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L’organisation de l’entretien selon la technique de l’étude de cas
Le fait de disposer d’un échantillon à 7 préfets limite la portée de l’étude pour une question d’échelle. Ce nombre représente à peine 7% de l’effectif total des préfets de département, et celui-ci peut être difficilement représentatif. Le choix d’une enquête dans laquelle l’usage du calcul aurait été probant sur le plan statistique ne pouvait pas être été retenu.
L’intention étant plutôt d’établir une relation de confiance nous permettant une observation avec une portée qualitative. Elle relève des études qualitatives en sciences humaines pour étudier de manière approfondie un cas spécifié. Elle procède d’une démarche de recherche et d’analyse d’une situation de fait pour en extraire une conclusion ou un apprentissage plus théorique.
L’intérêt majeur de ce « gabarit de contenu », est la connaissance des phénomènes sociaux qu’elle permet de créer. Elle associe l’observation et différentes sources documentaires relatives aux pratiques et aux discours. L’objet de l’étude est appréhendé dans le temps, l’espace et le milieu social.
A l’instar de l’« étude de cas », si ce ne travail n’a pas l’ambition de répondre à une question en totalité, mais de donner des indications pour comprendre ce cas spécifique du préfet digital. Il a été conduit avec souplesse pour capter l’inattendu, pour « s’approcher de la fluidité et de la complexité des situations humaines et sociales 96».
« A l’opposé du courant positiviste qui ne reconnait que les démarches visant le développement de lois universelles », il sera convenu de la validité de l’étude qualitative des spécificités des phénomènes.
Le courant de la pensée pragmatique, par des constructions théoriques solides, valide la scientificité de l’approche qualitative dans la recherche en sciences sociales. En sociologie des sciences et des techniques97, cette notion est qualifiée selon deux axes principaux :
– la définition de la démarche méthodologique ;
– la définition du terme de cas.
Caractéristiques méthodologiques constitutives de l’étude en étude de cas G. LATZKO-TOTH98 souligne deux visions contrastées de cette technique de l’étude de cas sur le plan méthodologique.
C’est au carrefour de ces deux axes que se situe la démarche utilisée pour l’observation des préfets, car, d’une part, elle est illustrative et probatoire au plan théorique, elle vise à corroborer des hypothèses.
Dans notre démarche, des« gabarits » de connaissances sont construits. Une documentation problématisée sur la fonction de préfet, et la transition numérique définit un champ de connaissances de référence. Un attendu théorique de signes manifestes de comportements acquis par de nouveaux rapports à la technologie est élaboré. Un périmètre de recherche est délimité, un postulat est pris, et des hypothèses posées99. Un guide d’entretien est rédigé.
Cependant, ces constructions ne sont que des balises pour la conduite de l’observation, elles ne traduisent aucune velléité de mesurer un niveau, d’apprécier les écarts entre un prescrit et un constaté.
D’autre part, la démarche se veut ouverte, ancrée dans la définition dense des phénomènes sociaux observés et menant à des propositions théoriques.
L’approche semi-directive retenue pour conduire les entretiens ouvre des espaces au préfet, l’enjeu est de laisser le préfet interviewé le plus libre possible dans les choix qu’il opère dans le cheminement de sa réponse. Il n’y a pas d’intention d’organiser l’entretien pour obtenir à tout prix des informations corroborant ou réfutant les hypothèses.
L’entretien et son décryptage
L’entretien
L’étude de cas organisée et ouverte est l’option qui a été choisie pour qualifier sur le plan scientifique la démarche d’enquête retenue auprès des préfets.
C’est donc résolument une démarche qualitative qui a été souhaitée pour l’intérêt particulier au «sens vécu des acteurs»104, et la technique d’entretien retenue est semi-directive.
L’objectif de l’entretien n’est pas une simple conversation, mais, au sens que donne M. LAPASSADE105, de proposer un dispositif à l’intérieur duquel un échange aura lieu entre deux personnes, avec des rôles distribués. « Il y aura celui qui conduit l’entretien et celui qui est invité à y répondre », le cueilleur d’information et le préfet.
L’entretien est un « entretien en profondeur », il est préparé, structuré, et documenté Mais, il reste flexible, laisse des espaces de digression ou de développement, à l’initiative du préfet.
L’intention consiste à organiser un échange visant à saisir la définition que les auteurs se font de leurs expériences. Ce qui est recherchée, c’est la description d’évènements antérieurs et des indications sur ce qu’ils en pensent, sur la manière dont ils pensent avoir été perçus par les autres. La démarche vise également à percevoir des commentaires sur l’actualité, ou des projections dans l’avenir.
Il y a une structure mais la trame autour de laquelle s’organise l’échange est flexible. Les seuls éléments récurrents figurant dans l’organisation de l’échange sont les 3 questions suivantes présentées dès le début de la rencontre :
« Pouvez-vous me présenter les outils numériques à votre disposition, m’en décrire leurs usages, notamment en les qualifiants en termes d’avantages, d’inconvénients, de limites et de perspectives ? »
« Quelles sont les conversations que vous avez avec vos collaborateurs sur la thème de la transition numérique des services ? »
« Quelles sont les conversations que vous avez avec les élus et plus largement avec les acteurs locaux sur la thème de la transition numérique de la société ? »
Dans le courant de l’échange, des précisions peuvent être demandées sur les thèmes comme :
– le niveau d’acceptation de l’outillage numérique dans l’exercice de la fonction de préfet ;
– le degré d’intégration du numérique dans l’expression de leur autorité au sein du bassin d’échanges relevant de leur souveraineté ;
– la portée de la transition numérique dans l’exercice de la gouvernance développée par l’autorité territoriale de l’Etat ;
Seront donc potentiellement interrogés, tout au bon gré de l’interviewé :
– les pratiques personnelles des préfets de l’outillage digital ;
– les projets et orientations portées dans les sphères gouvernementale et administrative corrélés à cette transition numérique ;
– les présupposés en termes de gestion des relations sociales afférents à cette immersion digitale ;
– la philosophie du Pouvoir du préfet, par le repérage dans son expression, des questions qu’il se pose et des réponses qu’il peut y apporter relatives à son influence dans le domaine du numérique.
La qualification des énoncés
Une fois les entretiens conduits avec les préfets découpés en énoncés (syntagme), ceux-ci sont caractérisés selon deux axes.
Le premier (Axe 1 : Réification, idéation, sociabilisation) vise à organiser une construction de la réalité du préfet dans son rapport à l’« OBJET NUMERIQUE » en distinguant si « la chose109 » exprimée, relève :
– de la matérialité. Sont retenus sous cette rubrique les outils et dispositifs numériques, « objets » matériels ou immatériels, comme la messagerie, le téléphone portable, le blog, etc… ;
– de la pensée. Les « objets de pensée » couvrent les concepts, les notions ou « objets » sur lesquels le préfet porte une réflexion ou développe un raisonnement ;
– de la conversation. De même nature que les « objets de pensée », ils se distinguent cependant par le fait qu’ils sont explicitement présentés dans le texte comme occasion de conversations entre le préfet et ses interlocuteurs, comme un thème habilité au sein de son entourage.
Le second (Axe 2 : Qualification, régimes de coopération, formes de régulation) propose une exploration selon le cadre théorique de la sémiotique des transactions coopératives (STC), et permet un classement des énoncés selon qu’ils représentent l’expression110 :
– d’un ressentiment vis-à-vis d’une « chose » relevant de l’« OBJET NUMERIQUE », ou des conditions ou du contexte d’usage de celle-ci. Il est question d’engagement cognitivo affectif .
L’OBJET NUMÉRIQUE DANS LE DISCOURS DES PRÉFETS
Préambule méthodologique
L’objectif de cette partie consiste à établir une observation de l’impact de la transition numérique sur l’activité du préfet par l’assemblage de différents points de vue recueillis. Pour que la construction de cette vision panoramique127 du « préfet digital » puisse prendre une valeur scientifique, des précautions méthodologiques sont nécessaires.
Deux méthodes d’analyse sont proposées afin de construire à partir des propos du préfet des éléments de réalité du « préfet digital ».
En premier lieu, l’approche quantitative nous a permis de préciser l’analyse en proposant des liens de convergences quantitatifs (V-I). Elle vise à apprécier les dispersions / les convergences dans les discours des préfets lorsqu’il s’agit de genèse instrumentale de « l’OBJET NUMERIQUE » dans son activité au quotidien.
Les données utilisées sont itérativement les 870 énoncés, les 317 mots « tête » de « syntagme », puis les 57 « thèmes » sous lesquels ont été classés les « objets » associés aux énoncés extraits des entretiens, et la variable le « préfet ».
Un faible niveau de concentration permettra de retenir le thème comme l’illustration d’un point de vue. Un fort niveau sera le signe d’une préoccupation thématique commune qui, avec une analyse complémentaire visant à déterminer le sens des énoncés, pourra dans le cas de similarités, être considéré comme un avis convergent.
L’analyse de la répartition des « objets de discours » selon les préfets permet d’établir une dispersion dans la manière d’aborder l’« OBJET NUMERIQUE ». Cette dispersion des propos des différents préfets se traduit par une construction d’un discours global autour de 317 « objets » différents. Elle informe sur les « objets » retenus dans les discours, elle ne permet pas de construire une organisation pertinente des informations recueillies. Elle rend l’analyse du sens des propos selon le cadre théorique de la STC très large, et peu opérationnelle sur le plan de la rationalité professionnelle préfectorale.
Afin d’obtenir une analyse susceptible d’apporter plus de sens à l’étude, les objets ont été regroupés sous des thèmes (57), eux-mêmes distribués selon des domaines d’activités (7) relevant des attributions des préfets, arrêtés selon plusieurs critères :
– le regroupement est constitué sous réserve d’une cohérence opérationnelle ;
– le domaine d’activité doit pouvoir s’apparenter à l’une des mission dévolues au préfet, et de préférence s’inspirer des propos recueillis ;
– afin de limiter la dispersion, un domaine d’activité n’est retenu que si il regroupe des thèmes issus des entretiens d’au moins 5 préfet sur 7.
7 domaines d’activités ont été finalement retenus :
– la communication numérique
– la messagerie
– transition numérique des services de l’Etat
– la représentation de l’Etat
– la transition numérique du territoire
– l’open data
– l’archivage, le classement, la documentation, l’écriture
Sous chacun des 3 axes d’observation (qualification de l’engagement, nature du travail de régulation, nature du travail de coopération), les indices ont été regroupés selon ces 7 domaines (V-II).
317 « objets de discours », dont le principal est la messagerie870 énoncés ont été retenus au sein des 7 entretiens enregistrés.
Ces 870 énoncés ont pu être associés à 317 objets différents. 66 % des objets (209) retenus ne sont cités qu’une seule fois.
L’objet « messagerie » est celui qui est le plus cité dans l’ensemble des propos enregistrés (119 fois, soit 13.6 %).
5 objets sont cités une vingtaine de fois (visioconférence, réseaux sociaux, ouverture des données, Téléphone portable, Twitter).
11 le sont entre 10 et 15 fois (couverture numérique, préfet, Etat, mail, SMS, technologies, Face book, technologies numériques, donnée, archivage, temps).
Ces 17 objets (5,3 % du nombre total) représentent à eux seuls 379 des énoncés, soit 43,5 % du total.
Seuls 12 objets sont cités par au moins 4 préfets (3,7 %), c’est-à-dire par une majorité d’entre eux. Ils relèvent pour l’essentiel des objets technologiques.
Un discours équilibré portant autant sur les objets que les idées
Afin d’appréhender la construction de la réalité du préfet dans son rapport à l’« OBJET NUMERIQUE », les énoncés (syntagme) sont classés en distinguant si « la chose » exprimée, relève:
– de la matérialité, des « objets » matériels ou virtuels, comme la messagerie, le téléphone portable, le blog, etc… ;
– de la pensée. Les « objets de pensée » couvrent les concepts, les notions ou « objets » sur lesquels le préfet porte une réflexion ou développe un raisonnement ;
– de la conversation. De même nature que les « objets de pensée », les « objets de conversation » se distinguent cependant par le fait qu’ils sont explicitement présentés dans le texte comme occasion de conversations entre le préfet et ses interlocuteurs, comme un thème habilité au sein de son entourage.
L’idée est de qualifier les énoncés recueillis selon un axe de lecture simple qui permette d’appréhender autour de quoi le préfet digital construit sa prise de parole (comment il décline la chose numérique), et d’établir des pondérations (Axe 1 : Réification, idéation, sociabilisation128). De manière équilibrée129, les 870 énoncés ont pu être classés sous le registre des objets de pensée (441, 50,5 %), ou celui des objets (415, 47,9 %), de manière anecdotique sous le registre des objets de conversation (14, soit 1,6 %).
Sur les 415 énoncés classés sous le registre des « objets », sont évoqués une ou plusieurs fois, sous l’angle cognitivo émotionnel, 84 objets sur les 317 recensés dont principalement la messagerie (106 citations), les réseaux sociaux (49), le téléphone portable (20), la visioconférence (20), le mail (11).
Des énoncés relevant principalement du contexte, et de la manière de s’y prendre
Le travail de qualification selon le cadre théorique de la STC, offre la possibilité de distribuer 21 occurrences distinctes pouvant qualifier les énoncés, selon la nomenclature établie sur 3 axes :
– la qualification de l’engagement cognitivo émotionnel ;
– les activités techniques de gestion (régulation) ;
– les activités de gestion des relations sociales et managériales.
Sur les 870 énoncés, 141, soit le plus grand nombre, relèvent de la qualification de l’usage de « L’OBJET NUMERIQUE », c’est-à-dire 16,2 %.
Les énoncés occupant le deuxième rang dans le classement traduisent l’une des formes possibles de régulation des activités du préfet via « L’OBJET NUMERIQUE », la rationalisation procédurale, c’est-à-dire la manière de s’y prendre dans la conduite des activités.
En troisième rang, les informations recueillies mettent en évidence une connaissance suffisante de l’« OBJET NUMERIQUE » pour que le préfet soit en mesure d’établir une forme de bilan de son expérience, et d’en tirer des éléments d’appréciation.
Les propos portent donc bien sur la pratique des objets numériques développée à ce jour par le préfet.
En additionnant les énoncés classés du 2ème au 6ème rang, en excluant toutefois les énoncés exprimant des conditions d’usage, le chiffre obtenu met en évidence que 450 énoncés, soit 52 %, relèvent de la description d’une activité de régulation, c’est-à-dire signifiant soit la manière dont le préfet conduit son action, soit une volonté ou une incapacité d’agir de la part du préfet.
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Table des matières
Première partie
I. LE PERIMETRE DE LA RECHERCHE
I.1. Une genèse instrumentale (l’objet de la recherche)
I.2. Le préfet de département (le sujet)
I.3. L’« OBJET NUMERIQUE » (l’instrument)
I.4. La sémiotique des transactions coopératives (le cadre d’analyse)
I.5. La transition numérique de la société (le contexte)
II. PROBLÉMATIQUE GÉNÉRALE DE LA THÈSE
II.1. Le choix de la France d’investir dans le marché des technologies numériques
II.2. Le préfet, administrateur, ou acteur du changement ?
II.3. Le préfet, un acteur immergé dans un bassin de vie lié au changement technologique
II.4. Postulat : l’« OBJET NUMERIQUE » s’inscrit dans le discours du préfet
II.5. Hypothèses
II.5.1. Les objets numériques sont inscrits dans les pratiques des préfets
II.5.2. La transition numérique des services fait partie du registre conversationnel du préfet
II.5.3. La transition numérique est un thème de la gouvernance locale
III. CADRAGE SCIENTIFIQUE DE L’ETUDE
III.1. La communication organisationnelle comme domaine de recherche
III.1.1. L’analyse du discours
III.1.2. La communication organisationnelle
III.1.3. Le changement par le verbe
III.2. La sémiotique des transactions coopératives comme cadre d’analyse
III.2.1. Notion de transaction
III.2.2. L’artefact
III.2.3. Les régimes de coopération
III.2.4. Situation et contexte
III.2.5. Les formes de régulation
III.2.6. Caractérisation des activités de management dans le cadre d’analyse de la STC
III.3. Application opérationnelle dans le cadre de l’exercice de l’autorité préfectorale
III.3.1. La « communication organisationnelle du préfet digital »
III.3.2. Les signes d’une appropriation de l’« OBJET NUMERIQUE » dans le discours
L’accession aux savoirs par des accès techniques démultipliés
Appréhender les technologies numériques pour l’innovation qu’elles apportent»
Envisager «le travailler ensemble » différemment
Se questionner en profondeur sur la conservation des données.
IV. METHODE DE TRAVAIL
IV.1. L’enquête
IV.1.1. L’organisation de l’entretien selon la technique de l’étude de cas
Caractéristiques méthodologiques constitutives de l’étude en étude de cas
En quoi un entretien relatif à « l’agir du préfet » sur l’« OBJET NUMERIQUE » est-il un cas ?
IV.1.2. L’entretien et son décryptage
L’entretien
Transcription, découpage, et décryptage
IV.1.3. La qualification des énoncés
Axe 1: Réification, idéation, sociabilisation
Objet
Objet de pensée
Objet de conversation
Axe 2 : Qualification, régimes de coopération, ou formes de régulation ?
Qualification de l’objet ou de l’engagement de la personne ?
Les énoncés qualifiant un usage
Les énoncés qualifiant l’engagement de la personne
Régulation, mais sous quelle forme ?
Activité de gestion temporelle et de la motivation
Activité de rationalisation
Activité de contrôle de l’expérience, avec quel style de contrôle ?
Un objet de coopération, sous quel régime ?
IV.1.4. L’outillage
V. L’OBJET NUMÉRIQUE DANS LE DISCOURS DES PRÉFETS
Préambule méthodologique
V.1. Approche quantitative
V.1.1. 317 « objets de discours », dont le principal est la messagerie
V.1.2. Un discours équilibré portant autant sur les objets que les idées
V.1.3. 57 thèmes d’échanges, avec pour majeur le rôle du préfet
V.1.4. Des énoncés relevant principalement du contexte, et de la manière de s’y prendre
V.1.5. Domaines d’activité
La communication comme domaine d’activité principal évoqué
La messagerie, une question d’organisation du travail et de gestion du temps
Lorsque le préfet parle de transformation des services, c’est prioritairement de son rôle et de compétences qu’il s’agit
Représenter l’Etat : incarner les symbolismes de l’autorité de l’Etat
Transformation du territoire : couverture numérique et rôle du préfet dans son bassin de vie
Open data, un sujet partagé, un thème prioritaire, la compétences
L’archivage, un sujet en soi, mais qui n’intéresse guère
V.1.6. Synthèse : un discours « ancré » ou« habilité » peu repérable par les « objets » de discours
V.2. Analyse de la valeur
V.2.1. Qualification de « L’OBJET NUMERIQUE » par le préfet digital en tant qu’artefact médiateur
La qualification selon la nature de l’engagement
Engagement affectif : méfiance peur et ironie.
Méfiance, peur
Ironie
Doute
Retrait
Engagement social, un nouveau design relationnel
Nécessité d’être de son époque
Représenter l’Etat dans un contexte de défiance de l’autorité publique
S’engager dans la définition des règles de la communication numérique pour protéger
S’engager sur de nouvelles modalités de travail, sur de nouveaux thèmes de gouvernance
Engagement cognitif : apprentissage, surcharge, vigilance, le tout en accélération
Un équipement numérique assimilé sous contrainte
Accélération du travail, augmentation de la vigilance
Apprendre
Conditions ou contexte d’usage des objets numériques
Contexte d’usage
Un contexte favorable par l’équipement mis à disposition et qui oblige
Des usages numériques freinés un contexte sécuritaire
Un contexte de travail où la messagerie s’impose
Les règles du jeu de la représentation modifiées par les réseaux sociaux.
Un flou sur le thème de l’ouverture des données publiques
Transition numérique, un contexte peu favorable à l’initiative locale
Une couverture numérique du territoire partielle
Archivage et classement, recherche documentaire
Contexte d’usage de l’« OBJET NUMERIQUE » (synthèse)
Conditions d’usage
Une communication numérique à optimiser
La messagerie, un outil devenu indispensable, et prédominant
Archivage, classement, documentation : un double système encore nécessaire
Transformation des services : l’illustration de l’organisation en tuyau d’orgue
La couverture numérique comme condition première de la transformation du territoire
La représentation de l’Etat passe par l’accès permanent à l’information
L’ouverture des données publiques crée les conditions d’un bouleversement profond
Conditions d’usage de l’ « OBJET NUMERIQUE » (synthèse)
Synthèse : Quels engagements cognitivo émotionnels suscite l’« OBJET NUMERIQUE » ?
V.2.2. Les activités de régulation au sein desquelles « L’OBJET NUMERIQUE » entre en jeu
L’appropriation de « L’OBJET NUMERIQUE » par le préfet (AGTM) ?
Un espace numérique de communication à conquérir, par une meilleure maîtrise des outils
La messagerie, une activité « expériencée »
Transformation des services de l’Etat, des vigilances, sans réellement avoir quelque chose à dire
S’adapter à la complexification de la représentation de l’Etat
Assurer la couverture numérique du territoire en premier lieu
L’ouverture des données publiques, un flou à corriger dans la nature du projet et du rôle à tenir
Archivage et classement, un chantier à entreprendre
Les activités de gestion du temps et de la motivation (synthèse)
Ancrage de l’«OBJET NUMERIQUE » dans les habitudes d’agir du préfet (ACE)
Communication numérique, certains outils bien maîtrisés, des principes de sécurité à moduler
La messagerie, un outil pleinement intégré dans le quotidien du préfet
Il n’est pas dans les habitudes du préfet de porter la modernisation des services de l’Etat
La représentation de l’Etat, une habitude d’agir dans une juxtaposition de sphères parallèles
Transition numérique du territoire, l’habitude est de ne pas prendre l’initiative
Le niveau d’ancrage de l’« OBJET NUMERIQUE » dans les activités du préfet (synthèse)
Rationalité de l’action du préfet en appui avec l’« OBJET NUMERIQUE » (ARat)
L’agencement relationnel du préfet avec l’«OBJET NUMERIQUE » ? (ARAg)
La messagerie, le préfet définit les règles d’usage
Expérimenter les dispositifs à titre privé, ramener l’usage dans la sphère professionnelle
Archivage, classement, documentation, écriture : définir ses choix, mobiliser le secrétariat
La représentation de l’Etat, une conservation des formes traditionnelles des échanges
Open Data, une ressource sans lien à ce jour avec l’organisation professionnelle du préfet
Transition numérique des services de l’Etat, une problématique déléguée
Transition numérique du territoire, un agencement qui ne relève de l’Etat
Cadrage des rôles et des attentes au sein du bassin de vie du préfet (synthèse)
La manière d’agir du préfet avec l’«OBJET NUMERIQUE » (ARP) ?
La messagerie, un outil pleinement intégré dans l’organisation du travail du préfet
Communication numérique : afficher les règles, respecter les principes, déroger
Archivage et classement, le tout numérique n’est pas pour l’heure encore
La représentation numérique de l’Etat avec mesure
L’open Data, un sujet qui intègre peu la rationalité professionnelle du préfet, car mal connue
Transition numérique des services de l’Etat, un levier à saisir pour le préfet
Transition numérique du territoire, une pression à maintenir sur les infrastructures
Quelle contribution l’ « OBJET NUMERIQUE » apporte-t-il au préfet (synthèse) ?
Les caractéristiques du résultat attendu mises en évidence par le préfet ? (ARS)
Communication numérique : le préfet a tout à y gagner à s’investir dans l’espace numérique
Transition numérique du territoire, une initiative essentielle pour les collectivités
Assurer les conséquences de la transformation portée par les services de l’Etat
Open Data, il est difficile pour le préfet d’intégrer le sujet comme une mission prioritaire
Gérer la complexité de la représentation de l’Etat, consubstantielle à la fonction de préfet
Valeur de l’usage de l’« OBJET NUMERIQUES » dans la rationalité professionnelle du préfet (synthèse)
Synthèse : En quoi « L’OBJET NUMERIQUE» entre-t-il dans les activités de régulation du préfet ?
V.2.3. Les activités de coopération au sein desquelles l’« OBJET NUMERIQUE » entre en jeu
Une activité de coopération alternative présente mais peu développée
Synthèse : En quoi l’« OBJET NUMERIQUE » modifie-t-il le mode de coopération du préfet ?
V.3. ANALYSE DE LA GENESE INSTRUMENTALE DE L’OBJET NUMERIQUE
V.3.1. Instrumentation relative des dispositifs numériques par le préfet digital (hypothèse 1)
Une instrumentalisation de la messagerie avérée
Orientation cognitivo-émotionnelle
Condition d’usage : La messagerie, un outil devenu indispensable, et prédominant
Contexte d’usage : Une organisation des écritures modifiées par la messagerie
Engagement affectif : Doute
Engagement cognitif : Mémoire
Technique de gestion de la messagerie
Gestion du temps et de la motivation : La messagerie, une activité expériencée
Justification des options retenues : Maîtriser les flux du courrier électronique
Contrôle de l’expérience : La messagerie, un outil du quotidien du préfet
Une appropriation partielle des dispositifs de communication numérique proposés
Orientations cognitivo-émotionnelle
Contexte d’usage : Un contexte technologique favorable que perturbent les réseaux sociaux
Engagement affectif : Méfiance, et dénigrement
Engagement social : Un nouveau design relationnel
Engagement cognitif : Une assimilation sous contrainte, accélérant sensiblement l’activité
Technique de gestion de la communication numérique
Programme et ambition : Un espace numérique à conquérir, et à mieux contrôler
Fondement de l’ambition : Le préfet a tout à gagner
Archivage, classement, documentation, numérique, une friche à explorer
Orientation cognitivo-émotionnelle
Conditions d’usage : Archivage, un double système encore nécessaire.
Contexte d’usage : Peu de besoins de recherche documentaires pour le préfet
Technique de gestion de l’archivage et de la recherche documentaire
Programme et ambition : Archivage et classement, un chantier à entreprendre
Fondement de l’entreprise : rigueur dans le classement, et double système
La représentation de l’Etat, gérer la complexité consubstantielle à la fonction de préfet
Orientations cognitivo émotionnelles
Conditions d’usage : La représentation de l’Etat passe par l’accès permanent à l’information
Technique gestionnaire de la représentation de l’Etat
Programme et ambition : S’adapter, s’ouvrir à de nouveaux territoires
Fondement de l’ambition : un dosage entre innovation et conservation
Contrôle de l’expérience : Une habitude d’agir dans une juxtaposition de sphères parallèles
Niveau de vérification de l’hypothèse 1
V.3.2. Porter de la transformation des services moins par le verbe que par le geste (hypothèse 2)
L’initiative au sein l’administration territoriale de l’Etat, par l’exemplarité comportementale
Orientation cognitivo-émotionnelle
Conditions d’usage : Transformation des services, une organisation en tuyau d’orgue
Technique de gestion de la transition numérique des services
Programme et ambition : Transformation des services de l’Etat, des vigilances, sans réellement avoir quelque chose à dire
Fondement de l’ambition: Transition numérique des services, un levier à saisir
Contrôle de l’expérience : le préfet n’a pas l’ habitude porter les projets de modernisation
Niveau de vérification de l’hypothèse 2
V.3.3. La transition numérique un thème de gouvernance locale en devenir (hypothèse 3)
Transformation du territoire, en parler pour viser la couverture numérique
Orientation cognitivo-émotionnelle
Conditions d’usage : Sans couverture numérique, pas de transformation du territoire
Contexte d’usage : Un contexte local peu favorable à l’initiative, mais des effervescences
Engagement affectif : Ironie et scepticisme et retrait
Engagement cognitif : Apprendre
Gouvernance de la transition numérique du territoire
Programme ambition : la couverture numérique du territoire comme priorité
Fondement de l’ambition : une initiative essentielle pour les collectivités
Ouverture des données publiques, clarifier la nébuleuse pour être en mesure d’en parler
Orientation cognitivo-émotionnelle
Conditions d’usage : un bouleversement profond
Contexte d’usage : un flou à corriger
Engagement cognitif : Apprendre et agir avec discernement
Technique de gestion de la politique d’ouverture des données
Programme et ambition : Open data, un flou à corriger
Niveau de vérification de l’hypothèse 3
VI. PORTEE DE LA RECHERCHE
VI.1. TABLES DES ILLUSTRATIONS
VI.2. OUVRAGES CITES
VI.3. ARTICLES
VI.4. LOIS, DÉCRETS, CIRCULAIRES, ET ORIENTATIONS GOUVERNEMENTALES
VI.5. SITES WEB
VI.6. SÉMINAIRES ET COLLOQUES
VI.7. RAPPORTS, ARTICLES
VI.8. PRESSE NUMERIQUE
VI.9. LISTE DES OBJETS PAR CATEGORIE ET NOMBRE D’OCCURRENCES
VI.10. TABLEAU SYNOPTIQUE DES ÉNONCES
VII. LE PRÉFET, UN ACTEUR SITUÉ DANS LES TEXTES
VII.1. Le préfet au XXIème siècle
VII.1.1. De la Rome antique à Bonaparte, à l’Etat moderne
VII.1.2. L’ordre et la protection des personnes et des biens
VII.1.3. La garantie de l’identité, des libertés publiques, de la vie démocratique et républicaine
VII.1.4. La garantie du respect du droit par les collectivités locales
VII.1.5. La gestion et la répartition des dotations et subventions de l’État à l’échelon local.
Le fonctionnement des collectivités
L’équipement
La compensation financière
VII.1.6. L’administration du territoire, le développement local et la protection de l’environnement
VII.1.7. Préfet, une fonction au gré de l’agencement de la décentralisation
La décentralisation
La Réforme de l’Etat Territorial
VII.1.8. L’Etat d’urgence
VII.1.9. Le préfet « entrepreneur d’Etat »
VII.2. Qualification scientifique des activités du préfet
VII.2.1. Le travail administratif
VII.2.2. L’observation et la surveillance de l’«opinion publique»
VII.2.3. Les processus de professionnalisation et les logiques de carrière.
VII.2.4. La représentation de l’Etat
VII.2.5. Le préfet et son environnement
VII.2.6. Le préfet et la gouvernance
Le gouvernement et la gouvernance
Le gouvernement et la gouvernementalité
La gouvernance territoriale et ses protagonistes
Les outils et mécanismes de la gouvernance
Le préfet comme l’un des acteurs de la gouvernance locale
VII.3. La transition numérique comme contexte
VII.3.1. Globalisation / Mondialisation
VII.3.2. Les technologies numériques comme l’extension du phénomène de mondialisation
De nouvelles logiques économiques et entrepreneuriales
Des exigences de nouvelles formes d’expression de la souveraineté
Une organisation de l’initiative numérique au plus haut niveau de l’Etat
Les impacts pour le ministère de l’intérieur
Les impacts du numérique sur la gouvernance des territoires
VII.3.3. Le préfet et les technologies numériques
Des attentes institutionnelles vis-à-vis de l’engagement du préfet
Un engagement cognitif et social à réinventer
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