Soutenance mémoire
Un Pays Moins avancé (PMA) est économiquement, en retard au niveau de son développement. En terme sectoriel, les secteurs secondaire et tertiaire sont dominés par le secteur primaire. Le sous-développement est manifeste dans ces pays. Ils se repartissent dans les pays du tiers-monde (Afrique, Asie et Amérique latine).L’innovation est une technologie par exemple, est innovatrice pour ces pays, car toute est à introduire et à innover au même titre que l’Angleterre du XVIIème siècle lors de la révolution industrielle britannique. Seul le potentiel humain est l’un des meilleurs atouts du développement, et seulement si l’on sache le gérer et l’administrer.
Cadre conceptuel de l’innovation
Innovation et invention, présentent une certaine nuance. La dernière s’applique à la technique et à la technologie, qui est son champ d’application à part entière. L’innovation a, plutôt, un sens large et un sens générique. On peut, théoriquement, innover une idée de développement qui sous entend son sens d’introduire et d’initier. C’est la nouveauté, en somme, qui se cache derrière ces termes.
Concept général de l’innovation
L’innovation a sa base conceptuelle et tout part des idées théoriques vers la pratique et vice versa. L’essentiel c’est que les idées et la pratique se complètent. L’innovation des entreprises dans les pays dits industrialisés rappelle un retard d’au moins deux siècles, par rapport aux actuels pays les moins avancés.
Concept étymologique et typologique
Par une approche étymologique, « innover »vient du mot latin « innovare» qui signifie introduire quelque chose de nouveau, dans un domaine particulier. Au moyen âge, on l’utilise dans un contexte juridique, où l’on fait référence à l’introduction de quelque chose dans une structure établie. A partir de la moitié du XVIème siècle, il s’agit de « faire preuve d’inventivité », de créer des choses nouvelles en relation avec l’innovation. A partir de XVIIIème siècle, le terme « innovation »s’applique spécialement dans le domaine de l’industrie et des affaires. L’innovation est actuellement un terme très large qui est synonyme de nouveauté dans le langage français courant Le manuel d’Oslo de l’OCDE [1992] définit officiellement ainsi l’innovation comme l’ensemble de démarches scientifique, technologique, organisationnelle, financière et commerciale qui aboutissent ou sont censées d’aboutir à la réalisation des produits ou procédés technologiquement nouveaux. Il est possible de parler d’innovation artistique, musicale, culturelle, sociale ou technologique. En économie, une innovation se matérialise par un nouveau processus, éventuellement combiné à un nouveau mode d’usage ou un produit nouvellement créé par une entreprise. L’innovation, en management, est un nouveau bien ou service produit à l’échelle industrielle. Les économistes contemporains ont restreint, par souci de précision pour le travail statistique et économétrique, la signification du terme « innovation » à la seul « innovation technologique ». L ‘OCDE définit l’innovation technologique comme « les nouveaux produits », les nouveaux procédés et les améliorations technologiques significatives des produits et des procédés. Une innovation est réalisée si elle a été introduite sur le marché ou utilisée dans un processus de production. Au sens large, on entend par innovation la notion de progrès technique.
Concept ambigu et protéiforme
A partir du moment où l’on définit l’innovation comme un changement dans un processus organisé et porte sur de nouveaux produits , nouveaux procédés ou de nouvelles organisations, on constate de multiples approches de l’innovation.
• Une approche fonctionnelle, s’impose d’abord sur toutes les fonctions qui sont concernées par l’innovation :
-la fonction technique : faire apparaître des nouveaux moyens de production comme l’introduction de la robotique et l’utilisation des nouveaux matériaux ;
– La fonction commerciale : lancer des nouveaux produits et rechercher des nouveaux canaux de distribution (téléachat, achat en ligne) ;
-La fonction financière : concilier le financement et la recherche d’autonomie ;
-La fonction ressources humaines : innover pour rechercher l’implication la plus efficace des salariés ;
– La fonction administrative : poursuivre la recherche des nouvelles méthodes de direction pour améliorer la gestion.
• D’autres approches peuvent être proposées, elles s’appuient d’avantages sur l’action d’innover : On peut ainsi distinguer l’innovation de rupture qui modifie complètement une situation antérieure de l’innovation, d’adaptation qui n’a que des effets d’amélioration d’une technique d’un produit.
On oppose aussi « l’innovation réactive et l’innovation proactive »selon que l’entreprise lance une action d’innovation en réagissant à des menaces immédiates ou qu’elle stimule l’innovation pour se donner une marge supérieure d’initiative. Le concept d’innovation recouvre les réalisations diverses, très variables quant à leur portée. De ce fait, on peut les classer par référence :
-à la nature des besoins nouvellement insatisfaits (besoins internes à l’entreprise ou besoin de la clientèle) ;
-au domaine dans lequel elle se réalise, d’où distinction entre innovation technique, innovation commerciale, innovation financière et socio organisationnelle,
-à l’étape du processus de protection dans laquelle elle est introduite ……
Typologie de l’innovation (Bertrand Affile [ 2006])
Nous ne manquons pas de définition et de classement, des types d’innovation.Cette profusion nuit parfois au dirigeant qui a besoin d’indications utiles dans la vie quotidienne de son entreprise. Pourtant, ces classifications ne sont pas dépourvues d’utilités pratiques. On peut distinguer généralement trois types d’innovation :
• Les innovations incrémentales (de caractère mineur). « L’innovation incrémentale» concerne des produits existants dont les performances ont été significativement améliorées (comme les substitutions des éléments métalliques par des composantes en plastiques dans l’automobile). Il s’agit aussi des contributions d’améliorations quotidiennes que chaque salarié ou groupe des salariés introduites dans le processus de fabrications existant : meilleur réglage des machines, modification de la composition des produits pour en accroître la solidité.
Ce type d’innovation résulte d’initiatives précises qui arrivent à des rythmes différents, selon les époques, les industries et les entreprises. Bien que ses effets soient extrêmement importants pour l’accroissement de la productivité des entreprises, aucune d’elles, prises séparément, n’a d’effet décisif. Elles reflètent, plutôt, l’efficacité d’une dynamique collective.
-Les innovations radicales (de caractère majeur).
Il s’agit de plus grande ampleur sont individualisé. Elles matérialisent une rupture totale et irréversible dans le processus. Le remplacement du coton par le nylon ou le polyéthylène, l’introduction du pneumatique à chambre à air, l’invention des composants électroniques sont des exemples concrets. Mais les changements dans l’organisation, l’achat d’une machine ou les lignes de produits ont souvent aussi un caractère radical .Ce sont des ruptures qui modifient, non seulement, un but immédiat et explicité (un nouveau produit), mais la totalité des dimensions de l’organisation de la production.
-Les révolutions technologiques
Ce dernier type d’innovation concerne moins une entreprise particulière que l’économie toute entière. Il résulte de la conjonction de plusieurs innovations radicales et déterminent la naissance de nouveaux produits et services, et changent radicalement la nature de la demande, la structure des coûts et les conditions de la compétitivité dans toute la sphère économique. La maîtrise du feu par l’homme, l’introduction de la machine à vapeur ou du moteur électronique sont des révolutions technologiques.
Aujourd’hui, les technologies de l’information constituent, à non pas douter, une révolution technologique dont nous n’avons pas fini de saisir les effets.
• Il faut souligner que les changements d’une telle portée sont accompagnés de «grappes »d’innovation radicales incrémentales très nombreuses qui se diffusent par imitation et amélioration à travers tous les systèmes économiques. La création et la transmission de l’énergie électrique ont ainsi permis le développement des moteurs électriques de petite dimension et ont induit une multiplication des PME. Il en est de même, aujourd’hui de l’usage de fax, d’Internet ou de l’électronique d’une manière générale.
D’après cette typologie, l’innovation ne fait pas nécessairement référence à un saut technologique majeur, ce qui impliquerait des changements radicaux dans la vie des entreprises. Par exemple, les plus radicaux correspondent à quelques cas réels, mais cachent la véritable nature du phénomène d’innovation, qui a, en réalité, un caractère moins héroïque, et qui, est plus intègre dans l’activité quotidienne.
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Table des matières
INTRODUCTION GENERALE
PARTIE I: CADRE CONCEPTUEL DES PMA ET L’INNOVATION
CHAP I : Cadre conceptuel de l’innovation
Section 1 : Concept général de l’innovation
Section 2: concept pratique de l’innovation.
CHAP II : Le pays moins avancés et l’innovation
Section 1: Cadre conceptuel des PMA.
Section 2 : L’enjeu de l’innovation dans les PMA
PARTIE II : ANALYSE DE L’INNOVATION DANS LES PMA
CHAP I : L’innovation gage du développement des PMA
Section 1 : Rapport entre l’innovation et économie nationale
Section 2 : Analyse sociale de l’innovation dans les PMA
CHAP II : L’innovation frein du développement des PMA
Section 1 : Une structure économique inadaptée à l’innovation.
Section 2 : Impacts sociaux de l’innovation importée.
CONCLUSION GENERALE
