Biologie et ecologie de Oplurus cuvieri (Gray, 1831)

Madagascar est l’un des pays dans le monde qui a une diversité biologique unique et spécifique (Mittermeier et al., 1997). Cette biodiversité est connue mondialement pour son intérêt biologique et écologique avec sa faune et sa flore unique ainsi que le haut niveau d’endémisme (Ratsirason & Goodman, 1998). À l’échelle mondiale, Madagascar est classé parmi les pays hot spots à cause des menaces qui pèsent sur sa biodiversité (Myers et al., 2000).

La répartition biogéographique de la végétation malgache divise le pays en deux régions : l’Est et l’Ouest (Guillaumet & Koechlin, 1971, Lowry et al., 1998). En général, un grand contraste se voit entre les écorégions (Olson & Dinerstein, 2002) de l’Est et l’Ouest au niveau de la structure de la forêt et de la composition floristique et faunistique. Actuellement, chaque écorégion possède des espèces bien distinctes car certaines espèces d’animaux n’arrivent plus à se disperser à cause des différentes barrières écologiques (Goodman, 2008). Pour survivre, les animaux s’efforcent de s’adapter pour exploiter son environnement et deviennent endémiques du milieu. C’est le cas de la plupart des espèces de reptiles et d’amphibiens qui ont une affinité spécifique à un type d’habitat ou un biotope caractérisé par des facteurs écologiques bien définis (Raselimanana, 1999).

GENERALITES

Appartenant auparavant à la famille des IGUANIDAE (Angel, 1942), des révisions systématiques ont placé le genre Oplurus dans la famille des OPLURIDAE. L’élévation de la sous-famille OPLURINAE à la famille OPLURIDAE est due à des résultats phylogénétiques d’une part et à la particularité des caractères morphologiques comme l’absence de pores fémoraux et pré-anaux, ainsi que leur endémicité dans la zone zoo-géographique malagasy, d’autre part (Frost & Etheridge, 1989; Schwenk, 1994). Pour O. cuvieri, une sous-espèce Oplurus cuvieri comorensis (Angel, 1942) existe aux Comores. Néanmoins, une étude sur l’analyse des séquences d’ADN mitochondrial et sur le gène c-mos nucléaire a démontré que O. cuvieri comerensis de l’île Comores ne montre aucune différenciation génétique par rapport à O. cuvieri du Nord-Ouest et de la région du Sambirano de Madagascar (Münchenberg et al., 2008).

Sur la morphologie, une des caractéristiques morphologiques qui distinguent Oplurus cuvieri des autres espèces de la famille est leur bande noire dorsale variant au nombre d’un à sept. Ces bandes jouent souvent un rôle dans la thermorégulation du corps de l’animal, pour esquiver les prédateurs ainsi que dans la communication intraspécifique. Le sexe et le types d’habitat ont des effets sur le nombre des bandes dorsales (Randriamahazo & Mori, 2005). Les mâles et les femelles qui habitent dans les zones boisées ont une tendance à avoir plus de bandes noires dorsales. Des expériences en captivité ont aussi indiqué l’influence des conditions thermiques sur les nombres de bandes noires dorsales. En plus des bandes noires dorsales, O. cuvieri présente aussi un dimorphisme sexuel marqué (Randriamahazo, 2000) au niveau de la taille du corps, la dimension de la tête et la longueur de la queue. Les mâles sont plus grands que les femelles. Chez les juvéniles, les mâles ont un taux de croissance annuel plus considérable que les femelles surtout au niveau de la taille (Randriamahazo, 2000). Et cela se reflète à l’âge adulte. A maturité, l’espèce présente une disproportion entre la dimension de la tête et la longueur du corps surtout chez les mâles.

MILIEU ET SITES D’ETUDES

Situation géographique

L’étude a eu lieu dans la forêt de Kirindy CNFEREF, Morondava du 12 janvier au 7 avril 2016. La forêt de Kirindy est située dans le centre-ouest de Madagascar, Région du Menabe, District de Morondava et Commune rurale de Marofandilia (44°39’E et 20°03’S). Avec une superficie de 12 500 ha, la forêt de Kirindy CNFEREF se trouve à 60 km de Morondava suivant la route nationale 8 A (RN 8A) et à 20 km des côtes littorales du Canal de Mozambique .

Climat

La forêt de Kirindy CNFEREF présente un climat de type tropical avec deux saisons bien distinctes : une saison sèche (avril-novembre), et une saison chaude et pluvieuse (décembremars). La pluie est très abondante pendant le mois de janvier et février mais il peut y avoir des variations annuelles (Kappeler & Fichtel, 2012). Les données climatiques du site entre mai 2015 jusqu’ à avril 2016 montre une température moyenne de 24,2°C, avec une température maximale de 24,3°C et une température minimale de 24°C . La pluie tombe dès le mois de septembre 2015 et se trouve en abondance au mois de février 2016 .

Faune

La forêt de Kirindy CNFEREF abrite un nombre important d’espèces animales. Plusieurs espèces de mammifères y sont répertoriées : huit espèces de primates, trois espèces de carnivores (Ganzhorn & Kappler, 1996), 14 espèces de chiroptères (Rakotondramanana & Goodman, 2011) et 13 espèces de petits mammifères (Soarimalala, 2008). Pour les oiseaux, la forêt héberge 40 espèces dont 24 sont endémiques de Madagascar (Raherilalao & Wilmé, 2008). L’herpétofaune de la forêt compte 14 espèces d’amphibiens et 42 espèces de reptiles (Raselimanana, 2008).

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela rapport-gratuit.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

INTRODUCTION
I. GENERALITES
II. METHODOLOGIE
II.1 MILIEU ET SITES D’ETUDES
II.1.1 Situation géographique
II.1.2 Climat
II.1.3 Faune
II.1.4 Flore
II.1.5 Site d’étude
II.2 MATERIELS ET METHODES
II.2.1 Matériel biologique
II.2.2 Collecte des données sur terrain
III. RESULTATS ET INTERPRETATIONS
III.1 Densité de Oplurus cuvieri dans chaque site d’étude
III.2 Taux de croissance chez Oplurus cuvieri
III.3 Taille du territoire chez Oplurus cuvieri
III.4 Recensement des proies disponibles pour Oplurus cuvieri
III.5 Détermination des proies ingérées par Oplurus cuvieri
IV. DISCUSSION
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
WEBOGRAPHIE

Lire le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *