La brûlure est une lésion du revêtement cutané produite par l’action de la chaleur, de l’électricité, des rayonnements ou des produits chimiques [1]. Double maladie à la fois locale et générale, la brûlure peut être superficielle ; intermédiaire ; profonde ; étendue ou non. En 2008, plus de 410 000 cas de brûlures sont survenues aux États Unis d’Amérique, dont environ 40 000 ont nécessité une hospitalisation [2]. En France, en 2007, il y a eu 500.000 consultations pour brûlure dont 10.000 ont nécessité une hospitalisation [3]. En Lituanie on retrouve 9459 cas de brûlurepar an dont 74,8% sont des adultes et 25,2% sont des enfants avec 21,5% d’hospitalisation [4]. En Afrique, au Mali une étude menée de 2001-2003 au CHU Gabriel Touré avait retrouvé une fréquence hospitalière de 6,6% [5]. Au Nigeria une étude rétrospective qui couvrait une période de 2006 à 2010 avait rapporté 407 cas de brûlure dont 274 hommes soit 67,3% et 133 femmes soit 32,7% avec une mortalité de 30% en 2010 [6]. En 2009, une étude marocaine avait rapporté une mortalité de 5,8% sur 221cas de brûlure avec une unité de brûlure standard ≥200 et un score de BAUX ≥ 75 comme facteurs prédictifs négatifs [7]. Le pronostic vital dépend de l’étendue de la brûlure, de la profondeur, du terrain (âge et antécédents) de lésions d’inhalations et d’éventuelles lésions associées [8]. Une étude sur les accidents domestiques avait permis de classer les brûlures au 3e rang après les traumatismes et les intoxications.
GENERALITE
RAPPEL ANATOMO-PHYSIOLOGIQUE : LA PEAU HUMAINE
La peau est constituée de différents tissus qui s’unissent pour accomplir des fonctions précises. Sa surface et son poids en font le plus lourd et le plus étendu des organes du corps humain. La peau a une surface d’environ 2m² chez l’adulte avec un poids de 4,5 à 5kg, elle représente environ 16% du poids corporel [9].
Sur le plan structural, la peau est formée de deux parties principales. La partie superficielle, la plus mince des deux, est composée de tissu épithélial et appelée épiderme. La partie la plus profonde et la plus épaisse est composée de tissu conjonctif et appelée derme. Elle surmonte la couche sous cutanée, l’hypoderme. Aussi appelée fascia superficiel l’hypoderme est composé de tissu aréolaire et de tissu adipeux et contient de gros vaisseaux sanguins qui irriguent la peau. Cette couche renferme aussi des terminaisons nerveuses appelées corpuscules de pacini qui sont sensibles à la pression .
EPIDERME
L’épiderme est un épithélium stratifié pavimenteux kératinisé. Les quatre principaux types de cellules qui le composent sont les kératinocytes, les mélanocytes, les cellules de Langerhans, et les cellules de Merkel [9]. Les kératinocytes constituent 90% des cellules épidermiques ; ils produisent de la kératine qui est une protéine fibreuse et résistante qui protège la peau et les tissus sous-jacents contre la chaleur, les microorganismes et les substances chimiques. Les kératinocytes secrètent en outre des granules lamellés, qui libèrent un enduit imperméabilisant [9]. Les mélanocytes constituent environ 8% des cellules épidermiques et élaborent la mélanine. Leurs prolongements longs et minces s’insinuent entre les kératinocytes et leur transfert des granules de mélanines. La mélanine est un pigment brun foncé qui colore la peau et absorbe les rayonnements ultraviolets nocifs. Une fois parvenus à l’intérieur des kératinocytes, les granules de mélanine s’agglutinent pour former un voile protecteur sur la face du noyau qui est tournée vers le milieu extérieur ; ils mettent ainsi l’ADN nucléaire à l’abrides rayonnements ultraviolets [9]. Les cellules de Langerhans, considérés comme des macrophages intra épidermiques sont élaborés dans la moelle osseuse rouge puis migrent vers l’épiderme, ou elles constituent une faible proportion de cellules. Elles participent à la défense de l’organisme contre les microbes qui envahissent la peau, et elles sont très sensibles aux rayonnements ultraviolets [9].
Les cellules de Merkel sont des récepteurs sensoriels ; situées dans la couche la plus profonde de l’épiderme elles entrent en contact avec le corpuscule tactile non capsulé. Les cellules de Merkel et les corpuscules tactiles non capsulé interviennent dans les sensations tactiles [9].
L’épiderme se subdivise en plusieurs couches. Dans la plus part des régions du corps il en compte quatre : la couche basale, la couche épineuse, la couche granuleuse et la couche cornée [9]. Aux endroits exposés à une friction intense, le bout des doigts, la paume des mains et la plantes des pieds, par exemple l’épiderme est composé d’une cinquième couche : la couche claire en plus des couches précédentes sus citées [9].
DERME
Le derme est la couche la plus profonde de la peau, il assure la souplesse et la résistance de la peau. Le derme est formé principalement de tissu conjonctif contenant des fibres collagènes et élastiques. Le derme renferme un petit nombre de cellules, dont des fibroblastes des macrophages et quelques adipocytes, il possède aussi des vaisseaux sanguins, des nerfs, des glandes et des follicules pileux. Selon sa structure histologique on peut diviser le derme en deux couches : le stratum papillaire et le stratum réticulaire [9].
HYPODERME
L’hypoderme est la couche la plus profonde de la peau. Il est constitué de tissus adipeux qui ont pour fonction d’emmagasiner l’énergie sous forme de graisse. L’hypoderme joue le rôle de thermorégulation et de protection contre les agressions mécaniques. Les cellules qui peuplent l’hypoderme sont les adipocytes, ce sont des cellules rondes remplies d’acides gras et de triglycérides [10].Les adipocytes sont organisés en lobules primaires et secondaires et leur morphologie varie selon la région du corps et la race de la personne.
Cette couche contient aussi des fibroblastes et des macrophages, en plus des vaisseaux sanguins et des terminaisons nerveuses. Ces dernières sont aussi appelées corpuscules de Pacini ou corpuscules lamellaires et sont sensibles à la pression [11].
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Table des matières
I. Introduction
II. Objectifs
III. Généralités
IV. Méthodologie
V. Résultats
VI. Commentaires et discussion
Conclusion et recommandations
Références
Annexes
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