Business intelligence dans le cloud

BUSINESS INTELLIGENCE DANS LE CLOUD : ETAT DE L’ART

Typologie des artefacts en science de conception 

Une recherche en science de conception résulte en un ou plusieurs artefacts créés pour répondre à un problème pertinent qui n’a pas encore de solution. Ce paradigme vise à étendre les limites des capacités humaines et organisationnelles en créant des artefacts nouveaux et innovants (Hevner et al. 2004). On trouve différentes typologies d’artéfacts dans la littérature. March et Smith (1995) distinguent quatre types d’artefacts produits par la recherche en science de conception :
– Construit : une conceptualisation utilisée pour décrire des problèmes relatifs à un domaine et spécifier les solutions à ces problèmes.
– Modèle : une représentation abstraite d’une situation du monde réel à l’aide de construits.
– Méthode : un ensemble d’étapes (algorithme, directives) suivies pour effectuer une tâche.
– Instanciation : la mise en œuvre d’un construit, d’un modèle ou d’une méthode dans un environnement.

Cette typologie est largement utilisée, y compris dans l’article de Hevner et al.(2004). Cependant, elle est parfois difficile à appliquer, en raison de l’imprécision relative des concepts de construit, de modèle, de méthode et d’instanciation (Sangupamba Mwilu, Prat and Comyn-Wattiau 2014). Par conséquent, il est utile de spécialiser cette typologie en spécifiant et en définissant des sous-catégories pour les quatre catégories d’artefacts précitées.

Offermann et al. (2010) ont tenté de résoudre le problème d’imprécision des concepts dans la typologie des artefacts de March et Smith en proposant des catégories plus spécifiques. Leur travail fournit une base utile pour une classification des différents types d’artefacts. Cependant, il y manque quelques sous-catégories importantes. De plus, certains types comprennent un grand nombre de concepts différents et les définitions proposées peuvent prêter à confusion. Par exemple, Offermann et al. (2010) définissent une méthode comme un ensemble d’activités qui sont effectuées, éventuellement dans un certain ordre, par des personnes afin de soutenir le développement d’un système. Il y a là une confusion car une méthode englobe plusieurs sous-types : une méthodologie, une directive, un algorithme, un fragment de méthode et une métrique. C’est plutôt une méthodologie qui peut être définie ainsi.

Pour remédier à cette situation, nous proposons notre typologie des différents types d’artefacts (sous-catégories des concepts de construit, modèle, méthode et instanciation). Pour chaque sous-catégorie, nous proposons ou reprenons une définition.  Notre typologie, avec les sous-catégories précises et une définition pour chaque sous-catégorie, aide à l’identification et à la caractérisation des artefacts en science de conception.

Cette typologie a fait l’objet d’une présentation lors de l’atelier international sur la modélisation et la gestion des big data (MoBID 2014) (Sangupamba Mwilu, Prat and ComynWattiau 2014) et d’une publication dans le journal Future Generation Computer Systems (Sangupamba Mwilu, Comyn-Wattiau and Prat 2016). Dans la suite, nous allons illustrer son utilisation pour classifier les artéfacts que nous avons repérés dans la littérature sur la BI dans le cloud d’une part. D’autre part, la même typologie nous a permis d’identifier les lacunes et les opportunités de recherche dans ce domaine de la BI dans le cloud.

Revue systématique de la littérature selon Kitchenham 

Une revue systématique de la littérature est un moyen d’identifier, d’évaluer et d’interpréter toutes les recherches pertinentes relatives à une question particulière de recherche ou à un phénomène d’intérêt. Elle est une forme d’étude secondaire, les documents individuels qui contribuent à son élaboration étant appelés études primaires (Kitchenham and Brereton 2013). Dans le domaine du génie logiciel, elle a été largement popularisée par Kitchenham (Kitchenham 2004). Le fait qu’elle soit applicable à tous les domaines lui donne un caractère universel. Nous en rappelons les principes ici.

Objectifs de la revue systématique de la littérature

Selon Kitchenham (Kitchenham 2004), beaucoup de raisons militent pour la revue systématique, les plus communes sont :
– Résumer les documents existants, les avantages et les limites d’une technologie spécifique ;
– Identifier les lacunes dans la recherche actuelle sur un sujet afin de suggérer des voies de solutions pour les recherches futures ;
– Fournir un cadre afin de classifier de manière appropriée les activités de recherche.

Importance de la revue systématique 

La plupart des recherches commencent par une revue de la littérature. Toutefois, à moins que la revue de la littérature ne soit approfondie et rigoureuse, elle présente peu de valeur scientifique. Une revue systématique synthétise les travaux existants d’une manière méthodologique et rigoureuse. Par exemple, les revues systématiques doivent être effectuées conformément à une stratégie de recherche prédéfinie dans un protocole (Kitchenham 2004).

Propriétés des revues systématiques

Certaines caractéristiques différencient une revue systématique d’une revue de la littérature classique, parmi lesquelles nous citons (Kitchenham 2004) :
– Une revue systématique commence par définir un protocole qui spécifie la question de recherche abordée et les méthodes qui seront utilisées pour effectuer l’examen.
– Une revue systématique est basée sur une stratégie de recherche définie qui vise à détecter la plus grande partie possible de la littérature pertinente.
– Une revue systématique documente sa stratégie de recherche afin que les lecteurs puissent évaluer sa rigueur et son exhaustivité.
– Une revue systématique exige des critères explicites d’inclusion et d’exclusion pour évaluer chaque étude primaire potentielle.
– Une revue systématique précise les informations à obtenir de chaque étude primaire, y compris les critères de qualité permettant d’évaluer chaque étude primaire.

Planification de la revue systématique

La planification de la revue comprend l’identification de la nécessité d’une revue systématique et la constitution du protocole de la revue (Kitchenham 2004) (Kitchenham and Brereton 2013) (Okoli and Schabram 2010).

Identification de la nécessité de la revue systématique

La nécessité d’un examen systématique découle de l’exigence des chercheurs de résumer toutes les informations existantes sur un phénomène d’une manière approfondie et impartiale. Cela peut être dans le but de tirer, sur un phénomène donné, des conclusions plus générales que celles découlant des études individuelles. Ce résumé peut aussi servir de prélude à d’autres activités de recherche.

Protocole de revue

Le protocole de la revue comprend :
– Le contexte : la justification de l’enquête.
– La question de recherche à laquelle l’examen est destiné à répondre.
– La stratégie qui sera utilisée pour rechercher des études primaires, y compris les termes de recherche et les ressources à rechercher. Les ressources comprennent des bases de données, des revues spécifiques et des actes des conférences.
– Les critères et procédures de sélection de l’étude : ce sont les règles requises pour inclure une étude ou l’exclure de la revue systématique. Le protocole doit décrire la façon dont les critères seront appliqués.
– Les procédures d’évaluation de la qualité de l’étude. Les chercheurs doivent déterminer des critères pour évaluer la qualité des études primaires.
– La stratégie d’extraction de données. Cela doit définir comment les informations requises à partir de chaque étude primaire seront obtenues. Si les données nécessitent une manipulation ou des hypothèses et des déductions à faire, le protocole doit spécifier un processus de validation approprié.
– La synthèse des données extraites. Il s’agit de définir une stratégie de synthèse et de préciser comment affiner l’étude si trop d’études primaires sont identifiées.
– Le calendrier du projet : c’est la définition du planning de l’examen.

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Table des matières

CHAPITRE I : INTRODUCTION
1.1. CONTEXTE
1.2. OBJET DE LA RECHERCHE
1.3. APPROCHE
1.4. APERÇU DE LA SOLUTION
1.5. MODELE DES CONTRIBUTIONS ET PLAN DE LA THESE
CHAPITRE 2 : BUSINESS INTELLIGENCE DANS LE CLOUD : ETAT DE L’ART
2.1. INTRODUCTION
2.2. TYPOLOGIE DES ARTEFACTS EN SCIENCE DE CONCEPTION
2.3. REVUE SYSTEMATIQUE DE LA LITTERATURE SELON KITCHENHAM
2.3.1. Objectifs de la revue systématique de la littérature
2.3.2. Importance de la revue systématique
2.3.3. Propriétés des revues systématiques
2.3.4. Planification de la revue systématique
2.3.4.1. Identification de la nécessité de la revue systématique
2.3.4.2. Protocole de revue
2.3.5. Conduite de la revue systématique
2.3.5.1. Identification de la recherche
2.3.5.2. Sélection des études
2.3.5.3. Evaluation de la qualité des études
2.3.5.4. Extraction des données
2.3.5.5. Synthèse des données
2.4. APPLICATION DU PROCESSUS DE REVUE SYSTEMATIQUE SELON KITCHENHAM A NOTRE CAS
2.4.1. Objectifs de la revue systématique de la littérature de la BI dans le cloud
2.4.2. Importance de la revue systématique pour notre travail
2.4.3. Propriétés de la revue systématique de la littérature sur la BI dans le cloud
2.4.4. Planning de la revue systématique
2.4.4.1. Nécessité d’un examen systématique
2.4.4.2. Protocole de revue de la littérature de la BI dans le cloud
2.4.5. Conduite de la revue systématique
2.4.5.1. Identification de la recherche
2.4.5.2. Sélection des études
2.4.5.3. Evaluation de la qualité des études
2.4.5.4. Extraction des données
2.5. RESULTAT DE L’ETAT DE L’ART
2.5.1. Business intelligence
2.5.1.1. Une architecture de la BI
2.5.1.2. Analyse des Big data
2.5.2. Cloud computing
2.5.2.1. L’architecture de cloud
2.5.2.2. Les types de cloud
2.5.2.3. Cloud computing mobile
2.5.3. BI dans le cloud
2.5.3.1. La collecte et la consolidation des données
2.5.3.2. La modélisation et le stockage des données
2.5.3.3. L’analytique
2.6. OPPORTUNITES ET QUESTION DE RECHERCHE
2.7. CONCLUSION
CHAPITRE 3 : MODELE DE TAXONOMIE, OPERATEURS ET REGLES
3.1. INTRODUCTION
3.2. MODELE D’UNE TAXONOMIE A DIMENSIONS HIERARCHIQUES
3.3. DEFINITION FORMELLE D’UNE TAXONOMIE
3.4. LES OPERATEURS ALGEBRIQUES
3.4.1. L’opérateur de création de nouveaux éléments de la taxonomie
3.4.2. Les opérateurs de transformation des éléments de la taxonomie
3.4.2.1. La promotion
3.4.2.2. La rétrogradation
3.4.2.3. La scission
3.4.2.4. La fusion
3.5. DU MODELE DE TAXONOMIE AU MODELE DE GUIDAGE OPERATIONNEL
3.6. SYNTAXE EBNF DE MODELE DE GUIDAGE OPERATIONNEL
3.7. COHERENCE, MINIMALITE ET EXHAUSTIVITE DES REGLES DE GUIDAGE OPERATIONNEL
3.7.1. Cohérence
3.7.2. Minimalité
3.7.3. Exhaustivité
3.8. CONCLUSION
CHAPITRE 4 : METHODOLOGIE DE DEVELOPPEMENT DE TAXONOMIES POUR LES TECHNOLOGIES COMPLEXES EMERGENTES
4.1. INTRODUCTION
4.2. METHODOLOGIE DE DEVELOPPEMENT DE TAXONOMIES DE NICKERSON, VARSHNEY ET MUNTERMANN
4.2.1. Présentation de la méthodologie
4.2.1.1. Déterminer une méta-caractéristique
4.2.1.2. Déterminer les conditions de fin
4.2.1.3. Choisir une approche et l’appliquer
4.2.1.4. Arrêter le processus
4.2.2. Difficultés d’application aux technologies complexes émergentes
4.3. ADAPTATION DE LA METHODOLOGIE
4.4. PRESENTATION DE NOTRE METHODOLOGIE
4.4.1. Déterminer le sujet de la recherche
4.4.2. Déterminer l’objectif de la taxonomie
4.4.3. Identifier de la recherche
4.4.4. Sélectionner des études
4.4.5. Examiner les sources
4.4.6. Structurer la taxonomie
4.4.7. Vérifier si la source examinée est la dernière de l’échantillon
4.4.8. Vérifier la convergence
4.4.9. Valider la taxonomie
4.5. CONCLUSION
CHAPITRE 5 : CONCLUSION

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