Cadrage théorico-conceptuel autour de la notion de l’éducation et du développement rural

Généralités

Lire, écrire et calculer sont les fondements vitaux de l’éducation qui permettent à un individu d’affronter sa vie personnelle et sociale mais aussi professionnelle avec une personnalité suffisamment épanouie. Malheureusement, même à présent, ces bases de l’éducation scolaire ne sont pas acquises par tous.

En 1960-1970, combattre l’analphabétisme a été déjà considéré comme une condition nécessaire de la croissance économique et du développement national. Le Congrès mondial des ministres de l’éducation sur l’élimination de l’analphabétisme a mis en avant le lien existant entre alphabétisme et développement, et proposé pour la première fois le concept d’alphabétisme fonctionnel en 1965.Cela témoigne l’engagement des pays et des Nations de défendre le droit humain fondamental dont tout un chacun doit jouir, c’est aussi un droit qui ouvre la voie à d’autres droits et contribue à l’autonomisation des individus. A la suite de cet évènement, chaque année, le 08 Septembre vient toujours nous rappeler l’importance de l’alphabétisation pour les individus : c’est la journée internationale de l’alphabétisation.

Contrairement à l’analphabétisme qui touche les individus non scolarisés, l’illettrisme est aussi un des fléaux qui touche les individus décrochés. En effet, ne pas avoir maitrisé la lecture, l’écriture et le calcul pour faire face à la complexité croissante des moyens de communication et d’informations de notre société peut être un facteur d’exclusion sociale, culturelle et économique. Alors que ces compétences de base sont d’ailleurs l’unique voie d’entrée dans le monde social et professionnel. D’une manière logique, l’éducation est donc considérée comme un instrument de réduction de la pauvreté, de prévention des obstacles au développement d’un pays mais aussi de l’autonomisation de la personne humaine. Or, aucun pays ne pourra pas parvenir au stade de ce que l’on appelle pays développé sans la disparition de l’analphabétisme. Cela est donc devenu une problématique majeure jadis et maintenant. C’est ainsi que tous les pays veulent lutter contre ce fléau.

A Madagascar, « Les dernières statistiques démontrent que 29,4% des populations malgaches sont des analphabètes » . Ce qui veut dire que de nombreux habitants se trouvent encore dans la sphère de l’analphabétisme et de l’illettrisme, surtout dans les milieux ruraux. En proportion de la pauvreté, ils ne peuvent plus satisfaire leurs besoins fondamentaux, y compris la scolarisation des enfants. C’est ainsi que le phénomène d’illettrisme fait partie de leur vie quotidienne.

Identification de la commune de Tsiafahy

La commune rurale de Tsiafahy est à 21km du chef-lieu de province d’Antananarivo et est traversée par la Route Nationale n°7 et par le chemin de fer vers Antsirabe. Elle est l’une des 26 communes composant le District d’Antananarivo Atsimondranoavec la superficie de 58.54 km2 . La commune rurale de Tsiafahy est composée par 15 Fokontany. Ce sont : Ambatolokanga, Ambatofotsy, Ambohaja, Ambohibololona, Ambohikely, Ambohimiadana Nord, Andrefandrano, Ankazobe, Ankorondrano, Avarabohitra, Masomboay, Soamanandray, Soavina, Tsiafahy, Vatovaky. Et c’est dans le Fokontany d’Ambatofotsy gare « Tsararivotra » qu’on peut trouver le chef-lieu de la commune.

Situation géographique de la commune

● Climat:
– Température moyenne : 19°C.
– Le climat de la commune de Tsiafahy ne diffère pas celui de la Capitale : de mai à aout il fait très froid ; de septembre à janvier il fait chaud ; de février à Mars il pleut beaucoup car c’est la période cyclonique et de Avril à mai le climat modéré.
– Pluviométrie : données non disponibles
● Végétation : aucune forêt naturelle n’existe dans la commune de Tsiafahy. Les espèces des plantes et des végétations sont donc pauvres. Seules les nouvelles plantations et des anciens reboisements tels que les Pin et les Eucalyptus et ceux entrepris par les paysans locaux en collaboration avec les techniciens du Service des Eaux et Forêts surgissent sur les montagnes et parfois observés sur les bordures de quelques champs. . 33ha08ares sont actuellement reboisés en collaboration avec AFIBERIA début 2016. Dans la commune la superficie de surface brûlée est environ 52ha90ares en 2016. Actuellement, presque les deux tiers de la superficie de la Commune sont recouvertes de bozaka (sorte de steppe).
● Hydrographie :
– Fleuves : deux grands fleuves traversent la zone : la Sisaony et l’Ikopa. La Sisaony sillonne la partie du Sud sur 10km et joue un grand facteur sur la vie des paysans et des agriculteurs.
– Rivières : les deux ruisseaux de Varahina et d’Andavakamalona.
● Relief et sol : chaine montaigneuse de Mahalaina. Son point culminant atteint 1.576m d’altitude. Cette zone est caractérisée par des sols arides et rocheux à vocation forestière. La partie s’étendant de la plaine d’Ambohaja jusqu’à la plaine d’Ambohikely et de Bemasoandro constitue le point bas de la zone. Elle est caractérisée par des sols fertiles et argileux favorisée par des résidus de l’eau de la rivière Sisaony. Elle constitue pour les paysans une large étendue de cultures maraichères et plus principalement des rizières et de champs de fraise.

Localisation géographique de la commune de Tsiafahy

La commune rurale de Tsiafahy est entourée par sept (7) communes :
– Au Nord par la Commune de Bongatsara et la Commune d’Ambohijanaka ;
– Au Sud par la Commune d’Ambalavao ;
– Au Sud-Est par la Commune d’Ambatofahavalo ;
– A l’Ouest par la commune d’Antanetikely ;
– et à l’Est par la Commune de Masindray et la Commune d’Ankadinandriana (District d’Avaradrano) .

Environnement social et culturel

➢ Santé :
La plupart de ses établissements sanitaires sont centrés à Ambatofotsy Gare sauf pour ce CSBII qui a été déjà installé à Ambohimiadana Nord depuis l’année 2001. Une unité de dentisterie a été nouvellement construite au centre de la commune. D’après son recensement, elle possède huit (8) guérisseurs traditionnels (Tradipraticiens)

➢ Sécurité :
Il existe un Poste Avancé de la Gendarmerie Nationale basé à Ambatofotsy Gare dans la Commune de Tsiafahy, mais qui est également au service de la Commune d’Ambalavao. Ce Poste Avancé dispose en moyenne de onze (11) éléments dont : un chef de poste, un adjoint au chef de poste et neuf gendarmes. Mais pour renforcer les sécurités dans chaque Fokontany, le Fokontany dipose cinq (5) quartiers mobiles sauf pour le cas de Fokontany d’Ambatofotsy qui en dispose quatre (4) pour chacun de ses six secteurs. Et la fameuse Maison de Force de Tsiafahy se trouve dans le Fokontany d’Avarabohitra, qui est sous responsable de l’Administration Pénitentiaire.

➢ Infrastructures sociales :
On peut observer, neuf (9) bornes fontaines dont : 4 dans le Fokontany d’Avarabohitra, 2 dans le Fokontany de Tsiafahy et 3 dans le Fokontany d’Ambohimiadana. Infrastructures de sports et de loisirs : au sein de la commune rurale de Tsiafahy. Le nombre de terrains de sports par discipline se répartit comme suit :

➢ Foot Ball : étant le sport favori des jeunes de la Commune, chaque Fokontany possède au moins un terrain de foot, mais ils ne sont pas aux normes et dans de très mauvais états, sauf peut-être pour le terrain d’Ambodivary près du lac dans le Fokontany d’Ambatofotsy Gare.
➢ Basket Ball :
– Un dans l’enceinte du Bureau administratif de la Commune.
– Un dans l’enceinte de l’Ecole FJKM Fanazavana Soamanandray.
– Un panneau dans l’enceinte de l’Ecole FJKM Fitsimbinana Tsiafahy.
– Un panneau dans l’enceinte de l’Ecole FJKM Tsaramanga Ankorondrano.
– Un panneau dans l’enceinte de l’Ecole Privée La Shékinah Ankorondrano.
– Un dans l’enceinte du CEG Tsararivotra Ambatofotsy Gare
➢ Pétanque : un dans l’enceinte du Bureau administratif de la Commune.

➢ Activité économique :
L’agriculture tient encore une place importante dans l’activité de la population. Elle est basée sur la riziculture, les légumes (tomate, choux fleurs), les racines et les tubercules (manioc, patates douces), les légumineuses et céréales (petits pois, haricot) et les fruits (fraises, kaky,..). Et également pour le secteur d’élevage de bovin (700 éleveurs), de porc, de volaille…il y a aussi l’artisan qui produit des broderies et des bois sculptés.
➢ Culture :
En ce qui concerne la culture, on peut trouver divers établissements dans la commune de Tsiafahy comme les églises Catholiques, les temples Protestants, les églises Adventistes, les églises Jesosy Mamonjy, les Temoins de Jehovah, Jesosy Mpanafaka, Vahao ny oloko, Ara-pilazantsara, FPVM, Rhema, Rhefi.

Un écart d’un an (2015-2016) un grand changement brusque qu’on trouve dans le domaine de l’éducation dans la commune rurale de Tsiafahy. D’abord, au niveau primaire aux établissements privés le nombre d’étudiants augmente mais le plus nombreux se trouve aux EPP. Quant au préscolaire, CEG, et les établissements privés qui occupent la classe de 6ème jusqu’à terminal, le nombre d’enseignant s’accroît de 25% alors que le nombre des élèves se diminue d’un grand écart de 50% en un an. Cela signifie qu’il existe un abandon scolaire ou de décrochage dans la commune.

Les deux tableaux nous montrent qu’au préscolaire, surtout au niveau II et III, le nombre d’étudiants diminue brusquement en une année. Par contre, les enseignants, les salles de classe et l’établissement se multiplient. De ce fait, il existe donc un problème de décrochage scolaire dans la commune. Vu, les raisons de ce problème n’ont pas dans le nombre des enseignants ou de salle de classe, mais peut être dans le manque des infrastructures éducatifs surtout pour les niveaux II et III (CEG). On peut aussi envisager le problème économique et personnel de la personne décrochée.

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
PREMIÈRE PARTIE : PRESENTATION DU TERRAIN, CADRAGE CONCEPTUEL ET MÉTHODOLOGIQUE
CHAPITRE 1 – Etat des lieux de la Commune rurale Tsiafahy
CHAPITRE 2 – Cadrage théorico-conceptuel autour de la notion de l’éducation et du développement rural
CHAPITRE 3 – Méthodologique appliquée à la recherche
DEUXIÈME PARTIE : RÉALITE VÉCUE PAR LES ILLÉTTRES PAR RAPPORT AUX ACTIVITÉS SOCIO-ÉCONOMIQUES QUOTIDIENNES
CHAPITRE 4-Analyse statistique des personnes touchées par l’illettrisme dans la commune
CHAPITRE 5- Analyse des problèmes rencontrés par les illettrés dans les activités socio-économiques quotidiennes
TROISIÈME PARTIE : RÉFLEXIONS PROSPECTIVES
CHAPITRE 6- Discussions des résultats et vérification des hypothèses
CHAPITRE 7- Recommandations et propositions de rémédiations du travailleur social
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
TABLE DES MATIERES
ANNEXES

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