Caractérisation du bassin de rétention de Belvédère et son environnement physique

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Cadre humain

La population de la commune de Diamniadio est très diversifiée tant du point de vue de sa composition ethnique comme aussi de ses origines.

Historique du peuplement

Le peuplement de la commune de Diamniadio relève à la fois d’un long processus social, culturel et économique. Les premiers ayant occupé la zone avant 1937 furent essentiellement les Lébous dans les Dénes, les Sérères dans le Dougar, les Peulhs dans le Ndoyenne et Déni Youssou.
Les quartiers de Diamniadio et Sébi-Ponty les plus peuplés vont s’implanter plus récemment après 1937 coïncidant avec l’installation de l’école Normale William Ponty
Cette occupation de l’espace se justifie particulièrement par des raisons d’ordre économiques
 l’ouverture de l’école William Ponty en 1937 offrant l’accès à l’emploi des populations avec le besoin important en main d’œuvre pour l’entretien et la gestion de l’école, ainsi que de ses périmètres maraîchers et fruitiers servant à l’alimentation de l’internat ;
 l’implantation des agro-alimentaires au début des années 1970, avec les périmètres agricoles de l’ex-société Sénégalo-Hollandaise BUD-Sénégal qui a connu des pointes en emploi de trois mille permanents dans la décennie 1970-1980 ;
 l a création de revenus supplémentaires par le marché local de fruits et légumes de la dite société qui regroupe quotidiennement plus de mille personnes venant de tous les horizons du pays et de la sous région, notamment de la Mauritanie et de la Gambie ;
 l’implantation des périmètres agricoles de la société SAAF à proximité de la BUD et l’exploitation arboricole de la famille Sharara entre les quartiers de Dougar, Mbounka et Diamniadio ;
 le prolongement des deux routes nationales (I et II) offrant des atouts commerciaux à la commune avec sa position stratégique à 40km des agglomérations Dakar, Thiès et Mbour (environ 3.000.000 habitants) qui vont faciliter le développement des échanges commerciaux ;
 et plus récemment le phénomène d’exode urbain des populations dakaroises vers Diamniadio à la recherche de zone d’habitation moins onéreux face aux difficultés d’accès à l’habitat.
L’implantation de ces infrastructures socio-économiques constitue une opportunité considérable pour les populations autochtones.

Evolution administrative

Diamniadio a connu de nombreuses mutations administratives qui ont abouti sur son érection en commune de plein exercice.
La réforme de Janvier 1964, supprimant les cantons de Sangalkam et de Sébikotane et créant la commune de Grand Dakar, les quartiers de Diamniadio dépendaient administrativement de l’arrondissement de Sébikotane. La réforme administrative de 1984 mit en place les premières communautés rurales de la région de Dakar avec Sangalkam et Sébikotane dont dépendaient Diamniadio et ses quartiers périphériques.
En 1996, Yenne fut séparé de Sébikotane et les communautés de Diamniadio rattachées à la nouvelle communauté rurale de Yenne avec l’érection en 1997 de Diamniadio en arrondissement. Diamniadio ne sera commune qu’en 2002 plus précisément le 21 février sur décret présidentiel N°2002-171.

Composition et répartition ethnique

La zone a connu des mouvements de populations entrainant une composition ethnique très diversifiée. Cette diversité est plus remarquable dans les quartiers de Diamniadio regroupant actuellement plus d’une dizaine d’ethnies venues d’origines diverses. C’est aussi le cas à Sébi Ponty qui a bénéficié de mouvements migratoires avec l’école William Ponty.
Dans les quartiers traditionnels comme les Dénes, Dougar, Ndoyenne et Déni Youssou les populations sont moins diversifiées avec les Lébous, les Sérères les Peulhs. Le dernier recensement fait par la municipalité en 2005 estimait la population à 13 274 personnes (Tableau 5)

La question foncière

Approximativement, la superficie communale tourne autour de 30232 ha. Il faudra noter que l’estimation exacte de cette superficie, pose actuellement beaucoup de difficultés en raison de la délimitation confuse avec les différentes collectivités riveraines.

L’habitat

L’habitat occupe actuellement une partie très limitée de la superficie communale avec environ 1% pour l’ensemble des dix huit quartiers. Au niveau national, Diamniadio constitue aujourd’hui l’une des plus grandes zones d’attraction foncière. Les besoins fonciers exprimés au niveau des autorités locales ont atteint un niveau élevé avec quelques 4903 parcelles à usage d’habitation.
Ces demandes d’acquisition de terrains dépassent de loin les normes fixées dans le cadre du PUD (Plan d’Urbanisation de Détail).

La zone de production

L’urbanisation de Diamniadio constitue actuellement une équation pour les populations de manière générale et en particulier les producteurs agricoles et les éleveurs. En ce sens que ce phénomène constitue une menace pour l’horticulture et l’élevage faute de moyen pour la stabilisation de bétail et la promotion d’une horticulture intensive.
Toutefois, la zone occupe toujours la première place dans la production horticole d’exportation au niveau national. Pour l’élevage, on note de plus en plus une diminution des zones de pâturages, rendant difficile le développement d’un élevage extensif dans la commune devant les contraintes foncières.

Les principaux secteurs d’activités

D’une manière générale, l’économie de la commune de Diamniadio reste largement tributaire du secteur primaire notamment l’agriculture et l’élevage regroupant prés de 50% des actifs. Viennent ensuite le commerce et l’artisanat

l’agriculture et l’élevage dans l’économie de la commune

La prédominance des activités du primaire (agriculture et élevage) est due essentiellement à la situation de la commune dans la zone des « Niayes ».Le secteur agricole occupe à lui seul 50% des actifs (ADM, 2003).

L’agriculture

L’agriculture avec prés de 44% de la population active reste l’activité dominante. Ceci s’explique d’abord par le fait qu’historiquement Diamniadio fut avant tout une zone de culture. Mais aussi et surtout par les facteurs physiques tels que le climat, la topographie et surtout la nature des sols permettant la pratique de diverses cultures pluviales mais aussi et surtout l’arboriculture et le maraîchage. L’agriculture participe activement au développement de la commune.
Cette agriculture est pratiquée sous ses deux formes
• une agriculture sous pluie ;
• une agriculture hors-saison

L’agriculture sous pluie

Les cultures d’hivernage sont présentes dans la zone avec comme principales spéculations le mil (Pennisetum americanum), le niébé (Vigna unguiculata), le Bissap (Hibiscus sabdariffa) et la tomate (Solanum lycopersicum) hivernale autour des points d’eau de surface, particulièrement dans les quartiers de Dougar.
Les cultures de gombo (Hibiscus esculentus), de pastèques (Citrullus lanatus), et de maïs (Zea maïs) dans les quartiers des Dénes, Sébi Ponty, Ndoyenne et Déni Youssou.

L’horticulture

La zone connait un certain dynamisme économique avec le développement de la filière horticole qui occupe une place de choix dans les activités économiques avec :
 la production ;
 la transformation et la conservation des fruits et légumes ;
 le conditionnement ;
 la commercialisation ;
 les services agricoles.
La prépondérance de cette filière est liée à la proximité des centres urbains (Dakar, Thiès, Mbour) dont il assure en partie leur approvisionnement en légumes et fruits par le biais des deux routes nationales (I & II)

Le maraîchage

C’est une activité très dynamique et elle s’est développée avec l’avènement des grandes exploitations telle BUD-Sénégal.
Dans ce secteur, les principales spéculations sont : les haricots destinés au marché extérieur notamment européen, le chou, l’aubergine, l’oignon, la tomate, le gombo, l’asperge, la salade etc. Avec l’implantation de l’ex-société Sénégalo-Hollandaise Bud- Sénégal, la zone a bénéficié d’un héritage technique et infrastructurel en maraîchage qui lui a permis aujourd’hui d’occuper l’une des premières places dans l’exportation des produits maraîchers au Sénégal avec plus de 50% des exportations. Ce projet avait un domaine de 1000 ha et employait plusieurs centaines de personnes. Après sa faillite, elle fut remplacée par le SENEPRIM, ce dernier ayant réussi a favorisé d’autres exploitants tels que Safina-Filfili (une famille d’origine libanaise) et la SAAF.
Les disponibilités en eau de la zone ont également participé à l’émergence du maraîchage avec les barrages de Panthior, Ponty, Ndoukhoura etc.
Seulement, l’eau est encore insuffisante à l’égard de la forte demande. La nappe phréatique étant profonde l’installation d’un puits requiert un investissement assez onéreux. C’est pourquoi les maraîchers sont obligés de se raccorder au réseau SDE (ex SONEES) qui dispose d’un forage hydraulique à usage agricole. Il faudrait noter que ces branchements coûteux combinés aux mauvais hivernages avaient affecté les paysans dont plusieurs préfèrent l’abandon. Cependant, un timide mouvement de retour est noté avec l’installation des barrages dans la commune.
Il s’agit d’un secteur d’avenir nécessitant de gros moyens qui malheureusement font défaut. Beaucoup de paysans se regroupent au sein d’associations et de GIE dans l’optique d’un avenir plus prometteur.

L’arboriculture

Entrée très tôt dans les habitudes des populations, l’arboriculture occupe de grandes superficies. Parmi les variétés on note notamment les mangues, les papayes, les mandarines, les avocats, les corossols etc.
Le mode d’exploitation est simple et se pratique par de petits vergers ou de quelques arbres plantés dans le champ familial pour les paysans et de grandes exploitations entretenues par de grandes entreprises (FILFILI, SAAF) exploitants des centaines d’hectares.
L’intérêt manifesté est dû à plusieurs facteurs :
– l’importance des revenus que peut procurer cette activité et surtout ;
– la meilleure emprise sur la parcelle que l’arboriculture offre en tant qu’investissement durable. Cette sécurité qu’elle fournit par la conservation des parcelles et l’importance des revenus qu’elle peut générer sont à la base de l’attention que lui accordent les paysans et de l’intérêt qu’elle suscite auprès de la bourgeoisie citadine.
Mais il faudra noter que cette activité connait une régression chez les petits exploitants à cause de la baisse de la nappe phréatique durant ces deux dernières décennies entrainant la perte de plus de 2/3 des manguiers notamment dans le Dougar, pour les mandariniers le coût élevé de l’eau a fini par décourager les producteurs utilisant l’eau de la SDE.

L’élevage

Ce secteur est exclusivement l’apanage des peulhs. Le développement de l’horticulture avec le potentiel fourrager et la disponibilité des eaux de surface pour l’abreuvement du bétail a favorisé dans la zone la promotion d’un élevage diversifié.
Le cheptel est composé de bovins, ovins, caprins, équins et asins qu’on retrouve particulièrement dans les quartiers de Ndoukhoura Peulh, Dougar Peulh, Déni Ndiakhirate,Déni Youssou,Ndoyenne,Diamniadio et Sébi Ponty.

Le programme des bassins de rétention

Contexte et justification du programme

Le Sénégal, subit depuis plusieurs décennies les aléas du climat. En effet depuis les années 1970 le régime pluviométrique du pays a subi de profonds bouleversements. Ces changements se sont manifestés par :
 une importante baisse de la pluviométrie ;
 un écourtement de la saison culturale ;
 une plus grande fréquence de phases sèches au cours de l’hivernage.
Cette situation a plongé le pays dans un cycle de sécheresse sans précédent avec des conséquences dramatiques sur le plan agricole et sur la sécurité alimentaire des populations et des animaux.
Les conséquences au niveau agricole furent amplifiées par l’absence de véritables politiques hydro-agricole qui pourrait relancer ce secteur et résoudre le problème de l’eau très vital pour les Etats sahéliens.
Cependant, il convient de noter les pertes annuelles de plusieurs milliards de m3 d’eau sous forme de ruissellement, d’infiltration ou d’évaporation, qui judicieusement stockés et valorisés permet de promouvoir le développement agrosylvopastorale de l’ensemble du pays.
C’est conscient de ces opportunités que peuvent offrir ces énormes quantités d’eau de pluie que l’Etat du Sénégal avait lancé le 10 Mai 2000, un ambitieux programme dénommé Programme National des Bassins de Rétention et des Lacs Artificiels, dont l’objectif est de recueillir et de stocker les eaux de ruissellement en vue d’une diversification de l’agriculture, préserver les écosystèmes, améliorer les conditions de vie des populations.
Ce programme a permis la réalisation de 190 bassins entre 2000 et 2009 (conférence ministérielle et tour de table des bailleurs de fonds sur la grande muraille verte et les bassins de rétention au Sénégal, 2008).
En outre, l’Etat du Sénégal a initié aussi en Août 2002 un autre programme dit des pluies provoquées ou « BAWAAN » pour lutter contre les déficits pluviométriques.

Définition et enjeux

Conceptualisation

Les bassins de rétention sont des ouvrages hydrauliques conçus pour recueillir, mobiliser et stocker les eaux de ruissellement. Ces bassins apparaissent aujourd’hui sous diverses appellations suivant les techniciens et les usagers. Les noms les plus utilisés pour désigner les bassins de rétention sont : ouvrage de stockage, retenue collinaire, micro-barrage entre autres.
Au niveau de la Direction du Génie Rural/des Bassins de Rétention et des Lacs Artificiels chargée de piloter ce programme, la définition qu’on nous donne est la suivante « un bassin de rétention est un ouvrage hydraulique simple, conçu pour le stockage et la valorisation des eaux de ruissellement ».
Il peut s’agir d’une mare améliorée, d’une mare artificielle, d’une digue ou diguette de rétention, d’un micro-barrage, d’une retenue collinaire ou d’un lac artificiel
La rétention définie comme le « maintien sur place de l’eau des précipitations pendant un temps plus ou moins long avant qu’elle ne poursuive son cours dans le cycle de l’eau » (George et Verger, 2004) est fonction de la quantité stockée, du site, de l’insolation, de l’évaporation etc.
Ces bassins sont des ouvrages simples dans leur réalisation comme dans leur conception dans la mesure où ils ne nécessitent pas de gros budgets comme c’est la cas généralement avec les grands barrages .Et pour les paysans ,les ouvrages ne demandent guère de moyens d’exhaure très compliqués dans la valorisation des périmètres situés aux alentours des bassins.

Les enjeux

Avec l’aménagement des bassins de rétention, un certain nombre d’enjeux se dégagent tant au niveau environnemental que socio-économique dans leur zone d’emprise.

Les enjeux environnementaux

 Les bassins de rétention participent à la restauration, à la préservation et à l’amélioration des écosystèmes fragilisés par la sécheresse combinée à l’action de l’homme ;
 ils participent aussi à l’amélioration de la biodiversité ;
 ils contribuent surtout à l’amélioration de la gestion des ressources naturelles en raison des opportunités qu’ils offrent à savoir :
– la recharge des nappes souterraines ;
– la limitation de l’érosion hydrique et la reconstitution du tapis herbacé ;
– la limitation de la désertification et de l’érosion éolienne.

Les enjeux socio-économiques

Le programme des bassins de rétention s’inscrit intégralement dans les documents de stratégies de réduction de la pauvreté, la stratégie de croissance accélérée et dans l’atteinte des objectifs du millénaire pour le développement (Présentation des bassins de rétention au Sénégal, 2008). Ainsi avec leur mise en place, les bassins participent également
• au renforcement du capital eau et donner la priorité à la mise à disposition des populations des ressources nécessaires pour l’amélioration de leurs conditions de vie ;
• assurer la disponibilité en eau et en toutes saisons pour asseoir la durabilité des actions garantissant la sécurité alimentaire des populations rurales ;
• à la sédentarisation des jeunes candidats à l’exode grâce à la disponibilité et la gratuité de l’eau offrant des conditions appropriées pour le maraîchage ainsi que le développement de diverses autres activités ;
• l a présence et la gratuité de l’eau des bassins participent à la réduction des parcours du bétail à la recherche des rares points d’eau et ceci aura pour effet une amélioration des systèmes de productions pastorales très extensives ;
• le développement de la pisciculture en milieu rural, une aubaine pour le panier de la ménagère.

Les différents types de bassins

La typologie des bassins de rétention reste largement tributaire de la lithologie du substratum du site (Barbier R et Gignoux M, 1955). Ainsi distingue-t-on :
 les bassins de rétention destinés au maraîchage, ils sont construits dans des milieux
dépressionnaires avec des sols essentiellement argileux. Pour limiter les possibilités d’infiltration et maximiser les conditions d’écoulement, la nature du sol et l’abondance des chenaux d’écoulement sont bien pris en compte.
Ces types de bassins constituent le point focal et la base du programme des bassins de rétention.
 les bassins de rétention destinés à l’alimentation de la nappe : conçus dans des zones déprimées avec des sols sabloneux.Le volume d’eau stocké va passer à travers les pores par percolation afin d’alimenter les nappes ;
 les bassins de rétention pour limiter les inondations : généralement réalisés aux abords des villages ou villes longés par des ravins afin de casser la vitesse du ruissellement en vue de prévenir ou de limiter considérablement les inondations.
L’étude de ces différents types de bassins de rétention nous permet d’avoir un aperçu du rôle des ouvrages dans la vie socio-économique des hommes.

Les caractéristiques d’un bassin de rétention

L’aménagement d’un bassin de rétention est fonction à la fois des formes topographiques et de la pédologie. Un bassin de rétention est composé de plusieurs parties.

La digue

C’est une coupe transversale reliant les versants de la vallée qui est la voie principale d’écoulement des eaux de ruissellement. L’endiguement est constitué d’un remblaiement en terre argilo-sablonneuse compactée protégée par une couche latéritique ou cimentée. La digue a pour fonction principale de bloquer l’eau drainée par la vallée pendant la saison des pluies afin de remplir le réservoir de stockage. Elle se présente souvent sous forme de trapèze et relie l’ouvrage évacuateur de crue à la berge .La digue se présente en deux compartiments situés de part et d’autre du déversoir (rive gauche et rive droite).

Le déversoir

Appelé encore évacuateur de crue, le déversoir est localisé au milieu de la digue et il est relié aux deux rives (rive gauche et rive droite) par les murs en ailes. Il a pour rôle d’évacuer le trop plein d’eau qui passe au dessus de l’ouvrage de stockage vers le bassin de dissipation.
Il convient de noter qu’il existe plusieurs types de déversoirs en fonction de la nature et de la configuration de l’ouvrage.

Le bassin de dissipation

Il se situe en aval de la digue qui le sépare de l’ouvrage de stockage. Il a pour fonction de dissiper l’énergie du surplus d’eau qui se déverse à partir de l’évacuateur de crue. Ceci permet de réduire les risques de dégâts que cette eau pourrait causer avant de continuer son cours normal le long de la vallée.

Les murs en aile

Ils constituent les parois externes du déversoir. Les murs en aile relient le déversoir à la digue et constituent un moyen de protection de cette dernière contre l’énergie de l’eau qui passe par le déversoir.

L’ouvrage de prise

L’ouvrage de prise joue deux rôles essentiels :
 contrôler les émissions d’eau vers l’aval après la période de remplissage ;
 porte de vidange du bassin en cas de problème majeur qui nécessite un entretien.
La commune de Diamniadio bénéficie de facteurs favorables tels que les conditions morpho-pédoclimatiques particulières qui constituent un atout certain pour un développement agricole conséquent. Notons aussi que la ville de par sa position est un lieu de transit pour les échanges entre Dakar et le reste du pays mais aussi avec les pays frontaliers comme le Mali, la Guinée, la Gambie, la Mauritanie…. A cela s’ajoute sa position carrefour entre Mbour, Thiès, et Dakar. Ces centres urbains constituent des marchés importants pour les échanges commerciaux.
Les différentes localités qui constituent la Commune ainsi que l’arrière pays proche (communauté rurale de Yenne et de Sangalkam) sont des domaines de productions horticoles, avicoles et fruitières. Cet hinterland dispose de potentialités agricoles importantes lui permettant d’assurer son approvisionnement et celui des régions environnantes.
Il convient toutefois de noter que malgré ses potentialités, des contraintes sont notées. D’abord l’absence de drainage des eaux de pluies qui posent problèmes, car les quartiers de Dougar I et Dougar II sont coupés du reste de la Commune en temps de fortes pluies .S’y ajoute le phénomène d’urbanisation, qui pose de sérieux problèmes à l’agriculture car se faisant à ses dépens. Mais actuellement avec l’installation des barrages qui semble donner un coup de fouet à l’activité agricole l’espoir est permis.

L’environnement physique du bassin de rétention de Belvédère

L’étude du cadre physique du bassin de rétention de Belvédère va porter sur l’analyse des éléments physiques tels que la géologie, la pédologie, la végétation, les caractéristiques morphométriques et structurales, le réseau hydrographique et les paramètres climatiques.

La géologie

Nous notons deux principaux ensembles géologiques :
• le plateau sédimentaire marnocalcaire issu des transgressions marines éocènes sur lequel se sont développés des sols calcimagnésiques très riches en calcium ;
• des formations sableuses du Quaternaire sur lesquels évoluent des sols ferrugineux tropicaux. (DBRLA, 2004)

Les sols

On y décèle trois types de sols que sont les sols calcimagnésiques, les sols hydromorphes et les sols ferrugineux.
 les sols calcimagnésiques qui appartiennent au groupe des sols bruns calcaires caractérisés par leur décarbonatation encore incomplète et l’apparition de phénomènes secondaires comme l’hydromorphie ;
 les sols hydromorphes caractérisés par la présence temporaire d’eau affectant une partie plus ou moins profonde du profil. Il s’agit de sols hydromorphes minéraux, ils sont localisés dans la périphérie immédiate Nord de la grande dépression (retenue) et aussi dans la partie Nord du site ;
 les sols ferrugineux, deux groupes sont représentés à savoir les sols ferrugineux tropicaux non lessivés et les sols ferrugineux tropicaux lessivés.
– les sols ferrugineux tropicaux non lessivés se sont développés sur substrat sableux Quaternaire et sont caractérisés par leur richesse en oxyde de fer et d’aluminium et leur granulométrie sableuse. Ils occupent toute la partie Ouest du site et ont évolué sur d’anciens dépôts dunaires qui sont en partie exploités ;
– les sols ferrugineux tropicaux lessivés, comme les précédents ils se sont développés sur substrat sableux Quaternaire, mais sont moins répandus et se localisent surtout sur la partie Ouest. Ils sont caractérisés par la présence de sable mais aussi par une richesse progressive en argile des couches profondes. Des traces d’hydromorphie sont relevées en profondeur. (DBRLA, 2004)

La végétation

Le climat et la nature du substratum géologique ont une forte influence sur le couvert végétal.
La végétation est de type soudano-sahélien (savane à acacia Seyal de tout le long Nord-est de Bargny).Les terrains à substratum marnocalcaire sont caractérisés par une végétation arborées Adansonia digitata (baobab), Acacia albida(Kadd), Tamarindus Indica (tamarinier)….
La végétation arbustive avec des espèces comme Zizyphus Mauritania (jujubier), Euphorbia
La végétation herbacée est caractérisée sur l’ensemble du site par un tapis graminéen assez dense avec une forte présence Cenchrus Biflorus.

Les paramètres climatologiques du bassin de Belvédère

Le bassin de rétention de Belvédère présente un climat de type soudanien avec une alternance de trois types de vents aux caractéristiques hygrométriques différentes. L’alizé maritime qui est frais et humide, l’harmattan chaud et sec et la mousson chaude et humide.
Il est couramment admis que la variabilité spatiale des paramètres climatiques est faible sur un rayon de quelques dizaines de kilomètres à l’exception de la pluviométrie. Ainsi, l’étude des éléments du climat (les vents, les températures, l’insolation l’humidité de l’air et l’évaporation.) est faite à partir des données de la station synoptique de Dakar-Yoff qui est la station météorologique la plus proche. L’étude concernant la pluviométrie est faite à partir des données obtenues au niveau du Centre National de Documentation de Formation et d’Information de Sébikotane.

Les vents

Au cours de ces trente dernières années, les directions Nord, Nord-est restent les directions dominantes. La direction Nord prédomine d’où la circulation de l’alizé maritime. Les vents d’Est du Sud-est et du Sud sont quasiment absents. Les vents de Sud-ouest, Ouest et de Nord-ouest sont aussi présents avec une prédominance des vents du Nord-ouest correspondants à l’alizé maritime.
La vitesse moyenne des vents ne dépasse pas 6m/s à Dakar, avec des vents de 4m/s prés de 9 mois dans l’année.

Les acteurs et usages du bassin de rétention de Belvédère

Avec la construction du bassin de rétention de Belvédère, avec différentes activités qui se développent grâce à la présence permanente de l’eau, une nouvelle dynamique organisationnelle est alors mise en place.

Les acteurs

Dans cette partie, nous nous intéressons à la présentation des différents acteurs intervenants, ainsi qu’à l’analyse des rapports qu’ils entretiennent dans le cadre du bassin de rétention. Ainsi distingue t-on les acteurs internes et les acteurs externes.

Les acteurs internes

Les acteurs internes sont le conseil municipal de Diamniadio, le comité de gestion du bassin de rétention, les maraîchers, l’association des habitants de Belvédère et le mouvement des éleveurs.

Le conseil municipal de Diamniadio

La commune de Diamniadio a été créée en 2002 par décret présidentiel n°2002-171 du 21 février. La commune compte dix huit quartiers. Le conseil municipal de Diamniadio est composé d’un maire suivi de ces deux adjoints, de l’agent voyer du secrétaire municipal et de quarante six conseillers municipaux en treize commissions.
Dans le cadre du bassin de rétention de Belvédère, la municipalité de Diamniadio a pour mission en collaboration avec le comité de gestion de valoriser le bassin, de faciliter le travail afin d’atteindre les objectifs à savoir :
• l’exploitation rationnelle de la ressource ;
• la promotion de différentes activités allant dans la préservation et l’amélioration de la rentabilité du bassin ;
• superviser, contrôler et accompagner le comité dans sa mission.

Le comité de gestion du bassin

Le comité de gestion du bassin de rétention de Belvédère a été mis en place le 2 juillet 2009.Il a été crée pour une meilleure gestion du bassin de rétention.
Ce comité mixte est composé de quarante trois membres, qui sont issus des deux communes celle de Diamniadio et de Sébikotane du fait que, presque 90% des maraîchers habitent la commune de Sébikotane.
Le comité est composé d’un bureau exécutif qui est composé :
• d’un président ;
• d’un vice président ;
• d’un secrétaire général et son adjointe ;
• d’un trésorier général et son adjoint ;
Et de cinq commissions, et chaque commission a aussi son propre bureau composé d’un
• D’un président
• D’un rapporteur
• Et des membres ne dépassant pas douze individus
Parmi ces commissions, nous avons :
• la commission agriculture composée de douze membres ;
• la commission élevage onze membres ;
• la commission pêche six membres ;
• la commission écotourisme cinq membres et
• la commission surveillance sécurité composée de huit membres.
Le comité a été mis en place lors d’une assemblée générale convoquée par la municipalité de Diamniadio sur présence des autorités administratives à savoir, le second adjoint au maire de la commune , une conseillère de la municipalité chargée de l’environnement, du représentant du préfet de Rufisque. Le comité a été élu à l’unanimité.

Objectifs et missions du comité de gestion

Le comité de gestion a pour objectifs principaux :
• de développer le secteur agricole, impliquer tous les acteurs dans la gestion du bassin ;
• de sensibiliser les populations sur l’intérêt que suscite le bassin et aussi sur les dangers et les risques potentiels ;
• réinjecter les revenus issus de l’agriculture et de l’élevage dans l’achat de matériels et d’aliments de bétail. Effectivement le comité avait pris comme mesure que chaque maraîcher ayant une parcelle d’un hectare devrait payer 20.000Fcfa et la moitié pour ceux qui possèdent un demi-hectare, pour une campagne.
Pour l’élevage les taxes forfaitaires étaient fixés à 2500 F pour les transhumants et pour résidents la somme de 50F par chèvre et 250F par bœuf pour l’année. Ces mesures ne sont pas respectés surtout par les éleveurs, car ils n’ont jamais payé ces taxes contrairement à certains maraîchers qui respectent ces taxes et les payent régulièrement.

Fonctionnement du comité de gestion

Le comité de gestion du bassin se réunissait sur convocation de son président. Ces réunions se tenaient deux fois par mois avec la présence du bureau exécutif et les présidents des commissions. Seulement nous notons que ces réunions ne se tiennent plus depuis presque plus d’un an (fin 2009 jusqu’à présent).

Les maraîchers qui sont hors du périmètre écologique de l’ANEV

Les maraîchers s’activant autour du bassin sont au nombre de onze au moment de l’enquête. Ils sont majoritairement résidents de la commune de Sébikotane.
Sur les onze maraîchers, quatre sont du quartier de Sébi-Thiokho, trois sont de Sébi-Fass, un de Sébi- gare ; soit un total de huit maraichers représentant 73% de l’effectif. Deux sont du village de Belvédère ; soit 19% et un qui est de Dakar 8% (figure7).
La tranche d’âge des maraîchers se situe entre 30 et 66 ans et sont tous de sexe masculin. L’ethnie sérère saafen est l’ethnie dominante et représente 46% suivi de l’ethnie peulh 34%, les ouolofs et les halpulars restent minoritaires (figure 8).

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Table des matières

AVANT- PROPOS
Liste des acronymes
Introduction générale
1-Contexte et justification de l’étude
2-Objectifs de recherche
3-Hypothèses
4-Méthodologie
Première partie Présentation du milieu d’étude
Chapitre1 /cadre physique et humain de la commune de Diamniadio
Chapitre II/Les principaux secteurs d’activités
Chapitre III/ Le programme des bassins de rétention
Deuxième Partie : Caractérisation du bassin de rétention de Belvédère et son environnement physique
Chapitre I/Présentation du bassin de rétention de Belvédère
Chapitre II/ Les acteurs et usages du bassin de rétention de Belvédère
Chapitre III/Les contraintes notées dans la gestion du bassin de rétention de Belvédère
Conclusion générale
Bibliographie

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