Biochimie et biomarqueurs sériques

Biochimie et biomarqueurs sériques

Déterminants cellulaires et moléculaires du remodelage artériel pulmonaire

L’hypertension artérielle pulmonaire est une maladie multisystémique complexe. Malgré que nous soyons à l’heure des nanotechnologies, du développement de l’intelligence artificielle et de la conquête de Mars, aucun traitement actuellement offert aux patients HTAP ne permet de les guérir définitivement. Dans cette prochaine section, nous ferons le point sur les connaissances actuelles sur les déterminants cellulaires et moléculaires du remodelage artériel observé dans les artères pulmonaires distales des patients HTAP pertinentes à la compréhension de la suite de ce mémoire. Chacune des couches cellulaires composant les artères peut contribuer au remodelage et à l’oblitération vasculaire observée en HTAP, nous nous concentrerons plus loin sur la media.

Intima – Cellules endothéliales

Les hypothèses physiopathologiques actuelles stipulent que l’HTAP débute par les cellules de l’intima, les CE, qui subiraient une première blessure (‘first hit’). Celles-ci sont constamment exposées au sang et sont donc les premières à ressentir les effets de l’hypoxie, de l’inflammation ou encore les changements de pression. En HTAP, elles deviennent dysfonctionnelles et peuvent proliférer de manière incontrôlable formant des lésions. Il est aussi maintenant reconnu qu’une proportion de ces cellules encourent un changement d’identité et migrent vers la media : c’est la transition endothélio-mésenchimale (56).

Dysfonction endothéliale

La nature des stimuli précédents la vasoconstriction et la prolifération des cellules vasculaires sont encore nébuleuses. Toutefois, les évidences actuelles pointent vers un rôle central des CE dans l’initiation de l’HTAP. En effet, une hypothèse actuellement répandue propose qu’une blessure à l’endothélium vasculaire mène à l’apoptose de cellules normalement quiescentes, déstabilisant la structure de l’intima, potentiellement aux points de bifurcations des artères, entrainant une prolifération subséquente incontrôlable des CE (57). Les conséquences ensuite observées en HTAP auraient pour origine la diminution de la lumière artérielle. Les blessures à l’endothélium pourraient encourager la fuite de certains facteurs de croissance, qui pourraient influencer les CML adjacentes, et ainsi encourager leur hypertrophie et prolifération (57) (58).

Inflammation

L’inflammation jouerait un rôle important dans l’initiation du remodelage vasculaire. En effet, de nombreuses cytokines et chimiokines sont surexprimées dans le sang des patients HTAP, incluant les interleukines (IL)-2, 6, 8, 10, 12p70, le tumor necrosis factor alpha (TNF) et les chemiokines CCL2/MCP-1, CCL5/RANTES et chemokine (C-X3-C motif) ligand 1(CX3CL1)/fractalkine (59) (60) (61) (62). Ces dernières jouent plusieurs rôles délétères pour les patients HTAP, l’expression élevée de plusieurs étant associée à une diminution de la survie (63) et une augmentation de la prolifération des CML (64) (61) (65) (66) (67).
Un déséquilibre entre l’immunité et la tolérance peut entrainer l’inflammation chronique et l’auto-immunité. Différents auto-anticorps dirigés contre les différents types cellulaires résidents de l’AP ont été trouvés en HTAP idiopathique et en HTAP associée à une sclérodermie. Ces auto-anticorps provoquent l’apoptose de CE (68) (69).
Les cellules T régulatrices (Treg) sont les cellules responsables du contrôle de la tolérance du soi. Or, leur fonction est altérée en HTAP, pouvant expliquer la présence d’auto-anticorps (70). On peut aussi observer en HTAP expérimentale et humaine de l’infiltration de macrophages au niveau de l’intima et l’adventia (71). Trois thérapies visant à réduire différentes composantes de l’inflammation sont présentement en essai clinique dans le traitement de l’HTAP idiopathique et de l’HTAP associée à une sclérodermie aux États-Unis (69). En effet, trois molécules agissant sur des modulateurs de l’inflammation sont testées : FK506, un inhibiteur de NFAT, et Anakinra, un antagoniste du récepteur de l’interleukine 1 chez une population HTAP, et un anticorps monoclonal dirigé contre les cellules B CD20+, Rituximab, chez une cohorte HTAP associée à une sclérodermie.

Lésions plexiformes

Les lésions plexiformes sont des anomalies structurelles des petites artères HTAP. Elles sont la marque d’une HTAP sévère et consistent principalement en une prolifération aberrante de CE. Toutefois, la composition cellulaire peut varier dépendamment de la ‘maturation’ de la lésion. Ainsi, elle peut abriter des CML et des fibroblastes, et maturer pour devenir de plus en plus fibrotique, avec des tissus conjonctifs (72). Des cellules inflammatoires ont été observées au sein de ces lésions (71). Ces dernières semblent également évoluer dans un microenvironnement distinct des cellules vasculaires associées (73).

Transition endothélio-mésenchymale

Un processus récemment décrit en HTAP et participant au phénotype de remodelage vasculaire est la transition endothélio-mésenchymateuse ou endoMT. L’endoMT est un processus biologique par lequel des CE changent progressivement leur phénotype et acquièrent un phénotype mésenchymal ou myofibroblastique, migrant de l’intima vers la media. L’endoMT fut observée chez l’humain et chez deux modèles animaux, et serait liée à une altération de la signalisation de BMPR2 (56). Cette découverte intéressante nous porte à la réflexion que plusieurs processus biologiques restent encore à être démystifiés pour comprendre la physiopathologie de l’HTAP.

Adventia – Fibroblastes

Les cellules résidentes de l’adventia participent activement au remodelage vasculaire observé en HTAP. En effet, une variété de cellules y effectuent des fonctions immuno-régulatrices telles que les fibroblastes, fibrocytes, macrophages, cellules dendritiques cellules résidentes progénitrices (74). En réponse à un stress vasculaire ou une blessure, ces cellules adventielles peuvent être parmi les premières à être activées et à moduler le tonus vasculaire (74). Une fois activés, les fibroblastes sont capables d’un large éventail de comportements participant à la modification de la structure du mur artériel et son remodelage, incluant la prolifération, la différentiation en myofibroblastes et la migration (75). De plus en plus d’évidences suggèrent que les fibroblastes activés et différentiés sécrètent des facteurs inflammatoires – cytokines, chimiokines – affectant les CMLs et les CEs, perpétuant un environnement inflammatoire (74) (75) (76). La recherche sur le rôle des fibroblastes et l’adventia dans le remodelage vasculaire en HTAP est encore peu commune, mais gagnera à être étudiée pour avoir une compréhension globale et complète de la pathologie.

Media – Cellules musculaires lisses

Les cellules musculaires lisses d’artères pulmonaires (CMLAPs) sont parmi les cellules les plus caractérisées en HTAP, et présentent un phénotype prolifératif et anti-apoptotique. Les cellules cancéreuses et les CMLAPs HTAP partagent en ce sens plusieurs points communs. En effet, plusieurs voies de signalisation impliquant la prolifération, la résistance à l’apoptose ou le métabolisme du glucose sont dérégulées de manière semblable dans les deux pathologies (77). Nous verrons dans la section suivante qu’il est de plus en plus reconnu que les CMLAPs HTAP adoptent une réponse cytoprotective permettant de déjouer les stress, notamment en réponse aux dommages à l’ADN et à l’accumulation de protéines mal repliées. L’épigénôme est de plus en plus caractérisé et reconnu comme participant activement au phénotype HTAP des CMLAPs.

 Dysfonctions mitochondriales

Le métabolisme des cellules CMLAPs est altéré à la manière de cellules cancéreuses, c’est-à-dire qu’il y a un ‘switch’ métabolique (78). Des changements mitochondriaux mènent à une suppression de la respiration et une augmentation de la glycolyse même en normoxie, à une hyperpolarisation des membranes mitochondriales (et donc une augmentation de la résistance à l’apoptose) (77).

Effet Warburg et switch métabolique

Il est cru que les mitochondries sont apparues suite à l’endosymbiose entre un prokaryote et son repas, probablement une alpha-protéobactérie, il y a 2 milliards d’années (79). La forme de vie alors formée aura alors étendu sa capacité de produire de l’énergie, un avantage compétitif évident. En effet, les mitochondries sont des organelles responsables de la production d’ATP nécessaire à la vie de la cellule. Dans une cellule saine en normoxie, le glucose est métabolisé en CO2 dans la mitochondrie par l’oxydation du pyruvate dans le cycle de Krebs. La phosphorylation oxydative permet une production maximale d’ATP et minimale de lactate.
En absence d’oxygène, la cellule produit du lactate par glycolyse anaérobique du pyruvate en dehors de la mitochondrie et ne génère qu’une quantité minime d’ATP par mole de glucose. Une caractéristique des cellules cancéreuses, partagée par les cellules prolifératives en HTAP, est la glycolyse aérobique, aussi nommée effet Warburg. En effet, dans ces cellules, la majorité du glucose est converti en lactate et une production minime d’ATP est produite par mole de glucose, et ce, même en présence d’oxygène (Fig.1-5). Ces cellules utilisent cependant une quantité augmentée de glucose, la production nette d’ATP en est donc augmentée. Cette caractéristique importante des cellules prolifératives proviendrait principalement de dysfonctions mitochondriales (80).
Comme nous venons de le voir, les mitochondries utilisent l’oxygène comme dernier receveur d’électrons lors de la génération d’ATP par la phosphorylation oxydative. L’utilisation de l’oxygène n’est cependant pas sans risque et peut générer la production d’espèces oxygénées réactives (ROS). Une quantité excessive de ROS réagit avec diverses macromolécules modifiant leurs fonctions par des altérations de leurs propriétés physiques et biochimiques pouvant entraîner des dysfonctions cellulaires et même la mort de la cellule (81). Lors d’un changement d’utilisation de phosphorylation oxydative vers glycolyse aérobique, comme en HTAP, il y a production de moins de ROS. Chez les fawn hooded rats (FHR), développant de manière spontanée l’hypertension pulmonaire en raison d’une dysfonction mitochondriale, il y a production de moins de ROS par les mitochondries. Ils ont aussi une incapacité à faire varier la production de ROS en fonction de la pression partielle d’O2 (PO2), créant ainsi un milieu redox de type hypoxique (82), augmentant ainsi la résistance à l’apoptose des cellules.
Cette suppression de l’oxydation du glucose pourrait être un point de départ du phénotype HTAP. Bien que produisant moins d’ATP, la glycolyse aérobique est avantageuse pour des cellules prolifératives en déclenchant plusieurs mécanismes facilitant la glycolyse et l’entrée du glucose. La glycogène synthase kinase 3β (GSK 3β) est activée en HTAP comme en cancer, transloquée à la membrane externe de la mitochondrie et inhibe les canaux à anion voltage dépendant (83) (84), augmentant ainsi le potentiel de membrane des mitochondries. C’est l’hyperpolarisation des membranes mitochondriales qui augmente la résistance à l’apoptose des CMLAPs.
FIGURE 1-5 : REPRÉSENTATION SCHÉMATIQUE DE LA DIFFÉRENCE ENTRE LA PHOSPHORYLATION OXYDATIVE, LA GLYCOLYSE
ANAÉROBIQUE ET LA GLYCOLYSE AÉROBIQUE (EFFET WARBURG)- ADAPTÉE DE VANDER HEIDEN (80)

Prolifération et résistance à l’apoptose

Il est largement établi maintenant que les CMLAPs des patients HTAP prolifèrent de manière incontrôlée et sont résistantes à l’apoptose. Ce phénotype persiste in vitro, en permettant l’étude détaillée. À ce jour, le rôle de plusieurs facteurs de transcription, d’oncogènes et de canaux ioniques a été identifié.

Canaux ioniques

Les canaux potassiques sont les principaux régulateurs du potentiel de membranes au repos des CMLAPs. Deux types de canaux potassiques ont été principalement identifiés en HTAP comme participant au remodelage vasculaire. D’abord, la suppression de la respiration mène à l’activation normoxique de l’Hypoxia-inducible factor 1 (HIF1). Ce facteur de transcription activé entraine l’internalisation et la diminution d’expression des canaux potassiques de type Kv1.5, provoquant une dépolarisation de la membrane cellulaire et une entrée massive de calcium dans la cellule via des canaux calciques voltages dépendants (principalement de type L) (85). L’augmentation du calcium cytosolique entraine d’abord la vasoconstriction, et est associée, lorsque le signal est prolongé, à la prolifération, à l’activation de kinases Ca2+ dépendantes et à la stimulation de gènes et de nuclear factor of activated T cells (NFAT) (86) (87). NFAT promeut la résistance à l’apoptose en augmentant l’expression de la protéine anti-apoptotique bcl-2 (86). Finalement, la diminution de l’efflux des ions K+ suivant la diminution de l’expression et de l’activité des canaux Kv participe à la résistance à l’apoptose en inhibant l’activité des caspases, protéines essentielles au déclenchement du processus d’apoptose (88) (89) (90).
Plus récemment, des mutations affectant le gène codant pour le canal KCNK3 et entrainant toutes une perte de fonction du gène ont été identifiées comme un facteur de risque de l’HTAP (91). Utilisant une technique de patch clamp, Antigny et al. ont montré que le courant ionique de KCNK3 diminuait avec la progression de la maladie dans le modèle expérimental monocrotaline, et que la restauration de l’activation du canal par voie pharmacologique renversait l’HTAP observée chez ces rats (92).

Facteurs de transcriptions

Les facteurs de transcriptions sont des protéines interagissant avec des séquences spécifiques de régions promotrices sur l’ADN, habituellement en complexe avec d’autres protéines, et régulant la transcription de l’ADN en ARN messager. Différents facteurs de transcriptions sont impliqués en HTAP, comme HIF1-, RunX2 et STAT3.
L’Hypoxia inducible factor 1 est activé en HTAP (82). Son activation mène à la transcription de gènes liés au métabolisme du glucose, à l’angiogénèse, à la survie cellulaire et bien plus (93). En plus du rôle précédemment traité sur l’activité des canaux potassiques Kv1.5, ce facteur de transcription interagit avec plusieurs protéines concernées en HTAP. En effet, il a été montré que son activation entrainait la diminution de l’expression du microARN 223, augmentant ainsi la capacité de réparation du dommage à l’ADN, un aspect adaptatif des CMLAPs qui sera traité plus loin. HIF1- interagit aussi avec un facteur de transcription nouvellement identifié en HTAP, Runt-related Transcription Factor 2 (RUNX2). Ensemble, ils contribuent non seulement au phénotype prolifératif et anti-apoptotique des CMLAPs HTAP, mais aussi par la promotion de la calcification des CMLAPs en HTAP humaine (in vitro) et expérimentale (in vivo) (94).
STAT3 est un facteur de transcription dérégulé dans plusieurs maladies cardiovasculaires, ainsi qu’en HTAP (95) (96). Son activation promeut l’expression de NFAT et l’activation de ce dernier via Pim-1, participant au phénotype prolifératif et anti-apoptotique des CMLAPs HTAP (97). STAT3 phosphoryle également le facteur de transcription FoxO1 suivant une stimulation à certains facteurs circulants surexprimés en HTAP. Cette phosphorylation séquestre FoxO1 hors du noyau, empêchant son activité transcriptionnelle sur des gènes d’arrêt du cycle cellulaire comme p27, et promouvant la transcription de gènes impliqués dans la prolifération (cyclin D1 et cyclin B1) (98).

Oncogènes

Beaucoup d’oncogènes ont été identifiés comme impliqués dans le développement du phénotype HTAP. En effet, ce sont entre autres des protéines intervenant dans la régulation du cycle cellulaire ou dans l’activation de gènes menant à la prolifération qui ont fait l’objet de beaucoup de publications dans la dernière décennie. Des protéines telles que p21 et p27, qui sont régulatrices du cycle cellulaire, sont sous-exprimées par divers mécanismes en HTAP (99) (100). BRD4, un lecteur épigénétique surexprimé en HTAP et dont l’inhibition corrige le phénotype HTAP in vitro et in vivo, régule l’expression de p21 et p27 (101) (102) (103). La protéine oncogénique Survivin est une protéine anti-apoptotique surexprimée dans la plupart des cancers comparés aux patients sains (104). Survivin est également surexprimée en HTAP autant chez l’humain que les modèles expérimentaux et la thérapie génique visant à réduire l’expression de Survivin permet de réduire le remodelage vasculaire chez ces derniers (105).
La voie des MAPK, grandement démontrée comme impliquée dans la prolifération de cellules cancéreuses (106), est aussi impliquée dans le phénotype prolifératif des CMLAPs HTAP. Notamment, JNK et p38 MAPK participent à la prolifération des CMLAP-HTAP, JNK interagissant directement avec Akt (107). Aussi, Notch-3, un récepteur transmembranaire pouvant contrôler la transcription de certains gènes par le largage de domaines suite à l’interaction à son ligand, est connu comme étant surexprimé en HTAP (108) (109). Notch-3 induit l’expression d’une protéine anti-apoptotique, c-FLIP, qui effectue son effet via l’interaction avec les MAPK (110).

Médiateurs circulants

Plusieurs médiateurs circulants agissent également sur la prolifération et la résistance à l’apoptose des CMLAPs. En effet, nous avons identifié précédemment l’endothéline-1 et la prostacycline, deux molécules endogènes impliquées dans la vasoconstriction ayant aussi des propriétés mitogènes. D’autres facteurs circulants n’ayant pas d’inhibiteurs connus ou approuvés participent cependant au remodelage. C’est le cas notamment du platelet derived growth factor ou PDGF. Cette molécule et son récepteur ont reçu l’attention d’énormément de chercheurs, montrant leur implication dans la prolifération et la migration des CML (111) (112) (113). Par marquage histologique, il a été possible de montrer que PDGF et son récepteur sont augmentés dans les artères remodelées de patients HTAPi, plus particulièrement dans les CMLAPs, mais également dans les cellules inflammatoires infiltrées et les CE (113). Un inhibiteur du récepteur, l’imatinib, a permis de réduire la prolifération des CMLAPs en culture et de renverser l’HTAP induite par la monocrotaline (114). Cette drogue, utilisée dans le traitement de cancer, a fait l’objet d’essais cliniques de phase II et III en HTAP de manière à vérifier l’efficacité et la sécurité de l’emploi chez une clientèle qui ne répond pas bien aux thérapies actuelles (115). L’étude principale, s’étalant sur 24 semaines, a démontré une augmentation significative de la distance parcourue au test de marche de 6 minutes et une amélioration hémodynamique (115). L’extension de l’étude, allant jusqu’à 204 semaines, a cependant eu des limitations majeures (116). En effet, le taux de discontinuation de l’étude par les patients et le changement du groupe placebo au groupe imatinib pour certains patients entre l’étude originale et l’extension compliquent l’analyse. Les auteurs concluent que les effets secondaires sont plus importants que les effets bénéfiques pour les patients HTAP, et que l’utilisation de l’imatinib en HTAP n’est pas recommandée (116).
Le nombre de cas d’HTAP corrélées à l’exposition, même courte, à certains anorexigènes a mis en lumière la possible implication de la sérotonine et de son transporteur dans le développement de l’HTAP (117) (118) (119). En effet, ces anorexigènes peuvent agir comme analogue de la sérotonine, une molécule somme toute présente en de bas niveaux dans le sang d’une personne saine (120). D’une part, la production de sérotonine serait augmentée dans les CE HTAP et stimulerait les récepteurs à la surface des CML de manière paracrine, enclenchant une cascade signalétique qui implique l’augmentation de ROS, et l’activation de Rho kinase et MAPK et résulte en la contraction et la prolifération des CMLAPs (121) (122) (123). La sérotonine pourrait aussi inhiber les canaux Kv1.5 (124). Finalement, la sérotonine pourrait atténuer le signalement de BMPR2, augmentant ainsi le facteur de risque lié à la mutation de ce gène chez les patients (125).

Super famille TGF-

Le transforming growth factor beta (TGF-) englobe une super famille de récepteurs sérine-thréonine kinase de type I et de type II, ainsi qu’une variété de ligands impliqués dans plusieurs processus biologiques essentiels tels que la prolifération, l’inflammation et la différenciation cellulaire. Des mutations dans les gènes entrainant une perte de fonction de différents membres de cette superfamille ont été identifiées comme facteurs de risques au développement de l’HTAP. Le gène le plus étudié est un récepteur de type II, le Bone morphogenetic protein receptor type II ou BMPR2 (12). Une atténuation de sa signalisation provoquée par une mutation entraine une diminution de l’apoptose et une augmentation de la prolifération de CE et des CMLAPs (126). Des mutations dans les gènes de SMAD9, ALK1 et Endoglin, qui font également partie de la super famille de la signalisation TGF-, ont été identifiées dans des cas d’HTAP familiales (127) (128) (129). La voie de signalisation de TGF- joue donc un rôle certain dans le remodelage artériel.

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Table des matières

CHAPITRE 1 : INTRODUCTION
1. LE SYSTÈME CARDIOVASCULAIRE
1.1. Circulation sanguine
1.2. Structure artérielle pulmonaire
2. PRÉSENTATION CLINIQUE DE L’HYPERTENSION ARTÉRIELLE PULMONAIRE
2.1 Classification
2.1.1 HTAP idiopathique
2.1.2 Prédispositions génétiques
2.2 Diagnostic
2.2.1 Symptômes
2.2.2 Échocardiographie Doppler
2.2.3 Cathétérisme droit
2.3 Évaluation de la sévérité
2.3.1 Classes fonctionnelles
2.3.2 Test de marche de 6 minutes (6MWT)
2.3.3 Biochimie et biomarqueurs sériques
2.4 Thérapies actuelles
2.4.1 Mesures générales
2.4.2 Traitements non spécifiques de soutien
2.4.3 Traitements spécifiques
2.4.2.1 Bloqueurs des canaux calciques
2.4.2.2 Analogues de la prostacycline
2.4.2.3 Inhibiteur de la phosphodiesterase-5
2.4.2.4 Antagonistes de l’endothéline
3. DÉTERMINANTS CELLULAIRES ET MOLÉCULAIRES DU REMODELAGE ARTÉRIEL PULMONAIRE
3.3 Intima – Cellules endothéliales
3.3.1 Dysfonction endothéliale
3.3.2 Inflammation
3.3.3 Lésions plexiformes
3.3.4 Transition endothélio-mésenchymale
3.4 Adventia – Fibroblastes
3.5 Media – Cellules musculaires lisses
3.5.1 Dysfonctions mitochondriales
3.5.1.1 Effet Warburg et switch métabolique
3.5.2 Prolifération et résistance à l’apoptose
3.5.2.1 Canaux ioniques
3.5.2.2 Facteurs de transcriptions
3.5.2.3 Oncogènes
3.5.2.3 Médiateurs circulants
3.5.2.4 Super famille TGF-
3.5.3 Adaptations aux stress cellulaires
3.5.3.1 Dommages à l’ADN
3.5.3.2 Protéines mal repliées
2.5.4 Épigénétique
3.5.4.1 MicroARN
3.5.4.2 Méthylation de l’ADN
3.5.4.3 Modifications des histones
3.5.4 La migration cellulaire
4. ÉTUDE DE L’HTAP: LES DIFFÉRENTS MODÈLES ANIMAUX
4.1. Monocrotaline
4.2 Hypoxie chronique
4.3 Sugen 5416/hypoxie
5. L’HISTONE DÉSACÉTYLASE 6
5.1 Structure et fonctions
5.2 Intérêts potentiels multiples en HTAP
5.2.1 HDAC6 et le cycle cellulaire
5.2.2 HDAC6 et les ROS
5.2.3 HDAC6 et Hif1-
5.2.4 HDAC6 et HSP90
5.2.5 HDAC6 et l’autophagie
5.2.6 HDAC6 et la migration cellulaire
5.2.7 HDAC6 et le dommage à l’ADN
5.2.8 Interaction clé : HDAC6/KU70/Bax
HYPOTHÈSES
OBJECTIFS DE TRAVAIL
CHAPITRE 2 : INSERTION D’ARTICLE
ABSTRACT
INTRODUCTION
RESULTS
Increased expression of HDAC6 in human PAH and experimental models.
Heat Shock Protein 90 (HSP90) regulates HDAC6 expression in PAH-PASMCs.
HDAC6 inhibition recues the pro-proliferative, anti-apoptotic and pro-migratory phenotype of PAH-PASMCs.
HDAC6 inhibition causes Bax-induced cell death by increasing acetylation of cytosolic Ku70.
Pharmacological inhibition of HDAC6 improves pulmonary hypertension in the Sugen/Hypoxia rat model and provides a therapeutic effect comparable to the combination of standard PAH therapies.
Pharmacological inhibition of HDAC6 reverses pulmonary arterial hypertension in MCT rats.
Hdac6 loss of function in mice confers protection against chronic hypoxia-induced pulmonary hypertension.
DISCUSSION
METHODS
Human tissue samples
Reagents and inhibitors
Cell culture and treatments
In vitro proliferation and apoptosis measurements
Cell migration assay
Quantitative RT-PCR and immunoblotting
Immunohistochemistry and immunofluorescence studies
Animal models
In vivo assessment of pulmonary hypertension, RV hypertrophy and pulmonary vascular remodeling.
Statistical analysis
REFERENCES:
AUTHOR CONTRIBUTIONS
SUPPLEMENTARY TABLE
SUPPLEMENTARY FIGURE LEGENDS
CHAPITRE 3 : DISCUSSION ET CONCLUSION
DISCUSSION
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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