Calcul de la capacité théorique et équations fondamentales

Télécharger le fichier pdf d’un mémoire de fin d’études

Intégration d’un nouveau motif de d´eplacements :

La premi`ere mod´elisation s’est faite a` partir d’un seul motif de d´eplacement : le motif domicile-travail et ce au sens strict du terme. En effet, seules ´etaient consid´er´es les d´eplacements depuis le domicile vers le lieu de travail. Les d´eplacements depuis le lieu de travail vers le domicile ne sont pas pris en compte. Ce motif, bien que structurant ne repr´esente pas la majorit´e des d´eplacements. Sur le territoire du SCoT de l’agglom´eration tourangelle les d´eplacements domicile-travail repr´esentent seulement 23% des d´eplacements (SMAT, 2013).
Pour cette nouvelle mod´elisation nous avons d´ecid´ d’ajouter le motif domicile – lieu d’´etude. Ces d´eplacements repr´esentent sur le territoire du SCoT 3% des d´eplacements pour le motif domicile universit´ et 9% des d´eplacements pour le motif domicile – ´ecole (SMAT, 2013).
Dans la mesure o`u nous nous int´eressons uniquement aux d´eplacements r´ealis´es en automobile, nous avons fait le choix de ne conserver que les d´eplacements pour les motifs domicile-universit´ et domicile-lyc´ee.
Les d´eplacements du domicile vers les ´ecoles maternelles et primaires ne sont pas int´egr´es de mˆeme pour les d´eplacements depuis le domicile vers les coll`eges. Dans les deux cas, les ´el`eves mˆeme s’ils se d´eplacent en voiture sont passagers. Nous supposons ici que les parents ou le conducteur r´ealise ce d´eplacement a` l’occasion d’un d´eplacement domicile-travail et que le passage par le coll`ege n’est qu’une ´etape de leur d´eplacement. Ces d´eplacements ne font donc pas r´eellement partis du motif ”domicile-lieu d’´etude”. Id´ealement ce d´etour devrait ˆetre mod´elis´ dans les d´eplacements domicile-travail. Il faudrait dans ce cas revoir l’ensemble du processus de distribution des d´eplacements ou prendre en compte a posteriori cet aspect dans l’affectation. Enfin, une grande majorit´e des enfants sont scolaris´es au plus proche de leur domicile. La quasi-totalit´e des IRIS poss´edant une ´ecole, nous supposons donc ici que les enfants sont scolaris´es dans l’´ecole situ´ee au sein de l’IRIS. Ainsi, comme nous ne traitons pas les d´eplacements internes a` chaque IRIS, ces d´eplacements ne sont pas mod´elis´es.
Finalement se sont uniquement les d´eplacements domicile-´ecole sup´erieur et domicile-lyc´ee qui nous int´eressent. Ici encore, seuls les d´eplacements r´ealis´es en voiture sont pris en compte dans notre mod´elisation. Nous avons consid´er´ que 30% des d´eplacements des ´etudiants et 10% des d´eplacements des lyc´eens sont r´ealis´es en voiture. (IAU-IDF, 2017).
De nouveau le mod`ele de Huff est utilis´e pour mod´eliser ces flux (voir ´equation 1.1). Le facteur d’attractivit´e est ici l’effectif recens´ dans chaque ´etablissement. Ces donn´ees sont disponibles en annexe 1. La population consid´er´ee est la population scolaris´ee ag´ˆee de 15 a` 17 ans pour le motif domicile-lyc´ee et la population scolaris´ee ag´ˆee de 18 ans ou plus pour le motif domicile-universit´.
De la mˆeme mani`ere que les emplois et la population active sont agr´eg´es au centre de l’IRIS, l’ensemble des ´etablissements scolaires et la population scolaris´es sont l`a aussi localis´es au centre de l’IRIS. Les distances sont ´egalement calcul´ees de la mˆeme mani`ere.
Enfin le frein au d´eplacement utilis´e est le mˆeme que pour le motif domicile-travail. Nous avons consid´er´ que sur le terrain d’´etude, un territoire assez urbain, la distance influe sur les d´eplacements domicile ´etude de la mˆeme mani`ere que pour le domicile travail. Comme nous ne consid´erons que les personnes ayant la possibilit´e de se d´eplacer en voiture, la contrainte semble ´equivalente.

De la g´en´eration/distribution `a l’affectation des d´eplacements

Le mod`ele s´equentiel a` quatre ´etapes, qui guide l’ensemble de notre mod´elisation, comprend entre les ´etapes de distribution et d’affectation une ´etape de choix modal. Cette ´etape correspond au choix du mode de d´eplacement (Bonnel P. HDR Chapitre 8, 2001). Dans notre cas, cette ´etape n’est pas trait´ee ou plutˆot est implicitement inclue dans le choix des donn´ees d’entr´ee des ´etapes de g´en´eration et de distribution des flux. En effet, nous avons consid´er´ uniquement des populations se d´epla¸cant en voiture que ce soit pour le motif domicile-travail ou pour le motif domicile-lieu d’´etude.
Les flux g´en´er´es a` l’issu des ´etapes de g´en´eration et de distribution sont un nombre de d´eplacements. Pour le besoin de l’´etape d’affectation o`u nous cherchons a` connaˆıtre les flux de v´ehicules sur le r´eseau routier, ce nombre de d´eplacement est converti en unit´e de v´ehicule particulier. Pour se faire, on consid`ere qu’`a chaque d´eplacement correspond une personne. Il y a donc autant de d´eplacements que de personnes qui se d´eplacent. Cela est conforme a` la formulation du mod`ele de Huff, puisque pour chaque couple origine-destination nous avons multipli´e une population vivant a` l’origine (Pi) par la probabilit´e qu’un usager vivant a` l’origine se rende a` la destination (Huff, 1962). Pour convertir ce flux obtenu en nombre de personnes en un flux en nombre de v´ehicule, le premier est divis´e par le taux d’occupation d’une voiture personnelle. Pour faciliter les comparaisons avec le travail de mod´elisation d´ej`a r´ealis´e, le taux d’occupation retenu est de 1,06 personnes par voiture (Blanloeil F., Lamirault V., PFE Semestre 9, 2017).
Le mod`ele de Huff a permis de mod´eliser les flux pour chaque couple origine-destination sans indication de temps comme cela a d´ej`a et´ evoqu´ pr´ec´edemment. Pour les besoins de l’´etape d’af-fectation, nous avons consid´er´ que les flux simul´es sont ceux d’une journ´ee type en semaine et en p´eriode scolaire. Dans la partie suivante, cette hypoth`ese va nous permettre de calculer une capacit´e th´eorique pour chaque tron¸con du r´eseau routier.

Recherche sur la capacit´e d’une voie et modification du mod`ele d’affectation

Le mod`ele con¸cu au premier semestre ne prenait pas en compte la capacit´e des arcs au moment de l’affectation. L’hypoth`ese ´etait que chaque arc, donc chaque tron¸con de route avait une capacit´e infinie. D`es lors, si un chemin ´etait trouv´e entre une origine et une destination, la totalit´e des flux passaient par ce chemin. Si aucun chemin n’´etait trouv´e, les flux devenaient des flux r´esiduels (i.e. des flux n’ayant pas pu ˆetre affect´es).
En r´ealit´e, une route, quelle que soit sa nature, a une capacit´e. Celle-ci est le plus souvent exprim´ee en UVP/jour (unit´e de v´ehicules particuliers par jour) ou en UVP/heure. Cette notion de capacit´e est tr`es vaste et il existe de nombreuses m´ethodes pour la d´eterminer. La suite de cette partie expose la m´ethodologie utilis´ee pour d´eterminer la capacit´e de chaque tron¸con de route ainsi que les sources bibliographique sur lesquelles se base cette m´ethode.
Il convient toutefois d’alerter le lecteur sur le caract`ere quelque peu ”exploratoire” de la d´emarche a` suivre. Devant l’ampleur des solutions possibles, de nombreuses hypoth`eses ont dˆu ˆetre pos´ees et conduisent n´ecessairement a` certaines approximations. Cette partie doit ˆetre plus ˆetre vue comme une premi`ere approche de cette notion.

Calcul de la capacit´e th´eorique et ´equations fondamentales

L’objectif de cette section est d’´etablir les relations qui nous permettront de d´eterminer la capacit´e de chaque tron¸con ainsi que la vitesse des v´ehicules en fonction du flux support´e par chaque tron¸con de route.
Dans la suite de cette section nous adopterons les notations suivantes :
– Q est le d´ebit sur l’arc (en UVP/heure) .
– Qmax est le d´ebit maximum sur l’arc autrement dit sa capacit´e .
– k est la concentration de v´ehicules (en UVP par kilom`etre) .
– kmax est la concentration maximale c’est-a`-dire le nombre de v´ehicules par kilom`etre avec une chauss´ee remplie de v´ehicules .
– kc est la concentration critique c’est-a`-dire la concentration de v´ehicules au-del`a de laquelle la vitesse des v´ehicules est contrainte par celle des autres v´ehicules. Dimon (2012) parle de vitesse ”libre” des v´ehicules .
– v la vitesse moyenne des v´ehicules sur l’arc .
– vmax la vitesse maximale autoris´ee sur l’arc.

Concentration maximale

La concentration maximale est atteinte lorsqu’un tron¸con de voie est enti`erement occup´e par des v´ehicules a` l’arrˆet. Pour notre mod´elisation, nous supposons qu’un v´ehicule mesure 4,1 m`etres (ALVES, 2011) de longueur en moyenne et qu’il y a un espace minimum de 1,5 m`etres entre chaque v´ehicule. La concentration maximale vaut donc : kmax = 1 5, 6 × 10−3 (UVP/km) (2.1) Cela repr´esente environ 179 v´ehicules par kilom`etre.

Equation fondamentale du trafic

En suivant les notations vues pr´ec´edemment cette ´equation s’´ecrit : Q = v × k (2.2).
Dans cette ´equation, le trafic routier est assimil´e a` un fluide. Si on fait l’analogie avec l’hydrologie, le d´ebit se calcul en multipliant la vitesse d’´ecoulement du fluide par l’aire de la section du cours d’eau. Cette d´efinition peut ˆetre transpos´ee au domaine des transports. Le d´ebit est alors exprim´ en fonction de la vitesse et de la concentration des v´ehicules (Maizia M. 2016).
Ce mod`ele est surtout valable si l’objectif est de mod´eliser le trafic sur une autoroute. En effet, ce type de voie supporte un flux relativement continue et donc assez proche des conditions d’´ecoulement d’un fluide o`u il n’y a pas ou peu de variation de la vitesse.
Dans notre mod`ele, cette relation est appliqu´ee `a l’ensemble des routes pr´esentes sur notre r´eseau. Cela inclut bien sˆur des portions d’autoroutes mais surtout les autres types de routes. On suppose donc que la vitesse sur un tron¸con de route ne subit pas de variation et on ignore les am´enagements induisant ces changements de vitesse (carrefours, am´enagements sur la chauss´ee, effets des stationnements, etc.).

Relation entre vitesse et concentration

B. D. Greenshield d´eveloppe en 1935 une m´ethode photographique pour ´etudier le comportement du trafic (Greenshield, 1935). De cette ´etude il tire un certain nombre d’hypoth`eses aujourd’hui tr`es utilis´es du fait de leur simplicit´e. La premi`ere ´etant que la vitesse du trafic d´ecroit proportionnellement a` l’augmentation de la concentration. Dans ce cas, la vitesse est une fonction affine de la concentration. On note f la fonction telle que f (k) = v = a × k + b avec a et b deux r´eels a` d´eterminer. Pour se faire, deux hypoth`eses sont n´ecessaires.
Tout d’abord, on suppose que lorsque la concentration est nulle (i.e. il n’y aucun v´ehicule), un v´ehicule arrivant sur le tron¸con de voie roule `a la vitesse maximale autoris´ee. On a donc l’´egalit´ suivante : f (k = 0) = vmax. On suppose ensuite que lorsque la concentration est maximale, c’est-`a-dire lorsque la voie est totalement occup´ee par des v´ehicules, la vitesse est alors nulle. On a ainsi l’´egalit´ suivante : f (kmax) = 0. Cette situation est repr´esent´ee dans le sch´emas 2.1.

Mod´elisation de la capacit´e dans le projet

Pour les besoins de ce projet, les ´equations vues pr´ec´edemment sont utilis´es pour d´eterminer a` la fois la capacit´e maximum th´eorique et la vitesse moyenne sur le r´eseau en fonction du d´ebit simul´e.
L’id´ee de cette nouvelle m´ethode d’affectation est de r´ep´et´ plusieurs fois le processus r´ealis´ au semestre 9 en faisant ´evoluer a` chaque it´eration la vitesse sur le r´eseau en fonction des flux support´e par celui-ci. Cette ´evolution de la vitesse implique de recalculer la distance. Celle-ci ´etant d´efinit en fonction de la vitesse et de la longueur de chaque tron¸con de route (c’est une distance ”temporelle”).

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela chatpfe.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

1 Generation et distribution des deplacements 
1.1 Facteur d’attractivité
1.2 Calage du frein au d´eplacement
1.2.1 Agr´egation des flux par commune
1.2.2 Calage par r´egression lin´eaire
1.3 Int´egration d’un nouveau motif de d´eplacements :
1.4 De la g´en´eration/distribution `a l’affectation des d´eplacements
2 Affectation des flux sur le r´eseau 
2.1 Recherche sur la capacit´e d’une voie et modification du mod`ele d’affectation
2.1.1 Calcul de la capacit´e th´eorique et ´equations fondamentales
2.1.1.1 Concentration maximale
2.1.1.2 ´Equation fondamentale du trafic
2.1.1.3 Relation entre vitesse et concentration
2.1.1.4 Relation entre concentration et d´ebit
2.1.1.5 Capacit´e des voies
2.1.1.6 Relation entre d´ebit et vitesse
2.1.2 Mod´elisation de la capacit´e dans le projet
2.1.2.1 Initialisation de l’affectation
2.1.2.2 Algorithme d’affectation
2.1.2.3 It´eration de l’affectation
2.1.2.4 Limites de l’affectation
2.2 R´esultats de l’affectation
2.2.1 Mod´elisation des flux avant pi´etonisation du secteur sauvegard´e
2.2.2 Mod´elisation des flux apr`es pi´etonisation du secteur sauvegard´e
2.2.3 Comparaison des r´esultats
2.2.3.1 Comparaison avec les comptages routiers
2.2.3.2 Comparaison des situations avant et apr`es pi´etonisation
3 Mod´elisation du stationnement 
3.1 L’offre de stationnement
3.2 Occupation des stationnements avant pi´etonisation
3.2.1 D´ecoupage de la zone d’´etude en quatre ”bassins” et affectation des parkingsrelais
3.2.2 Utilisation des emplacements de stationnement par les r´esidants
3.2.3 Taux d’occupation des stationnements
3.3 Occupation des stationnements apr`es pi´etonisation et nouveaux parkings-relais
3.3.1 Modification de l’offre de stationnement suite `a la pi´etonisation
3.3.2 Possibilit´es de reports du stationnement r´esidentiel
3.3.3 Nouveau dimensionnement des parkings relais
Conclusion 
Bibliographie

Télécharger le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *