Cancers bronchiques non à petites cellules
EPIDEMIOLOGIE
Le cancer broncho-pulmonaire primitif est le cancer masculin le plus fréquent dans le monde et représente la première cause mondiale de mortalité par cancer. Depuis dix ans, son incidence continue d’augmenter de 3 % par an, en particulier chez la femme, suivant en cela l’évolution de l’épidémie tabagique. Ainsi, aux États-Unis, c’est depuis 1985 la première cause de mortalité par cancer chez la femme, devant le cancer du sein [1,2].
A l’échelle mondiale, on estime à 1,68 millions le nombre de nouveaux cas annuel et 1,38 millions le nombre de décès durant l’année 2008. Ce dernier chiffre représente 18,2 % du total des décès par cancer toujours durant cette année. Le sex-ratio était alors de 3/1 [1]. Cette incidence mondiale s’était élevée à 1,8 millions de cas avec 1,6 millions de décès soit 19,4% de décès par cancer en 2012 [6].
En France, l’incidence du cancer broncho-pulmonaire est estimée, en 2011, à 39 500 nouveaux cas dont 70 % survenant chez l’homme [7]. Il représente chaque année près de 11 % de l’ensemble des nouveaux cancers. C’est le deuxième cancer le plus fréquent chez l’homme et le troisième chez la femme. Entre 2000 et 2005, alors que son incidence était en baisse de 0,5 % chez l’homme (liée à une diminution de la consommation de tabac), elle a continué d’augmenter chez la femme (+ 5,8 % sur cette même période, et triplement pendant ces 20 dernières années) [7]. Le sex-ratio était de 6/1 avec un âge moyen au diagnostic de 65 ans chez l’homme et 64 ans chez la femme.
Les données récentes montrent une nette augmentation de la proportion du taux de cancer bronchique chez la femme, conséquence directe de leur entrée massive dans le tabagisme. Aux Etats-Unis, par exemple, 45 % des nouveaux cas de cancers bronchopulmonaires surviennent chez les femmes [8].L’Afrique semblerait moins touchée par ce fléau. Mais là encore, le cancer broncho-pulmonaire est en perpétuelle augmentation.A Madagascar, le cancer broncho-pulmonaire était au 19ème rang des cancers dépistés à l’Institut Pasteur de Madagascar entre les années 1972 et 1982 [9]. Pour le service d’oncologie de l’HUJRA, il représentait 2,97 % des cancers diagnostiqués de 2009 à 2010 [5].
Génétique moléculaire
Il y a des gènes appelés proto-oncogènes qui codent des protéines dans les cellules normales. Ces protéines interviennent dans l’une des étapes de la transformation de croissance conduisant à la division cellulaire. Ces proto-oncogènes sous modification structurale ou par perturbation de ces expressions entraînent la transformation maligne cellulaire. Ils peuvent immortaliser une cellule comme le myc et d’autres permettent l’acquisition d’un phénotype tumoral comme le ras.Il y a une autre classe de gènes qui à l’état normal a une fonction régulatrice négative sur la prolifération. Leur inexpression conduit à la perte de ce pouvoir antiprolifératif.Ces gènes sont capables d’inhiber le phénotype tumoral par hybridation avec les cellules transformées d’où leur dénomination de gène suppresseur de tumeur (oncosuppresseur) comme le gène de la protéine P53 [10].
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PREMIERE PARTIE : REVUE DE LA LITTERATURE
I. EPIDEMIOLOGIE
II. ETIOPATHOGENIE
1. Histogénèse
2. Génétique moléculaire
III. FACTEURS DE RISQUE
1. Tabagisme
2. Les autres facteurs
IV. HISTOLOGIE
1. Cancers bronchiques non à petites cellules
1.1. Carcinome épidermoïde
1.2. Adénocarcinome
1.3. Cancer à grandes cellules
1.4. Formes mixtes
1.5. Tumeurs composites
2. Cancers bronchiques à petites cellules
V. CLINIQUE
1. Signes d’appel
2. Examen physique
VI. EXAMENS PARACLINIQUES
1. Radiographie thoracique
2. Endoscopie bronchique
3. Tomodensitométrie thoracique
VII. MODALITES DIAGNOSTIQUES
VIII. BILANS
1. Bilan d’extension du cancer bronchique
2. Bilan pré-thérapeutique
IX. CLASSIFICATION
X. FACTEURS PRONOSTIQUES
XI. TRAITEMENT
1. Buts
2. Moyens
2.1. La chirurgie
2.2. La radiothérapie
2.3. La chimiothérapie
2.4. Autres traitements
3. Indications
3.1. Les cancers broncho-pulmonaires non à petites cellules
3.2. Les cancers broncho-pulmonaires à petites cellules
4. Evolution
5. Surveillance
DEUXIEME PARTIE : METHODE ET RESULTATS
I. METHODE
1. Cadre de l’étude
2. Type d’étude
3. Durée d’étude
4. Période d’étude
5. Population d’étude
6. Critères d’inclusion
7. Critères de non inclusion
8. Critères d’exclusion
9. Paramètres étudiés
10. Mode de collecte et analyse des données
11. Limite de l’étude
12. Considération éthique
II. RESULTATS
1. Fréquence
2. Paramètres sociodémographiques
2.1. Age
2.2. Genre
2.3. Age et genre
2.4. Profession
2.5. Ethnie
3. Tabagisme
4. Paramètres cliniques
3.1. Score de performance status
3.2. Circonstances de découverte
3.3. Délai de diagnostic
5. Paramètres paracliniques
4.1. Radiographie pulmonaire
4.2. Endoscopie bronchique
4.3. Scanner thoracique
4.4. Modalités diagnostiques
4.5. Types histologiques
6. Pronostic
TROISIEME PARTIE : DISCUSSION
I. SUR LA FREQUENCE
II.SUR LES PARAMETRES EPIDEMIOLOGIQUES
1. Age
2. Genre
3. Ethnie
II. SUR LE TABAGISME
1. Tabac
2. Expositions professionnelles
III. SUR LES PARAMETRES CLINIQUES
1. Circonstances de découverte
2. Performance Status selon OMS
3. Délai de diagnostic
IV. SUR LES PARAMETRES PARACLINIQUES
1. Caractéristiques radiologiques
2. Modalités diagnostiques
3. Types histologiques
V. PRONOSTIC
CONCLUSION
ANNEXES
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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