Scion lc Groupc d’ cxperts intcrgouvc111cmcntal sur l’évolution du climat (GIEC, 2(07) l’Afrique est le continent le plus vulnérable aux impacts des changcmcnts climatiqucs. CcU vulnérabilité est à la fois fonction du système climatique complexe du continent et de l’interaction de ce système avec les défis socio-économiques tels que la pauvreté endémique, la mauvaise gouvernance, l’accès limité aux marchés des capitaux, la dégradation des écosystèmes, les conflits et la croissance démographique; qui pourraient miner la capacité des communautés à s’adapter aux changements climatiques (GIEC, 2007). Le changement climatique sera un catalyseur de menaces, d’instabilité et de chaos dans les régions instables mais également dans les régions les plus stables du monde, en raison des flux de réfugiés et de migrants.
Lorsque les besoins sociaux dépasseront les capacités de réponse et de protection des gouvernements, la variabilité climatique entrainera une insécurité politique. Malgré les écarts enregistrés entre la quantité de pluie tombée d’une année à une autre, les rendements agricoles irréguliers, la pauvreté des sols et l’appauvrissement des stocks halieutiques, l’agriculture, l’élevage et la pêche demeurent les principaux moyens d’existence dans la région selon le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE, 2011).
Les impacts des changements climatiques tels que la hausse de la température, la variabilité accrue des précipitations, la hausse des fréquences des sécheresses et d’inondations ainsi que l’élévation du niveau dc la mer sont susceptibles d’aggraver les vulnérabilités existantes, résultant en une plus grande insécurité alimentaire et nutritionnelle, hydrique et des problèmes de santé ainsi qu’une variation dans la disponibilité des ressources naturelles. Le Burkina Faso est un pays sahélien et essentielement agricole qui est confronté au défi permanent d’assurer une sécurité alimentaire et nutritionnelle de sa population. Les ressources naturelles, qui constituent la base du développement socio-économique et culturel des populations, leur gestion durable reste également un enjeu majeur. L’agriculture occupe plus de 80(% de la population et constitue la principa1c source de son alimentation ct de ses revenus (MASA, 2013). De type extensif et avec une faible productivité (CAO, 2012), la IProduction agricole reste confrontée à un certain nombre de difficultés, notamment la pauvreté ides sols ct les variations climatiques.
Localisation de la zone d’étude
La zone d’étude est le fmage villageois de Manegtaba. EUe est située à J’ouest de la province du Barn dans la commune rurale de Tikaré sur l’axe Kongoussi Ouahigouya. Manegtaba est à 36 km de Koogoussi. Il est limité à l’Est par le village d’Ipala, à l’Ouest par karntenga, au Nord par le village de Boubou et au Sud par le village de Songa. Avec une population de 2417 habitants, le village de Manegtaba compte 320 ménages (lSND, 2006). La carte ci-dessous illustre sa position sur le territoire du Burkina Faso.
Milieu physique
Climat
Le climat de la région dans son ensemble est du typc sahélo-soudanien caractérisé par deux saisons bien marquées:
– une longue saison sèche qui s’étend de novembre à mai avec prédominance d’un flux d’air chaud et sec provenant des hautes pressions sahariennes;
– une courte saison pluvieuse qui s’étale de Juin à Octobre avec prédominance d’un flux d’air humide provenant de hautes pressions océaniques de l’hémisphère sud (OUEDRAOGO, 1999). FONTES et GUINKO (1995), tenant compte de la pluviométrie annuelle (Pa) et du nombre de mois sec (Nms) recevant moins de 500 mm d’eau, distinguent trois types de climat du Centre Nord: le type sud-sahélien, Pa= 400 à 600 mm et Nms = 7 à 9 ; le type de transition sahélo-soudanien, Pa = 600 à 700 mm et Nms = 7 à 8, dans lequel se classe le site de Manegtaba ;
– Le type nord-soudanien, Pa = 700 à 800 mm et Nms = 6 à 7.
Pluviométrie
Les hauteurs d’eau annuelles de la région sont comprises, entre 400 et 900 mm d’eau. Les relevés pluviométriques de la ville de Kongoussi indiquent une grande variabilité des précipitations inter annuelles. La moyenne annuelle des cinquante et une (51) dernières années (1965 à 2015) est de 619,78 mm d’eau avec un nombre moyen de 45 jours de pluie par an. Cependant cette pluviométrie se caractérise par son inégale répartition dans l’espace et dans le temps, avec souvent de longues poches de sécheresses et des fortes pluies journalières causant ainsi des chocs et stress hydriques.
Température
La variation saisonnière des températures est caractérisée par quall-e périodes dont deux de forte chaleur et deux où il fait relativement frais. La première période chaude sc situc cntre mars et avril avec des températures maximales moyennes de 41°c et minimales moyennes dc 26°c. La seconde période chaude intervient immédiatement après la saison pluvieuse_ Elle est moins chaude que la première avec des températures maximales moyennes de 38°c et minimales variant entre 21 et 22°cLa première période fraîche intervient de Novembre à Février avec des températures maximales moyennes variant entre 33 et 35°c en janvier et minimales moyennes oscillant entre 14 et 1rc; c’est la période pendant laquelle souffle l’harmattan, vent sec et froid la nuit et chaud le jour (OUEDRAOGO, 1999). La seconde période froide correspond à la saison pluvieuse pendant laquelle l’humidité de l’air atteint ses plus fortes valeurs_ Scion le Bureau National des Sols au Burkina Faso (BUNASOLS, 1990a), ces températures ne posent pas de contraintes aux cultures pendant la saison des pluies; les faibles températures en novembre-Mars sont très favorables à la culture maraîchère .
|
Table des matières
INTRODUCTION GENERALE
1. GENERALITES SUR LE MILIEU D’ETUDE
1.1. Localisation de la zone d’ étude
1.2. Milieu physique
1.2.1. Climat.
1.2.2. Pluvionlétrie
1.2.3. Température
1.2.4. Humidité relative
1.2.5. Géologie et géomorphologie
1.2.5. Sols
1.2.6. Végétation
1.3. Milieu hulllain
1.3.1 Population
1.3.2. Activités socio-économiques
1.4. Définition de quelques concepts
lA.1. Ressources naturelles
1.2.2. Système de culture
1.4.3. Système d’élevage
1.4.3.1. Troupeau
1.4.3.2. Cheptel
1.4.4. Système de production
1.4.5. Exploitation agricole familiale
1.4.6. Systènle agraire
1.4.7. Approche systémique
1.4.8. Résilience
1.4.9. Profil socio-économique
1.5. Changement climatique et quelques mesures d’adaptation
1.5.1. Changement Climatique
1.5.2. Aperçu sur quelques stratégies d’adaptations aux changements climatiques
1.5.2.1. Utilisation des semences améliorées,
1.5.2.2. Pratique des techniques de CES/ORS,
1.5.2.3. Intégration entre agriculture et l’élevage et utilisation de la fumure organique
1.5.2.4. Pratiques de la régénération naturelle assistée et de l’ agroforesterie
1.5.2.5. Promotion des techniques d’in-igation
1.4.3.5. Biodiversité agricole
II : MATERIELS ET METHODES
2.1. Matériels
2.2. Méthodologies
2.2.1. Démarche méthodologique de caractérisation des systèmes agricoles
2.2.2. Choix du site
2.2.3. Critères de catégorisation des groupes socio-économiques
2.2.4. Diagnostic du paysage
2.2.5. Caractérisation des ressources édaphiques
2.2.6. Entretien sur les systèmes de production
2.2.7. Enquête
2.2.8. Seuil de survie ct seuil de sociabilité
2.2.9. Etude descriptive
2.2.10. Analyse des échantillons
2.2.11. Détenuination du niveau de fertilité des sols
2.2.12. Traitement et analyse des données
III. RESULTATS ET DISCUSSIONS
3.1. HISTRORIQUE, ANALYSE DU MILIEU ET DE SON OCCUPATION
3.1.1. Historique
3.1.2. Analyse du milieu et son occupation
3.1.3. Bas-fond
1.1.4. Produits forestiers non ligneux
3.1.5. Ressources en sol
3.2. Systèmes de culture, d’élevage et leurs performances
3.2.1. Systèmes de culture (SC)
3.2.1. 1. Système de culturel (SCl): sorgho +1 niébé 112 mil
3.2.1.2. Système de culture2 (SC2): maïs Iisorgho + niébéll niébé
3.2.1.3. Système de culture 3 (SC3) : sorgho + niébé Il mil + niébé
3.2.1.4. Système de culture 4 (SC4): sorgho + niébé Il arachide
3.2.1.5. Système de culture 5 (SC5) : maïs Iisorgho + niébé Il arachide (avec creusage de zaï)
3.2.1.6. Système de culture 6 (SC6) : sésame Il maïs Il sorgho + niébé (sans creusage de zaï)
3.2.1.7. Système de culture 7 (SC7): monoculture du riz pluvial dans le bas-fond
3.2.1.8. Système de culture 8 (SC8) : maïs Il sorgho + niébé Il fonio
3.2.1.9. Système de culture 9 (SC9) : sorgho + niébé + oseille Il pois de terre + oseille Il arachide
3.2.1.10. Système de culture 10 (SClO): maïs + gombo + niébé
3.2.2. Performances économiq ues des différents systèmes de cul ture
3.3. Systèmes d’élevage (SE)
3.3.1. Système d’élevage bovin de parcours avec transhumance (SE 1)
3.3.2. Système d’élevage bovin de parcours sédentaire (SE2)
3.3.3. Système d’élevage d’embouche bovine (SE3)
3.3.4. Système d’élevage bovin de trait (SE4)
3.3.5. Système d’élevage ânes de trait (SE5)
3.3.6. Système d’élevage d’âne naisseur (SE6)
3.3.7. Système d’élevage d’ovin (SE7)
3.3.8. Système d’élevage caprin (SE8)
3.3.9. Système d’élevage porcin (SE9)
3.3.10. Système d’élevage des poules (SE 10)
3.3.11. Système d’élevage de pintade (SEll)
3.4. Comparaison économique des différents systèmes d’élevages
3.5. Activités de transformation
3.6. Autres activités
3.7. Organisations et associations intervenant dans le village de Manegtaba
3.8. Systèmes de production (SP)
3.8.1. Grandes exploitations agricoles avec bœufs de traits et ovins de parcours (SPI)
3.8.2. Exploitations agricoles avec bovins de parcours, ânes de trait et des petits ruminants de parcours (SP2)
3.8.3. Exploitations agricoles pratiquant l’embouche bovine et possédants des bœufs de trait (SP3)
3.8.4. Exploitations agricole des ménages très pauvres (SP4)
3.9. Analyse des revenus agricoles
3.11. Contribution des systèmes de culture et d’élevage à la formation du revenu des systèmes de production
3.12. Tendances d’évolution des différentes exploitations
CONCLUSION
Télécharger le rapport complet