Botanique de la famille des moraceae

Des décennies avant la découverte de la médecine moderne, le monde se contentait seulement des plantes pour se soigner. Cette nouvelle médecine, une fois découverte, a ramené une partie de l’humanité vers elle. Son explosion n’a pas fait oublier l’utilisation des plantes médicinales du fait qu’une grande partie de la population mondiale n’a pas accès aux soins médicaux pharmaceutiques, plus particulièrement la population rurale. Madagascar est un des pays dont la grande partie de la population n’a pas accès aux nouveaux traitements médicaux et qui renferme en même temps une grande quantité de flore. Pour se guérir la population rurale a toujours fait appel aux plantes médicinales. A l’heure actuelle, les soins avec les plantes médicinales ne sont pas seulement réservés à la population rurale, mais aussi à tous les niveaux sociaux.

Botanique de la famille des Moraceae

Placée dans l’ordre des Rosales selon la classification APG III, dans la sous-classe des Hamamelididae, la famille des Moraceae comprend près de 2000 espèces réparties en 70 genres dont 11 genres et 42 espèces se trouvent à Madagascar. La famille des Moraceae est répandue abondamment dans toutes les régions tropicales ou subtropicales du monde entier, plus particulièrement en Amérique du Sud, plus rarement dans les régions tempérées. Les espèces de Moraceae sont des arbres ou des arbustes, mais on peut aussi rencontrer des lianes ou même des plantes herbacées. La synapomorphie de cette famille est la présence de latex dans les tissus (parenchyme ou collenchyme). Le carpelle est le plus souvent double, l’un peut présenter une forme réduite. Les fleurs et les fruits sont le plus souvent composés.

Botanique du genre Ficus 

Les Ficus forment un genre dans la famille des Moraceae représenté par des arbres, des arbustes ou des lianes . Ce sont principalement des plantes tropicales. On en connaît plus de 1500 espèces. Ils sont représentés à Madagascar et aux Comores par 16 espèces endémiques. Ficus était en latin le nom commun du figuier, l’arbre cultivé dans le bassin méditerranéen pour ses fruits comestibles, les figues. Par extension, tous les représentants du genre Ficus peuvent être appelés « figuiers », mais dans l’usage courant du français de nombreuses espèces sont connues surtout sous leur nom scientifique, notamment en horticulture : Ficus benjamina, Ficus lyrata,… tandis que d’autres possèdent des appellations populaires ou vernaculaires spécifiques : Caoutchouc (Ficus elastica), Banyan (Ficus benghalensis), Affouches (Ficus densifolia, Ficus reflexa,…), etc.

Caractères généraux du genre Ficus

Les Ficus sont un ensemble d’espèces dont les caractères morphologiques varient énormément : il existe des grands arbres comme Ficus racemosa qui peut atteindre 40 mètres de hauteur et des Ficus buissonnants comme Ficus menabeensis. Ces plantes produisent toutes du latex, et certains ficus, notamment Ficus elastica ont été testés pour la production de caoutchouc mais les résultats qualitatifs furent très médiocres et sans aucun intérêt économique comparativement à l’hévéa (Hevea brasiliensis), qui est de la famille des Euphorbiaceae. Les fleurs des figuiers, qu’elles soient mâles ou femelles, sont très petites et sont situées à l’intérieur d’un réceptacle creux, plus ou moins fermé que l’on appelle figue ou sycone.  Leur aire d’origine est la zone tropicale et subtropicale. Le figuier possède des particularités botaniques intéressantes : Certaines espèces sont dites monoïques (c’est-à-dire arbres mâles et femelles), d’autres sont dioïques (arbres males ou femelle) ou hermaphrodites. Leurs fleurs se développent à l’intérieur des jeunes fruits ; l’inflorescence du figuier est une sycone. Chez les espèces de Ficus où les plantes mâles et femelles sont distinctes (diécie), la pollinisation et la fécondation des fleurs femelles est assurée par une minuscule guêpe, un Agaonidae. Ces deux espèces, le figuier et le pollinisateur, sont totalement dépendantes l’une de l’autre pour se reproduire. On peut parler de mutualisme entre ces deux espèces. La sève de certains figuiers est acide, elle peut brûler la peau après un contact de quelques minutes.

Liste des espèces 

Principales espèces 
Cultivé depuis des millénaires, le figuier commun, est l’un des emblèmes du bassin méditerranéen. Sa forme sauvage est le caprifiguier. Ficus benghalensis, Le figuier des banians (ou banian), originaire du sud-est asiatique, est un arbre volumineux aux racines aériennes replongeant dans le sol en formant des troncs secondaires. Le figuier sycomore, Ficus sycoromus, grand arbre tropical à fruits en grappes. Le caoutchouc, Ficus elastica, est un grand arbre des forêts tropicales d’Asie du Sud-est. Il est plus connu comme plante d’appartement. Son pollinisateur aurait disparu.

D’autres espèces ou variétés sont également cultivées comme plantes d’appartement :

• Ficus benjamina – figuier pleureur
• Ficus benjamina – figuier pleureur
• Ficus pumila
• Ficus lyrata
• Ficus robusta (élastica)
• Ficus alii
• Ficus lingua
• Ficus microcarpa
• Ficus podocarpus
• Ficus « amstelking »
• Ficus « Danielle »
• Ficus « de gantel »(ppanaché) .

Distribution géographique

L’espèce Ficus grevei se retrouve au Nord-Ouest aux environs de Diégo Suarez à Sajoavato, sur le plateau d’Antanimena (Boina), aussi sur le plateau d’Ankara (Boina) ; à Morondava et à Beroroha (Mangoky). Dans le Sud-Ouest, on le retrouve à la gorge de Fierenana, dans la vallée inférieure de l’Onilahy ; aux environs de Tuléar et dans le bassin moyen du Mandrare.

Ethnopharmacognosie

Les espèces du Ficus sont utilisées pour le traitement de différentes maladies. Les sucres contenus dans la figue du Ficus carica, surtout sèche ont une action laxative efficace ; le sirop est employé contre la constipation. La pulpe émolliente du fruit soulage la douleur, soigne les inflammations et traite les aphtes et les abcès gingivaux. La figue est souvent grillée avant d’être employée en application. C’est également un expectorant léger, qui, associé à d’autres plantes comme l’Aulne de la famille des Bétulaceae, soigne les toux irritantes et les bronchites. Le latex des feuilles et des tiges soulage légèrement la douleur : on l’utilise pour traiter les piqûres d’insecte, les morsures et les verrues. Des recherches publiées en 1999 ont révélé l’action protectrice sur le foie des rats, des extraits de feuilles de Ficus mcemosa, originaire du Nord de l’Inde. Le jus et l’écorce pulvérisée de Ficus cotinifolia d’Amérique centrale sont appliqués sur les blessures et les ecchymoses. En médecine ayurvédique, on utilise Ficus indien comme tonique, diurétique et contre les blennorragies. En Chine, Ficus lacor est utilisé pour stimuler la transpiration; Ficus refusa, originaire de Chine, d’Indonésie et d’Australie, est prescrit contre les maux de dents ou leur dévitalisation. Les fruits de Ficus benghalensis sont laxatifs et l’on mâche les racines pour prévenir les gingivites. La pulpe de la figue est émolliente et soigne les inflammations de la peau. Les feuilles de Ficus religiosa sont utilisées pour lutter contre la constipation. Elles sont appliquées avec du ghee (beurre clarifié) en cataplasme sur les furoncles et sur les glandes salivaires en cas d’oreillons. Le fruit pulvérisé est efficace contre l’asthme, et le latex contre les verrues.

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Table des matières

INTRODUCTION
CHAPITRE I: GENERALITES
I.1. BOTANIQUE DE LA FAMILLE DES MORACEAE
I.2. BOTANIQUE DU GENRE FICUS
I.2.1. Caractères généraux du genre Ficus
I.2.2. Liste des espèces
I.2.2.1. Principales espèces
I.2.2.2. Liste des espèces du genre Ficus à Madagascar
I.2.3. Distribution géographique
I.2.4. Ethnopharmacognosie
I.2.5. Travaux antérieurs sur le genre Ficus
Constituants chimiques du genre Ficus
I.3. FICUS GREVEI BAILLON
I.3.1. Classification systématique de Ficus grevei
I.3.2. Description
I.3.3. Ethnopharmacognosie du Ficus grevei
I.4. FIEVRE
I.4.1. Définition et symptômes
I.4.2. Causes de la fièvre
I.4.3. Fièvre chez le jeune enfant et le nourrisson
I.4.4. Traitement de la fièvre chez les adultes
I.4.5. Traitement chez l’enfant
I.4.6. Traitement à base de plante
I.5. TRITERPENES
I.5.1. DEFINITION
I.5.2. ORIGINE
I.5.3. BIOGENESE DES TERPENES
I.6. DETERMINATION STRUCTURALE PAR RMN
I.6.1. DEFINITION
I.6.2. PRINCIPE PHYSIQUE DE BASE DE LA SPECTROSCOPIE RMN
I.6.3. DIFFERENTS TYPES DE RMN
I.6.3.1. RMN 1D
I.6.3.1.1. Spectre de RMN 1H
I.6.3.1.2. Spectre de RMN 13C
I.6.3.1.3. Spectre DEPT 135°
I.6.4. SPECTRES RMN 2D (BIDIMENSIONNELS)
I.6.4.1. Spectres de corrélation hétéronucléaire1H-13C en mode inverse
I.6.4.1.1. Spectre HSQC
I.6.4.1.2. Spectre HMBC
CHAPITRE II : MATERIELS ET METHODES
II.1. MATERIELS
II.1.1. MATERIELS VEGETAL ET TECHNIQUES
II.1.2. MATERIELS DE LABORATOIRE
II.2. METHODES
II.2.1. CRIBLAGE PHYTOCHIMIQUE
II.2.1.1. Préparation de solution hydroalcoolique
II.2.1.2. Criblage phytochimique
II.2.1.2.1. Criblage des alcaloïdes
II.2.1.2.2. Criblage des anthraquinones (test de Börnstrager)
II.2.1.2.3. Criblage des flavonoïdes et leucoanthocyanes
II.2.1.2.4. Criblage des stéroïdes et des triterpénoïdes
II.2.1.2.5. Criblage des saponines
II.2.1.2.6. Criblage des tanins et des polyphénols
II.2.1.2.7. Criblage des polysaccharides et des sucres réducteurs
II.2.2. METHODES D’EXTRACTION
II.2.2.1. Extraction par partage avec un solvant organique
II.2.2.2. Extraction par partage
II.2.3. METHODES DE FRACTIONNEMENT ET ISOLEMENT
II.2.3.1. Principe général de la méthode chromatographique
II.2.3.2. Chromatographie sur couche mince (CCM)
II.2.3.3. Chromatographie sur colonne
II.2.3.3.1. Fractionnement de l’extrait hexanique
II.2.3.3.2. Fonctionnement de la colonne
CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSIONS
III.1. CRIBLAGE PHYTOCHIMIQUE
III.1.1. Criblage des alcaloïdes
III.1.2. Criblage des flavonoïdes et leucoanthocyanes
III.1.3. Criblage des stéroïdes et des triterpénoïdes
III.1.4. Criblage des saponines
III.1.5. Criblage des tanins et des polyphénols
III.1.6. Criblage des polysaccharides et des sucres réducteurs
III.2.EXTRACTIONS
III.3.TEST ANTIOXYDANT
III.4. FRACTIONNEMENT DE L’EXTRAIT HEXANIQUE
III.5. RESULTATS ET DISCUSSIONS DES SPECTRES DU PRODUIT
III.5.1. RMN du proton
III.5.2. RMN du 13C
III.5.3. Spectre DEPT 135°
III.5.4. Spectre HMBC et HMQC
CONCLUSION
REFERENCES
ANEXES

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