Cadre théorique des IDE

Face à leurs vulnérabilités économiques notamment la défaillance des infrastructures de communication, l’inexistence d’une couverture sanitaire, la précarité de l’éducation, la fragilité des facteurs de production, l’accroissement du chômage, la faiblesse de l’épargne nationale et surtout le poids de l’endettement ; la plupart des Pays En voie de Développement (PED) se sont engagés dans un processus de développement économique, social et culturel. Sur ce, la réduction de la pauvreté et le redémarrage des activités économiques constituent les principaux thèmes de tout document cadre de développement économique, social et culturel.

Généralités sur les IDE 

L’investissement direct étranger est un terme évolutif qui représente plusieurs effets bénéfiques dans le pays d’accueil. En effet, l’internationalisation de la production permet de mieux exploiter ces avantages. Ce chapitre survolera d’une manière logique la raison d’être de l’IDE en faisant apparaître ses définitions, ses concepts et sa place sur la croissance économique.

Définitions et différents concepts d’IDE

La conceptualisation de l’IDE est livrée par plusieurs auteurs et institutions selon le domaine d’intervention. Cette section exposera les différentes définitions de l’IDE à savoir celle du FMI (Fonds Monétaire International) et de l’OCDE (Organisation pour la Coopération et le Développement Économique). Elle expliquera de plus quelques concepts liés à l’IDE notamment les firmes multinationales et les entreprises d’investissements étrangers.

Définitions

L’IDE est un concept évolutif. D’une manière générale, il est un type d’investissement transnational effectué par le résident d’une économie (l’investisseur direct) afin d’établir un intérêt durable et une influence significative dans une entreprise qui est résidente d’une autre économie que celle de l’investisseur direct. Plusieurs auteurs et institutions ont contribué à la conceptualisation de l’IDE.

Définition du FMI
Selon le FMI, dans son manuel de la balance des paiements (5e édition), un investissement direct étranger (IDE) désigne les investissements qu’une entité résidente d’une économie (investisseur direct) effectue dans le but d’acquérir un intérêt durable dans une entreprise résidente d’une autre économie (entreprise d’investissement direct). Par intérêt durable, on entend qu’il existe une relation à long terme entre l’investisseur direct et l’entreprise et que l’investisseur ait un pouvoir de décision dans la gestion de l’entreprise. L’IDE comprend non seulement la transaction initiale, qui établit la relation entre l’investisseur et l’entreprise, mais aussi toutes les transactions ultérieures en capital entre eux et entre les entreprises apparentées, qu’elles soient constituées ou non en sociétés. Elles sont donc dotées d’une personne morale distincte. En outre, l’investissement direct couvre tout simplement l’ensemble des ressources (capital, prêts, crédits commerciaux, technologie, savoir-faire, etc.) qu’un investisseur direct apporte dans une entreprise résidente dans une autre économie.

Définition de l’OCDE
L’OCDE a accordé aussi une attention particulière sur l’IDE en montrant que toute personne physique, publique ou privée ayant ou non la personnalité morale, tout gouvernement, tout groupe de personnes physiques liées entre elles est un investisseur direct étranger, s’il possède lui-même une entreprise d’investissement direct, c’est-à-dire, une filiale, une société affiliée ou une succursale faisant des opérations dans un pays autre que le ou les pays de résidence de l’investisseur, ou des investisseurs directs. En fait, la participation de l’IDE, c’est la volonté de l’investisseur de prendre part à la gestion de l’entreprise destinataire de son apport financier au moins 10% du capital (des actions ou des droits de vote) de l’entité réceptrice. Les natures des différents investisseurs étrangers sont diverses. Actuellement, ce sont les firmes multinationales qui sont les principaux fournisseurs d’IDE.

Autres définitions
La Banque centrale française définit les IDE comme les investissements par lesquels des entités résidentes d’une économie acquièrent ou ont acquis un intérêt durable dans une entité résidente d’une économie étrangère. Elle montre que la notion d’intérêt durable implique l’existence d’une relation économique et juridique à long terme entre l’investisseur direct et la société investie et l’exercice d’une influence notable du premier sur la gestion de la seconde. L’investissement direct comprend donc à la fois l’opération initiale entre les deux entités et toutes les opérations financières ultérieures entre elles et entre les entreprises du même groupe international. Ainsi, par convention, on considère qu’il existe un intérêt durable lorsqu’une entreprise détient au moins 10 % du capital ou des droits de vote d’une autre entreprise résidente d’un pays autre que le sien.

Wladimir ANDREFF souligne que l’IDE constitue habituellement d’investissement de capital dans la propriété d’actifs réels pour implanter une filiale à l’étranger ou pour prendre le contrôle d’une entreprise étrangère existante . Il vise à nouer des relations économiques et juridiques à long terme avec une unité placée à l’étranger.

Différents concepts d’IDE

Investisseur direct étranger

Un investisseur direct étranger est une entité (unité institutionnelle) résidente d’une économie, qui a acquis, directement ou indirectement, au moins 10% des droits de vote d’une société (entreprise), ou l’équivalent pour les entreprises non constituées en sociétés, résidente d’une autre économie. Un investisseur direct peut appartenir à n’importe quel secteur économique et peut être une personne physique, un groupe de personnes physiques liées entre elles, une entreprise constituée ou non en société, une entreprise publique ou privée, un groupe d’entreprises liées entre elles, un organisme de l’administration publique, une succession, fiducie ou autre organisation sociétale, ou une combinaison quelconque de ces différentes structures. En fait, si deux entreprises possèdent chacune au moins 10% des droits de vote de l’autre, chacune d’entre elles est considérée comme un investisseur direct de l’autre.

Entreprise d’investissement direct étranger (EIDE)

EIDE est une entreprise, résidente d’une économie, dans laquelle un investisseur résident d’une autre économie détient, directement ou indirectement, au moins 10% des droits de vote dans le cas d’une société, ou l’équivalent s’il s’agit d’une entreprise non constituée en société.

Différents types et caractéristiques d’IDE 

Étant donné que le principal objectif des entreprises internationales est de réaliser des économies d’échelle, les différents types d’IDE résultent de leurs décisions stratégiques d’exporter ou de produire pour le marché local en profitant des avantages absolus ou comparatifs du pays. Cette section mettra en lumière les caractéristiques de ces différents types d’IDE.

Différents types d’IDE

Les IDE peuvent se distinguer selon la logique de l’activité, ou selon la forme des apports de l’investisseur.

A. Types d’IDE selon la logique
En suivant la logique, il existe deux types d’IDE : IDE à stratégie horizontale et IDE à stratégie verticale.

IDE à stratégie horizontale
Dans la littérature théorique et empirique, plusieurs auteurs tels que [MUCCHIELLI (1992), BRAINARD (1993), MARKUSEN (1984) et MARKUS (2001)], ont mis l’accent sur ce type d’IDE. Ces IDE consistent à produire une gamme de biens identiques à ceux de la société mère. Ce type d’IDE cherche à faciliter l’accès de l’investisseur à un marché étranger solvable, aux perspectives favorables au développement. Certains facteurs (comme les obstacles tarifaires aux échanges, les coûts de transport, dumping) affectent la compétitivité des exportations. L’investisseur, quant à lui, préfère alors implanter à l’étranger des entités reproduisant toutes les étapes du processus de production, comme dans son pays d’origine, afin de servir le marché local au lieu de passer par les exportations.

BRAINARD (1993) et MARKUSEN (1995) rajoutent que les firmes multinationales de type horizontal apparaissent lorsque les avantages à s’implanter à proximité des consommateurs sont nombreux par rapport à ceux de l’exportation. La firme préfère, en effet, implanter plusieurs sites de production pour servir les marchés locaux à condition qu’elle peut réaliser des économies d’échelle entre ces différents sites, du fait de la présence d’actifs intangibles ou que les coûts d’implantation sont relativement faibles. Cette même idéologie demeure toujours préférable si les coûts de transport sont plutôt élevés ou alors si la demande sur le marché d’accueil est forte. Ainsi, la stratégie horizontale appelée stratégie de marché concerne souvent les pays ayant une même structure de marché et un niveau de développement similaire. Ces investissements sont donc considérés de type Nord-Nord. Ils se développent d’une part dans la triade (Amérique du Nord, Europe et Japon) et d’autre part entre les pays du Nord et les pays émergents. Ils se caractérisent par une spécialisation internationale intra-branche en produisant dans les mêmes secteurs d’activités.

IDE à stratégie verticale
Lorsque la firme divise les différentes étapes de conception, de production et de commercialisation de ses produits, en implantant dans des pays différents des filiales qui produisent des biens intermédiaires et/ou finaux distincts, on parle d’IDE de type vertical. Il s’agit ici, pour la firme, de profiter des différenciations des coûts des facteurs de production (en capital, en travail et en intrants) entre les pays. Autrement dit, les firmes visent souvent la compétitivité-prix. Dans ce sens, cette stratégie est considérée comme une stratégie de minimisation des coûts. L’activité à l’étranger est un complément de l’activité de la maisonmère, car l’une et l’autre ne se situent pas au même niveau de chaîne de production. D’ailleurs, c’est dans ce sens que l’IDE vertical est orienté, dans la plupart du temps, vers les pays en voie de développement, et on parle d’IDE de type Nord-Sud.

Voilà pourquoi, en 1984, HELPMAN montre que si les différentes étapes de production diffèrent selon leur intensité en facteurs de production, les différences en dotations factorielles vont inciter les IDE verticaux . C’est ainsi que les firmes s’intègrent dans une perspective traditionnelle de division internationale des processus de production. Elles répartissent leurs activités entre les pays, en fonction des différents avantages comparatifs. Les IDE verticaux apparaissent entre pays différents en taille et en dotations factorielles. Bref, les firmes établissent les étapes de la production les plus intensives en travail, dans les pays où les coûts de la main d’œuvre sont peu élevés.

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Table des matières

INTRODUCTION GÉNÉRALE
Partie I : Cadre théorique des IDE
Chapitre I : Généralités sur les IDE
Section I : Définitions et différents concepts d’IDE
Section II : Différents types et caractéristiques d’IDE
Section III : Relation entre IDE et croissance économique
Chapitre II : Fondements théoriques des IDE
Section I : Approche fondamentale des IDE
Section II : Conception théorique sur les déterminants des IDE
Section III : Impacts théoriques des IDE sur l’économie
Partie II : Analyse empirique des impacts des IDE
Chapitre I : État de lieux des IDE dans les pays d’accueil en développement
Section I : Tendance et évolution actuelle des IDE dans les PED
Section II : Impacts et principaux facteurs déterminants des IDE dans les pays d’accueil en développement
Section III : Tendances et évolution récentes des IDE à Madagascar
Chapitre II : Structure et effets socio-économiques des IDE à Madagascar
Section I : Structure des IDE à Madagascar
Section II : Analyse des retombées des IDE dans l’économie de Madagascar
Section III : Climat des affaires à Madagascar
CONCLUSION GÉNERALE

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