Cadrage de l’étude et analyse de la nouvelle commune de Nueil les Aubiers

Cadrage de l’étude et analyse de la nouvelle commune de Nueil les Aubiers

Présentation de la nouvelle commune

Repérage
La commune de Nueil les Aubiers est une nouvelle commune puisque elle est née en mars 2001 de la fusion des communes de Les Aubiers et de Nueil sur Argent. Cette fusion avait été approuvée par la population lors d’un référendum ayant eu lieu en septembre 1999. Depuis les années 1970 les deux agglomérations se trouvaient reliées l’une à l’autre et de nombreux projets communs avaient déjà été entrepris. La fusion permet de franchir un nouveau cap. La commune de Nueil les Aubiers compte 5122 habitants en 2003, nommés nueillaubrais, et recouvre un territoire de 9883 ha. Elle est située à l’extrême nord du département des Deux sèvres, en bordure du Maine-et-Loire. La commune fait partie du canton de Mauléon et de l’Arrondissement de Bressuire. La commune appartient au bocage bressuirais, un pays d’élevage bovin. Celui-ci forme une entité réelle en Poitou-Charentes et se singularise entre autre comme étant de loin la zone la plus industrialisée des Deux-Sèvres. Les caractéristiques du bocage bressuirais se rapprochent de celles de la Vendée et du Choletais, situés tous les deux en périphérie. Cela n’est pas un hasard puisque la commune est située dans la Vendée militaire, région qui s’est insurgée lors des guerres de Vendée à la fin du XVIIIème siècle et à la limite sud du grand Choletais. Le Choletais est un pays qui connaît un fort dynamisme économique basé sur des secteurs traditionnels comme l’habillement, la chaussure, l’agro-alimentaire, la construction de véhicules, le secteur bois, l’ameublement. Si les deux premiers secteurs sont en crise aujourd’hui, les autres continuent à se développer et à employer nombre d’habitants de la région. De ce fait la commune est beaucoup plus influencée par les départements du Maine-et-Loire et de la Vendée que par le sud des Deux-Sèvres et sa préfecture, Niort. La commune fait partie également de la communauté de communes Delta Sèvre Argent articulée autour du triangle, Nueil les Aubiers, Mauléon, Cerizay. Les objectifs de ce groupement sont de promouvoir le développement économique et d’établir un Plan Local de l’Habitat (PLH). Par ailleurs, un périmètre de SCOT (Schéma de COhérence Territoriale) est actuellement à l’étude, il engloberait la communauté de communes Delta Sèvre Argent, la commune de Saint Pierre des Echaubrognes et la communauté de communes, Coeur de bocage, organisée autour de Bressuire. Enfin il est à noter que la commune est bordée au nord par les Cerqueux de Maulévrier (49) et Etusson, à l’est par Saint Clémentin et Voultegon, au sud par Rorthais, le Pin, Brétignolles et Beaulieu et enfin à l’ouest par Mauléon et Saint Aubin de Baubigné. La plupart de ces communes sont rurales et d’une taille modeste, à l’exception de Mauléon dont la taille est légèrement inférieure à celle de Nueil les Aubiers.

Histoire de la nouvelle commune

Comme indiqué précédemment, la commune de Nueil les Aubiers est née en 2001 de la fusion simple des communes de Nueil sur Argent et de Les Aubiers. A l’origine, les deux bourgs respectifs étaient distants de plus de 2 kilomètres et séparés par des différences de reliefs significatives et un cours d’eau : la Scie (voir topographie page 9) Le village des Aubiers avait vu sa création et son développement liés à sa présence au carrefour de la voie romaine reliant Poitiers à Nantes et de la route reliant Mauléon et Thouars. Le bourg de Nueil sur Argent s’était lui implanté à proximité du cours d’eau de l’Argent. Les deux communes vivaient essentiellement de l’agriculture.

A la fin du XVIIIème siècle, les deux communes furent très marquées par les guerres de Vendée. A cette époque, les hommes des deux cités et de nombreux villages de la région refusèrent de s’incorporer dans la nouvelle garde nationale, ils formèrent le groupe des royalistes. Le 13 avril 1793 a même eu lieu aux Aubiers une bataille importante qui vit la victoire des royalistes menés par Henri de La Rochejaquelein. S’en suivra une période d’hostilité dont le bocage dans son ensemble (choletais, vendéen et bressuirais) subira durement les conséquences. La garde nationale mata sévèrement la révolte et l’on comptabilisa de nombreuses pertes humaines et destructions dans le camp royaliste. La région mettra de nombreuses années pour se remettre de cette période difficile. Pourtant durant le XIXème siècle, les deux communes vont prendre un essor sensible sur le plan économique et des activités textiles vont s’implanter sur leur territoire. Rappelons que nous sommes situés à une trentaine de kilomètres seulement du Choletais. En 1800, la production de la manufacture de draperies était de 100 pièces, une douzaine d’ouvriers y travaillaient. L’activité se développa et l’on comptabilisa jusqu’à 52 métiers à tisser en 1850. Les tisserands écoulaient dans la région la plus grande partie de leur production. Mais c’est seulement à la suite de la deuxième guerre mondiale que les deux villages vont véritablement assister à un important développement économique. C’est l’époque de l’essor industriel, de nouvelles entreprises spécialisées dans le textile et la chaussure s’implantent aux Aubiers et à Nueil sur Argent. Parallèlement se développent l’élevage de bovins et de volailles qui vont entraîner l’essor d’activités agro-alimentaires. A cette époque, on assiste également à un étalement urbain, des commerces font le choix de s’installer entre les deux communes. De ce fait dans les années 1970 se crée une jonction dans la trame urbaine. Désormais reliées, Nueil sur Argent et les Aubiers vont apprendre à travailler ensemble au sein d’un SIVOM (Syndicat Intercommunal à VOcations Multiples), puis en 1999 c’est le référendum avec le résultat que l’on connaît.

Un paysage bocager

L’ensemble de la commune appartient au bocage bressuirais, les parcelles des champs y sont étroites et pourvues d’un réseau de haies. Les essences d’arbres les puis observées sont les chênes, châtaigniers et frênes. Les haies sont aussi composées d’arbustes sur environ un mètre de largeur. Les principaux sont le sureau, l’églantier et l’ajonc ; on y trouve aussi des ronces (sous arbrisseau). Le premier intérêt de ces haies est d’éviter l’érosion des terres dans une zone où le relief est important (voir page suivante). Leur disparition entraînerait immanquablement de graves désordres écologiques. Dans le même temps les haies aident à l’infiltration des eaux de pluie dans le sol et alimentent les nappes phréatiques. Dans un second temps, le bocage constitue une réserve pour le bois de chauffage ; s’il n’est souvent utilisé aujourd’hui que pour le chauffage d’appoint, son importance n’est pas négligeable. Enfin, le bocage est un lieu de vie agréable puisqu’il permet à la population locale de se sentir à la fois en ville et en campagne. Il suffit en effet de s’éloigner de seulement quelques centaines de mètres des centres pour pouvoir emprunter de nombreux chemins de randonnées pour la plupart balisés. Cependant la différence paraît encore trop importante entre une campagne très végétalisée et des centres manquant quelque peu de verdure.

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Table des matières

Introduction
I — Cadrage de l’étude et analyse de la nouvelle commune de Nueil les Aubiers
1- Présentation de la nouvelle commune
2- Nueil les Aubiers : une ville à la campagne
3- L ‘enjeu de la nouvelle commune — créer une ville homogène
Il — Analyse de l’ensemble place des Justices et parc Saint Hubert
1- Repérage
2- La place des Justices — un espace sans image
3- Le parc Saint Hubert — un lieu de vie
4 – La départementale 33— un axe en mauvais état
III — Le nouvel aménagement à proposer
1- La place des Justices — un lieu dynamique
2- Le parc Saint Hubert — gommer les imperfections
3- La départementale 33— diminuer son impact
4— Le budget nécessaire à la réalisation du projet
Conclusion
Tables des matières
Tables des illustrations
Bibliographie
Annexes

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