Tectoniques du bassin de Morondava
Le bassin sédimentaire de Morondava est affecté par une tectonique essentiellement cassante. D’après Wallace et all, le bassin de Morondava est un graben mais les séries sont restées pratiquement tabulaires et définissent un monoclinale à faible pendage Nord-Ouest [8] Dans le bassin de Morondava les failles se situent soit au contact du socle cristallin, soit dans le bassin. Ce sont principalement :
– la faille orientale qui, dans la partie sud du bassin, met en contact les formations inférieures du Karroo (la Sakoa et la Sakamena) avec le socle cristallin ; son équivalent dans le Nord du bassin étant la faille de Bongolava ;
– la faille de l’Ilova qui limite à l’Ouest les affleurements de l’Isalo continental ;
– la faille de la Sikily qui coïncide avec la bordure Ouest de l’affleurement du faciès mixte de l’Isalo d’âge Aalénien ; son équivalent dans le Nord du bassin est la faille de Bemaraha ;
Les travaux géologiques et géophysiques effectuées antérieurement éclairent la structure profonde du bassin de Morondava.
Les études géologiques et structurales ou l’observation de la surface pour la recherche du pétrole
Ce sont la première étape de notre travail. Elles permettent de repérer les zones sédimentaires méritant d’être étudiées pour voir les formations existantes et aussi les structures qui sont favorables à la formation du piège pétrolier ainsi de connaitre les caractéristiques du système pétrolier par exemple les caractéristiques physiques, géologiques des roches-mères, roches-réservoirs et les toits ou roches couvertures.
Données sismiques
Dans l’interprétation des levés sismique, cette interprétation se base sur l´analyse des caractéristiques morphologique, et structurales existantes, en corrélant avec les différentes cartes obtenues pendant les traitements. Les images provenant des sections sismiques contiennent des accidents géologiques qui ont un lien direct avec les pièges pétroliers. Les sections sismiques de direction Nord-Sud pourraient présenter les mêmes caractères lithologiques et le même mode de dépôt car elles se trouvent sur une ligne parallèle et plus ou moins parallèle à la bordure Ouest de la côte L’image sismique qui présente les réseaux de fractures et limite stratigraphique observable le long de la section sismique de direction Nord-Sud dans les résultats représente huit méga séquences de base en haut :
– Le premier horizon, trait bleue ciel sur la figure, est caractérisé par un réflecteur discontinu et discordant. On voit très bien qu’il a une configuration « perturbée », on peut dire qu’il s’agit du dépôt torrentiel. C’est la formation au contact du toit de Karroo alors probablement le grès d’Isalo.
– Le second horizon, trait jaune sur la figure, est un réflecteur continu, à grande amplitude et à haute fréquence. Cette méga séquence, marqué par sa forme et son épaisseur, s’agit d’un faible apport de sédiment, probablement du contact Karroo et post-Karroo.
– Le troisième horizon, trait coloré en blanc, est caractérisé par une surface de réflecteur discontinu à grande amplitude et à haute fréquence. Il y a une intercalation de banc de calcaire avec de grès et argiles schisteuses, donc début de transgression marine entre Afrique et Madagascar. Cet événement se manifeste au Jurassique Supérieur.
– La quatrième méga séquence, colorée en vert, avec de réflecteur à basse amplitude. Elle a gardé une configuration subparallèle. Avec le calage du puits de Betsimba, cette méga séquence, correspond à l’argile gréseuse intercalée par une roche basaltique du Crétacé inférieur.
– La cinquième méga séquence, de couleur grenat, contient des réflecteurs parallèles, fréquents et à grande amplitude qui s’affleure dans toutes la surface de la section.
– Le sixième horizon, formé par des réflecteurs à faible amplitude et à basse fréquence et définit une configuration parallèle.
– Le septième horizon, caractérisé par une surface de réflecteur peu continue à grande amplitude et à haute avec une configuration subparallèle.
– La dernière méga séquence, se voit totalement en surface, marqué par sa configuration complexe avec de réflecteur à basse amplitude et basse fréquence. Elle peut être constituée par de grès ou de sable de formation récente. C’est donc la série Tertiaire.
Les sections sismiques de direction Est-Ouest dans les résultats pourraient représenter en générale six méga séquences de base en haut :
– Le premier horizon, trait bleue ciel sur la figure, est un réflecteur discontinu et discordant dont il est caractérisé par la variation d’amplitude et de fréquence de l’Est en Ouest : A l’Est, la section représente des réflecteurs discontinus de plus ou moins à l’amplitude moyenne et à haute fréquence. Elle a une configuration « Chaotique » à une terminaison inclinée qui épouse la forme du socle. Alors typique d’un toit du socle ou des intrusions. La configuration Chaotique représente en générale des coulées de magma en profondeur. Au milieu, elle représente encore des réflecteurs discontinus de plus ou moins à grande amplitude et à haute fréquence et ceci avec une configuration « perturbé » où il s’agit du dépôt torrentiel. C’est la formation au contact du toit de Karroo alors probablement le grès d’Isalo. A l’Ouest, la section représente des réflecteurs discontinus de plus ou moins grande l’amplitude et à haute fréquence. Elle a une configuration perturbée avec une faible inclinaison orientée vers l’Est. Cette méga séquence, marquée par sa forme et son épaisseur, s’agit d’un faible apport de sédiments probablement du groupe de Karroo ; de plus, elle a été affectée par des accidents.
– Le second horizon, trait jaune sur la figure, est un réflecteur discontinu, à grande amplitude et à haute fréquence. Cette méga séquence, marqué par sa forme et son épaisseur, s’agit d’un faible apport de sédiment, probablement du contact Karroo et post-Karroo.
– Le troisième horizon, trait coloré en blanc, est caractérisé par une surface de réflecteur discontinu à grande amplitude et à haute fréquence. Il y a une intercalation de banc de calcaire avec de grès et argiles schisteuses, donc début de transgression marine entre Afrique et Madagascar. Cet événement se manifeste au Jurassique Supérieur.
– La quatrième méga séquence, colorée en noir, caractérisé par de réflecteur discontinu, avec une alternance des bancs fréquents à basse et à grande amplitude qui s’affleure dans toutes la surface de la section. Elle a gardé une configuration subparallèle. cette méga séquence, correspond à l’argile gréseuse intercalée par une roche basaltique du Crétacé inférieur.
– La cinquième méga séquence, de couleur vert, contient des réflecteurs un peu continus à grande amplitude et à haute fréquence et définit une configuration parallèle.
– La dernière méga séquence, se voit totalement en surface, marqué par sa configuration complexe avec de réflecteur à basse amplitude et à basse fréquence. Elle est constituée par de grès ou de sable de formation récente. C’est donc la série Tertiaire.
Relation entre les pièges et structures faillées
En superposant tout les informations obtenues, en particulier ceux identifiés sur les sections sismiques, géologiques et forages nous pouvons dire que les pièges pétroliers dans cette zone sont en relation directe avec les structurales et leurs stratigraphies. L’étude de structure présente dans la zone favorise la connaissance et l’importance de la tectonique à la formation du piège pétrolier dans la zone de Morondava plus particulièrement dans le Sud Serinam. Le regroupement des linéaments nous permet de justifier qu’il a une similitude entre les orientations des différents types de structure et les pièges pétroliers. Dans ce bloc, une partie au sud présente une zone caractérisé par les linéaments d’orientation presque NNE-SSW et qui sont assez nombreuses. Et une autre partie au nord présente une zone faillée de direction presque NNW-SSE, on peut parler alors des réseaux de linéaments régionaux. Le nombre de linéament sismique suivant cette direction est plus importante car la proposition de piège pétrolier par AMOCO est presque dans cette direction. Approximativement, la zone de plus grand nombre du piège pétrolier dans le bloc Sud Serinam s’étend dans la direction NNE-SSW. Les données géologiques et structurales ont montré aussi que les structures identifiées sur les données correspondent à d´importants de piège pétrolier. Après la corrélation des résultats des forages et le sismique nous pouvons dire que la roche réservoir est le sable ou de Grès. Et je partage la même idée avec AMOCO que les roches réservoir est le Grès dont l’âge est de:
– Crétacé supérieur
– Crétacé moyen
– Crétacé inférieur et Jurassique supérieur
– Jurassique moyen
– Lias supérieur
– Lias inférieur et Trias
Discussion et Suggestion
Après notre observation et vue au développement de la technologie, nous avons suggérer et proposer de faire d’autres traitements et des interprétations des données sismiques et des puits d’exploration dans ces blocs pour pouvoir valoriser et délimiter d’autres zones probables à l’accumulation d’hydrocarbure. Il doit être intéressant d’examiner de nouveau le problème, en étudiant avec le plus grand soin l’allure du socle au contact du sédimentaire, les données structurales, les pendages du Karroo, les logs de forage, les coupes sismiques. Nous pouvons admettre au moins que l’extension des gisements du Karroo était certainement très grande. Nous exposerons pour terminer que : A partir des ces résultats, il semblerait que le Nord-est du bassin de Morondava présenterait les meilleures conditions pour l’existence de pièges et pourrait bien être à posséder des pièges d’importance notable. Dans ces secteurs, particulièrement l´intersection entre l’indice de gaz et les systèmes de failles tardives, peuvent être considérés comme des zones potentielles pour la découverte de pétrole. Les travaux d’exploration pétrolière d’AMOCO à Madagascar tiennent une amélioration dans la recherche de pétrole du bassin de Morondava. Car tout ceci constitue une base solide pour les recherches futures même en lui abandonnant leurs blocs. Le problème de la recherche du pétrole dans une région donnée n’est seulement de trouver du pétrole mais de le trouver en quantité commerciale. Le critère économique est en fait le seul critère qui peut permettre de décider si un projet d’exploration est réalisable.
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Table des matières
INTRODUCTION
PARTIEI : CONTEXTE GENERAL DE LA ZONE D’ETUDE
CHAPITRE- 1 CADRE GEOGRAPHIQUE, GEOLOGIQUE ET STRUCTURALE
I-1 Cadre géographique
I.1.1 Contexte morphologique de la zone d’étude
I.1.2 Contexte hydrographique
I.2 Cadre géologique
I.2.1 Historique du bassin sédimentaire de Madagascar
I.2.2 Litho-stratigraphie des bassins sédimentaires
I.2.3 Géologie régionale
I.3 Cadre structurale
I.3.1 Tectoniques des bassins sédimentaires
I.3.2 Tectoniques du bassin de Morondava
I.3.3 Rôle de la tectonique
CHAPITRE- 2 MODE DE FORMATION DU PETROLE
II.1 Genèse et géologie du pétrole
II.2 Notion et Caractéristiques du système pétrolier
II.2.1 Quantité et qualité d’argiles fines ou les roches mères
II.2.2Qualité des pièges ou roches couvertures
II.2.3 Qualité des réservoirs ou roches réservoirs
II.3 Types de pièges
PARTIE II : METHODOLOGIE ET TRAITEMENTS DES DONNEES
CHAPITRE-3 METHODOLOGIE
III.1 Collecte des données
III.2 Partie théorique
III.2.1 Les études géologiques et structurales ou l’observation de la surface pour la recherche du pétrole
III.2.2 Forages
III.2.3 Les études géophysiques ou études de profondeurs (sismique)
CHAPITRE-4 TRAITEMENTS DES DONNEES
IV.1 Travaux de recherche pétrolière entreprise par AMOCO dans le bassin de Morondava
IV.1.1 Travaux géologiques
IV.1.2 Travaux sismiques
IV.1.3 Travaux de forages
IV.2 Traitements des données
IV.2.1 Données géologiques
IV.2.2 Données sismiques
IV.2.3 Données des forages
IV.3 Présentation des résultats
PARTIE III : INTERPRETATION DES RESULTATS
CHAPITRE-5 OBSERVATION ET INTERPRETATION
V.1 Données géologiques
V.2 Données sismiques
V.3 Données des forages
V.4 Corrélation entre Chronostratigraphie, méga séquence de la section sismique
V.5 Données structurales
V.6 Relation entre les pièges et structures faillées
CHAPITRE-6 DISCUSSION ET SYNTHESE DE RESULTATS
CONCLUSION
Références bibliographiques et webographiques
ANNEXES
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