Biologie de la carpe

Biologie de la carpe

La carpe commune est un poisson, depuis longtemps adapté à la pisciculture dans toutes les parties du monde. De nombreuses variétés d’élevage qui ont été créées par sélection ont une forme meilleure et une croissance plus rapide que celles de la carpe sauvage .

Historique

A Madagascar, la rizipisciculture est une activité déjà connue et pratiquée par les paysans des Hauts-plateaux. Jadis, l’élevage se faisait avec des espèces autochtones (marakely : Paratilapia polleni) ou des Cyprin (trondro gasy : Cyprin doré) emprisonnées dans les rizières. C’est après 1926, période d’introduction de la carpe sur les Hautes-terres malagasy qu’apparut la rizipisciculture avec cette espèce. Durant cette époque, elle se localisait principalement dans les zones proches des stations piscicoles où la pêche abondante de carpillons dans les eaux naturelles voisines encourageait certains riziculteurs à en peupler leurs rizières. L’élevage prenait essentiellement une forme extensive .

Systématique

La taxonomie de la carpe se présente comme suit:

Règne : Animal
Embranchement : Vertébrés
Sous embranchement : Gnatostomes
Super classe : Poissons
Classe : Ostéichthyens
Sous classe : Actynopérygiens
Super ordre : Téléostéens
Ordre : Cypriniforme
Famille : Cyprinidés
Genre : Cyprinus
Espèce : carpio Linné.

Son nom vernaculaire est la carpe commune variété royale.

Caractéristiques

La carpe, Cyprinus carpio L., est le poisson par excellence des étangs de plaine ; aimant les eaux calmes et chaudes, couvertes de végétation, elle s’élève facilement et sa croissance est rapide. Sa chair est ferme et lorsqu’elle est bien accommodée, elle constitue d’excellents mets. La carpe est facilement reconnue des autres espèces par la présence de quatre barbillons, les deux barbillons antérieurs, courts et grêles, les deux postérieurs, plus longs et plus épais. La carpe peut atteindre 70 à 80 cm de long et peser de 10 à 15 kg. La couleur habituelle de la carpe est brunâtre sur le dos, avec reflet gris jaunâtre sur les flancs, aux reflets dorés (VIVIER, 1954) .

➤ Les races sélectionnées de carpe
La carpe ordinaire n’est plus utilisée dans les étangs rationnellement cultivés. La variété sélectionnée de la carpe est « royale ». La sélection a été faite en fonction des écaillures : carpes-écailles ; carpes-miroirs ; carpes-cuir (photo 2). Quelle que soit d’ailleurs l’écaillure que présentent ces poissons, ils ont tous quelques caractères communs, d’une extrême importance :
– une petite tête
– un dos bombé
– une bosse nucale
– une épaisseur relativement notable.

Ces caractères sont traduits par des rapports :
– indice de profil L/H inférieur à 2.6 (L : longueur du poisson ; H : la plus grande hauteur du poisson et I : son épaisseur)
– indice de section H/I plus petit que 1.95 (VIVIER, 1954) .

La carpe la plus intéressante pour le consommateur est celle qui est à la fois trapue et râblée, haute et épaisse, charnue, donnant de gros filets de ventre et pauvre en petites arrêtes .

Bref, les caractères de la carpe se résument comme suit :

Forme : Bossue
Tête : Petite et possède deux paires de barbillons
Ecaille : Trois séries de grandes écailles
Coloration : Brune avec reflets dorés
Habitat : Etangs, canaux, rizières, lacs, zones calmes des rizières
Régime alimentaire : Omnivore, planctonophage
Locomotion : Natation ramante (33)
Appellation : Carpe. De la race améliorée : « Carpe royale »
Noms vernaculaires malagasy : Karpa, Karoka, Besisika .

➤ Croissance
A l’éclosion, l’alevin mesure seulement de 4 à 6 mm de longueur. Il se nourrit aux dépens de la petite vésicule vitelline qui ne tarde pas à se résorber. L’alevin recherche alors le plancton microscopique. Il prend la taille :
– une semaine : 10 à 12 mm
– trois semaines : 20 à 24 mm
– un mois : 30 à 40 mm.

Le poids des adultes est variable. Suivant l’abondance de la nourriture, l’espace vital, la température, la croissance de la carpe est excessivement variable. Dans des conditions favorables, la croissance moyenne de la carpe en pisciculture peut être schématisée par les chiffres suivants :

1 mois………………3 centimètres (2 grammes)
3 mois………………8 centimètres (20 grammes)
6 mois………………14 centimètres (50 à 60 grammes)
9 mois………………18 centimètres (125 à 175 grammes)
1 an…………………21 centimètres (250 à 300 grammes)
1 an ½………………27 centimètres (550 à 700 grammes)
2 ans………………..32 centimètres (900 à 1200 grammes)
3 ans………………..39 centimètres (1,800 à 2,500 kilogrammes)
4 ans………………..45 centimètres (2,800 à 3,500 kilogrammes)
5 ans………………..50 centimètres (4 à 5 kilogrammes).

D’après BARD (1971) (4), la croissance de la carpe est rapide. Placés dans de bonnes conditions, les alevins peuvent atteindre quelques grammes à un mois et il est possible, en 6 mois, lorsque la température s’y prête, d’obtenir des carpes pesant 400 à 500 g utilisables pour la consommation.

Table des matières

I] INTRODUCTION
II] APPROCHE BIBLIOGRAPHIQUE
II.1 Biologie de la carpe
II.1-1 Historique
II.1-2 Systématique
II.1-3 Caractéristiques
II.1-4 Valeur nutritionnelle
II.1-4-1 Composition chimique
II.1-4-2 Valeur énergétique
II.2 Biologie du termite
II.2-1 Systématique
II.2-2 Caractéristiques
II.2-3 Comportement social
II.2-4 Utilité
II.3 Nourriture naturelle
II.3-1 Plancton
II.3-1-1 Phytoplancton
II.3-1-2 Zooplancton
II.3-1-3 Benthos
III] APPROCHE EXPERIMENTALE, MATERIELS ET METHODES
III.1 Approche expérimentale
III.2 Matériels et Méthodes
III.2-1 Description du milieu d’étude
III.2-1-1 Localisation du site expérimental
III.2-1-2 Caractéristiques des terrains
III.2-1-3 Climat
III.2-1-4 Sol
III.3 Matériel domanial
III.3-1 Préparation des rizières
III.3-1-1 Travaux d’aménagement
III.3-1-2 Dispositif expérimental
III.3-1-3 Itinéraires techniques
III.4 Matériel végétal
III.4-1 Choix de la semence
III.4-2 Nomenclature
III.4-3 Caractéristiques
III.4-4 Pépinière
III.5 Travail cultural
III.5-1 Repiquage
III.5-2 Sarclage
III.5-3 Moisson
III.6 Matériel animal
III.6-1 Choix du poisson
III.6-2 Transport
III.6-3 Elimination des prédateurs et des concurrents alimentaires
III.6-4 Déversement, densité et taux de mortalité
III.6-5 Nourriture
III.6-5-1 Nourriture naturelle
III.6-5-2 Nourrissage
III.7 Collecte du poisson
III.8 Echantillonnage
III.8-1 Eau
III.8-2 Plancton
III.8-3 Benthos
III.9 Analyses chimiques du termite
IV] RESULTATS ET DISCUSSIONS
A] ETUDE DE LA QUALITE PHYSICO-CHIMIQUE DES EAUX
IV.1 Température de l’eau
IV.2 Potentiel hydrogène (pH)
B] ETUDE DE LA BIOCENOSE
IV.2 Alimentation
IV.2-1 Nourriture naturelle
IV.2-1-1 Etude qualitative
IV.2-1-1-1 Plancton
a) Phytoplancton
b) Zooplancton
IV.2-1-1-2 Benthos
IV. 2-1-2 Etude quantitative
IV. 2-1-2-1 Zooplancton
IV.2-1-2 Benthos
C] ETUDE DE LA CROISSANCE DES POISSONS
IV.3 Etude de la croissance des poissons : Taille ; Poids
IV.3-1 Dimension des rizières
IV.3-2 Taille, poids
IV.3-2-1 Variation de la taille
IV.3-2-2 Variation du poids
IV.3-3 Nombre de jours d’élevage
IV.3-4 Taux de survie de la carpe
IV.3-5 Gain moyen quotidien (GMQ)
IV.3-6 Production piscicole totale
IV.3-7 Production piscicole par are
IV.3-8 Quotient nutritif (Qn)
IV.3-9 Evaluation du prix de revient des nourritures concentrées
IV.3-10 Comparaison de notre concentré avec la nourriture commerciale
IV.4 Résultat rizicole
IV.5 Perspectives
V] CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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