Selon MARX, les philosophes n’avaient fait qu’interpréter le monde, et toutes les théories politiques et sociales avaient été, en règle générale, l’œuvre des classes possédantes ignorant les intérêts de la masse populaire. L’histoire de la société déclare que le monopole des sciences est entre les mains de la classe dominante, au pouvoir, comme les sciences de la culture, de l’instruction et des activités sociopolitiques. De plus, toujours avant MARX, la théorie de l’histoire n’est pas une science basée sur la pratique. Cette théorie n’est que le processus de l’idée seulement.
MARX était né à l’intérieur de ces courants sociopolitiques, et vivait dans une civilisation d’un monde en pleine évolution. Il avait créé la meilleure pratique dans le monde des sciences de la culture, de la vie politique et sociale. MARX n’aime pas le dogmatisme parce que, philosophiquement, le dogmatisme est une doctrine s’opposant au scepticisme en affirmant la possibilité d’atteindre le vrai et même la certitude absolue.
Vulgairement, le terme de dogmatisme est une attitude qui consiste à affirmer sans discussion et sans preuve. MARX n’aime donc pas ce dogmatisme, car il n’est pas bon pour le développement de la vie politique et sociale. Il s’appuyait sur toutes les acquisitions de la pensée sociopolitique, et surtout sur la philosophie politique et l’économie politique, et sociale allemande. C’est pour cela que le marxisme est fondé sur le matérialisme et la lutte des classes, car, c’est une doctrine philosophique, politique, économique mise en place par Karl MARX. Alors, pour qu’il puisse montrer ses ambitions politiques et sociales, MARX avait analysé tous les courants avancés par le matérialisme, les avait vérifiés par les mouvements ouvriers et les avait remaniés à partir des positions du prolétariat. Ainsi, la philosophie de MARX est comme l’expression scientifique des intérêts de la classe ouvrière qui se développait.
BIOGRAPHIE DE KARL MARX
NAISSANCE ET FAMILLE
Karl MARX, est né le 5 mai 1818 à Trèves dans la famille de l’avocat Heinrich MARX. La famille de MARX habitait une petite maison à un étage dans la rue Brückengasse, 664, à cette époque. Deux ans plus tard, la famille déménageait à Simestrasse, où MARX vécut jusqu’à son départ de la ville, en 1835. Trèves, avec ses maisons se mirant dans la Moselle, est une vieille ville. Le père de MARX, Heinrich MARX était une personnalité marquante de la ville, c’était un esprit éclairé qui admirait les grands penseurs français du XVIIIe siècle. Les opinions politiques d’Heinrich MARX n’allaient pas au-delà du libéralisme, mais c’en était assez, pour éveiller les soupçons des autorités prussiennes. Ayant assimilé les idées des philosophes des lumières, Heinrich MARX manifestait également une certaine liberté de pensée, à l’égard de la religion.
MARX était très attaché à son père. Il garda toujours un profond respect pour la mémoire de son père et ne se sépara jamais de sa photographie. A la mort de son ami :c’est MARX , ENGELS plaça cette photo dans son cercueil. De plus, Henriette, la mère de MARX était originaire des Pays-Bas. Mère de neuf enfants, elle s’occupait exclusivement de son ménage. MARX avait trois frères et cinq sœurs, ses frères moururent jeunes, trois sœurs seulement, à savoir l’aînée Sophie et les cadettes Emilie et Louise lui survécurent. Par la suite, MARX passa ses vacances de l’été 1836 dans sa maison paternelle. C’est alors qu’il se fiança avec Jenny Von Westphalen, son amie d’enfance, née en 1814. C’était la fille du conseiller secret Ludwig Von Westphalen. Le père de Jenny comptait parmi les gens « bien-nés » qui caractérisaient certains membres de sa famille. Heinrich MARX, qui avait approuvé le choix de MARX mourut en 1842.
Voici le récit des derniers moments de MARX. Les ravages de la maladie rapprochaient sa fin de jour en jour. Une inflammation de la gorge l’empêchait de parler. Le 14 mars 1883 à deux heures et demie de l’aprèsmidi, ENGELS qui rendait visite tous les jours à son ami, trouva que le malade a eu dans la matinée une hémorragie. Deux minutes après, il s’était assoupi tranquillement et sans souffrance. Il meurt. Le samedi 17 mars 1883, MARX fut enterré au cimetière de Highgate, dans le secteur réservé aux personnes mises au ban de la société officielle et rejetées par l’Eglise. Sans doute, MARX a eu un ami vraiment intime, c’est Friedrich ENGELS, né le 28 novembre 1820 à Barmen où son père possède une fabrique de textiles. Il a fait ses études à barmen et à Ebelfeld, puis passe deux ans à Manchester dans une maison de commerce. Il y constate la misère de la classe ouvrière qu’il décrit dans « La situation des classes laborieuses en Angleterre en 1895. » Dans les Annales franco-allemandes de MARX, il publie une « Etude critique sur l’économie politique » ou il effectue la critique des thèses d’Adam SMITH et David RICARDO. Ces analyses rejoignent celles de Karl MARX qu’il rencontre à Paris en août 1844. ENGELS participe à l’élaboration du « Manifeste du parti communiste 1848 ».
La même année, en 1848, il organise des milices révolutionnaires en Angleterre. Après l’échec de l’insurrection, il rejoint MARX à Londres. En 1852, dans « Révolution et Contre-révolution en Allemagne », il tire des leçons militaires et politiques des événements de 1848. Son travail à Manchester dans une entreprise financée par son père lui permet d’aider matériellement MARX.
ENGELS quitte Manchester en 1870 et revient à Londres. Il prend part au travail de la « Ière Internationale » et publie une série d’ouvrages. En 1877-1878, il donne au journal social-démocrate « Vorwärts » une série d‘articles critiquant les vues du professeur Karl Eugen Dühring. Réunis en volume, ces articles forment la matière de « L’Anti-Dühring » qui constitue un exposé systématique sur des problèmes philosophiques et scientifiques que MARX n’avait pas traités.
Dans « La Dialectique de la nature, 1882 », inachevée et publiée en URSS en 1952, ENGELS pousse encore plus loin la généralisation philosophique. Des résultats des sciences naturelles, il tire l’affirmation que la nature obéit à des lois dialectiques : ce prolongement du marxisme tendait à le transformer en une théorie de l’être. Le matérialisme dialectique devenait une conception totale du monde dont on a pu se demander dans quelle mesure elle restait fidèle à l’idée marxiste de la « Fin de la philosophie ». « L’Anti-Dühring et La Dialectique de la nature » seront les œuvres les plus contestées de l’héritage marxiste. De nombreux marxistes contemporains les considèrent comme une déformation dogmatique du marxisme. Après la mort de MARX, en 1883, Engels le remplace dans son rôle théorique et politique. Il publie en 1885 le Livre II « du Capital », dont il avait achevé la rédaction du Livre III en 1894. Il reprend une part très importante à la « IIe Internationale », issue du congrès socialiste international de Paris en1889. Dans L’origine de la famille, de la propriété privée et de l’Etat, 1884, il avait utilisé les travaux de l’anthropologue, Lewis Morgan pour développer la conception matérialiste de la préhistoire et la théorie marxiste de l’Etat.
Au milieu de cette intense activité théorique, Engels se consacre au mouvement socialiste international. Sensible au renforcement des moyens modernes de l’appareil d’Etat (armée et police), il incline vers fin de sa vie à préconiser la conquête du pouvoir par le suffrage universel. Il meurt le 5 août 1895, sans avoir pu terminer la mise au point du livre IV du Capital et la biographie détaillée de Karl MARX qu’il avait projeté d’écrire.
VOYAGES ET ETUDES DE KARL MARX
En 1830, MARX entra au Lycée de Trèves. Il fut un bon élève sans toutefois glaner des lauriers. Mais quand il s’agissait de faire œuvre de création, il n’avait pas son égal. Il eut la chance d’avoir de bons professeurs. En ce moment-là, Johann Wytembach, un des pédagogues les plus éclairés de l’époque, était le directeur du Lycée de Trèves. Il y enseignait également l’histoire et la philosophie. Ensuite, il fit des études universitaires à Bonn et à Berlin. En octobre 1835, il prit ses inscriptions à l’université de Bonn à la faculté de droit. Il se mit à l’étude avec toute l’ardeur de sa jeunesse. De plus, il s’inscrivit à plusieurs cours d’histoire. A part, les cours de droit, il suivait également ceux des mythologies grecques et romaines, des cours d’histoire de l’art moderne. MARX commença à essayer de s’efforcer dans les lettres. Il correspondait aussi avec un cercle du même genre de l’université de Göttingen. Il ne reste à l’université de Bonn que pendant deux semestres, puis sur le conseil de son père, il décide de faire ses études à l’université de Berlin, dont la faculté de droit était réputée. Mais la principale occupation de MARX à Berlin était, non pas la poésie, mais, la science. En même temps qu’il étudiait le droit, l’histoire, la théorie des arts et les langues étrangères, il accordait toujours plus de temps à l’étude de la philosophie. Cependant, au cours de ses études, MARX se convainquit à l’étude de la philosophie de Friedrich Hegel, philosophe allemand qui établissant l’identité du réel et du rationnel, affirme que la raison (et donc l’humanité) se réalise progressivement dans l’histoire : derrière l’agitation des passions humaines, existe un sens caché de « l’histoire » tout entière tournée vers la réalisation de « l’esprit » . La thèse de doctorat de MARX, début 1839, marquait une importance dans son évolution idéologique.
Karl MARX préparait le programme de la Gazette Rhénane et il avait décidé de la publier à Paris. Par la suite, MARX eut plusieurs fois l’occasion de venir dans la capitale de la France, à cette époque. Expulsé de Paris, il quitta pour Bruxelles. Il fait des voyages en Angleterre, pour savoir et connaître la littérature scientifique anglaise, particulièrement la littérature économique introuvable à Bruxelles, et pour étudier les conditions socioéconomiques anglaises. En été 1845, il fait des voyages avec son ami ENGELS. Ils visitaient Londres et Manchester. En outre, les deux amis arrivent à Binger, pour la dernière visite, afin de faire la rédaction de la « Nouvelle Gazette Rhénane ». Vers la fin de février, Karl MARX va partir en Hollande, chez son oncle Lion Philips.
Enfin, ces deux amis arrivent de nouveau à Binger, pour la dernière rencontre. Ils ont fait la rédaction de la Gazette Rhénane. Puis, en contact avec le mouvement ouvrier des Etats- Unis, durant l’année 1851, MARX entretient une correspondance « régulière ». Comme la rentrée d’argent en provenance des Etats-Unis avait fortement diminué, il se rendit, vers la fin de février, en Hollande, chez son oncle Lion Philips.
ŒUVRES PHILOSOPHIQUES DE MARX
Quelques articles, contre la légalité prussienne d’un jeune bourgeois rhénan, docteur en philosophie en 1841, intellectuel, libéral, progressiste dans le milieu des hégéliens de gauche, suffisent à faire de lui, dès 1843, un exilé à Paris, à Bruxelles, et à Londres. Dans ses exils, MARX critique la conception hégélienne, et l’Etat réconciliateur des acteurs économiques : « Critique de la philosophie de droit de HEGEL », puis celle de « l’aliénation des producteurs » dans « Les liens modernes du travail » : théorie sans pratique. Devant le scandale de la misère, et de la répression, la philosophie découvre les luttes. Il critique les idées de FEUEBACH, sur la religion ainsi que les hégéliens de gauche. Dans l’Idéologie allemande, il refuse les solutions des contradictions formulées par Proudhon: «Misère de la philosophie ». L’action et la pensée de MARX trouvent également matière à s’auto-rectifier dans l’échec révolutionnaire de 1848 : « La lutte des classes en France », et « Le 18 brumaire de Louis Bonaparte ». Karl MARX entame le long combat de formation de la première Association Internationale des Travailleurs, liant l’effort d’unification de la classe ouvrière. Dans son exil londonien, MARX était pauvre, il vit des aides de son ami ENGELS et de la rétribution d’articles de journaux parus dans la « Gazette Rhénane ». De plus, dès le début des années 1850, MARX s’est mis à l’étude de la structure économique des sociétés, reconnue par lui comme base matérielle. Le Capital est l’analyse scientifique du capitalisme anglais. Et, finalement, les textes rédigés lors de la commune de Paris en 1871, sont à propos : « du Programme du Gotha ». Car, la social-démocratie allemande concerne la classe ouvrière, a toujours des idées ou bien des luttes économiques et des perspectives politiques de conquérir l’Etat pour en réduire la machine répressive de ces conditions, en vue d’instaurer la dictature prolétarienne, comme étape révolutionnaire de démocratisation croissante de la société tout entière.
Pour mieux connaître MARX et ses initiatives sociopolitiques, rappelons que MARX est né à Trèves (en Prusse Rhénane), le 5 mai 1818, d’une famille de la bourgeoisie juive libérale qui se convertit au protestantisme. MARX en reçoit une éducation rationaliste. Il étudie le droit et la philosophie, à Bonn puis à Berlin ou il fréquente les jeunes hégéliens. Il subit également l’influence de Ludwig FEUERBACH. En 1841, il reçoit titre de docteur en philosophie, il se tourne vers le journalisme et devient, en 1842, rédacteur en chef de la « Gazette Rhénane ». Le journal interdit, MARX part pour Paris. Il publie dans les « Annales franco-allemandes » « Sur la question juive et Contribution à la critique de la philosophie du droit de HEGEL », premier témoignage de son adhésion au communisme. A Paris, il se lie définitivement à Friedrich ENGELS qui a parcouru le même itinéraire politique et philosophique que lui.
MARX étudie les économistes et les matérialistes français. Dans les « Manuscrits de 1844 », qui ne seront publiés qu’en 1932, il développe une théorie de l’aliénation du travail. Dans « La Sainte Famille », il polémique avec ses anciens amis, les jeunes hégéliens. Il collabore à un journal révolutionnaire d’émigrés allemands, le Vorwärts : ce qui lui vaut d’être expulsé de France en février 1845. Durant son séjour à Bruxelles (février 1845 à mars 1848) il écrit les « Thèses sur Feuerbach », et « L’Idéologie allemande » publiés en 1932, qui sont l’acte de naissance du matérialisme historique. Dans « Misère de la philosophie », MARX polémique avec PROUDHON. En 1848, le « Manifeste du parti communiste », écrit à la demande du IIe congrès de la « Ligue des communistes », présente une synthèse de l’évolution historique, le programme du parti prolétarien, la critique des autres courants socialistes et l’esquisse d’une société de transition au communisme.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : BIOGRAPHIE ET ORIGINES DE LA PENSEE PHILOSOPHIQUE DE KARL MARX
CHAPITRE I : BIOGRAPHIE DE KARL MARX
I – NAISSANCE ET FAMILLE
II – VOYAGES ET ETUDES DE KARL MARX
III – ŒUVRES PHILOSOPHIQUES DE MARX
CHAPITRE II : LES ORIGINES DE LA PENSEE DE KARL MARX
I – LA DOCTRINE DE PROUDHON
II – LA DOCTRINE DE HEGEL
III – INFLUENCE DE LUDWIG FEUERBACH.
DEUXIEME PARTIE : ANALYSE SUR LA DOCTRINE DE MARX
CHAPITRE I : LES POINTS CENTRAUX DES AMBITIONS SOCIOPOLITIQUES DE MARX
I – LE MARXISME ET LA POLITIQUE
II – LA DICTATURE DU PROLETARIAT
III – LA PRATIQUE POLITIQUE
III – 1 – L’ETATISATION
III – 2 – LE PROLETARIAT ET LA POLITIQUE
III – 3 – LA LUTTE DES CLASSES
CHAPITRE II : LES CATEGORIES DE LA PRATIQUE
I – LA DIALECTIQUE
I – 1 – LA DIALECTIQUE SELON LE SUBJECTIVISTE, ET CHEZ L’OBJECTIVISTE
II – LA PRATIQUE IDEOLOGIQUE
III – LA RAISON
CHAPITRE III : LES AMBITIONS SOCIALES DE MARX
I – LA PRAXIS ET LE TRAVAIL
I – 1 – LA PRAXIS
I – 2 – LE TRAVAIL
II – L’HISTOIRE ET LA METAPHYSIQUE
II – 1 L’HISTOIRE
II- 2 – LA METAPHYSIQUE
III – LA PRATIQUE ECONOMIQUE
III- 1- LA FORCE DE PRODUCTION
III – 2 – LE RAPPORT DE PRODUCTION
III – 3 – LE MODE DE PRODUCTION
IV – LA CRITIQUE DU CAPITALISME
TROISIEME PARTIE : PROBLEME DU MARXISME
CHAPITRE I : L’ATHEISME
I – LE REFUS DU MONDE INTELLIGIBLE
II – L’AUTONOMIE HUMAINE
CHAPITRE II : STRATEGIE
I – LA SUPPRESSION DES CLASSES
II – L’INSUCCES DE LA DIALECTIQUE MARXISTE
III – L’ALIENATION ET LA TECHNIQUE
CONCLUSION
INDEX
BIBLIOGRAPHIE