Cadre général des exportations et de la croissance économique

Télécharger le fichier pdf d’un mémoire de fin d’études

Les modèles théoriques de la croissance économique

L’objet de la théorie de la croissance est d’expliquer les différents profils de croissance à long terme d’un pays à l’autre ou d’une région à l’autre et formuler les relations vérifiables et stables entre croissance à long terme et toute une gamme de facteur économique sous-jacents.

La naissance de la théorie moderne de croissance a été inaugurée par les travaux d’Harrod (1939-1948) et de Domar (1946-1947). Ces deux auteurs ont visé une extension de l’analyse keynésienne qui est du court terme ; ou les implications du niveau d’investissement et d’épargne sur le stock du capital et aussi sur le potentiel de la productivité peuvent être ignorées2. Cette théorie d’Harrod Domar approuve l’importance du capital comme source de croissance. Ce modèle a influencé, en fait, un grand nombre d’économistes, Lewis (1954-1958), Rostow (1960), Fei et Remis (1964).

Dans cette théorie néoclassique, l’expansion de la population et le changement technologique sont considérés exogènes, il n’y a pas aucun place pour l’intervention des gouvernements. Dans la théorie moderne de croissance, la distinction entre la croissance endogène et exogène a été bien notée.

Modèle néoclassique, croissance avec progrès technique exogène

La théorie économique s’attachera à décrire les mécanismes susceptibles de conduire à une croissance assurant le plein emploi. Le modèle néoclassique décrivait bien le rôle de l’accumulation du capital dans le processus de croissance mais en raison des rendements croissante du capital, la croissance ne se maintenait à long terme que par la présence de facteur exogène tel que l’augmentation de la population et le progrès technique. Ce modèle ne met pas l’accent sur l’exportation comme source de croissance économique, seuls la main d’œuvre et le capital qui peuvent accroitre la production d’un pays.

Le modèle néoclassique de croissance implique, dans sa version habituelle, que le taux de croissance à long terme dépend de celui de la population active et des gains exogènes de productivité. Le taux de croissance est exogène et ne dépend donc ni des comportements des agents ni de fiscalité. Un grand nombre de travaux, expliquant les sources de la croissance, a été élaboré par les économistes néoclassiques, Solow (1956), Swan (1956), Uzuwa (1961), Samuelson (1962.

La formule de la croissance de Solow

Le principal reproche adressé au modèle de Solow est celui de traiter le progrès technique comme grandeur exogène. Le modèle de Solow postule que la croissance est le résultat de l’action des forces qui affectent le système économique de par l’extérieur ; en d’autres termes, les variables explicatives de la croissance économique sont exogènes, notamment le progrès technique qui a été intégré soit à l’ensemble de la fonction de la production (neutralité de progrès technique au sens de Hicks), soit au facteur travail (neutralité de progrès technique au sens de Harrod), soit au facteur capital (neutralité du progrès technique au sens de Solow). Ce modèle se fonde sur l’hypothèse que les facteurs de production connaissent des rendements décroissants.
Solow a remis en cause le principe de l’instabilité de la croissance de plein emploi de Harrod et s’est proposé de mettre en évidence les déterminants de la croissance et de caractériser son comportement dans le temps. Il a montré que dans le long terme, seul le progrès technique est le seul déterminant de la croissance des revenus individuels.

Le modèle de croissance proposé par, Solow(1956) montre la manière dont l’épargne, la croissance démographique et le progrès technique affectent la production d’une économie dans le temps. Ce qui signifie que la hausse de l’épargne et la croissance de la population engendrent des conséquences sur la croissance économique. Lorsque le taux d’épargne est constant, le taux de croissance garanti est donc lui aussi une fonction décroissante de l’intensité capitalistique.
Dans la première version simple du modèle de Solow, le progrès technique n’est pas pris en considération. Seuls le facteur capital et le facteur travail expliquent le niveau de la production et constituent les sources de la croissance. En présence du progrès technique, la structure de base de l’équation de croissance néoclassique est comme suit : Yt = AF (Kt, Xt) ou Y est la production, K le capital, X un facteur non cumulable de production (travail, terre,…..), F est à rendement constante ; A est un terme de progrès technique. Dans ce modèle, la fonction de production est à facteurs substituables. Lorsque les facteurs de production sont substituables ; le coefficient de capital devient fonction de l’intensité capitalistique. En l’absence du progrès technique, la production moyenne du capital ainsi que les productivités marginales du capital sont des fonctions décroissantes de l’intensité capitalistiques (capital par tête).

Ce modèle montre que seul le progrès technique peut expliquer des niveaux de vie en hausse persistante, c’est-à-dire le caractère auto-entretenu d’une croissance enrichissante. Aussi, il permet d’expliquer d’où viennent les écarts de niveau de vie entre pays.

Modèle à deux secteurs

Au cours du XXIème siècle, des économistes comme Arrow (1962), Frankel (1962), Uzuwa(1965) ont tenté de s’affranchir du cadre néoclassique pour montrer d’une part que la croissance par tête à long n’est pas nulle et d’autre part que des investissements appropriés pouvaient affecter la situation de long terme et le rythme de croissance de l’économie.

Une extension du modèle de Solow (1956), à un seul secteur, a été avancée par Uzuwa qui considère une économie à deux secteurs. En plus du secteur des biens de consommation, il y a un deuxième secteur spécialisé dans la production de biens d’investissements dont lesquelles ces deux secteurs utilisent dans leurs procédés de production un capital, dans le taux de dépréciation est constant, et du travail, qui croit d’une manière constante et exogène. Ces deux facteurs sont parfaitement substituables dans les deux types d’industries.

Uzuwa garde les mêmes hypothèses préconisées par Solow, concernant les fonctions de production. Il trouve que, si le secteur de biens de consommation est toujours plus intensif en facteur capital que le secteur de biens d’investissement, alors, l’équilibre à l’état stationnaire est déterminé, unique et stable.

Limites du modèle néo-classique

En raison des rendements décroissants de l’accumulation du capital, le processus de croissance ne peut être maintenu dans le modèle néoclassique que par des facteurs exogènes, progrès technique ou croissance de la population.

Le modèle néo-classique de croissance implique l’exogènéité du taux de croissance de long terme, qui dépend de celui de la population active et des gains de productivité. Il ne peut, de ce fait, expliquer les écarts de croissance entre pays.
Le modèle néoclassique et ses prolongements ultérieurs décrivent bien aussi le rôle de l’accumulation du capital dans le processus de la croissance or la croissance est induite, non seulement par l’accumulation du capital et de l’épargne mais, plus fondamentalement, par les activités des entrepreneurs ou les innovations. Les modèles de croissance basés sur l’accumulation du capital ne peuvent pas expliquer, en même temps, la croissance à long terme et la convergence de divers pays, sans compter qu’ils sont pratiquement muets au sujet des institutions.

Ce modèle implique la convergence à long terme des productions par tête (si le facteur produit est identifié au travail) des lors que les facteurs de production sont mobiles. Le test empirique de la convergence indique qu’il y a convergence entre les pays les plus développés c’est-à-dire que le modèle néoclassique n’explique pas pourquoi les pays non avancés ne rattrapent pas les autres. Bien que la formule de modèle néoclassique puisse donner au progrès technique la place qu’il mérite, les limites se situent à travers les hypothèses de concurrence pure et parfaite et de convexité des techniques préconisés par Solow. Sa fonction de production a facteurs substituables est caractérisée par la décroissance des productivités marginales des facteurs et la constance de ses rendement à l’échelle (homogénéité de degré un). Ce qui permet, donc, de retenir comme variable d’état les diverses mesures (capital, produit) par tête. En plus, le processus de croissance, dans ce modèle, se manifeste par une évolution du capital et du produit par tête qui convergent vers un état stationnaire stable caractérisée par la constance de ces mesures. C’est en raison de ces hypothèses que ce modèle présente l’inconvénient majeur de ne pas permettre sous sa forme usuelle de croissance entretenue à long terme, ce qui justifie le développement des modèles de croissance endogène.

Croissance avec progrès technique endogène

Apres une longue période d’assoupissement, les théories de la croissance ont connu, à la fin des années quatre-vingt ; un profond renouvellement avec l’apparition des théories de la croissance endogène. Les modèles de croissance endogène définissent un taux de croissance régulière optimale qui dépend en particulier des paramètres de comportement des agents économiques. Dans le cadre de cette théorie de la croissance endogène, on peut définir un taux de croissance équilibré optimal, qui résulte de la maximisation de l’utilité inter temporelle du planificateur social et dépend des paramètres de l’économie, des comportements…,alors que dans le cas traditionnel du modèle néoclassique, la règle d’or définit une trajectoire optimale parmi un ensemble de trajectoires toutes caractérisées par le même taux de croissance exogène.

A travers des études analytiques, plusieurs économistes du développement ont essayé de révéler l’importance des certaines sources de croissance comme l’accumulation du capital, l’apprentissage par pratique, et le recherche et développement. Les principaux facteurs de la croissance endogène, générateurs ou non d’externalités sont : l’accumulation des connaissances (Romer), les infrastructures publiques(Barro), le capital humain (Lucas), les dépenses de recherche.

Modèle de Romer

Un modèle bien représentatif est celui développé par Romer (1987,1989), où le progrès technique consiste à diversifier l’économie en accroissant le nombre de bien qu’on sait produit. L’opinion de Paul Romer, qui est considéré comme le chef de fil d’une nouvelle vague d’auteurs, a profondément renouvelé la théorie de la croissance. Le premier modèle de croissance est le modèle de Romer (1986) qui repose sur l’accumulation de connaissances.
Il a avancé le concept de l’apprentissage par l’expérience. Dans son modèle, les connaissances ont une partie le caractère d’un bien public, mais les firmes doivent payer pour acquérir le droit de produire les biens nouvellement découverts. Il a fait une étude sur les effets de l’accumulation des connaissances qu’Arrow (1962) a déjà initié sous la dénomination « Learning by doing ». C’est un modèle dans lequel le stock de connaissance, assimilé au stock de capital, constitue le moteur de la croissance endogène. Il retient d’ailleurs non le capital par tète mais le stock du capital total, ce qui pour effet d’engendrer un effet taille qui n’est guère réaliste. Par l’accumulation du savoir-faire entrainé par l’accumulation de capital et l’expérience au travail, les entreprises améliorent leurs productivités ainsi que leur contribution au PIB de l’économie. Sa thèse repose sur le fait que c’est en produisant qu’une économie accumule les expériences et les connaissances. La production des connaissances a un rendement social qui est supérieur à son rendement privé.

C’est un type de modèle qui accorde une plus grande place à la modélisation des incitations qui poussent les entreprises à générer de nouvelles idées. Contrairement aux modèles traditionnels de croissance, où le taux du rendement de l’investissement et de croissance du revenu par tête décroît en fonction du niveau du capital par tête. Le modèle de Romer, en retenant la notion d’équilibre compétitif, montre que le revenu par tête peut croitre sans limites. Ce modèle résulte une croissance à taux constant qui dépend en partie du niveau de capital humain.
Romer a mis en évidence que l’innovation accroit le stock de connaissances et cet accroissement aura un effet bénéfique non seulement pour l’ensemble des firmes (externalité positive), ce qui stimulera la croissance.

Romer met l’accent sur le rôle de l’éducation dans la croissance économique. Les trois éléments qui constituent son modèle sont : l’externalité de l’apprentissage par expérience, les rendements croissants dans la production de l’output et les rendements décroissant. Il démontre que ces trois éléments sont compatibles avec l’équilibre compétitif et que l’externalité de l’apprentissage par pratique est exprimé très directement en supposant que le facteur de ‘’connaissance sociale’’ est égal à la somme des connaissances privées.

Modèle de Kenneth Arrow : apprentissage par pratique

A la suite du modèle de Romer (1986), c’est ce de Arrow (1962) qui rend le progrès technique endogène dont le concept se situe sur l’apprentissage par la pratique (learning by doing). Dans son modèle, Arrow considère que le niveau de connaissance est un facteur productif qui dépend du niveau d’investissement passé. En d’autre terme, par la circulation de l’information et par l’accumulation du savoir-faire entrainé par l’accumulation du capital et l’expérience par le travail, les entreprises améliorent leurs productivités ainsi que leurs contributions par le PIB de l’économie. Ce qui signifie que le niveau de la connaissance est un facteur productif, chaque firme apprend à partir des activités d’investissement des autres entreprises homologues. En investissant dans de nouveaux équipements, une firme se donne des moyens d’accroitre sa propre production mais également celles des autres firmes concurrentes ou non. De ce fait, la croissance économique résulterait des externalités positives que produisent les investissements.
Le fait que ce modèle considère la connaissance déjà accumulée comme un élément déterminant de la fonction du progrès implique que les rendements d’échelle sont inévitablement croissants. Ceci est dû par la considération de la connaissance comme biens public. Donc par cela, l’économie entière perpétue les rendements d’échelles croissants.
A l’origine de l’existence des externalités, on évoque l’existence d’effets de débordement en termes d’apprentissage par pratique : plus on accumule du capital physique dans l’économie, plus les travailleurs acquièrent du savoir-faire profitable à l’ensemble des autres firmes grâce à la transmission de l’information et à l’effet de l’imitation et à la main d’œuvre qui a bénéficier des savoirs faire.

Les modèles de recherche et développement

Grossman (1989), la recherche et développement aboutit à l’innovation est un processus aléatoire. C’est le nombre de produit ou leur technique de production qui fait l’objet de la recherche. Ce modèle considère que l’efficacité du travail est le fait d’un ensemble de connaissances ou de technologies produites par une activité de recherche et développement. Dollar (1986), l’innovation est destructive, en ce sens qu’elle rend périnées les techniques de production et les produits précédemment découvertes. Ces caractéristiques impliquent que les agents économiques entreprennent spontanément de la recherche et développement si le profit aléatoire qu’ils retirent est supérieur au cout. Avec une même disponibilité en facteur capital et facteur travail, le progrès technique qui résulte d’une accumulation de connaissances nouvelles par la recherche et développement permet à l’économie de produire plus.
La recherche et développement, développe dans les travaux de Romer, est considérée comme une activité à rendement croissant du double fait que la connaissance est un bien non rival et que le cout de son appropriation est minimal. Dans ce cas, la croissance économique résulterait d’une activité d’innovation, engagée par des agents qui espèrent en tirer profit.
Une autre alternative pour expliquer le changement technologique d’une, a été avancée dans l’approche d’Uzuwa (1965), Lucas (1988) et Romer (1990). Les traits essentiels de ces modèles, comme ils sont identifiés par Stern (1991)3, résident dans l’identification d’un secteur spécialisé dans la production de nouvelles idées.

Même si les modèles de la croissance endogène et de la croissance exogène décrivent des situations économique très diverses (accumulation de savoir technologique, de capital humain, progrès dans la qualité des produits,….), ils ont des caractéristiques communes :
allocation d’une ressource rare entre la production de biens final et celle d’un capital reproductible ; non convexité dans le processus dynamique d’accumulation de ce capital. Ces modèles ont aussi des propriétés voisines de celles des variantes des modèles néoclassiques qui font apparaitre aussi une croissance endogène : cas de produit marginale du capital borné ou de croissance à deux secteurs. Les propriétés des modèles de croissance endogène sont intéressantes et parfois surprenantes.
Romer (1986),pour obtenir une explication empirique satisfaisante de la croissance réelle, il faut introduire des facteurs explicatifs autres que simplement la progression du capital et du travail qui apparaissent dans le modèle néoclassique usuel, par exemple le niveau du capital humain (formation), l’existence du rendements croissants, qui se manifestent dans l’évolution des prix et des taux de marge durant les cycles, ou qui résultent de la diffusion de la connaissance. Stocket (1988), il faut qu’il y ait apprentissage et que l’efficacité augmente avec l’expérience.

Les approches théoriques du commerce international

Les échanges internationaux se sont considérablement accrus depuis la fin de la deuxième guerre mondiale. Aujourd’hui, un tiers environ de la production mondiale participe aux échanges internationaux. Les progrès techniques dans les domaines des transports et des communications, et la libéralisation des politiques du commerce extérieur soutenue par de nouveaux accords internationaux constituent les principales raisons expliquant cette dynamique. L’augmentation des flux internationaux de produit s’est aussi accompagnée d’une croissance rapide des mouvements de capitaux et, en moindre mesure, de transfert de technologies. Les possibilités de mouvement de la main d’œuvre n’ont, pour leur part, pas suivi la même tendance du fait de l’instauration de contraintes de plus en plus fortes limitant la liberté de des déplacements des travaillant.

L’analyse de la théorie du commerce international vise à expliquer les structures de l’échange international : la nature des produits exportés et importés par les différents pays. Elle consiste aussi à situer les forces qui poussent chacun des pays à se spécialiser et les mécanismes ou les lois économiques qui régissent ce processus.

Dans cette approche, il existe trois analyse dont le classique (Adam Smith, David Ricardo, John Stuart Mill), le marxiste (Karl Marx, successeurs…) et néoclassique (Stanley Jevons, Leon Walras et Carl Menger).
Le commerce extérieur signifie échanges des biens immatériels et de marchandises, commerce de marchandises, qui couvre à la fois les matières premières, les produits agricoles et les produits manufacturés4. Il existe deux différentes théories sur le commerce international.

Les théories standards du commerce international

Les théories traditionnelles du commerce international concernent principalement la théorie smithienne de l’avantage absolu, celle de Ricardo sur l’avantage comparatif et celle de Hecksher Ohlin et Samuelson appelé théorie HOS. L’analyse développera d’abord la théorie de l’avantage absolu de Smith, puis celle de Ricardo, fondateur de la théorie de l’avantage comparatif et enfin la théorie HOS.

L’avantage absolu d’Adam Smith

La théorie smithienne stipule que chaque pays doit se spécialiser dans la production de biens qu’il sait mieux produire au moindre cout. Autrement dit, le pays doit abandonner la fabrication de biens dont le cout de production est relativement élevé en comparaison avec l’autres pays.
Cette théorie de l’avantage absolu sera transférée du commerce interne au commerce international, même si les migrations humaines sont insuffisantes pour assurer l’égalisation internationale des rémunérations. Un pays qui dispose d’une productivité du travail plus forte qu’un autre dans la proportion d’un bien, pourra l’exporter, car il pourra obtenir en échange de ses exportations plus du deuxième bien qu’il n’aurait pu en fabriquer à l’aide du travail contenu dans ses exportations.
Cette théorie a donc comme conséquence : économiser les facteurs de production c’est-à-dire qu’a moindre quantité de travail, chaque pays dispose d’un avantage absolu. Donc, la théorie d’avantage absolu d’Adam Smith montre l’intérêt qu’un pays peut trouver en développant les activités pour lesquelles il dispose d’une forte productivité du travail que ses concurrents. Cependant un pays dont la productivité serait inferieure dans les deux productions, ne pourrait participer à l’échange international, puisqu’il serait conduit, dans la logique de ce modèle, à importer tous les produits nécessaires sa consommation.

C’est ce problème que Ricardo saura résoudre, en montrant qu’un pays désavantagé pour les deux produits tire malgré tout en gain de l’échange : le modèle de l’avantage comparatif deviendra une des bases de la théorie économique.

L’avantage comparatif de Ricardo

C’est David Ricardo5 qui a donné une vision la plus claire des avantages du libre-échange dans un exemple resté célèbre, celui du commerce entre l’Angleterre et Portugal. Dans cette théorie, le commerce international est fondé sur les couts comparatifs. Pour déterminer l’orientation du commerce et le sens de la spécialisation, il faut comparer les niveaux relatifs des couts de production dans chacun des pays concernés. La spécialisation s’explique par des différences internationales des couts comparatifs, par les différences de niveau relatif de produit.
Dans le cadre a monétaire d’un modèle réduit a deux pays et deux biens, fondé sur les seuls couts réels en termes d’heure de travail, Ricardo démontre que tout pays a intérêt à participer à l’échange international, qu’il ait un avantage absolu ou un désavantage absolu pour deux production. Il suffit que les couts comparatifs (ou cout d’opportunité) diffèrent d’un pays à l’autre pour qu’un échange avantageux pour tous puisse prendre place, et qu’apparaisse un gain réel de l’échange. De ce fait, les économies ont donc intérêt faire du commerce international en se spécialisant dans la production et dans l’exportation des biens dans lesquels ils sont relativement le plus efficace.

Dans cette théorie, l’idée des avantages comparatifs fonde la théorie moderne du commerce international. Elle servira d’argument pour l’ouverture des pays au commerce international car sa conclusion centrale est qu’il accroit le bien être des nations et donc des individus qui les composent.
Certes, Ricardo complète la théorie de Smith par le fait que : un pays a toujours intérêt à se spécialiser dans la production pour laquelle il possède un avantage relatif c’est-à-dire un avantage le plus élevé en terme de couts, la spécialisation et le commerce international sont expliqués par des couts et donc des techniques de production différentes, les Nation obtiennent par l’échange international une quantité de biens plus importante que celle dont elles disposaient sans échange. Elles bénéficient ainsi d’un gain de bien-être.

Théories de Hecksher Ohlin et Samuelson appelé théorie HOS

Les théories du commerce international dont le noyau dur » restent la théorie des avantages comparatifs de Ricardo, sont complétées par la théorie des proportions de facteurs développé par Eli Hecksher, Bertil Ohlin et Paul Samuelson. Ces théories ont été relativisées par des modelés plus récents, que l’on qualifie de modèle du commerce international en concurrence imparfaite et qui conduisent parfois à nuancer les conclusions habituelles, favorables au libre-échange, des théories ricardienne et Hecksher-Ohlinienne.
Hecksher admet, contrairement à Ricardo, que les techniques de production peuvent être facilement connues et transférées d’un pays à l’autre. Les différences dans la productivité du travail fondent chez Ricardo les différences dans les couts comparatifs, et définissent les bases d’un échange international bénéfique à l’ensemble des coéchangistes. A cet effet, le travail est considéré plus productif dans un pays et/ ou une branche parce qu’il y bénéficie d’une meilleure technique de production (plus capitalistique) mais aussi parce qu’il bénéficie d’un climat mieux approprié à certaines productions agricoles (la fameuse tropicalisé de Samuelson qui expliquerait les échanges de produits tropicaux), parce que la main d’œuvre est plus qualifiée, plus habile.
La loi des proportions de facteurs a été énoncée par Ohlin, et se fonde sur l’origine des différences de cout d’un pays à l’autre. Un pays tend à se spécialiser dans la production pour laquelle la combinaison de facteurs dont il dispose lui donne le maximum d’avantages ou le minimum de désavantages. Cette loi explique alors la spécialisation et l’orientation du commerce international par les ressources productives à la disposition des nations. Donc, les pays vont se spécialiser et exporter des produits qui nécessitent des facteurs de production relativement abondants chez eux et importer des produits à des facteurs de production rares.
Les théories traditionnelles de l’échange international s’intéressent aux effets du commerce international sur les nations en retenant comme hypothèse de base la concurrence pure et parfaite. Il est déduit que le libre-échange améliore la position des nations qui échangent, incitant donc au démantèlement des barrières protectionnistes. Toutefois, les situations de concurrence pure et parfaite sont rares. Dans la majorité des cas, les marchés sont en situation de concurrence imparfaite où le nombre de firmes produisant un bien et agissant sur le marché est faible. Ces idées constituent la base théorique de la politique commerciale stratégique et ont donnée naissance à une nouvelle approche économique de l’échange internationale.

L’apparition de cette théorie remonte à la fin des années 70 ; mais elle s’est surtout développée dans les années 80.

Les nouvelles théories du commerce international

Cette nouvelle théorie du commerce international peut se définir comme une approche des échanges mondiaux mettant l’accent sur les deux aspects absents da la théorie traditionnelle : les rendements croissants et la concurrence imparfaite. Dans ces conditions, il s’agit d’expliquer la nature nouvelle du commerce et d’établir les conditions par lesquelles le dogme du libre-échange peut être dépassé. En l’absence d’avantages comparatifs, cette théorie fait des rendements croissants l’une des raisons de la spécialisation et des échanges. Elle permet d’une part d’analyser les échanges entre des pays ayant des dotations en ressources initiales identiques et un niveau technique comparable et, d’autre part, de comprendre le développement des échanges intra-branche.

Paul Krugman, avec sa modélisation des rendements croissants et de la concurrence imparfaite, en rejette l’orthodoxie de l’équilibre général. Paul Krugman conclut en disant que : la position extrême en faveur du libre-échange est devenue intenable6.

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela chatpfe.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

INTRODUCTION
Partie 1 : REVUE DE LA LITTERATURE THEORIQUE ET EMPIRIQUE
Chapitre I : LITTERATURE THEORIQUE
Section 1 : Les modèles théoriques de la croissance économique
A. Modèle néoclassique, croissance avec progrès technique exogène
1. La formule de la croissance de Solow
2. Modèle à deux secteurs
3. Limites du modèle néo-classique
B. Croissance avec progrès technique endogène
1. Modèle de Romer
2. Modèle de Kenneth Arrow : apprentissage par pratique
3. Les modèles de recherche et développement
Section 2 : Les approches théoriques du commerce international
A. Les théories standards du commerce international
1. L’avantage absolu d’Adam Smith
2. L’avantage comparatif de Ricardo
3. Théories de Hecksher Ohlin et Samuelson appelé théorie HOS
B. Les nouvelles théories du commerce international
1. Avantages comparatifs auto-consolidant
2. Concurrence monopolistique
3. Protectionnisme ou libre échange ?
Section 3 : Lien entre exportation- croissance économique
Chapitre II : QUELQUES ANALYSES EMPIRIQUES DE LA RELATION EXPORTATIONS-CROISSANCE ECONOMIQUE
Section 1 : Analyse des auteurs sur le lien exportation-croissance économique
1. Etude de Michaely (1977)
2. Etude de Balassa (1978)
3. Etude de Tyler (1981)
Section 2 : Les opportunités offertes par l’ouverture économique
1. L’indicateur synthétique de l’ouverture d’un pays de Guillaumont (1994)
2. La thèse de la croissance tirée par les exportations et phénomène de double causalité
CONCLUSION PARTIELLE
Partie 2 : COMMERCE EXTERIEUR DE MADAGASCAR
Chapitre I : MADAGASCAR ET SA POLITIQUE COMMERCIALE
Section 1 : Environnement économique de Madagascar
1. Principales caractéristiques de l’économie Malgache
2. Développement économique récent
3. Commerce et investissement
? Echange de biens et services
? Investissement
Section 2 : Accords et arrangements commerciaux
1. OMC
2. Accords régionaux
? Union africaine
? Marché commun de l’Afrique orientale et australe (COMESA)
? Communauté de développement de l’Afrique Australe SADC
? Commission de l’Océan Indien
Chapitre II : CADRE GENERAL DES EXPORTATIONS ET DE LA CROISSANCE ECONOMIQUE
Section 1 : Réalité sur l’exportation de Madagascar
1. Les principaux produits d’exportation de Madagascar
2. Les performances des exportations de Madagascar
3. Les contraintes et les défis autour d’une politique d’exportation à Madagascar
Section II : La contribution de l’exportation sur la croissance économique de Madagascar
Section III : Les mesures à prendre pour promouvoir l’exportation de Madagascar
1. Procédures douanières
2. Droits et taxes à l’exportation
3. Prohibitions, restrictions quantitatives, contrôles et licences d’exportation
4. Subventions, promotion et assistance aux exportations
5. Zone franche industrielle
6. Marchés publics
7. Protection des droits de propriété intellectuelle
8. Proposition pour améliorer l’intégration du commerce dans la réduction de la pauvreté
? La diversification des produits
? La prospection des nouveaux marchés
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

Télécharger le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *