Différents types de système d’élevage au Niger
Par définition, le système de production est l’ensemble structuré des productions végétales et animales mises en œuvre par l’agriculteur dans son exploitation pour réaliser ses objectifs. Ainsi, le système de production animale est l’assemblage et la combinaison des divers facteurs de production (terre, travail et capital) par l’éleveur en vue d’atteindre ses objectifs précis. Schématiquement, au Niger, on distingue quatre types de systèmes d’élevage : le système pastoral, le système agropastoral, le système urbain et périurbain et le système de ranching. Ces systèmes sont rencontrés dans trois zones de végétation retrouvées au sahel à savoir la zone saharienne, sahélienne et soudanienne. Deux zones de transition peuvent être identifiées entre ces trois zones : la zone saharo-sahélienne et la zone sahélosoudanienne.
Contraintes liées au système de recherche et vulgarisation
La recherche vétérinaire et zootechnique et le dispositif de vulgarisation se trouvent confrontées à des problèmes multiples (NIGER, 2013). On peut citer, entre autres :
• l’insuffisance de financement consacré à la recherche et développement qui constitue un frein au développement du secteur de l’élevage ;
• une vulgarisation léthargique ne reposant sur aucun dispositif réel d’appui-conseil aux producteurs. Elle n’a presque pas de lien avec la recherche et se limite à des transferts techniques et pratiques anciennes découlant d’acquis vieillissants en décalage avec le contexte actuel ;
• une insuffisance d’agents d’encadrement des producteurs. De plus en plus réduits en nombre, les services chargés de cette vulgarisation se trouvent désorientés et ne peuvent plus fournir un appui conseil acceptable aux producteurs concernés ;
• une insuffisance de ressources humaines spécialisées et son vieillissement qui limitent l’atteinte des résultats et qui compromet les perspectives d’amélioration des productions.
Manifestations Cliniques
L’incubation est très variable, l’avortement peut avoir lieu quelques semaines à plusieurs mois après l’infection. Les symptômes sont inconstants. La maladie est généralement asymptomatique chez les femelles non gravides. Les symptômes les plus courants concernent l’appareil génital. En effet, le premier signe chez la femelle est l’avortement, sans dystocie. L’avortement est possible à n’importe quel stade de la gestation, mais le plus souvent vers 6 à 7 mois quand la génisse a été infectée à la saillie ou au tout début de la gestation. L’avorton est toujours mort quand il a moins de six mois ; parfois vivant quand il est plus âgé, mais il meurt généralement peu de temps après. Parfois, si la génisse a été infectée pendant la deuxième moitié de la gestation, la mise-bas n’est prématurée que de quelques jours, mais les lésions d’hypoxie sont souvent trop graves pour permettre la survie du jeune. La rétention placentaire est fréquente après l’avortement. Des lésions d’endométrite peuvent ensuite être responsables d’infécondité temporaire. Le pourcentage d’avortement dans un troupeau n’ayant jamais été au contact de la bactérie est de 50 à 70% (SIBILLE et al., 2006). Chez le mâle, des orchites ou orchi-épididymites (uni- ou bilatérales) sont observées, entraînant une stérilité fréquente. Les symptômes extra-génitaux sont rares chez les bovins, associés à une évolution chronique. Ce sont alors des hygromas, uni- ou bilatéraux, et généralement localisés au carpe ou des arthrites. Ces symptômes sont plus fréquents en régions tropicales (GANIERE et DUFOUR, 2009). Concernant les lésions, ils n’existent pas des lésions brucelliques spécifiques. Toutefois, on observe des altérations histopathologies peu spécifiques, variables et inconstantes.Au niveau de l’appareil génital, chez les femelles, un exsudat utérin gris sale, de consistance visqueuse et d’aspect floconneux, a été observé. De plus, les enveloppes chorioniques enflammées d’aspect œdémateux et diffus, les cotylédons avec nécrose des villosités et les eaux fœtales troubles ont été cités. Quant aux mâles, les testicules sont enflammés avec une zone de nécrose ; et les atteintes des vésicules séminales sont fréquentes (GANIERE et DUFOUR, 2009). Chez les avortons, on constate des gastroentérites catarrhales, une hypertrophie de la rate et des nœuds lymphatiques, de la pneumonie (GANIERE et DUFOUR, 2009).
Epreuve à l’Antigène Tamponné (EAT) ou Rose Bengale
C’est un test qualitatif sur du sérum, rapide, simple et économique (GALL et NIELSEN, 2004) largement utilisé. Il est basé sur le principe d’agglutination sur lame en milieu tamponné (pH=3,6 pour éliminer les agglutinations non spécifiques). Des réactions négatives par défaut sont rares et sont souvent liées à un phénomène de zone, aisément mis en évidence en diluant le sérum avant épreuve ou en testant de nouveau l’animal plus tard. Cette technique est prescrite pour le dépistage des troupeaux et des animaux individuels car réputée très spécifique (Se>95%) et sensible (Sp>90%) (OIE, 2008).
|
Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : GENERALITES SUR L’ELEVAGE AU NIGER ET LES BRUCELLOSES
CHAPITRE I : L’ELEVAGE AU NIGER
I.1. Présentation du Niger
I.1.1 Situation géographique
I.1.2. Administration territoriale du Niger
I.1.3. Climat
I.2. Elevage au Niger
I.2.1. Importance de l’élevage dans l’économie nationale
I.2.2. Elevage des bovins au Niger
1.2.2.1. Cheptel bovin
1.2.2.2. Principales races bovines nigériennes
1.2.2.2.1. Race Azawak
1.2.2.2.2. Race Kouri
1.2.2.2.3. Race Goudali
1.2.2.2.4. Race M’Bororo
1.2.2.2.5. Race Djelli
I.3.1. Système pastoral
I.3.2. Système agropastoral
I.3.3. Système urbain et périurbain
I.3.4. Système de ranching
I.4. Contraintes de l’élevage au Niger
I.4.1. Contraintes alimentaires
I.4.2. Contraintes pathologiques
I.4.3. Contraintes liées au système de recherche et vulgarisation
I.4.4. Contraintes liées à l’environnement institutionnel et financier des filières peu performantes
CHAPITRE II : GENERALITES SUR LA BRUCELLOSE BOVINE
II.1. Définition
II.2. Historique
II.3. Répartition Géographique
II.4. Etiologie
II.5. Importance
II.5.1. Importance hygiénique
II.5.2. Importance économique
II.6. Pathogénie
II.7. Manifestations Cliniques
II.8. Epidémiologie
II.8.1. Épidémiologie analytique
II.8.1.1. Sources de contagion
II.8.1.2. Modes de transmission
II.8.1.3. Sensibilité et réceptivité
II.8.2. Épidémiologie synthétique
II.9. Méthodes de Diagnostic
II.9.1. Diagnostic épidémio-clinique
II.9.2. Diagnostic différentiel
II.9.3. Diagnostic expérimental
II.9.3.1. Méthodes directes ou Diagnostic direct
II.9.3.1.1. Techniques bactériologiques
II.9.3.1.2. Techniques de biologie moléculaire
II.9.3.2. Méthodes indirectes ou diagnostic indirect
II.9.3.2.1. Diagnostic allergique
II.9.3.2.2. Diagnostic sérologique
II.9.3.2.2.1. Epreuve à l’Antigène Tamponné (EAT) ou Rose Bengale
II.9.3.2.2.2. Enzym Linked ImmunoSorbent Assay (ELISA)
II.9.3.2.2.3. Limite des tests sérologiques
II.10. Méthodes de surveillance et de lutte
II.10.1. Prophylaxie sanitaire
II.10.2. Prophylaxie médicale
II.11. Situation actuelle de la brucellose
II.11.1. Situation actuelle de la brucellose dans le monde
II.11.2. Situation actuelle de la brucellose en ASS
II.11.3. Situation actuelle de la brucellose au Niger
CHAPITRE III : GENERALITES SUR LA BRUCELLOSE HUMAINE
III.1. Définition
III.2. Répartition géographique
III.3. Importance de la brucellose humaine
III.4. Aspect épidémiologique de la brucellose humaine
III.5. Clinique
III.5.1. La phase aiguë
III.5.2. La phase subaiguë
III.5.3. La phase chronique
III.6. Diagnostic
III.6.1. Diagnostic non spécifique
III.6.2. Diagnostic spécifique
III.6.3. Définition des cas
III.7. Traitement
DEUXIEME PARTIE : ENQUETE CONNAISSANCES-ATTITUDES PRATIQUES ET PREVALENCE DE LA BRUCELLOSE BOVINE DANS LES ELEVAGES LAITIERS
CHAPITRE I : CONTROLE MULTISECTORIEL DE LA BRUCELLOSE DANS LES PRINCIPALES ZONES DE PRODUCTION LAITIERE PERI-URBAINES D’AFRIQUE DE L’OUEST ET DU CENTRE (PROJET ZELS)
I.1. Contexte de l’étude
I.2. Zone et période d’étude
CHAPITRE II : MATERIEL ET METHODES
II.1. Matériel
II.1.1. Matériel animal et humain
II.1.2. Matériel d’enquête
II.1.3. Matériel de prélèvement
II.1.4. Matériel de laboratoire et réactifs
II.2. Méthodes
II.2.1. Echantillonnage des élevages laitiers de Hamdallaye et Birni N’Gaouré
II.2.1.1. Description
II.2.1.2. Taille de l’échantillon
II.2.2. Enquête CAP (Connaissances, Attitudes et Pratiques)
II.2.3. Réalisation des prélèvements
II.2.3.1. Prélèvements de lait
II.2.3.2. Prélèvements sanguins
II.2.4. Analyses de laboratoire
II.2.4.1. Test ELISA sur les laits avec le kit BRUCELISA M
II.2.4.1.1. Principe du test
II.2.4.1.2. Préparation des réactifs
II.2.4.1.3. Mode opératoire
II.2.4.1.4. Critères de validation de la plaque
II.2.4.1.5. Interprétation de la plaque
II.2.4.2. Test au Rose Bengale
II.2.4.2.1. Protocole
II.2.4.2.2. Interprétation
II.2.4.3. Test ELISA sur les sérums avec le kit COMPELISA
II.2.4.3.1. Préparation des réactifs
II.2.4.3.2. Mode opératoire
II.2.4.3.3. Analyse des résultats
II.2.4.3.4. Critères de validation des plaques
II.2.5. Analyses statistiques
CHAPITRE III : RESULTATS, DISCUSSION ET RECOMMANDATIONS
III.1. Résultats
III.1.1. Résultats d’enquête
III.1.1.1. Données sociodémographiques
III.1.1.2. Connaissances, attitudes et pratiques des éleveurs sur la brucellose
III.1.1.2.1. Caractéristiques zootechniques des élevages
III.1.1.2.2. Situation sanitaire
III.1.1.2.3. Aspects économiques
III.1.1.2.4. Evaluation des connaissances des éleveurs sur la brucellose
III.1.2. Résultats de laboratoire
III.1.2.1. Prévalence de la brucellose dans le lait de mélange
III.1.2.2. Prévalence sérologique de la brucellose bovine
III.2. Discussion
III.2.1. Matériel et méthode
III.2.1.1. Prélèvements
III.2.1.2. Méthodes d’analyse
III.2.1.2.1. Rose Bengale
III.2.1.2.2. ELISA
III.2.2. Résultats
III.2.2.1. Résultats d’enquête
III.2.2.1.1. Données sociodémographiques
III.2.2.1.2. Caractéristiques zootechniques des élevages
III.2.2.1.3. Situation sanitaire
III.2.2.1.4. Aspects économiques
III.2.2.1.5. Connaissances, attitudes et pratiques des éleveurs sur la brucellose
III.2.2.2. Prévalence de la brucellose bovine dans les élevages laitiers de Hamdallaye et Birni N’Gaouré
III.2.3. Les difficultés rencontrées sur le terrain
III.3. Recommandations
III.3.1. A l’endroit des éleveurs et de la population
III.3.2. Aux chercheurs
III.3.3. A l’Etat, aux autorités sanitaires et vétérinaires
III.3.4. A l’endroit des institutions non gouvernementales (ONG Karkara et VSF Belgique)
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES
Télécharger le rapport complet