Cancer de l’œsophage

Incidence et fréquence

L’épidémiologie du cancer de l’œsophage a connu de récentes modifications. A partir des années 1980, plusieurs études de population en Amérique du Nord, en Australie, en Grande Bretagne, en Suède, ont fait état d’une proportion croissante d’adénocarcinomes qui est passée de 5% environ à plus de 50% des cas diagnostiqués.

L’incidence des cancers de l’œsophage varie très largement d’un site géographique à un autre. Son étude est utile pour la connaissance des causes de cette pathologie et contribuer ainsi à sa prévention. Les zones à très forte incidence (100 à 160/100000 habitants) sont celles de la mer caspienne en Iran, de la province de Linxian en Chine ainsi que la région du Transkei en Afrique du sud . Les états–unis d’Amérique ainsi que la plupart des pays d’Europe sont des pays à faible incidence (<10/100000).

C’est en Chine ou la fréquence des cancers de l’œsophage était la plus élevée en 1970.De façon globale, la mortalité par ce cancer a diminué de façon modeste, elle est passée de 18,8 pour 100000 dans les années 1973_75 à 17,4 en 1990 et 1992.
Selon les registres européens, la France reste le pays européen présentant le plus fort taux d’incidence du cancer de l’œsophage , malgré que ce taux d’incidence a chuté de près de 40% entre 1980 et 2000 chez l’homme. Il existe un fort gradient croissant du sud vers le nord du pays, l’incidence dans certains départements du nord étant chez l’homme jusqu’à 4 fois plus élevée dans le sud de la France.

Facteurs exogènes

Alcool et tabac: Le facteur essentiel du carcinome épidermoïde est la consommation excessive d’alcool et/ou de tabac . Ces deux agents agissent de façon indépendante avec des risques multiplicatifs.

Il existe une relation infra-linéaire entre le tabagisme et le risque de cancer de l’œsophage avec un rôle prépondérant de la durée d’intoxication plutôt que de la quantité de tabac consommée.

La relation entre la quantité d’alcool consommée et le risque de cancer de l’œsophage est quant à elle linéaire.la durée de l’intoxication ne semble pas jouer un rôle significatif sur l’accroissement du risque de ce cancer. une forte consommation régulière d’alcool pendant une brève période est associée à un risque de cancer de l’œsophage plus élevé qu’une consommation modérée pendant une longue période.
Selon l’institut national de la santé et de la recherche médicale française (INSERM), le cannabis favoriserait la survenue du cancer de l’œsophage.
Dans notre série, l’intoxication tabagique est retrouvée chez 14,8% des malades. 12,96% sont alcoolo-tabagique et 61,11% n’avaient aucun facteur prédisposant.

Cas de l’adénocarcinome

Les facteurs de risque de l’adénocarcinome sont : Le RGO L’endobrachyoesophage appelé également œsophage de Barrett .cette métaplasie glandulaire, au-dessus de la jonction œsogastrique, est une complication du RGO, c’est en fait, une véritable lésion précancéreuse.

La prévalence de l’EBO augmente avec l’âge ; l’âge moyen de découverte se situe entre 55 et 65 ans. Cette affection est plus fréquente chez l’homme, elle est rare chez les noirs. Depuis 1989 sa fréquence a augmenté ce qui pourrait s’expliquer aussi par la large diffusion de l’endoscopie. Le risque de cancérisation d’un EBO se situerait entre 10 et 15% .Le risque de voir se développer un ADK sur EBO est 30 à 40 fois celui de la population générale.

La cholécystectomie : la cholécystectomie est associée à un risque accru d’ADK de l’œsophage.

Les autres manifestations révélatrices

Il peut s’agir de douleurs rétrosternales ou d’épigastralgies plus ou moins rythmées par l’alimentation. Les manifestations broncho-pulmonaires à type de toux lors de la déglutition et de surinfection bronchique doivent évoquer l’existence d’une fistule oeso-bronchique.

La maladie peut également être diagnostiquée devant : adénopathies sus-claviculaires ou cervicales, voix bitonale par atteinte récurentielle, épanchements pleuraux ou douleurs osseuses.

Il peut s’agir également d’un diagnostic fait lors d’un bilan pour un cancer ORL ou bronchique dont l’association est observée dans 15 à 30% des cas. Enfin, les cancers de l’œsophage peuvent être associés à des syndromes paranéoplasiques, dont le plus fréquent est sans doute l’hypercalcémie. Dans notre série nous constatons que la majorité de nos malades ont consulté au stade de dysphagie, ce qui signifie que la tumeur était déjà évoluée au moment du diagnostic.

Le délai de diagnostic 

Le diagnostic du cancer de l’œsophage reste encore trop tardif. Ce qui rend le pronostic souvent sombre .Il faut signaler que le retard au diagnostic est encore accru chez les édentés en raison de leur alimentation habituellement mixée ou pâteuse.

L’amélioration dans la précocité du diagnostic pourrait être obtenue par une fibroscopie œsophagienne chez les patients à risque (homme de plus de 45ans, alcoolo_tabagique ; antécédents de cancer ORL ; suivi endoscopique des patients ayant des conditions précancéreuses) et par l’exploration endoscopique des signes discrets comme la sensation d’accrochage ou de ralentissement du bol alimentaire. Le délai de diagnostic est variable selon les auteurs ; dans notre série, il était de 5 mois en moyenne. Nous constatons que ce délai est élevé. Ceci peut être expliqué par le retard de consultation de nos patients ou la négligence face à certains symptômes, ce qui nous fait suggérer une meilleure éducation de notre population.

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Table des matières

INTRODUCTION
PATIENTS ET METHODES D’ETUDE
RESULTATS
I – DONNEES EPIDEMIOLOGIQUES
1. Fréquence
2. Age
3. Sexe – ratio
4. Les facteurs de risque
II ETUDE CLINIQUE
1. Motif consultation
2. Délai de consultation
3. Données de l’examen clinique
III LE BILAN PARACLINIQUE
1. Le diagnostic positif
2. Le bilan d’extension
2.1 clinique
2.2 Paraclinique
3. Le bilan d’opérabilité
IV- LE TRAITEMENT
1. Le traitement curatif
1.1 Le traitement chirurgical
1.2 Le traitement néo adjuvant et adjuvant
2. Le traitement palliatif
2.1 Le traitement chirurgical
2.2 La radio et/ou chimiothérapie palliative
3. LES RESULTATS DU TRAITEMENT
3.1 La mortalité opératoire
3.2 La morbidité
3.3 Les résultats carcinologiques
Discussion
I-EPIDEMIOLOGIE
1. Incidence et fréquence
2. Répartition selon l’âge et le sexe
3. Facteurs de risque
II- CLINIQUE
1. Les circonstances de découverte
2. Le délai de diagnostic
3. l’examen clinique
III- LES EXAMENS PARACLINIQUES
1. A visée diagnostique
2. le bilan d’extension
3. Le bilan d’opérabilité
IV- LE TRAITEMENT
1. Moyen thérapeutiques
1.1 La chirurgie
a.Principes guidant l’intervention
b. L’opérabilité, la résécabilité et le stade tumoral
c. Intervention à visée curative
d. intervention à visée palliative
1.2 La radiothérapie
a.Radiothérapie à visée curative
b.Radiothérapie à visée palliative
1.3 Chimiothérapie
a. Chimiothérapie à visée curative
b. Chimiothérapie à visée palliative
1.4 Associations radio-chimiothérapiques
1.5 Traitement endoscopiques
a. Traitement endoscopiques à visée palliative
b. Traitements endoscopiques à visée curative
2. indications thérapeutique
3. Les résultats du traitement
3.1 Mortalité post-opératoire
3.2 La morbidité
3.3 La survie
CONCLUSION

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