Intérêt
Fréquence: A l’échelle planétaire, les cancers colorectaux se situent au 3e rang en termes d’incidence avec environ 945000 nouveaux cas et 500000 décès par an. Ils représentent ainsi, la quatrième cause de décès par cancer dans le monde.
‐ En France, avec 37000 nouveaux cas et 16800 décès par an, le cancer du côlon se situe au 3ème rang en termes d’incidence et 2ème rang terme de mortalité des cancers tous sexes confondus ; sa prévalence a été estimée de 25 à 30 pour 100000 habitants [7]. Les métastases hépatiques sont synchrones dans un tiers des cas et métachrones dans les deux tiers [8].
‐ Aux USA, l’incidence du cancer du côlon était de 98830 nouveaux cas en 2014 avec 50310 décès [6].
‐ En Asie, La Prévalence du cancer colique varie d’un pays à un autre. Elle est de l’ordre de 4,3 hommes pour 100000 et de 3,4 femmes pour 100000 en Inde (où elle est la plus faibles) et passe à 46,9 hommes et 25,8 femmes pour 100000 habitants en République de Corée (où elle est la plus élevée) [9]. En Afrique, le cancer du côlon, autrefois considéré comme rare (1 à 3%) [10], est de plus en plus une réalité dans les pays compte tenu des modes de vie qui sont de plus en plus semblables à ceux de l’Occident. Les moyens diagnostiques sont de plus en plus disponibles et performants sur le continent.
‐ Au Maroc,Chbani[11] a trouvé une incidence de 0,3 cas par an en 2010.
‐ Raherinanténaina[12], à Madagascar) a colligé 23,25 cas annuels dans une étude en 2013.
‐ Au Niger, selon Salamata [13] en 2014, le cancer du côlon représentait 28,8% des cancers digestifs et en occupait la 2e place derrière le cancer de l’estomac.
‐ En 2013, Zaré [14] au Burkina Faso, a colligé 53 cas de cancer du côlon en 5 ans, représentant2% de l’ensemble des cancers et 16,2% de ceux du tube digestif selon lui.
‐ Au Congo Brazzaville, selon Moukassa en 2007 [15], le cancer du côlon représentait 9,6% de l’ensemble des cancers du tube digestif. Les différentes études réalisées au Mali ont montré que le CCR est le 2e cancer digestif le plus fréquent derrière celui de l’estomac.En 2007 et 2010, la fréquence hospitalière des cancers colorectaux était respectivement de l’ordre de 8,7 et 7,9 cas par an dans le service de chirurgie « A »du CHU du POINT G [18, 19].
La prise en charge du cancer du côlon est multidisciplinaire. Le diagnostic, très souvent tardif, est clinique et paraclinique. Il repose sur la colonoscopie. Le diagnostic de certitude est histologique. Le traitement repose sur la chirurgie. La chimiothérapie systémique adjuvante permet de réduire le risque de récidives dans les stades avancés.
Le cancer le mieux traité par la chirurgie.
La prévention : le dépistage en masse repose sur le test Hémocult chez les sujets à risque.
Le pronostic est corrélé au stade évolutif du cancer.
Formes topographiques
− Cancer du caecum : les signes révélateurs sont les douleurs de la fosse iliaque droite, les hémorragies distillantes avec pâleur et anémie, une masse dans la fosse iliaque droite (50% des cas), une fièvre persistante ou une occlusion à un stade tardif. Le lavement baryté fait évoquer le diagnostic devant une image lacunaire irrégulière du bas fond caecal ou un mauvais remplissage du caecum ou de la dernière anse grêle.
− Cancer de l’angle colique droit : Il se manifeste par des douleurs de l’hypochondre droit. L’envahissement des viscères voisins (duodénum, pédicule hépatique, rein droit et pancréas) est fréquent.
− Cancer du côlon transverse: Il se présente souvent comme une masse péri ou sous ombilicale, il est rapidement sténosante.
− Cancer de l’angle colique gauche : Sténosante, il s’étend rapidement vers la rate, la queue du pancréas, l’estomac, le grand épiploon et le rein gauche.
− Cancer du côlon descendant : Occlusif en raison du diamètre étroit du côlon à ce niveau. Une masse est parfois palpable au niveau du flanc ou de la fosse iliaque gauche.
− Cancers multiples : Ils doivent être recherchés de principe par coloscopie complète, surtout en cas de polypose ou de RCH.
Devant une tumeur localisée à droite
– L’appendicite pseudo-tumorale : Elle se voit chez le sujet âgé et se traduit par la présence d’une masse douloureuse dans la fosse iliaque droite dans un contexte infectieux.
– Les tumeurs rétro-péritonéales droites : Le diagnostic est fait par la tomodensitométrie et la coloscopie.
– La tuberculose iléo-caecale : Le diagnostic est basé sur la mise en évidence du BK dans les selles, sur les biopsies endoscopiques ou sur les pièces opératoires.
– La maladie de Crohn : Elle est responsable de sténose iléo-caecale.
– Le cancer de l’appendice : Le diagnostic est établi en per opératoire ou par l’anatomopathologiste si la tumeur est de petite taille.*
– Les pseudotumeurs inflammatoires amibiennes : Le diagnostic est confirmé par l’examen anatomopathologique de la pièce de résection.
La douleur abdominale
La douleur abdominale est la traduction d’une mise en tension intermittente ou permanente du cadre colique en amont d’une lésionsténosante[2]. Dans notre étude, elle a été la plus prédominante avec 92,60% soit (162/175 malades) que dans les autres séries israélienne, marocaine, espagnole, burkinabè et américaine (27,23% ; à 81,42%) [14 ; 40 ; 52 ; 72 ; 76]. Le retard de consultation en milieu hospitalier pourrait être à l’origine de cette fréquence élevée
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Table des matières
I- INTRODUCTION
OBJECTIFS
II- GENERALITES
III- MATERIEL ET METHODES
IV- RESULTATS
V- COMMENTAIRES ET DISCUSSIONS
CONCLUSION
RECOMMANDATIONS
ANNEXE
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