’écotourisme, conservation et la gestion : Les îles Barren ont un potentiel écotouristique extraordinaire avec la beauté naturelle des paysages, les récifs coralliens intacts, les mammifères, poissons, tortues marins, etc. Ces atouts que possèdes ces îles seront développées pour fournir un revenu durable pour les populations locales ainsi que la région. Des mesures sont prisent pour conserver l’archipel des îles afin de pouvoir les pérenniser :
– Promouvoir l’éducation environnementale ; une sensibilisation doit être renforcée par l’ONG Blue Ventures pour les Vezo pour la conservation des écosystèmes forestiers marins et côtiers.
– Aspect socio-économique ; la scolarisation des enfants Vezo illettrées pour renforcer leur capacité afin d’améliorer les aspects socio-économiques des gens.
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Table des matières
INTRODUCTION
I. MILIEU D’ETUDE
I.1 SITUATION GEOGRAPHIQUE ET ADMINISTRATIVE
I.2 MILIEU PHYSIQUE
I.2.1 Relief
I.2.2 Caractères édaphiques
I.2.3 Climat
I.2.3.1 Température
I.2.3.2 Précipitations
I.2.3.3 Diagramme ombrothermique
I.2.3.4 Vents
I.3 MILIEU BIOTIQUE
I.3.1 Flore et végétation
I.3.2 Faune
I.3.3 L’homme et ses activités
II. MATERIEL ET METHODES
II.1 MATERIELS D’ETUDE
II.2 METHODE D’ETUDE
II.2.1 Etudes préliminaires
II.2.1.1Bibliographies
II.2.1.2 Choix et localisation des sites d’étude
II.2.2 Collecte des données
II.2.2.1 Matériel de terrain
II.2.2.2 Méthode de relevé de végétation
– Inventaire floristique
– Récolte itinérante des échantillons de plantes
II.2.2.3 Identification des échantillons d’herbier
II.2.2.4 Collecte des données écologiques
II.2.3 ANALYSE DES DONNEES
II.2.3.1 Traitement des données floristiques
– Composition floristique
– Etude du spectre biologique
– Modes de dissémination des diaspores
– Evaluation de la distribution géographique
– Indices de diversité floristique
II.2.3.2 Mise en évidence des groupes floristiques et des facteurs écologiques
– Identification des groupes floristiques
– Analyse de la répartition des groupes floristiques
III. RESULTATS ET INTERPRETATION
III.1 ASPECTS ECOLOGIQUES DES SITES ET LES HABITATS ASSOCIES
III.2 CARACTERISTIQUES FLORISTIQUES
III.2.1 Richesse floristique
III.2.2 Spectre biologique
III.2.3 Modes de dispersion de diaspores
III.2.4 Affinités phytogéographiques
III.3 CARACTERISTIQUES DES SITES
III.3.1 Site n°1 (Nosy Andrano)
III.3.2 Site n°2 (Nosy Lava)
III.3.3 Site n°3 (Nosy Manghily)
III.3.4 Site n°4 (Nosy Dondosy)
III.3.5 Site n°5 (Nosy Abohazo)
III.4 CARACTERISATION DES GROUPES FLORISTIQUES
III.4.1 Identification des groupes floristiques
III.4.2 Distribution des groupes floristiques dans les îles Barren
III.4.3 Description des groupes floristiques
III.4.3.1 Groupe floristique 1(Groupe à Phoenix reclinata et Grewia sp)
III.4.3.2 Groupe floristique 2 (Groupe à Salvadora angustifolia et Terminalia catappa)
III.4.4 Relation entre groupes floristiques et paramètres écologiques
IV. DISCUSSION ET RECOMMANDATIONS
IV.1 DISCUSSION
IV.1.1 Choix de la méthodologie
IV.1.2 Particularités des îles Barren
IV.1.3 Comparaison des sites
IV.1.4 Comparaison des formations végétales des îles Barren par rapport à celle de Mandrozo (Tambohorano)
IV.2 RECOMMANDATIONS
CONCLUSION
Références bibliographiques
Annexes
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