On constante le développement de plus important de la filière avicole, par la modernisation de la conception des incubateurs, l’objectif poursuivi étant d’augmenter le taux d’éclosion, et la capacité des incubateurs et plus tard, le confort thermique (aération et humidification). En fait, ces finalités sont liées.
Actuellement, à Madagascar, surtout dans la région d’Ambohidratrimo on s’intéresse petit à petit à l’élevage de volailles : poule pondeuse, poulet de chair, canard à fois gras… Le problème qui se pose est l’insuffisance de la reproduction de volaille. Ce problème est dû à l’insuffisance d’appareil de mesure et de contrôle des phénomènes physiques lors de l’incubation, qui est trop cher ou introuvable dans les marchés locaux.
Les travaux effectués dans le domaine incubation artificielle sont nombreux. On peut citer par exemple : les séries d’expériences poursuivies sur l’incubation lancée dans le cadre d’un travail d’expérience à la station expérimentale avicole d’Erding près de Munich du Docteur Weinmuller en utilisant de nombreux appareils de précision : baromètres, barographes, hygomètre, hygrographes [1], travail d’Alexandrie : incubation dans le four chauffée à la fiante de chameau desséchée qui n’utilise aucun appareil de contrôle, la température est évaluée par le contact de la coquille avec la paupière [2].
Bilan énergétique dans un oeuf en incubation
Dépenses énergétiques
On distingue deux parties dans les dépenses énergétiques de l’embryon : celle qui concerne son entretien et celle que son développement exige. La première est définie, comme étant l’énergie nécessaire au strict maintien de l’homéoestasie de l’embryon (pression osmotique, température, pH) est la seconde est l’énergie nécessaire à son équilibre énergétique entre la production et les pertes calorifiques causés par toutes les réactions biochimiques de synthèse. Les pertes sous formes d’énergie calorifiques sont plus ou moins importantes.
Source d’énergie
Durant les premiers stades de développement, l’équipement enzymatique de l’embryon est trop réduit pour lui permettre de dégrader les molécules complexes. L’embryon utilise donc en priorité des substances simples présentes à l’état libre. Ainsi, le glucose libre du blanc est une source d’énergie très précoce tandis que les acides animés libres du vitellus servent aux premières synthèses protéiques. A ce stade, l’embryon est donc très sensible à la composition des liquides qui l’entourent; ainsi la pression osmotique doit rester dans des limites bien définies .
Après l’épuisement du glucose libre de l’oeuf, l’embryon synthétise des glucides à partir de acides aminés du vitellus qui sont presque tout remaniés par l’embryon avant d’être déposés dans la foie. A l’inverse des triglycénides qui sont peu altérés lors de leur dépôt, ils constituent la source énergétique essentielle de l’embryon au cours de son développement. En effet, 94 % de l’énergie produite par l’embryon sont d’origine lipidique .
L’embryon utilise du glucose comme substrat d’oxydation cellulaire en priorité pour les cellules nerveuses du cerveau .
Le glucose provient la plupart du temps de l’aliment des volailles. Il est le principal substrat énergétique et oriente les voies métaboliques vers la synthèse d’acide gras.
L’oxydation d’une molécule de glucose répond aux conditions de la réaction suivante :
1 g (glucose) + 0,747 1 (O2) → 0,747 1 (CO2) + 0,6g (H2O) + 4,10 Kcal
Les acides gras peuvent être oxydés et contribuer à la fourniture d’énergie selon la réaction :
1 g (d’acide gras) + 2,012 1 (O2) → 1,14 1 (CO2) + 2,125g (H2O) + 9,5 Kcal
Le catabolisme des acides aminés répond globalement à des réactions chimiques d’oxydation que l’on peut résumer par la formule :
1 g (protéine) + 0,9 1 (O2) → 0,63 1 (CO2) + 0,52g (H2O) + 4,26 Kcal
Cette relation lie la consommation d’oxygène à la production de CO2 et au dégagement de chaleur qui mesure les échanges respiratoires.
Composantes électroniques de suivi
L’obtention du taux d’éclosion maximal exige un contrôle précis des paramètres physiques de l’incubation : température, humidité, puissance consommée… Le contrôle de ces paramètres nécessite des appareils appropriés. Mais la plupart de ces appareils sont coûteux ou introuvables sur le marché local. Toutefois, il est possible de les construire en utilisant des composants électroniques ; c’est l’un des buts de notre travail. Leur performance est élevée et ils peuvent remplacer les dispositifs de mesure et de contrôle électromécaniques. Leurs caractéristiques doivent correspondre aux fonctions désirées. L’appareil de suivi automatique de puissance consommée dans un incubateur comporte différents composants électroniques tels que le triac, la LED, la LDR.
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Table des matières
INTRODUCTION
CHAPITRE 1 : ELEMENTS BIBILOGRAPHIQUES
1.1. Bilan énergétique dans un œuf en incubation
1.1.1. Dépenses énergétiques
1.1.2. Source d’énergie
1.2. Echanges thermiques et massiques dans l’incubateur
1.2.1 Echanges thermiques
1.2.2. Echanges massiques dans l’incubateur
1.3. Composantes électroniques de suivi
1.3.1. Le triac
1.3.2. La LED
1.3.3. La LDR
CHAPITRE 2 : DISPOSITIFS EXPERIMENTAUX
2.1. Description de l’incubateur
2.1.1. Les parois
2.1.2. Les dispositifs d’aération
2.1.3. Les dispositifs de chauffage
2.1.4. Le dispositif d’humidification
2.2. Fonctionnement de l’incubateur
2.3. Mesure automatique de la puissance lors de l’incubation
2.3.1. Montages utilisés
2.3.2. Système de suivi
2.3.3. Principe de la mesure de la puissance consommée
2.3.4. Principes des étalonnages
CHAPITRE 3 : PRESENTATION ET INTERPRETATION DES RESULTATS EXPERIMENTAUX
3.1. Fiches d’incubation
3.2. Etalonnages
3.2.1. Détermination de paramètre η
3.2.1. Etalonnage entre les tensions U1 et U2
3.2.3. Etalonnage entre les valeurs codées numériques et la tension d’entrée U3 de l’interface
3.3. Puissance consommée pendant le pré-chauffage de l’incubation
3.4. Puissance consommée au cours de l’incubation
3.4.1. Expérience 1
3.4.2. Expérience 2
3.5. Puissance journalière consommée
3.5.1. Puissance journalière consommée pendant le pré-chauffage
3.5.2. Puissance journalière consommée au cours de l’incubation des expériences 1 et 2
CONCLUSION
RESUME
ANNEXES