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Ecologie et paramètres écologiques
L’étude bio- écologique concerne le régime alimentaire, la reproduction et l’habitat de Katria katria.
Paramètres écologiques
Les principaux paramètres physico-chimiques étudiéssont la température, la turbidité, la conductivité, la profondeur, la vitesse du courant de l’eau, le taux d’oxygène dissous dans l’eau et le pH.
Paramètres physiques
Température
Les températures de l’eau à 1 m de profondeur et en surface sont mesurées avec un thermomètre de précision au 1/10 °c (Photo 10, pageIX). Elles sont toujours prises à la même heure chaque jour et à différents moments de la journée (6 h, 12 h, 18 h).
Turbidité
La turbidité est mesurée à l’aide d’un turbidimètre(Photo 11, page IX). Un échantillon de l’eau de surface est prélevé chaque jour et la lecture se fait directement par le turbidimètre. Le tableau II présente les classes de turbidités usuelles.
Conductivité
La conductivité est mesurée à l’aide d’un conductimètre électronique (Photo 10, page IX). Il est maintenu au fond de l’eau pendant une minute avant chaque lecture. Les mesures sont faites chaque matin à 6 h une fois par jour.
Profondeur
Elle est mesurée avec une barre graduée au centimètre pour les milieux pas trop profonds et avec une corde graduée pour les plus profonds. L’eau est dite profonde et peu profonde lorsque sa hauteur respectivement excède ou en dessous de 0,6 m (Malavoi et Souchon, 2002).
Vitesse du courant de l’eau
Elle est mesurée à l’aide d’un courantomètre (Photo 12, page IX). Un courantomètre consiste essentiellement en une tige munie d’une hélice à son extrémité. Lorsqu’elle est immergée, l’hélice tourne à une vitesse qui dépend de la vitesse du courant. Un compte-tours enregistre le nombre de tours effectués par l’hélice. La vitese moyenne du courant correspond à la moyenne des vitesses mesurées dans tous les points .Une formule relie la vitesse de rotation à la vitesse du courant. La formule est fournie avec le courantomètre (voir Annexe IV page V). Une eau ayant une vitesse inférieure et supérieureà 30 cm/s est respectivement qualifiée de calme et rapide (Malavoi et Souchon, 2002).
Paramètres chimiques
Les paramètres chimiques de l’eau déterminée pendant cette étude sont l’oxygène et le pH.
Taux d’oxygène dissous
L’oxymètre (Photo 13, page IX) est maintenu pendant une minute dans l’eau à 1 m de profondeur et en surface pour mesurer le taux d’oxygène dissous. Les mesures sont faites chaque matin, dans deux types de faciès (lentique et lotique). Elles sont prises sur la berge et sur le lit de la rivière.
pH
Le pH-mètre électronique (Photo 10, page IX) est maintenu au fond de l’eau pendant une minute avant chaque lecture. Les mesures sont faites chaque matin. Elles sont prises sur la berge et sur le lit, à une profondeur variable.
Etude de l’habitat de Katria katria et des différents types d’habitat disponibles dans chaque station
Habitat de Katria katria
Pour pouvoir bien caractériser l’habitat occupé parKatria katria, 30 points d’échantillonnage ponctuel de présence sont relevés sur différents milieux de la rivière. Chaque point d’échantillonnage correspond à un cercle de deux mètres de diamètre à l’intérieur duquel, le faciès, la structure granulométrique ainsi que la ouverturec végétale et éléments organiques sont relevés.
Différents types d’habitat disponibles dans chaquestation
Dans chaque station d’étude, un transect de 1000 m est caractérisé. Les différents paramètres cités ci-dessus sont pris au niveau de 101 points d’échantillonnage (cercle de 2 m de diamètre), en suivant une ligne disposée en zigzag.Cette ligne part d’une rive à l’autre et la distance entre deux points est de 10 m.
Faciès
La détermination des faciès s’inspire des clés de éterminationd proposées par Malavoi et Souchon en 2002. Cette méthode est applicable en période d’étiage. Cette méthode nécessite l’utilisation d’une corde pour tenir la pirogue, en période de crues, la rivière est très mouvementée et non accessible en pirogue pour pouvoir caractériser les points.
Pour le choix des critères de discrimination des faciès, deux niveaux de classification sont proposés :
Niveau 1 :
Ce niveau concerne la profondeur et la vitesse du courant.
Selon la profondeur moyenne de l’eau, il y a deux types de faciès :
– faciès peu profond quand elle est inférieure à 60 cm
– faciès profond lorsqu’elle est supérieure à 60 cm
– faciès lentique lorsqu’elle est inférieure à 30 cm/s
– faciès lotique quand elle est supérieure à 30 cm/s. Niveau 2 :
Ce niveau concerne le profil en longueur.
Les deux niveaux combinés permettent de classifierle faciès en 11 types (Tableau III).
Structure granulométrique du fond de cours d’eau
La caractérisation du fond est basée sur une estimation granulométrique. La granulométrie est relevée en estimant visuellement la proportion des différentes fractions du substrat dans un cercle de deux mètres de diamètre. Dans cette étude, les différents substrats sont catégorisés en six classes : limons, sables, graviers, cailloux, pierres, rochers.
Couverture végétale et éléments organiques
La couverture est composée de plantes aquatiques vivantes et autres éléments organiques se trouvant sur le fond du point d’eau. Pour faciliter la classification, cinq types de couverture sont définis :
– Macrophytes : il s’agit des plantes aquatiques visibles à l’œil nu. Ils peuvent être immergés ou émergés.
– Plantes tombantes : ce sont les plantes enracinées sur la berge et qui surplombent la surface de l’eau.
– Feuilles mortes : les amas des feuilles mortes qui couvrent le fond de l’eau.
– Débris de bois : les débris de bois déposés au fondde l’eau.
– Algues : il s’agit d’algues vertes ou d’autres orga nismes filamenteux, libres ou fixées sur les rochers.
L’estimation de l’abondance de chaque substituant s e fait à vu d’œil.
Biologie
Collecte des échantillons
Une quarantaine de poissons composés d’individus mâles et femelles sont capturés afin d’avoir un nombre suffisant d’échantillons des contenus stomacaux. Ces échantillons constituent la capture totale pendant cette étude.
Ainsi, les poissons sont capturés par l’épervier lematin de 9 h à 11 h le matin et de 18 h à 19 h le soir. Ce moment de la journée s’avère être laplus propice pour avoir Katria katria à estomac plein et dont les contenus sont relativement intacts et moins digérés. Il faut noter que la collecte d’échantillon se déroule le mois de juin. La collecte avec le filet maillant se déroule pendant toute une nuit.
Pêche à l’épervier
L’épervier est un filet en nylon, de forme conique, garni de plombs, tous les 20 cm, sur la bordure extérieure (18 m). Le maillage utilisé estde 2,5 cm.
La chute ou le rayon est de 2 m. L’épervier (photo 9, page VIII) est utilisé pour la capture en eau assez profonde (1,5 m en moyenne). Aucun appât ne doit être utilisé et les individus trop petits (LT< 5cm) doivent être relâchés immédiatemendans l’eau.
Pêche au filet maillant
Cette technique est destinée pour la capture de gros individus. La pratique de ce type de pêche nécessite plusieurs heures (une nuit en général). eLfilet maillant est confectionné avec du fil nylon de force de 2,5 kg avec un vide de maille de 2,5 cm. La chute est de 2 m non étirée et la longueur est de 50 m étirée.
Régime alimentaire
Les poissons se nourrissent des proies entre autre les planctons, les larves d’insectes aquatiques, les petits poissons, qu’elles trouvent dans le milieu où ils vivent.
Traitements des échantillons
Aussitôt après leur capture, les poissons sont pesés avec une balance électronique. Les estomacs prélevés sont conservés individuellement àl’alcool 70 ° . Les spécimens sont conservés dans une solution de formol à 10% pour les mesures morphométriques. Chaque échantillon porte une étiquette avec un numéro indiv duel.
Mode de détermination des proies
L’identification des contenus stomacaux est faite au Laboratoire de Biologie des Populations Aquatiques (L.B.P.A), au sein du Département de Biologie Animale à la Faculté des Sciences de l’Université d’Antananarivo.
Les contenus stomacaux sont triés à la loupe binoculaire. Les différentes proies sont isolées, déterminées et comptées. Les fragments des proiesnecours de digestion tels que : les pattes, les ailes des insectes, … ne sont pas comptés et sont notés parmi les débris animaux. La classification est réalisée à partir de l’ouvrage de Delvare et Aberlenc en 1989, renfermant des clés d’identification.
Maturité sexuelle
Les poissons sont considérés arrivés à l’âge de maturité sexuelle lorsque leurs gonades sont aux stades deux ou plus.
Le tableau IV résume les critères de maturité sexuelle de poisson (Moreau, 1979). La taille de la première maturité sexuelle est la longueur pourlaquelle 50 % des individus sont matures (Batts ,1972).
Mesures morphométriques
Les mesures morphométriques sont effectuées dans lebut de fournir des données sur la taille à la maturité sexuelle deKatria katria. Elles consistent à mesurer la longueur totale, la longueur standard et la hauteur maximale (Figure 5). Elles sont mesurées à l’aide d’un pied à coulisse (Photo 14, page IX) de 140 mm avec une précision de0,01 mm.
La longueur totale du corps (LT) est la distance entre l’extrémité de la bouche jusqu’à l’extrémité postérieure de la nageoire caudale.
– La longueur standart (LS) représente la distance alant de l’extrémité de la bouche à la base de la nageoire caudale (point d’articulation).
– La distance pré-dorsale (DpD) est la distance entre la bouche et l’extrémité antérieure de la nageoire dorsale.
– La hauteur maximale du corps (HM), c’est la distance entre l’extrémité antérieure de la nageoire pelvienne et celle de la nageoire dorsale.
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Table des matières
INTRODUCTION
I. MILIEU D’ETUDE ET PRESENTATION DE L’ESPECE ETUDIEE
I.1. Localisation de la zone d’étude
I.1.1. Situation géographique
I.1.2. Situation socio-économique et culturelle
I.1.3. Caractéristiques du milieu d’étude
I.1.3.1. Géologie
I.1.3.2. Hydrographie
I.1.4. Climatologie
I.1.4.1. Température
I.1.4.2. Pluviométrie
I.2. Présentation de l’espèce étudiée
II. METHODOLOGIE
II.1. Période et milieu d’étude
II.2. Ecologie et paramètres écologiques
II.2.1. Paramètres écologiques
II.2.1.1. Paramètres physiques
a. Température
b. Turbidité
c. Conductivité
d. Profondeur
e. Vitesse du courant de l’eau
II.2.1.2. Paramètres chimiques
a. Taux d’oxygène dissous
b. pH
II.2.2. Etude de l’habitat de Katria katria et des différents types d’habitat disponibles dans chaque station
II.2.2.1. Habitat de Katria katria
II.2.2.2. Différents types d’habitat disponibles dans chaque station
a. Faciès
b. Structure granulométrique du fond de cours d’eau
c. Couverture végétale et éléments organiques
II.3. Biologie
II.3.1. Collecte des échantillons
II.3.1.1. Pêche à l’épervier
II.3.1.2. Pêche au filet maillant
II.3.2. Régime alimentaire
II.3.2.1. Traitements des échantillons
II.3.2.2. Mode de détermination des proies
II.3.2.3. Analyse des régimes alimentaires
II.3.3. Reproduction
II.3.3.1. Maturité sexuelle
II.3.3.2. Recherches, marquage et caractérisation du lieu de nidification
II.3.3.3. Soins parentaux
II.3.3.4. Sex-ratio (S.R)
II.3.3.5. Nombre d’oeufs par ponte
II.3.3.6. Succès reproductif
II.3.4. Mesures morphométriques
II.4. Analyses des données
II.4.1. Abondance relative (Ar)
II.4.2. Test de corrélation
III. RESULTATS ET INTERPRETATIONS
III.1. Caractères physico-chimiques de la rivière Nosivolo
III.1.1. Température
III.1.2. Turbidité
III.1.3. Conductivité
III.1.4. Profondeur
III.1.5. Vitesse
III.1.6. oxygène dissous
III.1.7. pH
III.2. Habitat
III.2.1. Préférence écologique de Katria katria
III.2.1.1. Paramètres physico-chimiques
III.2.1.2. Types d’habitat
III.2.2. Caractéristiques des différents types d’habitat
III.2.2.1. Faciès
III.2.2.2. Structure granulométrique
III.2.2.3. Couverture végétale
III.3. Biologie
III.3.1. Régime alimentaire
III.3.2. Reproduction
III.3.2.1. . Taille à la maturité sexuelle
III.3.2.2. Formation de couple et livrée de noce
III.3.2.3. Lieu de nidification
III.3.2.4. Soins parentaux
III.3.2.5. Estimation du sex-ratio
III.3.2.6. Nombre d’oeufs par ponte
III.3.2.7. Succès reproductif
III.4. Abondance relative
IV. DISCUSSION
IV.1. Paramètres écologiques
IV.2. REGIME ALIMENTAIRE
IV.3. REPRODUCTION
IV.4. HABITATS
V. CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
BIBLIOGRAPHIE
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