Bilan de l’activité neurochirurgicale à un hôpital général

Prise en charge pré hospitalière

       Les différents moyens d’acheminement des malades à l’hôpital étaient constitués par :
Les ambulances ;
Les sapeurs pompiers ;
Les voitures personnelles ou de transport en commun
Les structures privées : SUMA et SOS MEDECIN.
D’une façon générale les conditions de prise en charge pré hospitalière et d’acheminement des malades à l’hôpital sont très mauvaises. En effet il n’y a aucune structure adéquate au Sénégal pour le transport des malades surtout les traumatisés qui constituent 19% de l’ensemble des pathologies qui ont fait l’objet d’intervention chirurgicale durant notre période d’étude. Seuls les sapeurs pompiers assuraient un certain nombre de transport des traumatisés de la voie publique vers les hôpitaux mais plusieurs insuffisances étaient notées dans leur mode de fonctionnement :
-les sapeurs pompiers n’étaient pas toujours disponibles ;
-leur véhicules de transport n’étaient pas équipés pour assurer une prise charge pré hospitalière ;
-les sapeurs pompiers n’étaient pas suffisamment formés dans le domaine médical pour prendre en charge les malades durant leur transport à l’hôpital.
A cela s’ajoute l’absence de système d’alerte et d’outil de prise en charge initiale de la pathologie neurochirurgicale pour les structures périphériques de santé. Par ailleurs, les populations ne sont pas sensibilisées sur les risques d’un transport non médicalisé et se voient dans le besoin de conduire eux même par le moyen d’un transport en commun ou d’un véhicule particulier, leurs patients à l’hôpital .Ces malades arrivent à l’hôpital avec des lésions plus graves que ne la voudrait la pathologie qui les a amené à consulter .Ce problème a été soulevé par le docteur Charles Diémé[13] dans sa thèse de doctorat en 1999,il y montrait déjà la prédominance de transport particulier dans l’acheminement des malades avec 80% pour les particuliers contre 2% pour les ambulances et 20% pour les sapeurs pompiers. Les seuls malades bénéficiant d’un minimum de gestes médicaux avant leurs arrivé à l’hôpital sont ceux transportés par les autres structures sanitaires telles que le SUMA ou SOS MEDECIN.Ces deux structures sont suffisamment équipées pour prendre en charges les malades avant leurs admissions à l’hôpital. La mobilisation de ces structures nécessite cas même beaucoup de moyens et ne sont pas accessibles à tous.

L’accueil des malades à l’hôpital

          Le bon accueil, est une partie intégrante de la prise en charge des soins dans la mesure où il doit intégrer le stress inhérent aux établissements sanitaires publics et privés, lieux où règnent la maladie, la souffrance et donc l’angoisse. Or, la qualité non convenable de l’accueil à l’hôpital général de grand Yoff liée au manque de matériels, d’équipement et à l’insuffisance de personnel médical et paramédical qualifiés engendre diverses conséquences dont une sous utilisation des services de santé et la perte de confiance des usagers, voire leur résignation. C’est ainsi qu’il ressort des statistiques reconnues en la matière:  » qu’un visiteur satisfait incite quatre personnes de son entourage à se rendre dans ce service et qu’un visiteur mécontent en dissuade dix ». [17] Durant notre période d’étude l’unité de neurochirurgie a accueilli deux catégories de malades :
-les malades venant à l’hôpital pour une pathologie neurochirurgicale sont reçus à la porte de l’hôpital et après un examen par le médecin de garde, ils sont orientés vers l’unité de neurochirurgie en consultation externe. Ce médecin de garde reçoit dans le même cadre d’autres catégories de malades et ceci crée un certain retard dans la prise en charge.
-les urgences transférés par les autres structures sanitaires sont strictement acheminées à l’unité de neurochirurgie et bénéficient d’une prise en charge immédiate, il en est de même pour les traumatismes de la voie publique. Ces deux modes d’accueil justifient la mise en place d’un système adéquat de prise en charge pré hospitalière. Car dans le deuxième cas où les patients sont référés par une autre structure sanitaire où par les sapeurs pompiers le délai avant la prise en charge par un neurochirurgien est réduit. Pour améliorer l’accueil des malades à l’unité de neurochirurgie de l’hôpital général de grand Yoff, nous proposons l’aménagement d’une unité d’urgence médicale et chirurgicale .Il s’agit de regrouper toutes les urgences en un seul département avec les différentes spécialités médicales et chirurgicales. Si dans les années 60 la tendance était de séparer les urgences médicales des urgences chirurgicales [3] actuellement leur regroupement est la règle. Par ailleurs, le développement du plateau technique, la construction de nouveaux locaux et le recrutement de personnel médical et paramédical qualifiés permettraient d’améliorer considérablement la qualité de l’accueil à l’hôpital général de grand Yoff.

Hydrocéphalie et autres malformations du système nerveux central

         Ce groupe représente 12% de l’ensemble de la pathologie opérée. Les hydrocéphalies prédominent dans ce groupe avec 171 cas soit 85%. Cette prédominance des hydrocéphalies dans la pathologie malformative a été aussi retrouvée au service de neurochirurgie du CHU de Fann. [18] Il en est de même pour certains services de neurochirurgie des villes africaines. [20,5] Le spina bifida : 15 (7,5%) cas et les céphalocéles : 15 (7,5 %) cas arrivent en deuxième position avec un même taux. Nous n’avons pas de données concernant ta tranche d’âge mais les études précédentes montrent que cette pathologie concerne plus les enfants que les adultes.

Morbidité

         117(7%) malades ont eu des suites opératoires compliquées. Le taux de morbidité est plus fiable pour l’évaluation de l’activité neurochirurgicale. Le taux de morbidité de notre étude (7%) est relativement plus élevé que celui retrouvé par Gaye au service de neurochirurgie du CHU de Fann (6,5% de suites opératoires compliquées) [18]. La pathologie infectieuse avec 31 cas soit 26% et la pathologie tumorale avec 26 cas soit 22% ont eu le plus grand taux de morbidité. L’hydrocéphalie et les autres malformations du système nerveux central viennent en troisième position avec 21cas soit 18%. Ceci pourrait s’expliquer dans nos régions par plusieurs raisons :
-la fréquence de ces trois pathologies dans les interventions chirurgicales
-le plateau technique très peu développé,
-l’insuffisance de personnel qualifié pour la surveillance des malades en post opératoire.
Les suppurations post opératoires prédominent dans les différents types de morbidité avec 48 cas soi 41% suivies des reprises d’interventions avec 30 cas soit 26%. Par ailleurs les fuites de liquide céphalo-rachidien avec 10 cas soit 9% étaient les moins fréquentes. Dans les études précédentes, ont retrouve la fréquence de ces types de morbidité et dans le même ordre. [14] 25% des complications retrouvées ne sont pas précisées.

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Table des matières

Introduction
Notre étude
I-Cadre d’étude
I -1 Locaux
I- 2 Budget
I- 3 Ressources humaines
I- 4 Organigramme
II- Période d’étude
III- Matériel d’étude
IV- Méthode d’étude
Résultats
I- Consultations externes
I- 1 Aspects épidémiologiques
I- 1- 1 Nombre de consultants
I -1- 2 Répartition des consultants en fonction du sexe
I- 1- 3 Répartition des patients en fonction de la tranche d’âge et du sexe
I- 1- 4 Répartition des patients en fonction de la provenance
I- 2 Pathologies rencontrées en consultation externe
II- Hospitalisation
II- 1 Aspects épidémiologiques
II- 1- 1 Nombre de malades hospitalisés
II- 1- 2 Répartition des hospitalisés en fonction du sexe
II- 1- 3 Repartions des hospitalisés en fonction de la tranche d’âge et du sexe
II -2 Pathologies rencontrées en hospitalisation
III- Interventions chirurgicales 
III -1 Aspects épidémiologiques
III- 1- 1 Nombre d’intervention chirurgicale
III- 1- 2 Répartition des interventions en fonction du sexe
III -1- 3 Répartition des interventions en fonction de la tranche d’âge et du sexe
III -1- 4 Répartitions des interventions en fonction du service d’origine
III- 2 Pathologies rencontrées
III- 2- 1 Pathologie dégénérative
III- 2- 2 Pathologie traumatique
III- 2- 3 Pathologie tumorale
III-2-4-Hydrocéphalie et autres malformation du système nerveux central
III- 2 -5 Pathologie infectieuse
III- 2- 6 Autres pathologies
III- 3 Traitement chirurgical
III- 3- 1 Pathologie dégénérative
III -3- 2 Pathologie traumatique
III- 3- 3Pathologie tumorale
III-3- 4 Hydrocéphalies et autres malformations du système nerveux central
III-3-5 Pathologie infectieuseinfectieuse
III- 3- 6 Autres pathologies
IV Morbidité 
IV- 1 Complications retrouvées
IV- 2 Morbidité en fonction de le pathologie
V- Mortalité 
V- 1 Aspects épidémiologiques
V- 2 Décès en fonction de la pathologie
V-3 Les principales causes de décès
VI-Problèmes rencontrés à l’unité de neurochirurgie
Commentaires
I- Prise en charge pré hospitalière des malades
II- L’accueil des malades à l’hôpital
III -Aspects généraux
III- 1 Consultations externes
III- 1- 1 Aspect épidémiologique
III- 1- 2 Pathologies rencontrées
III- 2 Hospitalisation
III- 2- 1 Aspects épidémiologiques
III- 2 -2 Pathologies retrouvées
III- 3 Interventions chirurgicales
III- 3- 1 Aspects épidémiologiques
III- 3- 2 Pathologies rencontrées
III -3- 2-1 Pathologie dégénérative
III- 3 -2-2 Pathologie traumatique
III -3- 2-3 Pathologie tumorale
III -3- 2-4 Hydrocéphalie et autres malformations du système nerveux central
III- 3- 2-5 Pathologie infectieuse
III- 3- 2-6 Autres pathologies
III- 3- 3 Traitement chirurgical
III- 3- 3- 1 Pathologie dégénérative
III -3- 3- 2 Pathologie traumatique
III -3- 3- 3 Pathologie tumorale
III- 3- 3- 4 Hydrocéphalie et autres malformations du système nerveux central
III -3- 3- 5 Pathologie infectieuse
III -3 -3- 6 Autres pathologies
IV- Morbidité
V- Mortalité
VI-Problèmes rencontrés à l’unité de neurochirurgie
Conclusion
Bibliographie
Annexes

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