Caractérisation de la biomasse mesurée

BREF RAPPEL SUR LES FACTEURS CONDITIONNELS DE LA VEGETATION DE PALMARIN 

Les commentaires et les graphiques suivants constituent des extraits du mémoire de Maîtrise (NDOUYE, 2011 p. 32). Il apparait impertinent de réélaborer complètement cette rédaction du moment que les facteurs conditionnels de la végétation à Palmarin ne peuvent pas avoir changé depuis les travaux de terrains de 2010.

Situation géographique 

L‘espace d‘étude de ce mémoire se localise dans la communauté rurale de Palmarin au Centre-ouest du Sénégal (Figure 1). Cette espace correspond à l‘ancien territoire du Sine-Saloum dont la loi du 22 février 1984 codée 84-22 fit deux régions distinctes: Fatick et Kaolack. Palmarin se situe dans la région de Fatick. La CR compte parmi les trente-cinq (35) communautés rurales de la région réparties entre huit (8) communes, celles-ci appartenant à dix (10) arrondissements affiliés à trois (3) départements à savoir Gossass, Fatick et Foundiougne. Ce dernier département comprend le territoire de Palmarin inclus dans l‘arrondissement de Fimela. L‘analyse de l‘historique, de la dynamique et du dynamisme de la population a été effectuée dans le premier volume de ce mémoire (NDOUYE, 2011 p. 19). Du point de vue géographique, Palmarin reste encadré par les points de coordonnées déterminant respectivement ses extrêmes Nord, Ouest, Sud et Est : 14° 07′ N / 16° 77′ W ; 14° 01′ N / 16° 71′ W ; 13° 83′ N / 16° 75′ W ; 14° 05′ N / 16° 70′ W. Ce contexte spatial explique la plupart des facteurs conditionnels de la végétation.

Le climat 

La situation géographique de Palmarin le place dans la bande de climat de type soudanosahélien, sous influence maritime.

Les températures
L‘évolution intermensuelle des températures maximales montre un maximum principal en mars (36,2 °C) et un maximum secondaire en novembre (35,9 °C). La phase de stagnation des températures maximales centrée sur les mois de juin, juillet, août, septembre correspond à l‘intervention de la mousson et de l‘effet adoucissant de la pluie apportée. La saison pluvieuse représente néanmoins la période de montée de la température moyenne (juin : 27,3 °C ; juillet : 28,3 °C ; août : 28,2 °C ; septembre : 28,2 °C). A l‘opposé des maxima, la série des températures minimales apparait monomodale. La valeur la plus faible s‘enregistre en saison d‘hiver au mois de janvier (16,1 °C) .

Les vents
Dans le cadre de Palmarin, interviennent trois Centre d‘Action (CA) : les anticyclones Saharo-libyen et des Açores dans l‘Hémisphère Nord et l‘anticyclone de Sainte-Hélène dans l‘Hémisphère sud. Ils constituent les principaux moteurs des échanges de flux et ce transfert d‘air génère la variation saisonnière du climat. En hiver, les directions dominantes correspondent au Nord, au Nord-est et à l‘Est. Il s‘agit des Alizés maritimes continentalisés notés Almc originaires des Açores . Lorsque la pression des Açores commence à baisser, elle se fait remplacer par l‘Anticyclone Saharolibyen vers le mois d‘avril voire mai (SECK, 2008). Il arrive alors sur Palmarin des flux de vent chaud et sec dit Harmattan. On les appelle aussi des Alizés continentaux (Alc). En revanche, quand vient l‘été boréal, les CA de l‘Hémisphère Nord (Açores et Saharo-libyen) s‘amenuisent et on voit la domination des flux d‘air envoyés par l‘Anticyclone de Sainte-Hélène. Ces vents, au départ des Alm, deviennent de la mousson après avoir traversé l‘équateur géographique. A Palmarin la mousson prend les directions Sud-ouest et Ouest .

L‘humidité relative 

La teneur en vapeur d‘eau dans l‘air varie suivant les saisons. En effet, l‘humidité relative (HR) de l‘atmosphère se révèle plus forte durant la saison pluvieuse que pendant la saison non pluvieuse. On note pour les mois pluvieux les valeurs maximales suivantes : juin (91 %), juillet (90 %), août (93 %), septembre (94 %), octobre (91 %). Bien que l‘humidité maximale reste élevée, elle ne varie pas grandement . Les valeurs maximales de l‘HR changent durant toute l‘année entre 77 % (janvier) et 94 % (septembre). Les valeurs minimales vont de 23,8 % (janvier) à 69,5 % en août.

Le relief
Palmarin, comme l‘ensemble du Delta du Saloum, s‘avère une zone au relief bas. D‘une manière générale, l‘altitude de la topographie à Palmarin reste partout inférieure à 10 m. Toute cette partie du Saloum correspond en réalité à un « estuaire inversé » (KALY, 2001 p. 12). Une telle configuration tient de l‘absence d‘un cours d‘eau puissant capable de déposer en aval des matériaux alluviaux drainés depuis l‘amont de sorte à pouvoir créer une surélévation du relief.

Les sols 

Dans la CR, on retrouve essentiellement deux formations pédologiques : les tannes et les sols dior . Les tannes représentent de loin le type de formation le plus répandu sur Palmarin. Ils occupent « 85 % du territoire » et continuent de s‘épandre (SECK, 2008). Les tannes se caractérisent par leur aspect halomorphe et acide ; ils restent donc incultes, inappropriés à l‘agriculture. Ils deviennent surtout visibles dans la partie Sud-est de la communauté rurale et au-delà. Les sols dior se retrouvent en particulier au Nord-est, sur 12 % de l‘espace palmarinois, « soit moins de 1000 ha » (SECK, 2008). Autrefois, les populations cultivaient sur ces sols de l‘arachide, du maïs, du mil, du sorgho, etc.

RAPPEL DES GENERALITES SUR LES ECOSYSTEMES RESTAURES

Généralités sur l‘écosystème de Casuarina equisetifolia

Cette caractérisation va beaucoup dépendre de la biologie et de la phénologie de Casuarina equisetifolia mais également de l‘influence du milieu physique et de l‘intervention de l‘Homme dans le façonnement de l‘écosystème. Il faut d‘abord noter que Casuarina equisetifolia fait partie de ce grand ensemble de plantes dont la multiplication s‘opère par les graines produites des individus. Ce type de plantes forme l‘un des deux embranchements du Règne Végétal dit celui des Spermatophytes. Ce dernier se divise à son tour en deux sous-embranchements : les Angiospermes et les Gymnospermes. Les premiers génèrent des fleurs alors que les seconds n‘en font pas (RAMADE, 2008 p. 30). La classe des Angiospermes contient le groupe des plantes dont la graine à la germination (embryon) fait pousser deux cotylédons (Dicotylédones) et ceux porteurs d‘un seul cotylédon, les Monocotylédones. Dans la sous-classe des Dicotylédones, on retrouve l‘ordre des Casuarinales qui compte la famille des Casuarinaceae à laquelle appartient le genre Casuarina. L‘espèce Casuarina equisetifolia dérive donc du genre Casuarina, héritier de l‘ensemble des critères déterminés par la taxonomie présentée. En résumé, Casuarina equisetifolia se présente telle une plante productrice de graines (Spermatophyte) et de fleurs (Angiosperme), d‘où ses caractères dioïque ou monoïque (selon les auteurs) (MEYER, 2005 p. 3). Autrement-dit, l‘espèce porte en elle-même les éléments et les agents de sa reproduction (fleurs et fruits). Si Casuarina equisetifolia, plante chlorophyllienne, produit des fruits, cela atteste de la réalisation d‘une synthèse des nutriments nécessaires à ce processus consommateur d‘énergie solaire, la photosynthèse. Casuarina equisetifolia constitue alors une plante chlorophyllienne assimilatrice de gaz carbonique (CO2) doté de l‘élément chimique carbone (C). En d‘autres termes, il stocke le carbone de l‘Atmosphère.

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Table des matières

INTRODUCTION
PROPOSITION DE RECHERCHE
PREMIERE PARTIE : Caractérisation de la biomasse mesurée
I. BREF RAPPEL SUR LES FACTEURS CONDITIONNELS DE LA VEGETATION DE PALMARIN
II. RAPPEL DES GENERALITES SUR LES ECOSYSTEMES RESTAURES
III. ANALYSE DES DONNEES ALLOMETRIQUES DES PLANTES RESTAUREES
DEUXIEME PARTIE : Approches allométriques de détermination du carbone bioséquestré
IV. DETERMINATION DE LA REGRESSION ALLOMETRIQUE DE LA BIOMASSE EPIGEE
V. PREDICTION ET PERSPECTIVES DU CARBONE SEQUESTRE PAR LA VEGETATION RESTAUREE A PALMARIN
TROISIEME PARTIE : Discussions et Perspectives
VI. DISCUSSIONS
VII. PERSPECTIVES
VIII. CONCLUSION
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
WEBOGRAPHIE
TABLE DES MATIERES

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