BILAN D’ACTIVITES DE CINQ (5) ANNEES (2014-2018) DE CHIRURGIE PLASTIQUE PEDIATRIQUE

L’échelon régional ou région médicale

  Il comprend 14 régions médicales. C’est la structure de coordination du niveau régional ou intermédiaire et elle correspond à une région administrative. Elle est dirigée par un médecin de santé publique qui est le principal animateur de l’équipe cadre, composée de l’ensemble des chefs de service rattachés à la région médicale. Au niveau de chaque région, la référence régionale est représentée par un hôpital ou Etablissement Public de Santé (EPS) de niveau 2. Le Ministère de la Santé a initié la signature de contrats de performance avec les médecins-chefs de régions dans lesquelles les indicateurs liés au VIH/SIDA, le paludisme et la tuberculose occupent une place prépondérante.

Spécificités pédiatriques de la peau

    À la naissance, la peau d’un nouveau-né comprend tous les éléments d’une peau adulte. L’épiderme est plus fin et s’épaissira progressivement jusqu’à l’âge adulte, ceci dès l’exposition à l’air au moment de l’accouchement. Toutefois, il existe des variations anatomiques d’une race à une autre. C’est cette épaisseur plutôt fine de la peau qui expliquerait la profondeur des brûlures chez l’enfant par rapport à l’adulte. Au cours des six (6) premières semaines de vie, il existe un plan de clivage entre le derme superficiel et le derme profond, lequel présente un réseau vasculaire plus dense que celui de l’adulte. Les glandes sébacées sont hyper productives le premier mois de vie, puis reviennent à une production minimale jusqu’à la puberté où leur activité devient maximale. Ce phénomène rend la peau des enfants plus sèche et plus sensible aux agressions extérieures.

Greffes de peau

    La greffe de peau est une technique chirurgicale qui consiste en l’utilisation d’un élément cutané libéré de ses connexions tissulaires et vasculaires (site donneur) et transporté sur un site receveur au niveau duquel il se crée une nouvelle vascularisation par contact. Une notion importante est à prendre en compte : quand le sous-sol du site receveur est peu ou mal vascularisé, la greffe ne survit pas. La greffe peut être une autogreffe (prélevée sur le même patient), une isogreffe (prélevée sur jumeau homozygote), une homo-ou allogreffe (prélevée sur donneur vivant ou cadavre frais) ou une hétéro- ou xénogreffe (prélevée sur animal, pansement biologique). A cause de la très forte antigénicité de la peau, seules les« autogreffes » ne sont pas rejetées, et sont les plus indiquées. Il existe différents types de greffe de peau. Elle peut être continue ou discontinue ; ou selon l’épaisseur de la couche de peau à prélever, nous distingons les greffes de peau mince, semi-épaisse et épaisse (figure 13). Réaliser une greffe de peau nécessite une instrumentation particulière (Figures 14 et 15) et une dextérité dans les gestes. Chez l’enfant, elle requiert d’autant plus de raffinement que de mise en garde du fait que la peau soit plus fine (n’atteignant la maturité de celle de l’adulte qu’à partir de 10 ans) et que la surface corporelle soit moins importante que celle de l’adulte [17,33]. D’où, il faudra une finesse de réglage des dermatomes en cas de prélèvement de greffe de peau mince chez l’enfant. Une des règles de réalisation de greffes de peau est la bonne immobilisation de celles-ci [77], par un pansement de type bourdonnet pour les greffes de peau totale (Figure 16).

Les fentes

     Elles sont des divisions situées sur la face, résultant de la fissuration plus ou moins large des lèvres, des maxillaires et du palais voire du nez. Elles peuvent être unilatérales (droites ou gauches) ou bilatérales, symétriques ou asymétriques. On peut classer les fentes en 3 groupes, selon l’âge de survenue de l’anomalie embryonnaire et la situation des lésions dans l’espace buccal:
– Les fentes du palais primaire ou fentes labiales : elles atteignent la lèvre et le processus alvéolaire dans la région de l’incisive latérale
– Les fentes du palais primaire et secondaire ou fentes labio palatines : elles atteignent la lèvre, le processus alvéolaire, le palais dur (osseux) et le palais mou (voile)
– Les fentes du palais secondaire ou fentes palatines : elles atteignent le palais dur et le palais mou.

Malformations congénitales de la main et du pied 

    La plupart des malformations congénitales de la main et du pied résultent d’anomalies génétiques et peuvent intégrer divers syndromes polymalformatifs plus ou complexes [42,54]. Il peut s’agir de malformations par excès, par défaut ou de malpositions. Il existe plusieurs classifications d’anomalies congénitales de la main et du pied, nous choisissons celle de Swanson, Barky et Entin de 1968, qui a permis de les classer en 7 groupes :
 Type I. Troubles de la formation des segments et arrêt de développement
 Type II. Troubles de la différenciation des segments
 Type III. Duplications
 Type IV. Surdéveloppement
 Type V. Sous-développement
 Type VI. Maladie amniotique
 Type VII. Anomalies généralisées du squelette.
Dans le groupe des malpositions, nous citerons : la camptodactylie, la clinodactylie, l’hallux varus, l’hallux valgus, le quintus valgus supraductus, , le pied talus, le pied bot varus équin et le pied convexe.

EVOLUTION

      Nous avons retrouvés des complications liées au traitement des patients dans notre série dans 7,75% de cas. Les complications communes à toute chirurgie [14,22,56] n’ont pas été prises en compte. Nous n’avions analysé que les cas de résurgence, récidive ou résultat non satisfaisant liés au traitement effectué. Nous avons rapporté des cas de fistules palatines après staphylorraphie, ce qui est décrit par Bénateau [8]. Treize cas de récidive de bride de la main avaient été notées dans notre série, de même que trois (3) cas de rétraction tendineuse après traitement de contracture post-brûlure, ce qui est décrit dans la série de Moujahid [45] et Oosterwijk [51]. La dépigmentation retrouvée dans notre série est également décrite par Dutel-Charneux [27].

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela chatpfe.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : RAPPELS ET REVUE DE LA LITTERATURE
I. ORGANISATION DU SYSTEME DE SANTE AU SENEGAL
I.1. Le district sanitaire
I.2. L’échelon régional ou région médicale
I.3. L’échelon central
I.4. Le secteur privé
II. CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE ARISTIDE LE DANTEC
II.1. Historique
II.2. Organigramme
II.3. Services
III. ANATOMIE DE LA PEAU
III.1. Morphologie générale
III.1.1. Structure
III.1.1.1. L’épiderme
III.1.1.2. Derme
III.1.1.3. Hypoderme
III.2. Les annexes cutanées
III.3. Spécificités pédiatriques de la peau
IV. PHYSIOLOGIE DE LA PEAU ET DE LA CICATRISATION
IV.1. Physiologie
IV.2. Cicatrisation normale
V. TECHNIQUES DE BASE EN CHIRURGIE PLASTIQUE
V.1. Suture
V.1. Cicatrisation dirigée
V.2. Greffes de peau
V.3. Plastie et lambeaux
V.4. Expansion cutanée
VI. PATHOLOGIES DE L’ENFANT EN CHIRURGIE PLASTIQUE
VI.1. Fentes et malformations cranio-faciales
VI.1.1. Les fentes
VI.1.2. Les craniosténoses
VI.1.3. Les craniofaciosténoses
VI.2. Tumeurs cutanées
VI.3. Malformations congénitales de la main et du pied
VI.4. Brûlures et séquelles de brûlure
VI.5. Autres malformations congénitales
DEUXIEME PARTIE : NOTRE ETUDE
I. CADRE D’ETUDE
I.1. Situation géographique
I.2. Locaux
I.3. Personnel
II. PATIENTS ET METHODES
II.1. Patients
II.1.1. Période d’étude
II.1.2. Critères d’inclusion
II.1.3. Critères de non-inclusion
II.1.4. Population d’étude
II.2. Méthodes
II.2.1. Collecte des données
II.2.2. Paramètres
II.2.3. Analyse des données
III. RESULTATS
III.1. Epidémiologie
III.1.1. Fréquence
III.1.2. Age
III.1.3. Sexe
III.1.4. Référence
III.2. Aspects cliniques
III.2.1. Motif de consultation
III.2.2. Diagnostic
III.2. Traitement
III.3. Evolution
IV. DISCUSSION
IV.1. Epidémiologie
IV.1.1. Fréquence
IV.1.2. Age et sexe
IV.1.3. Référence
IV.2. Aspects cliniques
IV.2.1. Motif de consultation
IV.2.2. Diagnostic
V. TRAITEMENT
VI. EVOLUTION
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXE

Télécharger le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *