Cancers cutanés :Etude rétrospective à l’IHS de Dakar

Les cancers cutanés sont l’ensemble des tumeurs malignes développées au dépens des cellules de la peau .On distingue :
– les tumeurs épithéliales : composées de 2 groupes :
o Les carcinomes basco-cellulaires (CBC), les plus fréquents (2/3 des carcinomes cutanés chez le sujet immunocompétent) sont des tumeurs d’évolution lente, essentiellement locale qui ne métastasent presque jamais.
o Les carcinomes spino-cellulaire ou carcinomes épidermoïdes cutanés (CE) ont une évolution locale beaucoup plus agressive et peuvent métastaser. Bien que développés au dépens de la même cellule le kératinocyte les (CBC) et les (CE) ont une physiopathologie et un comportement totalement différent ce qui justifie de les présenter séparément.
– les mélanomes : développés à partir des mélanocytes.
– Les sarcomes : développés à partir du tissu conjonctif : sarcome de KAPOSI.
– Certains cancers superficiels (carcinomes in situ) : la maladie de PAGET et la maladie de BOWEN.

Les carcinomes cutanés épithéliaux sont les plus fréquents des cancers humains.Leur incidence augmente régulièrement du fait de l’allongement de la durée de vie et de certaines habitudes comme l’exposition solaire répétée. Si la grande majorité des carcinomes épidermoïdes sont de bon pronostic, leur caractère récidivant et multiple et le fait qu’ils touchent volontiers une population âgée donc fragile, font qu’ils représentent un grave problème de santé publique.

GENERALITES

Les cancers cutanés sont l’ensemble des tumeurs malignes développées au dépens des cellules de la peau .On distingue :
– les tumeurs épithéliales : composées de 2 groupes :
o Les carcinomes basco-cellulaires (CBC), les plus fréquents (2/3 des carcinomes cutanés chez le sujet immunocompétent) sont des tumeurs d’évolution lente, essentiellement locale qui ne métastasent presque jamais.
o Les carcinomes spino-cellulaire ou carcinomes épidermoïdes cutanés (CE) ont une évolution locale beaucoup plus agressive et peuvent métastaser. Bien que développés au dépens de la même cellule le kératinocyte les (CBC) et les (CE) ont une physiopathologie et un comportement totalement différent ce qui justifie de les présenter séparément.
– les mélanomes : développés à partir des mélanocytes.
– Les sarcomes : développés à partir du tissu conjonctif : sarcome de KAPOSI.
– Certains cancers superficiels (carcinomes in situ) : la maladie de PAGET et la maladie de BOWEN.

Les carcinomes cutanés épithéliaux sont les plus fréquents des cancers humains.Leur incidence augmente régulièrement du fait de l’allongement de la durée de vie et de certaines habitudes comme l’exposition solaire répétée. Si la grande majorité des carcinomes épidermoïdes sont de bon pronostic, leur caractère récidivant et multiple et le fait qu’ils touchent volontiers une population âgée donc fragile, font qu’ils représentent un grave problème de santé publique.

EPIDEMIOLOGIE

La fréquence des cancers cutanés varient selon les régions et les populations et elle est aussi en rapport avec d’autres facteurs tels que l’exposition solaire, le phototype, l’âge, l’activité professionnelle et même le sexe. Il y’aurait plus de 10 millions de carcinomes basocellulaire et prés de 2,9 millions de carcinome épidermoïde diagnostiqués chaque année dans le monde. 7000 nouveaux cas de mélanomes qui sont diagnostiqués chaque année en France .L ‘ incidence du mélanome croit depuis plusieurs décennies et double tous les 10 ans depuis 1945 dans tous les pays du monde. L’incidence du mélanome est très variable, ainsi pour 100 .000 habitants : 0,4 en Afrique subsaharienne, 0 ,8 en Asie, 4 en Europe, 8 aux Etats Unis , 40 en Australie . En Europe, les cancers épithéliaux représentent 85 à 90 % des cancers cutanés. L’Australie présente les taux les plus élevés du monde pour les carcinomes épidermoïde et basocellulaire. Le carcinome basocellulaire est très fréquent chez les populations blanches et très rares sur peau noire. Le carcinome épidermoïde est très fréquent chez les noires, et il vient en seconde position après la maladie de Kaposi qui est actuellement le cancer cutané le plus fréquent en Afrique sub-saharienne et constitue un mode fréquent de découverte de l’infection VIH. A Dakar (Sénégal) 80 cas de carcinome épidermoïde et basocellulaire ont été découvert sur la période de 1980 à 1998 et selon une étude rétrospective de 15 ans réalisée au service de dermatologie de Lomé au Togo ,le sarcome de Kaposi représentait 57,9 % , les carcinomes épithéliaux 14 ,9 % dominés par les carcinomes épidermoïdes , les mélanomes 5 ,79 %.

ASPECTS ANATOMOCLINIQUES 

Carcinome épidermoïde 

Les carcinomes sont des tumeurs malignes d’origine épithéliale. Les carcinomes cutanés sont principalement d’origine kératinocytaire (kératinocytes épidermiques ou folliculaires) ou d’origine glandulaire annexielle. Parmi les carcinomes d’origine kératinocytaire on individualise le carcinome basocellulaire et le carcinome épidermoïde. Les carcinomes épidermoïdes sont l’ensemble des tumeurs épithéliales malignes exprimant une différenciation épithéliale malpighienne prédominante .Les carcinomes épidermoïdes cutanés sont aussi appelés carcinomes spino-cellulaires .Il est établi que les carcinomes épidermoïdes se développent presque toujours sur des dermatoses préexistantes congénitales ou acquises. Les carcinomes épidermoïdes sans dermatoses préexistantes sont rares .En pratique il existe une conjonction de plusieurs facteurs de risque qui concourent à la survenue des carcinomes épidermoïdes. Actuellement le rôle oncogène des HPV à tropisme cutané est bien établi dans la survenue des carcinomes épidermoïdes. Les aires de prédilection des carcinomes épidermoïdes varient en fonction des races. Chez le sujet de race blanche, ils sont photo distribués: tète, visage, cou, décolleté, extrémités supérieures. Le carcinome épidermoïde se présente sous plusieurs formes anatomocliniques :

➤ La forme commune appelée carcinome épidermoïde commun ou simplex Elle est la forme la plus fréquente des carcinomes épidermoïdes. La lésion associe de façon variable 3 composantes : bourgeonnement, ulcérations et infiltration L’aspect ulcéro-végétant est la forme la plus fréquente .Il se présente comme une tumeur saillante, volumineuse, infiltrante, enchâssée dans le derme, à surface irrégulière à croissance exophytique bourgeonnante et ulcérée .L’ ulcération a un fond irrégulier plus ou moins végétant et saignant facilement .La pression fait apparaitre des débris nécrosés .Les bords sont épais durs éversés et constituent la coque de la masse tumorale dans laquelle s’est formée l’ulcération. La prolifération et l’ulcère reposent sur une base infiltrée tumorale qui dépasse irrégulièrement les limites visibles de la lésion, sa périphérie est inflammatoire. Dans d’autres cas la tumeur a une forme nodulaire hémisphérique, régulière avec une ulcération centrale parfois crouteuse et kératosique .L’aspect bourgeonnant ne comporte pas d’ulcération tout au moins durant un certain temps .C’est la prolifération tumorale qui prédomine en formant 2 aspects :
-Soit un nodule rouge rosé mal infiltré et comportant de petits croûtes cornées noirâtres très adhérents à sa surface.
-Soit des masses charnues « condylomateuse » atteignant parfois un volume considérable sur le plan histopathologique, la lésion est volontiers en connexion avec l’épiderme et forme des bourgeons irréguliers infiltrant le derme faits de kératinocytes atypiques.
➤ Le carcinome verruqueux Il se présente différemment selon la topographie sur la peau, il se développe en exo et endophytique à surface verruqueuse, prenant un aspect mamelonné en chou-fleur, parfois ulcéré, à localisation souvent plantaire. Sur les muqueuses bucco pharyngées il prend l’aspect de formations condylomateuses blanchâtres. Sur le plan histopathologique, ces carcinomes épidermoïdes (CE) gardent longtemps l’aspect d’une prolifération bien différenciée associant acanthose et papillomatose sans anomalies cytologiques ou architecturale.
➤ Le carcinome mixte Il est défini comme un carcinome basocellulaire comportant une différenciation malpighienne carcinomateuse, composée de 3 types de cellules basaloïdes, épidermoïdes différenciées et intermédiaires, chaque composante étant clairement identifiable.
➤ Le carcinome épidermoïde à cellules fusiformes (sarcomatoïde) Cette forme est assez rare, elle s’observe en zone photo-exposée chez des sujets âgés. Le diagnostic est facile lorsqu’une partie de la tumeur exprime une différenciation kératinisante, une dyskératose ou est en continuité avec l’épiderme .L’ étude immuno-histochimique permet de différencier avec une tumeur mésenchymateuse ou un mélanome (positivité du marqueur tumoral PS 100 ou le Mélan A).
➤ Le carcinome épidermoïde acantholytique Il succède souvent à une kératose actinique (KA) acantholytique et sous l’effet d’une acantolyse focale ou extensive.Les lobules tumoraux se creusent de structure pseudo glandulaire (adénoïdes).
➤ Le carcinome épidermoïde « desmoplastique » Il est défini histologiquement par les critères suivants : cellules tumorales comportant une différenciation kératinisante formant des travées plus ou moins ramifiées au sein d’un stroma fibreux abondant « desmoplastique » occupant par définition au moins 30 % de l’ensemble de la tumeur.

Le carcinome basocellulaire 

Le carcinome basocellulaire (CBC) est une tumeur fréquente surtout en Europe (70 individus pour 100 000 habitants par an en France) .Cette incidence varie en fonction du phototype et de la latitude. Ainsi dans les pays de fort ensoleillement comme en Australie, l’incidence est estimée à 400 cas pour 100 000 habitants par an. La plupart des carcinomes basocellulaire surviennent après 50 ans et de manière apparemment sporadique. Cependant, il existe des maladies congénitales rares prédisposant à leur développement comme le xéroderma pigmentosum qui est lié à un déficit autosomal récessif dans les enzymes de réparation de l’ADN et la naevomatose basocellulaire ou syndrome de GORLIN qui associe des anomalies du développement à des cancers multiples dont des carcinomes basocellulaires et qui est lié à un déficit congénital dans un gène impliqué dans le développement embryonnaire : le gène patched. Le carcinome basocellulaire est le plus fréquent des carcinomes cutanés et siège dans les zones photo exposées dans plus de 85 % des cas .La localisation muqueuse ou palmoplantaire est possible mais exceptionnelle. Le CBC ne métastase pas mais a un potentiel invasif local pouvant entrainer une destruction tissulaire importante et la mort.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : REVUE DE LA LITTÉRATURE
I- GENERALITES
II- EPIDEMIOLOGIE
III- CLASSIFICATION
IV- ASPECTS ANATOMOCLINIQUES
IV-1- Carcinome épidermoïde
IV-2- Le carcinome basocellulaire
IV-3- Le mélanome
IV-4- Le sarcome de KAPOSI
Figure 1 : Localisation aux membres inférieurs de la maladie de kaposi
IV-5- Le carcinome à cellules de Merckel
IV-6- Les autres épithéliomas cutanés
IV-7- Les carcinomes annexiels pilaires
IV-8- Carcinome annexiel microkystique
IV-9- Carcinomes à différenciation pilaire
IV-10- Les autres sarcomes du tissu conjonctif
IV-10-1- Le dermatofibrosarcome de Darrier Ferrand
IV-10-2- Le sarcome du tissu conjonctif spécialisé
V- PRONOSTIC
V-1- Pronostic du carcinome épidermoide
V-2- Pronostic du carcinome basocellulaire
V-2-1- Bon pronostic
V-2-2- Pronostic intermédiaire
V-2-3- Mauvais pronostic
V-3- Pronostic du mélanome
V-4- Pronostic du sarcome de KAPOSI
V-5- Pronostic du carcinome à cellule de Merckel
VI- PRISE EN CHARGE THERAPEUTIQUE DES CANCERS CUTANES
VI-1- Buts
VI-2- Moyens
VI-2-1- La Chirurgie
VI-2-2- La cryochirurgie
VI-2-3- La Radiothérapie
VI-2-4- La chimiothérapie
VI-2-4-1- Les molécules
VI-2-4-2- Les protocoles
VI-3- Indications
VI-3-1- Carcinome épidermoïde
VI-3-1-1- Traitements chirurgicaux
VI-3-1-2- Traitements Radiothérapiques
VI-3-1-3- Traitement médicaux
VI-3-1-4- Surveillance
VI-3-2- Carcinome basocellulaire
VI-3-2-1- Traitements chirurgicaux
VI-3-2-2- Traitements Radiothérapiques
VI-3-3- Le mélanome
VI-3-4- Traitement du sarcome de Kaposi
VI-3-4-1- Traitement de la maladie de Kaposi liée au sida
VI-3-4-2- Traitement spécifique de la maladie de Kaposi
VI-3-4-3- Indications du traitement de la maladie de Kaposi
VI-3-5- Traitement du carcinome à cellules de Merckel
VII- RESULTATS
VIII- PREVENTIONS
VIII-1- Prévention primaire
VIII-2- Prévention secondaire
DEUXIEME PARTIE : NOTRE TRAVAIL
I- OBJECTIFS
I-1- Objectif général
I-2- Objectifs spécifiques
II- METHODOLOGIE
II-1- Cadre d’étude
II-2- Considérations éthiques
II-3- TYPE ET PERIODE D’ETUDE
II-4- Population de l’étude
II-5- Critères d’inclusion
II-6- Critères de non inclusion
II-7- Paramètres ou variables étudiés
II-8- Collecte, saisie et exploitation statistique des données
III- RESULTATS
III-1- Répartition selon le cadre d’étude
III-2- Répartition selon l’année d’étude
III-3- Répartition selon l’âge
III-4- Répartition selon le sexe
III-5- Répartition selon la nationalité
III-6- Répartition selon l’ethnie
III-7- Répartition selon l’adresse actuelle
III-8- Répartition selon le pays de résidence
III-9- Répartition selon l’adresse habituelle
III-10- Répartition selon l’origine géographique
III-11- Répartition selon la région d’origine
III-12- Répartition selon la profession
III-13- Répartition selon la situation matrimoniale
III-14- Répartition selon le niveau d’instruction
III-15- Répartition selon la topographie de la tumeur
III-16- Répartition selon la forme anatomo-clinique de cancer cutané
III-17- Répartition selon la confirmation histologique
III-18- Répartition selon le comportement de la tumeur
III-19- Répartition selon le grade de la tumeur
III-20- Répartition selon le stade de la tumeur
III-21- Répartition selon l’existence d’un terrain particulier ou d’une dermatose pré néoplasique
III-22- Répartition selon le traitement de la tumeur au diagnostic initial
III-23- Répartition selon l’état de la dernière nouvelle
III-24- Répartition selon la stratégie thérapeutique lors du suivi
DISCUSSION
I- ASPECTS EPIDEMIOLOGIQUES
I-1- Fréquence
I-2- L’âge
I-3- Le sexe
II- ASPECTS SOCIO DEMOGRAPHIQUES
II-1- La nationalité
II-2- L’ethnie
II-3- L’adresse actuelle
II-4- Le Pays de résidence
II-5- L’adresse habituelle
II-6- L’origine géographique
II-7- La profession
II-8- La situation matrimoniale
II-9- Le niveau d’instruction
III- ASPECTS ANATOMOCLINIQUES
III-1- La topographie des lésions tumorales
III-2- La forme anatomo-clinique
III-3- La confirmation histologique
III-4- Le comportement de la tumeur
III-5- Le grade de la tumeur
III-6- Le stade de la tumeur
III-7- L’existence d’une dermatose prénéoplasique ou d’un terrain particulier
IV- ASPECTS THERAPEUTIQUES ET EVOLUTIFS
IV-1- Traitement de la tumeur lors du diagnostic initial
IV-2- L’état de la dernière nouvelle
IV-3- Stratégie thérapeutique lors du suivi
V- LIMITES ET CONTRAINTES DE NOTRE ETUDE
CONCLUSIONS

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