CONDITIONS DE FONCTIONNEMENT DES LABORATOIRES D’ANALYSES DE BIOLOGIE MEDICALE
Les laboratoires dans lesquels sont effectuées des analyses de biologie médicale doivent répondre aux conditions fixées par le présent chapitre. Les analyses ne peuvent être effectuées que dans les laboratoires sous la responsabilité de leurs Directeurs et Directeurs Adjoints (article L.665 du C.S.P.). Un laboratoire d’ analyse de biologie médicale ne peut être ouvert, exploité ou dirigé que par (article L.666) :
1 ° – une personne physique ;
2° – une société anonyme ou une société à responsabilité limitée remplissant les conditions prévues à l’article L.668 ;
3 ° – une société civile professionnelle régie par le code des obligations civiles et commerciales ;
4° – un organisme ou service relevant de l’Etat, d’un département, d’une commune ou d’un établissement public ;
5° – un organisme à but non lucratif reconnu d’utilité publique ou bénéficiant d’une autorisation donnée par le Ministre de la Santé ;
Selon l’article L.667, lorsque le laboratoire est exploité par une personne physique, celle-ci est Directeur du laboratoire. Lorsque le laboratoire est exploité par une société anonyme ou une société à responsabilité limitée, le président du Conseil d’ Administration, les Directeurs généraux, les membres du directoire ou le Directeur Général unique et les gérants, ainsi que la majorité au moins des membres du Conseil d’ Administration et du Conseil de surveillance sont Directeurs ou Directeurs Adjoints du laboratoire (5, 16). Selon l’article L.668, lorsqu’une société anonyme ou une société à responsabilité limitée exploite un laboratoire d’analyses médicales,elle doit se conformer aux règles ci-après :
– les actions des sociétés anonymes doivent revêtir la forme nominative ;
– les Y au moins du capital social doivent être détenus par les Directeurs et Directeurs Adjoints du laboratoire ;
– les associés ne peuvent être que des personnes physiques à l’exclusion de celles exerçant une activité médicale autre que les fonctions de Directeur ou Directeur Adjoint de laboratoire. L’adhésion d’un nouvel associé est subordonnée à l’agrément préalable de l’assemblée générale statuant à la majorité des 2/3. Une société ne peut exploiter qu’un seul laboratoire. Une personne ne peut détenir des parts ou des actions dans plusieurs sociétés exploitant un laboratoire. Aucun laboratoire d’analyses de biologie médicale ne peut fonctionner sans autorisation du Ministère chargé de la Santé (article L. 669) [5, 16).
LES LOCAUX ET CONDITIONS ENVIRONNEMENTALES
Le laboratoire doit disposer d’un espace lui permettant d’assurer la charge de travail prévue sans compromettre la qualité de c~lui-ci (au moins 100 m2 au Sénégal), de procédures de maîtrise de la qualité, de sécurité du personnel et de soins prodigués aux patients. Les ressources doivent être suffisantes pour les activités du laboratoire, la fiabilité et la fonctionnalité des ressources maintenues. Il convient que des dispositions similaires soient prises, pour le prélèvement des spécimens et les analyses réalisées sur des lieux autres que celui du laboratoire. Le laboratoire doit être conçu de manière à assurer l’efficacité de son fonctionnement, à optimiser le confort de ses occupants et minimiser le risque de blessure et de maladie professionnelle. Les patients, employés et visiteurs doivent être protégés contre les dangers connus. Le laboratoire d’analyses médicales doit avoir au minimum certains locaux séparés. La loi de 1946 avait prévu, pour ces locaux, une pièce pour effectuer les examens et un local spécial pour les prélèvements. Cependant, un décret et un arrêté de 1976 ont fixé des normes plus précises. Selon ces textes, les locaux du laboratoire doivent être séparés depuis la réception des patients jusqu’aux activités techniques. Ainsi, des aménagements doivent être prévus pour les patients handicapés, pour le confort du patient et son intimité ainsi que pour l’optimisation des conditions de prélèvement des spécimens. La conception et l’environnement du laboratoire doivent être appropriés aux tâches effectuées. L’environnement dans lequel le prélèvement des spécimens et/ou les analyses sont réalisés ne doit pas invalider les résultats, ni affecter la qualité requise des spécimens. La disposition de procédures permettant de vérifier que l’environnement n’a pas d’ incidence négative sur la réalisation du travail et le matériel est requis, afin de s’assurer de l’impact de la source d’énergie, l’éclairage, la ventilation, l’eau, le traitement des déchets, des conditions environnementales, etc .. .. Le laboratoire et particulièrement les zones de travail doivent être propres et bien entretenues par un personnel de ménage qualifié. L’ entreposage et l’élimination des déchets et matériaux dangereux doivent être conformes aux spécifications des réglementations en vigueur (16, 42, 43, 44).
La laverie et la stérilisation
Les locaux servant de laverie et de salle de stérilisation doivent être suffisamment vastes, bien aérés et faciles à nettoyer. Le sol doit être cimenté ou carrelé, les surfaces de paillasse doivent être suffisantes pour servir, le cas échéant de surface de dégagement. La surface doit être liss~ d’un entretien aisé, résistante aux désinfectants et à l’humidité, la tôle d’acier inoxydable répond bien à ces exigences. Deux ou trois lavabos de taille suffisante (55 x 40 x 24) alimentés en eau chaude et froide, complétés d’égouttoir, permettent de réaliser les vaisselles et les rinçages.
L’accueil et la salle de prélèvement
Cette partie du laboratoire est destinée à l’ accueil de l’ensemble des patients qui fréquentent le laboratoire. Elle doit comporter une salle d’attente contiguë au secrétariat avec lequel elle communique si possible par un guichet ou un comptoir. L’enregistrement des bulletins d’analyses est ainsi facilement réalisé. Si les salles de prélèvement ne peuvent pas s’ouvrir directement sur la salle d’attente, elles doivent être situées dans son voisinage immédiat. Les salles de prélèvement doivent avoir une surface suffis.ante (environ 12 m2). Le sol doit être facile à nettoyer. Les salles doivent être équipées d’une.arrivée d’eau (lavabo ou évier) et d’une paillasse avec arrivée de gaz. Il est important pour la réalisation de certains prélèvements (selles, urines) d’installer au niveau du laboratoire des toilettes où le patient peut s’isoler.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE: ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE
CHAPITRE 1 : LE LABORATOIRE D’ANALYSES DE BIOLOGIE MEDICALE (L.A.B.M.)
1 – HISTORIQUE
2- REGLEMENTATION
2.1. – Conditions de fonctionnement des laboratoires d’analyses de biologie médicale
2.2-Les exigences techniques
2.2.1. – Le personnel
2. 2.1.1. – Les directeurs et directeurs adjoints
2. 2.1. 2. – Le Directeur suppléant
2. 2.1. 3. – Les aides-techniques . .
2.3 – Les locaux et conditions environnementales
2.4. – Le matériel
3. – LES PROCEDURES ET MODES OPERATOIRES
4- MISSION DES LABORATOIRES D’ANALYSES MEDICALES
CHAPITRE 2 : LE LABORATOIRE DE BACTERIOLOGIE
1 – ORGANISATION f\IlCHITECTlJRALE
1.1. – L’installation et la répartition des locaux
1.1.1 . – La laverie et la stérilisation
l .1.2. – Le laboratoire proprement dit
1.1. 2.1. – Les locaux
1.1. 2. 2. – Les paillasses et plans de travail
1.1. 2. 3. – Les hottes à flux laminaires
1.1.3. – L’ accueil et la salle de prélèvement
1.1 .4. – Le secrétariat
1.2. – Organisation du travail
1.2.1. – La laverie et la stérilisation
1.2.2. – Le secrétariat.
2 – ASSURANCE QUALITE ET SECURITE
2.1. – L’assurance qualité
2.1.1. – L’assurance interne de la qualité : contrôle de la qualité
2. 1.2. – Le contrôle externe de la qualité : évaluation de la qualité
2. 1.3. – Manuel pratique du laboratoire
2. 1.4. – L’entretien du matériel.
2. 1.5. – Les milieux de culture
2.1.6. – Colorants et réactifs
2. 1. 7. – Antigènes et imrnunsérums à usage diagnostique
2.2. – Sécurité dans un laboratoire de bactériologie
3 – LA CONDUITE DE L’EXAMEN BACTERIOLOGIQUE
3.1.- L’examen macroscopique
3.2. – L’examen microscopique
3.3. – La culture et l’isolement
3.4. – L’identification des bactéries
3.5. – L’ antibiogramme
4 – ETUDES DES PRODUITS PATHOLOGIQUES
4.1. – La coproculture
4.2. – L’ hémoculture
4.3. – Les prélèvements génitaux
4.4. – Le liquide céphalorachidien
4.5. – L’examen cytobactériologique des urines
4.6. – Pus et liquide d’épanchement
4.7. – Analyses bactériologique du prélèvement de gorge
4.8. – La sérologie
5 – EQUIPEMENT DE LABORATOIRE
5.1. – La laverie
5.1.1 . – Les appareils
5. 1.2. – Le matériel.
5.2. – La salle de préparation
5.2. 1. – Les appareils
5.2.2. – Le matériel.
5.3. – Le laboratoire proprement dit
5.3.1. – Les appareils
5.3.2. – Le matériel.
5.4. – La salle de prélèvement
5.4.1. – Prélèvement vaginal
5.4.2. -Autres prélèvements
5.5. – Le secrétariat
DEUXIEME PARTIE : TRAVAIL PERSONNEL
CHAPITRE 1: CADRE D’ETUDE
1 – PRESENTATION DE L’HOPITAL
1.1. – Les différents services
1.1.1. – Les services cliniques
1.1.2. – Les services médico-techniques
1.1.3. – Les services d’ appui technique
1.2. – Capacité d’accueil
2-PRESENTATION DU LABORATOIRE
CHAPITRE 2 :-MATERIELS ET METHODES
1. – MATERIELS
1.1. – Les registres
1.2. – Ordinateur du secrétariat
2. – METHODOLOGIE.
CHAPITRE 3 : – RESULTATS
1. LES LOCAUX
2. EQIBPEMENT DU LABORATOIRE
3. RESSOURCES HUMAINES
4. -FONCTIONNEMENT
4.1. – Horaires de travail
4.2. – Répartition des tâches
4.3. – Commande – Approvisionnement – Gestion des stocks
4. 3.1. – Evaluation des besoins
4. 3. 2. – Commande proprement dite et réception
4.3. 3. – Approvisionnement interne
4. 3. 4. – Gestion du stock
4.4. – Accueil des patients et réception des produits pathologiques.
4.5. – Recueil des produits pathologiques
4. 5.1. – Sang
4.5.2. – Urines
4. 5. 3. – Prélèvements génitaux (P V, PU)
4. 5. 4. – Selles
4.5.5. – Autres produits pathologiques
4.6. – Traitement des produits pathologiques
4. 6.1. – Les ana lyses sérologiques
4. 6. 2. – Les analyses bactériologiques
4.7. – Validation et délivrance des résultats
4.8. – Contrôle Qualité
5 – BILAN D’ACTIVITES DE 2005 – 2007
5.1 – Bilan global
5. 1.1. – Nombre total d’analyses effectuées au laboratoire
5. 1.2. – Répartition des analyses selon le produit pathologique
5. 1. 2. 1. – Analyses sérologiques
5.1. 2. 2. – Analyses bactériologiques
5. 1.2.3. -Nombre d ‘analyses selon /a provenance
5.2 – Bilan économique
5.2.1. – Recettes théoriques de 2005 à 2007
5.2.2. – Prévisions et réalisations
CHAPITRE 4 :- COMMENTAIRES ET DISCUSSIONS
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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