Cancer du poumon non à petites cellules (CPNPC)

Le Centre International de Recherche contre le Cancer (CIRC) ou International Agency for Research on Cancer (IARC), est une agence intergouvernementale de recherche sur le cancer créée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Cette agence publie des rapports sur l’ensemble des cancers dans le monde. Pour l’année 2020, 19,3 millions de nouveaux cas de cancers sont estimés dans le monde, tout sexe et âge confondus avec 2,2 millions de nouveaux cas correspondant aux cancers pulmonaires (1). Le cancer du poumon est, depuis des années, la première cause de décès par cancer avec 1,8 millions de décès estimés. Selon l’Institut National du Cancer (INCa), en France, 46 363 nouveaux cas de cancer du poumon et 33 117 de décès par cancer du poumon sont estimés (2). Le taux de survie nette à 5 ans est de 17 % et de 10 % à 10 ans.

Dans la population des personnes âgées, 1,4 millions nouveaux cas de cancer du poumon et 1,2 millions de décès sont estimés en 2020 dans l’ensemble des pays. En effet, cela s’explique par l’apparition tardive des symptômes associés au cancer, parfois au stade métastatique, entrainant le diagnostic à un âge moyen de 67 ans pour l’homme et de 65 ans pour la femme. Que ce soit parmi les hommes ou les femmes âgés de plus de 65 ans, ce cancer constitue la première cause de décès dans le monde. Ainsi, le cancer du poumon représente un enjeu majeur de Santé Publique. En plus d’être atteint du cancer, les personnes âgées présentent souvent des fragilités au cours du phénomène de vieillissement et/ou des comorbidités nécessitant une prise en charge pluridisciplinaire afin d’optimiser leur parcours de soin, d’assurer la continuité des soins, d’apporter un accompagnement ainsi qu’un soutien.

Cancer du poumon non à petites cellules (CPNPC)

Adénocarcinome : type le plus courant de CPNPC

L’adénocarcinome se développe à partir des cellules glandulaires fabriquant le mucus. Il est souvent observé au niveau des bords externes des poumons. Il est habituellement retrouvé chez des personnes qui fument ou bien qui fumaient. Cependant, il peut également affecter des personnes qui n’ont jamais fumé. Selon une étude incluant 558 patients, publiée en 2017 par Dias M et Al, 93% des patients inclus n’ayant jamais fumé présentaient un adénocarcinome (5). Ainsi, l’adénocarcinome est le type de cancer le plus fréquemment retrouvé chez les personnes n’ayant jamais fumé. Selon une étude du Groupe Français de Pneumo Cancérologie (GFPC) menée sur 146 patients âgés de moins de 40 ans, ce cancer atteint plus souvent les femmes que les hommes (6).

Il existe de nombreux sous-types différents d’adénocarcinome en fonction de l’aspect des cellules observées au microscope ainsi que de la présence de mucus dans les cellules : lépidique, acineux, papillaire, micropapillaire, solide mucineux invasif (dont le mixte mucineux, le non mucineux et le colloïde), fœtal, entérique, minimalement invasif (dont le non mucineux et le mucineux), in situ (dont le non mucineux et le mucineux). Le diagnostic, la stadification et les traitements des différents types d’adénocarcinome sont semblables.

Carcinome épidermoïde : deuxième type le plus courant de CPNPC

Ce type de cancer prend naissance à partir des cellules dîtes « squameuses ». Ces cellules minces et plates tapissent les bronches. Il affecte plus fréquemment les personnes qui fument ou qui fumaient. Différents sous-types de carcinome épidermoïde existent : kératinisant, non kératinisant, basaloïde, in situ.

Autres types de CPNPC

Un autre type de CPNPC existe, moins fréquent, qui est le carcinome à grandes cellules. Des types rares de CPNPC existent avec le sarcome des tissus mous, le carcinome sarcomatoïde, le carcinome adénosquameux ou encore le lymphome non hodgkinien.

Cancer du poumon à petites cellules (CPPC)

Un CPPC est plus agressif qu’un CPNPC. Ces cellules de petite taille se développent et se propagent très rapidement. Dans de nombreux cas, lors du diagnostic, les cellules cancéreuses se sont déjà multipliées et propagées dans d’autres parties de l’organisme. Il est plus souvent retrouvé chez les fumeurs. Les principaux types de CPPC sont : le carcinome à petites cellules et le carcinome mixte à petites cellules (tumeur mixte formée, entre autres, de cellules squameuses ou glandulaires).

CLASSIFICATION SELON L’IASL (Internal Association for the Study of Lung cancer)

Il existe différents systèmes de classification dont la classification TNM qui est celui le plus fréquemment utilisé en oncologie (7). Cette classification TNM a permis de développer une classification plus synthétique : la classification par stade correspondant à la combinaison des 3 repères TNM .

Classification TNM
La classification TNM est un système international permettant de caractériser l’étendue de nombreux cancers : « T » pour tumeur permettant d’évaluer sa taille, « N » pour « node » signifiant en anglais les ganglions permettant d’indiquer si les ganglions lymphatiques ont été atteints, et enfin, « M » pour métastases pour en indiquer leur présence ou non. Cette classification a été mise au point afin que les médecins du monde entier puissent avoir un seul et même langage.

Classification par stades

La classification permet de classer un cancer en 5 stades (stade 0 à stade IV). En général, plus le cancer s’est propagé, plus le numéro du stade est élevé. Les stades peuvent s’accompagner de différents termes : local, régional ou distant. Le terme « local » signifie que le cancer ne s’est pas disséminé dans d’autres parties de l’organisme. Le terme « régional » indique que le cancer s’est propagé aux ganglions lymphatiques ou à d’autres parties du thorax. Le terme « distant » signifie que le cancer s’est propagé hors du thorax jusqu’à d’autres parties du corps.

– Stade 0 : carcinome in situ ou adenocarcinome in situ. Les cellules cancéreuses sont retrouvées dans le revêtement de la voie respiratoire ou des sacs alvéolaires du poumon.
– Stade I : la tumeur mesure moins de 4 cm et reste à ce niveau assez limité. Elle peut avoir envahi la principale voie respiratoire ou la plèvre viscérale, avoir causé l’affaissement d’un poumon ou bloqué une bronche provoquant l’inflammation des tissus pulmonaires.
– Stade II : la tumeur mesure 5 cm ou moins et peut s’être propagée aux ganglions lymphatiques situés près des bronches. La tumeur peut avoir envahi la plèvre pariétale, la paroi thoracique, le nerf phrénique, ou le feuillet pariétal du péricarde.
– Stade III : la tumeur mesure plus de 5 cm et s’est propagée dans une région voisine. Il peut se propager aux ganglions lymphatiques ou envahir une des parties du corps suivantes : le diaphragme, le médiastin, le cœur, la trachée, l’œsophage, …
– Stade IV : le cancer s’est propagé à d’autres parties du corps : aux ganglions lymphatiques, à l’autre poumon, au thorax, au cœur, au niveau de la paroi thoracique, du diaphragme, de la trachée, de la colonne vertébrale, dans l’œsophage, les glandes surrénales, le foie, les os, le cerveau…. Ce sont des métastases. Le cancer est dit « cancer du poumon métastatique ».

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Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE I : CANCER PULMONAIRE
I. STRUCTURE ET PHYSIOLOGIE DES POUMONS
II. LES CANCERS PULMONAIRES
A. Cancer du poumon non à petites cellules (CPNPC)
B. Cancer du poumon à petites cellules (CPPC)
III. CLASSIFICATION SELON L’IASL (Internal Association for the Study of Lung cancer)
A. Classification TNM
B. Classification par stades
IV. FACTEURS DE RISQUE
A. Tabagisme
B. Environnement
C. Antécédents personnels ou familiaux de cancer du poumon
V. SIGNES CLINIQUES ET SYMPTÔMES
A. Signes cliniques
B. Syndromes paranéoplasiques
C. Symptômes liés à la présence de métastases
VI. DEPISTAGE
VII. DIAGNOSTIC
A. Examen clinique et physique
B. Examens biologiques
C. Les examens d’imagerie
D. Biopsie
E. Examens complémentaires
VIII. TRAITEMENTS
A. CHIRURGIE
B. RADIOTHERAPIE
C. TRAITEMENTS MEDICAMENTEUX
IX. SUIVI APRÈS TRAITEMENT
PARTIE II : LIEN VILLE-HOPITAL
I. L’ONCOGERIATRIE
A. Les particularités de la population âgée
B. Le score G8, un outil de dépistage
C. Déroulement d’une consultation onco-gériatrique
II. RÔLE DU PHARMACIEN
A. Conciliation médicamenteuse
B. Révision ou optimisation des thérapeutiques
C. Intervention et avis pharmaceutique
D. Les médecines non conventionnelles
E. Entretien pharmaceutique et éducation thérapeutique dans l’accompagnement des patients sous traitements anticancéreux
F. Fiches conseils pour la gestion des effets indésirables
G. Le sevrage tabagique
H. Activité physique
PARTIE III : ETUDE
I. Objectifs
II. Matériels et méthodes
A. Population étudiée
B. Déroulement de l’étude
C. Informations recueillies
D. Analyse des prescriptions
E. Analyses statistiques
III. Résultats
A. Résultats épidémiologiques et oncologiques
B. Résultats concernant l’automédication et la consommation de plantes
C. Résultats concernant l’application des recommandations médico-pharmaceutiques
D. Résultats concernant les réhospitalisations non programmées
E. Résultats concernant la survie globale
IV. Discussion
CONCLUSION
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIE

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