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Marchés visés et base géographique
Puisque le projet ne dispose pas d’un réseau de distribution important, et dans ce sens que le but du projet est une entreprise spécialisée dans l’apiculture, la clientèle est formée essentiellement des collecteurs, qui se chargent eux même de la distribution auprès des consommateurs finaux. Basés essentiellement à Antananarivo et Antsirabe, les collecteurs se déplacent eux-mêmes pour la récolte. La majeure partie de la récolte est envoyée soit à Antananarivo soit à Antsirabe en raison de la proximité ainsi que de la demande de miel dans les grandes villes.
Il n’empêche que certains consommateurs directs peuvent s’approvisionner directement à Ambositra. Il s’agit notamment de la population locale en vue de satisfaire les besoins locaux ainsi que les personnes de passage dans la région.
Type de concurrence et intensité
La production de masse de miel n’existe cependant pas à Madagascar. L’on est face à la concurrence des paysans qui possèdent une structure venant de l’héritage familial, ou une petite structure difficilement ouverte au développement à cause des restrictions en vigueur.
Il est à noter que la dominance des techniques traditionnelles reste importante dans la région. Il en est ainsi des matériels utilisés comme les troncs d’arbres vide, les poteries, les récipients de récupération, les caisses pour arriver aux ruches modernes à cadres.
Pouvant être classifiés selon les techniques et les matériels apicoles utilisés, la concurrence sur le secteur se résume ainsi :
· Les apiculteurs modernes : De l’ordre de 3% recensés et identifiés sur le territoire national (Source Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, Direction Elevage), ces apiculteurs exploitent la filière de la manière professionnelle en mettant en avant les matériaux modernes qui garantissent la qualité du produit proposé ainsi que la pérennité de l’activité.
Les rendements de ces apiculteurs modernes varient entre 20 et 40 litres par ruche par an. La moyenne de production étant de l’ordre de 30 litres par an.
· Les paysans moyennement professionnels : Classifiés ainsi du fait de leur technique d’élevage traditionnels mais désireux d’en faire une exploitation pouvant leur faire vivre, ces derniers peuvent difficilement avoir accès au capital nécessaire pour le développement de leurs activités.
Représentant 5% de la population des apiculteurs, ces paysans utilisent des ruches acceptables mais en quantité limitée. Le rendement de ces ruches varie entre 10 à 20 kg par ruche par an.
· L’apiculture par héritage: En ce qui concerne cette catégorie de paysans, qui représentent néanmoins 92% des apiculteurs de Madagascar, du fait des limites sur leurs capacités de production, la majorité du miel est destiné à l’autoconsommation. Le reste est envoyé au marché local le plus proche.
Avec des ruches de conditions précaires, les paysans n’accordent aucun soin dans le suivi des colonies et la santé des essaims. Très peu d’investissements sont utilisés.
· L’apicueillette: Cette pratique consiste à extraire le miel des essaims sauvages. Il en résulte en moyenne 2 à 3 litres de miel pour chaque essaim.
La pertinence du projet
Les études de marché effectuées tout au long du projet font ressortir une vision plus claire de la situation de la filière mellifère à Madagascar. Les demandes aussi bien sur le plan national, régional qu’international affluent de partout et la production par contre n’arrive pas à satisfaire cette demande, en perpétuelle croissance.
La réalité actuelle du marché fait que ce projet de création et d’investissement dans la filière miel soit pertinent du fait que les ressources surtout matérielles et humaines sont à disposition et les réalisations faisables. Toutes les indications et les données sont fournies dans le présent document.
L’efficacité et l’efficience
L’efficacité du projet se mesure par l’atteinte des objectifs. Elle est caractérisée surtout par les chiffres atteints. Les objectifs annoncés dans la présentation du projet, références pour mesurer l’efficacité, sont réalisables et se trouvent être faisables grâce aux études et aux analyses de marché. Mais l’efficacité du projet, surtout pour l’atteinte de l’objectif principal qui est la réalisation de bénéfices, se trouve être confirmée dans la partie dédiée aux outils d’évaluation.
L’efficience par contre se base sur l’utilisation optimale des ressources, même si elle est intimement liée à l’atteinte des objectifs. L’efficience du projet peut être évaluée en fonction des charges qui demeurent relativement basses conduisant ainsi à la réalisation maximale de résultats.
Durée de vie du projet
Le projet est appelé à être durable. Cette pérennité vient du fait que les ressources et la matière première nécessaires peuvent être trouvés localement et ne sont soumis qu’aux conditions environnementaux qui deviennent une préoccupation majeure sur le territoire national. Il en est de même pour le marché qui est encore largement insatisfait. Les parts de marché escomptés par le projet sont relativement faibles. Mais avec une approche plus professionnelle de la filière, et l’extension du projet, une pérennité est assurée. Le miel toutefois fait partie du quotidien des consommateurs aussi bien professionnels (collecteurs, confiseurs, …) que particuliers.
Impact du projet
Le projet interfère sur de nombreux domaines, surtout sur le plan économique et environnemental. Outre la réalisation des objectifs et des résultats ainsi que la protection de l’environnement, le projet agit sur le plan social en créant un minimum d’emploi, en développant le civisme des riverains sur la protection de l’environnement et la préservation de la forêt. Il en est de même pour le développement de la région ainsi que l’ouverture de la région et du pays à de nouveaux marchés.
Besoins en matières premières et autres intrants
En ce qui concerne les matières premières, il est nécessaire d’avoir :
· Les essaims, condition sine qua non pour la mise en place de l’entreprise.
· Le sucre pour les besoins en alimentation des essaims pour certaines périodes spécifiques (hiver, problèmes d’intégration ou d’hydratation, …).
· Eau et électricité : l’eau pour le nettoyage, pour l’hydratation des ruches et autres besoins sanitaires du projet.
· L’électricité est utile, outre les besoins pour l’assainissement, pour la sécurité des ruches et autres usages.
· Traitements et produits divers (assainissement des locaux, produits de nettoyage, …).
Moyens d’approvisionnement
Les approvisionnements nécessaires seront :
L’eau et l’électricité : La JIRAMA se chargera de l’approvisionnement au siège social. Sur les sites, des puits et des points d’eau seront mis en place dans le cas où la JIRAMA ne peut répondre aux besoins des sites éloignés et non desservis.
Le sucre. Pour le nourrissage des ruches, un approvisionnement en sucre est nécessaire toutes les semaines, avec les visites hebdomadaires des sites. Il sera constitué un stock de 700 kg dans le stock en sucre au siège en vue de constituer le stock de sécurité pouvant répondre aux besoins des ruches pendant une semaine en cas de pénurie et de soudure.
Nettoyage du plancher de la ruche
Le plancher doit être nettoyé au moins deux fois par an. Il faut faire en sorte que les virus et microbes soient éliminés après avoir passé les coups de brosses nécessaires. On peut utiliser de l’eau de Javel ou on peut pratiquement faire passer quelques flammes pour s’assurer que les microbes meurent, les périodes idéales pour la pratique sont avant et après les saisons de floraison.
Changement des cires usées
Les cadres et les alvéoles vieillissent avec le temps, et la cire noircit et devient un dépôt de saleté. Il est préférable de les changer tous les 5 ans. Il faut mettre de coté les vieux cadres mais le faire petit à petit quand les abeilles sont peu nombreuses.
Pour avoir de la cire, il faut faire fondre les vielles alvéoles dans de l’eau chaude : la cire, plus légère va flotter, on peut la verser sur un plat en acier. Il est avantageux de recommencer cette dernière pratique pour avoir de la cire de qualité.
Augmentation du nombre d’abeilles dans un essaim
L’essaim s’agrandit lors de la période de floraison, on peut les inciter à construire de nouvelles alvéoles. Pour se faire, on ajoute un ou deux cadres pourvus de cire entre les cadres réservés pour leur nourriture et celui où les petites bêtes élèvent leurs larves.
Un peu plus tard lorsque les abeilles ont réussi à compléter les huit cadres dans une ruche « DADANT », on peut placer dans la ruche un récipient qui permet de récolter un peu de miel liquide pour la consommation. Pendant les saisons d’hiver et d’automne, il est normal que le nombre d’abeilles diminue.
Suivi lors des saisons de floraison
La mise en place du petit seau dépend de l’augmentation du nombre des petites bêtes dans le corps de ruche. Lorsqu’on distingue très nettement une saison de très forte floraison, les abeilles se multiplient très vite, et il peut même y avoir plus d’une reine dans une ruche. On est alors obligé d’extraire un peut du miel liquide voir même faire la récolte.
Si la saison florale continue et que le petit seau est plein de ses ¾ on peut ajouter un autre seau qu’on doit placer entre l’autre seau et le corps de ruche (il faut cependant faire attention que si le premier seau contenait des cellules d’élevage de larves il faut le déplacer près du corps de ruche). Si on n’a pas de deuxième seau, on peu déjà faire la récolte à condition qu’on soit sûr que le miel est bien mûr.
Politique qualité
La politique qualité est un engagement sur la qualité des produits proposés. Représenté par le gérant qui s’engage à mettre les procédures nécessaires pour assurer cette qualité, la politique qualité détaille les objectifs, les quantifie et sont vérifiés par des indicateurs.
Elle est un gage de la confiance réciproque entre le producteur et les clients. Elle doit être formalisée et affichée aux clients pour l’établissement de la confiance réciproque.
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Table des matières
PREMIERE PARTIE : IDENTIFICATION DU PROJET
Chapitre I : Présentation du projet
Section 1 : Historique
1.1 – Localisation et site
1.2 – Historiques et hauts faits
1.3 – Liens avec les objectifs du MAP
1.4 – Caractéristiques des installations actuelles
Section 2 : Caractéristiques du projet
2.1 – Produits a fournir
2.2 – Marchés visés et base géographique
2.3 – Investissements à effectuer
2.4 – Objectifs principaux
Chapitre II : Etude du marché visé
Section 1 : Description du marché visé
1.1 – Définition du marché et historique
1.2 – Capacité d`absorption
1.3 – Tendances de croissance présentes et futures
1.4 – Barrières a l`entrée et a la sortie
1.5 – Facteurs clés de succès
Section 2 : Analyse de l`offre
2.1 – Identification de la clientèle ciblée
2.2 – Caractéristiques de l`offre
2.3 – Clientèle cible
2.4 – Profils des consommateurs ou acheteurs
2.5 – Comportement des consommateurs
Section 3 : Analyse de la demande
3.1 – Caractéristiques de la demande (taille et croissance)
3.2 – Evaluation de la demande globale
3.3 – Détermination de la demande globale par projections
Section 4 : Analyse de la concurrence
4.1 – Type de concurrence et intensité
4.2 – Identification des forces et faiblesses
4.3 – Parts de marches et prix
4.4 – Capacités de production et situation géographique
4.5 – Evolution de la concurrence
4.6 – Compétence distinctive des concurrents
4.7 – Concurrence anticipée et ripostes anticipées
Section 5 : Analyse de l`environnement général
Chapitre III : Théorie générale sur les outils et les critères d`évaluation
Section 1 : Les outils d`évaluation
1.1 – VAN (Valeur Actuelle Nette)
1.2 – TRI (Taux de Rentabilité Interne)
1.3 – DRCI (Délais de Récupération des Capitaux Investis)
1.4 – IP (Indice de Profitabilité)
Section 2 : Les critères d`évaluation du projet
2.1 – La pertinence du projet
2.2 – L`efficacité et l`efficience
2.3 – Durée de la vie du projet
2.4 – Impact du projet
DEUXIEME PARTIE : CONDUITE DU PROJET
Chapitre I : Technique de production
Section 1 : Identification des matériels
1.1 – Besoins en matières premières et autres intrants
1.2 – Moyens d`approvisionnement
1.3 – Bâtiments, constructions et aménagements
1.4 – Matériels d`exploitation
1.5 – Matériels de transport
1.6 – Matériels de bureau
Section 2 : Technique de production envisage
2.1 – Processus d`exploitation
2.2 – Localisation et site
2.3 – Description de la technologie utilisée
Chapitre II : Capacité de production envisagée
Section 1 : Evolution du chiffre d`affaires et production envisagée
1.1 – Productions envisagées
1.2 – Prévisions des réalisations
Section 2 : Aspects qualitatifs et quantitatifs
2.1 – Normes et règlementations en vigueur
2.2 – Capacités optimales de production
Section 3 : Les différents facteurs de production
3.1 – Facteurs humains
3.2 – Facteurs matériels
3.3 – Facteurs financiers
Chapitre III : Etude organisationnelle
Section 1 : Organigramme envisage
1.1 – Structure organisationnelle
1.2 – Liens et hiérarchies
Section 2 : Organisation du travail
2.1 – Procédures à mettre en place
2.2 – Description des taches principales de chaque responsable
2.3 – Politique qualité
TROISIEME PARTIE : ETUDE FINANCIERE DU PROJET
Chapitre I : Coûts d`investissements
Section 1 : Coûts et comptes de gestion
Section 2 : Tableaux d`amortissements
Section 3 : Plan de financement
Section 4 : Tableaux de remboursement des dettes
Section 5 : Les comptes de gestion
Chapitre II : Analyse de la rentabilité et étude de faisabilité
Section 1 : Compte de résultat prévisionnel et rentabilité
Section 2 : Plan de trésorerie
Section 3 : Tableau des grandeurs caractéristiques de gestion
Section 4 : Bilans prévisionnels
Chapitre III : Evaluation du projet
Section 1 : Evaluation économique, financière et sociale
Section 2 : Tableaux de bord
Section 3 : Planning de réalisation
Section 4 : Délais des réalisation
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIES
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