Le concept du temps spirale
ย ย ย ย ย ย ย ย ย Si les malgaches ne se focalisaient que sur le concept du temps circulaire, les infimes รฉvolutions constatรฉes n’auraient pas pu avoir lieu d’รชtre. Les malgaches sont assez rรฉputรฉs pour le ยซย mora-moraย ยป qui signifie, aller doucement. Ils ne se prรฉcipitent pas et agissent comme si le temps leur รฉtait impรฉrissable. Cette lenteur est un prรฉalable dans les dรฉcisions ร prendre. Selon ce concept, il existe un comput temporel, c’est-ร -dire que le temps se compte et la prise de conscience du fait qu’il dรฉfile est prรฉsente mais que sa perte n’est pas blรขmable. Donc pour les malgaches, rattraper ce temps perdu ne sera pas difficile et sera toujours possible ร effectuer. Un entrepreneur supposรฉ intervenir dans un conflit ou dans la prise de dรฉcision aujourd’hui, peut se permettre de remettre ces obligations ultรฉrieurement car la perte causรฉe par cette remise ร plus tard, se compensera toujours rapidement. Ce qui est la faiblesse de l’adoption de ce temps. En effet, le dรฉtail manquant ร cette logique est que cette perte peut souvent รชtre impossible ร rattraper, ce qui peut รชtre fatale dรฉpendant de la situation et du domaine. En d’autre terme, le temps spirale est basรฉ sur la ยซย procrastinationย ยป qui est le point faible dans le succรจs. La spiralitรฉ du temps coรฏncide avec celui circulaire, dans le fait qu’un รฉvรจnement passรฉ, peut se reproduire dans le prรฉsent mais avec une apparition diffรฉrente, c’est-ร -dire un retour dans le passรฉ sans la possibilitรฉ de dire que ce qui se passe maintenant, est entiรจrement identique ร celui d’antan. Donc, une liaison avec le temps linรฉaire est prรฉsente car cette diffรฉrenciation des situations n’est autre que le mouvement dynamique du temps identique ร celui linรฉaire. Nous verrons plus en dรฉtails ce concept du temps linรฉaire dans la prochaine partie. Un exemple simple de cette procrastination est l’habitude de reporter ou de permettre un dรฉlai ร un รฉvรจnement lorsque un malgache rencontre quelqu’un sur la route. S’arrรชter et parler, en oubliant un court instant qu’un rendez-vous, par exemple, se tiendra dans 1 minute favorisera la procrastination de cette rencontre pour un autre jour. Les consรฉquences de ce concept sont nombreuses non seulement dans le domaine du management, mais aussi dans le domaine de l’รฉconomie. Pour les entrepreneurs, adopter ce temps dans ses dรฉcisions, pourra causer une perte d’opportunitรฉ, comme la perte d’un client potentiel, la perte de possibilitรฉ d’achats de matiรจres premiรจre ร un prix moins รฉlevรฉ que demain. Ce qui entrainera par la suite, une faible productivitรฉ ainsi qu’une perte de compรฉtitivitรฉ. Donc, pour ceux qui attendent une รฉvolution, cette derniรจre ne sera perceptible aprรจs une attente pouvant รชtre des annรฉes, car d’une part, l’apparition d’une autre opportunitรฉ peut รชtre longue, et le rattrapage de l’ancienne perte d’autre part ne favoriseront pas cette vitesse. A titre d’exemple, dans le domaine du choix stratรฉgique, la procrastination peut รชtre fatale et entraรฎner une perte d’investissement car en suivant le modรจle VIP (Valeur, Imitation, Pรฉrimรจtre), ce dernier est tout d’abord un modรจle permettant aux managers n’ayant pas un temps de rรฉflexion abondant de prendre des dรฉcisions, donc s’opposant totalement au principe de spiralitรฉ du temps. Donc, ce concept implique que l’รฉvolution pouvant apparaรฎtre sera lente et d’autre part, imprรฉvisible. Aucun suivi de la planification effectuรฉe en dรฉbut de projet ne pourra รชtre effectuรฉ et tous les contrรดles ne seront d’aucune utilitรฉ , car un รฉcart sera toujours constatรฉ dรป ร la rรฉalisation des actions ultรฉrieurement.
Le temps linรฉaire et l’Homme
ย ย ย ย ย ย ย ย Lโidรฉe de temps est une idรฉe praxรฉologique. Cโest lโaction qui rend lโhomme conscient du flux du temps. Les philosophes identifient et utilisent les notions de passรฉ et de futur. Le temps est la durรฉe, cโest lโรฉchelonnement sรฉquentiel de ces passรฉs et de ces futurs. Le prรฉsent est une frontiรจre incertaine et fine qui sรฉpare le passรฉ du futur. Le prรฉsent est continuelle- ment transformรฉ en passรฉ et envoyรฉ vers la mรฉmoire. Dans une perspective praxรฉologique, le prรฉsent nโest pas un espace vide, il est rempli par lโaction. ย ยป Lโaction prend place dans le prรฉsent rรฉel et sa rรฉalitรฉ sโy dรฉveloppe ย ยป . ยซ Ce que jโappelle mon prรฉsent, cโest mon attitude vis-ร -vis de lโavenir immรฉdiat, cโest mon action imminente ยป (Bergson, 1911, p. 152). Le prรฉsent offre une opportunitรฉ, une fenรชtre, dโaction pour dรฉcider de choix et les mettre en ลuvre ร lโoccasion dโopportunitรฉs et de conditions qui รฉtaient trop prรฉcoces avant et seront trop tard aprรจs. Deux actions ne peuvent pas รชtre synchrones. La continuitรฉ praxรฉologique entre le passรฉ et le futur a รฉtรฉ soulignรฉe par P. Valery. Le futur est projetรฉ par lโimagination. ยซย Lโimagination, cโest une pseudo-rรฉalitรฉ rรฉflexe, une vue, un monde qui est une rรฉponse, โ comme un souvenir de ce qui Le temps linรฉaire devrait รชtre, ou de ce qui ne devrait pas รชtre. ย ยป (Valery, 1943, p. 389). Le simple passage de lโaction fait la diffรฉrence entre le passรฉ et le futur. La valeur psychologique du temps a รฉtรฉ introduite par lโรฉcole รฉconomique autrichienne et tout particuliรจrement Von Mises (1949). Le temps a une valeur qui relรจve dโune autre logique de mesure et de calcul รฉconomique que les services et les biens รฉconomiques. Von Mises utilise le terme ยซ รฉconomisation du temps ยป. Ce prix du temps est unique et propre ร chaque individu. Cette ย ยป nรฉcessitรฉ catรฉgorielle ย ยป de lโaction humaine introduit per se une contrainte de rationalitรฉ. Il ne sโagit pas dโune condition de continuitรฉ historique tournรฉe vers le passรฉ, mais dโune contrainte de rationalitรฉ dite de cohรฉrence temporelle des choix futurs. Le principe de cohรฉrence temporelle parfaite signifie que la sรฉquence des choix pris au moment t +1 jusquโร lโinfini sera effectivement les mรชmes que ceux imaginรฉs ร l’instant t. Le mรชme individu dรฉplacรฉ dโune pรฉriode dans le temps est supposรฉ faire des choix identiques. Ce principe semble apparemment de bon sens ; il est en fait extraordinairement exigeant. Donc, le passรฉ, le prรฉsent et le futur ne cohabitent pas, ยซย le temps passรฉ est un temps consommรฉย ยป. Reprenons l’exemple de l’individu A recevant un service de l’individu B. La transaction sur le service effectuรฉ doit se terminer pour l’individu A (si son temps se consomme) au moment mรชme oรน le service se termine et non dans l’avenir, surtout au moment imprรฉvu oรน l’individu B aura le besoin d’acquรฉrir de l’argent. Le temps dans les actions quotidiennes est donc reflรฉtรฉ par la vision que le temps ne reviendra plus. Dans le domaine de prise de dรฉcision, le temps est aussi important que dans d’autres domaines. La temporalitรฉ de lโaction de lโindividu relรจve de sa psychologie ainsi que la temporalitรฉ de lโentreprise ou de lโorganisation se construit dans sa stratรฉgie. Le choix opรฉrรฉ par un agent dans le temps peut รชtre diffรฉrent et en fonction de sa considรฉration du passรฉ et du futur par exemple. Une voie de recherche diffรฉrente consiste ร proposer une structure des taux psychologiques du temps dรฉcroissante avec lโhorizon du temps. D’une part, le test de Thaler (1981 et prix nobel d’รฉconomie 2017) a consistรฉ ร demander ร des individus ร quels montants dans respectivement 1 mois, 1 an et 10 ans ils jugeaient รฉquivalent la somme actuelle de 15 dollars. La rรฉponse mรฉdiane fut 20, 50 et 100 dollars, dโoรน lโestimation dโune structure par terme dรฉcroissante des taux dโintรฉrรชt psychologiques de 345 % sur 1 mois, 220 % sur 1 an et 15 % sur 10 ans. D’autre part, le test de Laibson (1996) dรฉveloppe un argument en faveur dโune structure dรฉcroissante des taux dโactualisation psychologique du temps. Selon lui, les jeunes et les mรฉnages dโรขges moyens ont largement recours au crรฉdit personnel ร la consommation parce que leur taux dโimpatience est รฉlevรฉ. ร lโinverse, les investisseurs รขgรฉs ont un niveau de richesse et dโรฉpargne accumulรฉe รฉlevรฉ avant leur retraite ce qui est cohรฉrent avec un taux dโintรฉrรชt psychologique faible. Une structure des taux psychologiques dรฉcroissante introduit un รฉcart entre ce que les consommateurs pensent quโils devraient รฉpargner et ce quโils รฉpargnent rรฉellement. Les taux dโรฉpargne ยซ normatifs ยป ร long terme devraient รชtre au-dessus des taux dโรฉpargne effectivement constatรฉs (Harris et Laibson, 2001). Ce point est important car il permet dโintroduire lโidรฉe dโun taux dโintรฉrรชt psychologique de long terme normatif qui doit cohabiter avec des taux dโimpatience ร court terme plus รฉlevรฉs et qui vient bousculer les comportements รฉconomiques de long terme. ย ยป En regardant le long terme nous dรฉsirons agir avec patience, mais le dรฉsir dโune satisfaction instantanรฉe contrebat frรฉquemment nos bonnes intentions ย ยป . Ainsi donc, le temps est ร la fois une ressource รฉconomique et une dimension du choix. La plupart des choix impliquent un arbitrage entre ยซ plaisirs et peines ยป รฉvaluรฉs en termes de bรฉnรฉfices et de coรปts intervenant ร diffรฉrentes dates. Ce temps linรฉaire nรฉcessite donc une rรฉflexion sur les pertes de temps. Il advient aussi aux occidentaux de perdre du temps, par plaisir, par paresse ou par embarras. Ils s’attardent ร une activitรฉ qui leur fait plaisir, ils trainent les pieds en effectuant une tรขche qui leur rebute. La solution ici consiste ร prendre le temps, un jour, d’analyser sur une longue pรฉriode leur emploi du temps pour identifier ce qui a รฉtรฉ profitable, ce qui aurait pu รชtre rรฉduit ou mรชme supprimรฉ, quelles ont รฉtรฉ les sources de perte de temps, et pourquoi.
Le temps et les dรฉcisions stratรฉgiques
ย ย ย ย ย ย ย ย ย Qui dit dรฉcision stratรฉgique, dit dรฉcision se rapportant ร la mise en marchรฉ d’un produit ainsi que toutes les tactiques qui en dรฉrivent. Lโexistence de choix coopรฉratifs collectifs trouve une justification dans la notion de comportements stratรฉgiques. Les individus interagissent en exploitant les incertitudes et les degrรฉs de libertรฉs dans un jeu de rapports stratรฉgiques oรน les rรจgles sont redรฉfinissables (ou sont bafouรฉes) et oรน lโimprรฉvisibilitรฉ est un รฉlรฉment important. Ce jeu introduit des pers- pectives stratรฉgiques aussi bien au niveau des acteurs quโau niveau mรชme de lโentre- prise. Les choix stratรฉgiques articulent un processus politique qui met sous tensions la structure et les relations dโagence dans lโentreprise. Cette approche transposรฉe du niveau individuel ร celui de lโorganisation conduit ร reconnaรฎtre un individualisme mรฉthodologique รฉtendu. La thรฉorie des choix stratรฉgiques est une thรฉorie des choix de lโorganisation, sans pour autant quโil y ait incohรฉrence avec la logique des choix individuels coopรฉratifs. En amont de la stratรฉgie, il existe une logique projective. Elle signifie que lโacteur quโest lโentreprise est capable de se projeter dans le temps et dans son environnement. Le projet sโarticule sur une autonomie, il sโinscrit dans un passรฉ, un prรฉsent qui est en cause et un futur envers lequel lโentreprise sโengage. En ce sens que le projet est une anticipation qui se situe dans lโordre รฉconomique et implique des fins et des moyens. La rationalisation de lโaction au niveau de lโorganisation se dรฉfinit comme un effort dโintelligibilitรฉ et de construction dโune action fondรฉe sur lโanticipation. La rationalitรฉ projective est la logique, la matrice, de lโaction stratรฉgique au niveau de lโorganisation. La nature de lโenvironnement joue un rรดle, cependant il faut dรฉpasser les explications qui font reposer les choix des entre- prises sur les contingences de lโenvironne- ment. Ce type dโanalyse conduit ร une thรฉorie รฉvolutionniste qui, en fait, ne dรฉbouche pas sur grand-chose: une fois que le postulat est posรฉ, seules subsistent les organisations qui sโadaptent ร lโenvironnement, quโen tirer comme conclusion ? Sโadapter nโest pas le maรฎtre mot des choix stratรฉgiques. Pour faire mourir un camรฉlรฉon, il suffit, dit-on, de le poser sur une couverture รฉcossaise. Il meurt de son rรฉflexe dโadaptation. Lโorganisation quโest lโentreprise est un systรจme socio-politique qui construit des choix stratรฉgiques. il est nรฉcessaire dโadmettre la nature rรฉcursive du dรฉveloppement de lโorganisation dans son environnement et de reconnaรฎtre le rรดle des acteurs dans la construction de lโaction. Car lโessentiel est lร : il faut expliquer lโaction collective de lโorganisation et la coopรฉration sociale des acteurs au sein de celle-ci. Pour y parvenir, Brechet et Desreumaux avancent lโidรฉe dโune rationalitรฉ projective qui est mise en ลuvre et sert ร construire les choix stratรฉgiques. Cela est vrai au niveau de lโindividu, mais aussi de lโorganisation. La capacitรฉ pour des agents dรฉcideurs de faire un choix entre des politiques dรฉpend de la maniรจre ultime de savoir jusquโoรน ils peuvent prรฉserver leur autonomie dans leur environnement (Child, 1997, p. 48). Il faut enfin rappeler que lโentreprise est un acteur cognitif. Lโentreprise organisรฉe est au centre dโun agencement de relations รฉconomiques mi-marchandes avec lโextรฉrieur, mi-organisationnelles ร lโintรฉrieur. La vision dโune boรฎte noire comme intermรฉdiaire entre des achats en amont et des ventes ร des clients en aval avait lโavantage de la simplicitรฉ et ne considรฉrait que lโรฉchange marchand. Lโorganisation quโest la grande entreprise moderne fait que les procรฉdures de dรฉcision internes conduisent ร des รฉchanges fondรฉs sur des rap- ports contractuels oรน se mรชlent des รฉlรฉments de pouvoir et dโagence. Lโhomme dโentreprise est devenu un homme dโorganisation et les dรฉcisions se prennent dans un cadre hiรฉrarchisรฉ ou ร procรฉdures bien dรฉterminรฉes. En tant quโorganisation, lโentreprise dรฉveloppe deux propriรฉtรฉs distinctives que sont la connectivitรฉ et la durabilitรฉ (Bienaymรฉ, 2000). La connectivitรฉ correspond ร la solidaritรฉ construite des occupations, des tรขches et des unitรฉs opรฉrationnelles (divisions, filiales, etc.). Elle sโexprime ร la fois dans le systรจme dโinformation et de contrรดle et dans lโorganigramme.
Adoption du concept de temps linรฉaire
ย ย ย ย ย ย ย ย Concernant la gestion des ressources humaines malgaches, les entreprises privรฉes ont le droit d’employer des individus de nationalitรฉ diffรฉrente contrairement au secteur public exigeant obligatoirement la nationalitรฉ malgache dans ses critรจres de recrutement. Cela serait-il donc un avantage pour la sociรฉtรฉ รฉtudiรฉe de dรฉtenir ces personnels รฉtrangers? En effet, en ayant posรฉ cette question au responsable de cette รฉtude de la sociรฉtรฉ, la prรฉsence de ces personnels non malgaches seraient un atout dans le considรฉration du temps comme รฉtant une variable finie. Certaines habitudes de ces derniers pouvaient facilement se faire remarquer comme leur heure d’arrivรฉe en avance au travail, ainsi que la maniรจre dont ils veulent que les choses se rรฉalisent dans le temps prรฉvu. Pour le responsable commercial qui est franรงais par exemple, les actions doivent correspondre ร ses attentes dans le temps de rรฉalisation, et son suivi de l’avancement des actions se fait en ยซย in itinereย ยป c’est ร dire tout au long de l’action. Un autre, responsable des rรฉparations des scanners, d’origine amรฉricaine, s’assure de la rรฉalisation des actions de son รฉquipe en fonction de leurs compรฉtences et ร partir de test, c’est-ร -dire qu’il donne juste la tรขche ร accomplir et le temps de rรฉalisation. Ces 2 mรฉthodes de gestion sont certes diffรฉrentes mais ont un mรชme point commun, qui est le respect du temps. Donc, d’une part par cet effet de pression imposรฉe surtout dans le moment de l’urgence, les techniciens et les commerciaux sont automatiquement contraints de faire le travail demandรฉ dans le temps, permettant ainsi d’acquรฉrir un temps supplรฉmentaire pour effectuer un autre travail. Les dรฉcisions รฉmanants d’un d’individu occidental sont donc efficientes et ont un effet sur la productivitรฉ. D’autre part, le fait de copier ce concept de linรฉaritรฉ du temps, se fait de soi mรชme par certains individus. Le dirigeant par exemple, รฉtant donnรฉ sa situation de gรฉrer son personnel, se doit d’accepter et de s’adapter au fait que le temps se consomme et une erreur de sa part sur ce paramรจtre, serait fatale pour sa position ainsi que pour le bien de la sociรฉtรฉ. Donc, le dirigeant de l’entreprise a dรป s’adapter ร cette habitude depuis la crรฉation de l’entreprise jusqu’ร maintenant pour que cette derniรจre ne tombe pas en faillite. Les dรฉcisions prises en amont de la crรฉation de l’entreprise concernant son activitรฉ et son pรฉrimรจtre d’activitรฉ nรฉcessitaient dรฉjร une planification ainsi qu’une รฉtude des diffรฉrentes menaces comme les crises. Bien que la crise de 2002 soit apparue, l’entreprise s’รฉtait crรฉรฉe un an aprรจs et fรปt faiblement, voire pas du tout touchรฉe par cette situation de dรฉsรฉquilibre. En effet, investir dans le domaine de la santรฉ รฉtait un investissement rentable avec de faibles risques d’absences de clientรจles. Au contraire, lors de crise comme celle de 2009 par exemple, le nombre de malades, de blessรฉs s’accroissent et favorisent le marchรฉ du mรฉdical car les malades ont besoin de faire des tests, de se faire soigner, etc… Donc, avoir investi dans un domaine prรฉsentant peu de faiblesses et รฉtant presque indรฉpendant des diffรฉrentes politiques menรฉes, la crรฉation de l’entreprise a pu avoir un excellent dรฉpart รฉtant donnรฉ la quasi-inexistence de concurrents en ce temps lร . Avoir investi ร ce moment, c’est ร dire avoir pris l’initiative de commencer l’activitรฉ en 2003, รฉtait le rรฉsultat de la notion que cette opportunitรฉ ne se prรฉsenterait plus de la mรชme maniรจre si cette dรฉcision ne s’est pas opรฉrรฉe. Donc, le temps passรฉ, si le fondateur de l’entreprise ainsi que l’investisseur n’avaient pas pris cette dรฉcision, serait un temps consommรฉ, c’est-ร -dire, impossible ร refaire venir, favorisant l’apparition de concurrents et ne favorisant pas la valeur qu’est d’รชtre parmi les premiรจres entreprises ร se lancer dans ce domaine, ayant un impact direct sur le choix des clients, donc la part du marchรฉ. En faisant un retour dans le passรฉ, l’investisseur de cette entreprise n’a pas choisi d’investir dans ce domaine qu’est le domaine mรฉdical car sa premiรจre entreprise รฉtait une entreprise du nom d’OPHAM ayant pour activitรฉ la revente de mรฉdicaments, donc par une segmentation stratรฉgique, avoir choisi d’investir dans un domaine ayant pour champ sรฉmantique le monde du mรฉdical, รฉtait une opportunitรฉ et surtout un avantage. Puis, en motivant le futur manager de la sociรฉtรฉ ร partager son projet, il en est advenu que l’adaptation ร la linรฉaritรฉ du temps s’est opรฉrรฉe par elle mรชme. Un autre moyen de prouver cette รฉvolution est avant tout, la diffรฉrenciation ainsi que l’augmentation des produits vendus. La valeur des produits vendus n’ont cessรฉ d’รฉvoluer, en ayant commencer par les seringues et รฉtant en ce moment par les gros appareils mรฉdicaux comme les appareils permettant d’effectuer les IRM, les radios, les รฉchographies… dont les valeurs sont estimรฉes ร des millions d’Euro. L’entreprise est donc bien en corrรฉlation avec l’รฉvolution de la technologie et prend avantage de cette variable qui n’est pas nรฉgligeable. Dans toutes les dรฉcisions, que cela soit stratรฉgiques, administratives ou opรฉrationnelles, plusieurs variables jouent un rรดle dans leurs รฉlaborations, et comme ceux qui ont le pouvoir de dรฉcision ;exceptรฉ le directeur gรฉnรฉral; ont cette notion de temps consommable dans leurs habitudes, la faisabilitรฉ des actions dans le temps et dans les normes, comme dans le temps รฉvรจnementiel, en sont les rรฉsultats.
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Table des matiรจres
INTRODUCTION
PARTIE 1 : LES DIFFERENTES CONCEPTIONS DU TEMPS
I- Utilisation du concept du temps malgache
I-1 Le temps circulaire
Le temps circulaire, รฉvรจnements se rรฉpรฉtants
I-2 Le concept du temps spirale
I-3 Le temps รฉvรจnementiel
II- Le temps linรฉaire
II-1 Le temps linรฉaire occidental
I-1.1.Le temps linรฉaire et l’Homme
I-1.2. Le temps linรฉaire et l’entreprise
A- Le temps et les actions
B- Le temps et les dรฉcisions stratรฉgiques
II-2 Le temps linรฉaire existe-t-il chez les malgaches?
PARTIE 2 : ETUDE DE CAS D’UNE SOCIETE MALGACHE : MAEXI TRADING
I- Description de la sociรฉtรฉ รฉtudiรฉe
II- La prรฉsence du temps รฉvรจnementiel dans l’entreprise
III- Adoption du concept de temps linรฉaire
DISCUSSION
CONCLUSION
Bibliographie
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