Bilan d’activité du bloc opératoire de l’ ORL pédiatrique au Centre Hospitalier National d’ Enfants Albert Royer

Le bloc opératoire est un des éléments fondamentaux de l’hôpital car il centralise toute l’activité chirurgicale. C’est en effet le centre du séjour et le passage obligé du patient devant être opéré. Il abrite dans un espace spécifique les locaux nécessaires au déroulement des interventions chirurgicales devant se faire dans les meilleures conditions de sécurité et d’exercice aussi bien pour les patients que pour le personnel. De par son mode de fonctionnement, le B.O constitue l’un des services les plus complexes de l’hôpital. Il est également l’un des services les plus coûteux, tant en investissement qu’en budget de fonctionnement.

La complexité du B.O est d’ordre technique (contraintes techniques, règles d’hygiène, évolution technologique), organisationnelle (ressources humaines et matérielles) nécessitant une coordination efficace. C’est pourquoi l’organisation et le fonctionnement du BO doivent permettre de réunir et de mobiliser tous les moyens appropriés dans un temps bien précis : des moyens aussi bien humains que matériels. C’est par le concept d’utilité que nous avons été menés à faire ce travail, dans lequel nous traçons l’activité du bloc opératoire de l’ORL pédiatrique du centre hospitalier national d’enfants Albert Royer de Dakar sur une période d’une année allant de 04 aout 2015 au 04 aout 2016.

GENERALITES

Présentation du Centre Hospitalier National d’Enfants « Albert Royer » 

Historique
Le Centre Hospitalier National d’Enfants Albert Royer (CHNEAR), du nom du célèbre pédiatre canadien de l’hôpital Ste Justine, a été créé dans le cadre d’un protocole d’accord établi entre le Canada et le Sénégal et ratifié le 17 janvier 1978. Il a été inauguré le 22 mai 1981 et mis en service en février 1982. Le CHNEAR est la seule structure pédiatrique du Sénégal fonctionnant comme un hôpital autonome.

Situation géographique
Il est situé dans l’enceinte du Centre Hospitalier Universitaire de Fann, au sein duquel il occupe une superficie de près de 3000m2.

Statut et mission du CHNEAR

Le CHNEAR est un établissement public de santé dont la mission est triple. Il s’agit :
– d’une structure de soins médicaux, destinée aux enfants de 0 à 15 ans
– d’un centre de formation des étudiants de médecine, pharmacie, d’odontostomatologie et des élèves des écoles de formation paramédicales. Soulignons qu’il reçoit des médecins spécialistes dans le cadre du certificat d’Etudes Spéciales de pédiatrie (CES).
– d’un centre de recherches sur les maladies de l’enfant au Sénégal. Le CHNEAR, est considéré depuis la réforme hospitalière initiée en 1998, comme un établissement public de santé de niveau III, si l’on se réfère à la pyramide sanitaire du Sénégal .

Les EPS ont ainsi, selon l’article 3 de la loi n°98-08 portant réforme hospitalière, une vocation qui s’étend sur l’ensemble du territoire, vocation liée à leur haute spécialisation en médecine, chirurgie, obstétrique et psychiatrie. Ils concourent, selon l’article 9 de cette loi :
– A l’enseignement universitaire et post-universitaire ;
– A la formation continue des praticiens ;
– A la recherche médicale, odonto-stomatologique, pharmaceutique et psychologique;
– A la formation initiale et continue du personnel paramédical et à la recherche en soins infirmiers et obstétricaux ;
– Aux actions de médecine préventive et d’éducation pour la santé et à leur coordination ;
– A l’organisation de l’aide médicale d’urgence conjointement avec les personnes et les services concernés ;
– A la mise en œuvre de toute action s’inscrivant dans le cadre des priorités de santé publique définies par le ministère chargé de la santé ;
– A la prise en charge de la population pénitentiaire dans des conditions fixées par voie réglementaire.

La réforme hospitalière a été initiée au terme de constats révélant que certains hôpitaux publics étaient dans un dénuement tel qu’ils n’étaient plus capables d’assurer leur mission, à savoir, offrir des prestations de soins de qualité aux citoyens de toute catégorie sociale et des opportunités de recherche aux acteurs de la santé. En effet, le plateau technique des hôpitaux publics était réduit à leur plus simple expression : manque de matériel, de consommables, de médicaments et déficit en personnel. La gestion des hôpitaux manquait de souplesse et ne favorisait pas la responsabilisation des usagers et du personnel, du fait que les hôpitaux étaient considérés comme de simples services d’une administration centrale, chargés d’appliquer des directives et d’utiliser les crédits qui leur sont affectés. Il y a eu, à une époque, les comités de santé qui constituaient un outil de participation des populations à la gestion de ces établissements. Toutefois, leur mode de gestion a conduit dans certains cas, à des dérives qui ont eu pour conséquence le dysfonctionnement de l’hôpital même si leur impact sur le financement des hôpitaux a été considérable. C’est eu égard à toutes ces insuffisances, que les autorités sanitaires ont engagé la réforme hospitalière afin de répondre aux exigences d’une politique orientée vers la santé pour tous et fondée sur une médecine de plus en plus efficace.

Globalement, la réforme avait pour but de réhabiliter le service public hospitalier en redéfinissant ses missions et en précisant les droits et devoirs des malades. Elle avait pour but de promouvoir la performance, l’hôpital devant participer à la réalisation du service public, tout en assurant l’équilibre de ses comptes et une qualité des soins. Une autonomie de gestion avec un statut d’établissement public était, dès lors, assurée aux hôpitaux. Une nouvelle organisation administrative et financière était mise en place et dans ce dispositif, la direction constituait un élément essentiel, d’autant qu’elle n’était plus une simple courroie de transmission entre le Ministère de la Santé et ses professionnels, mais était tenue de veiller au respect de la mission des hôpitaux. C’est compte tenu de la place de la direction dans ce dispositif que de nouveaux services étaient créés et de nouveaux agents nommés en vue d’un renforcement des effectifs et des compétences, notamment :
– Un service de soins infirmiers ;
– Un service administratif et financier ;
– Un agent comptable nommé par l’hôpital ;
– Un contrôleur de gestion nommé par l’hôpital ;
– Des commissaires aux comptes nommés par le conseil d’administration .

Organisation du CHNEAR

Organisation générale

Le CHNEAR, suite à l’application de la réforme hospitalière, est doté de :
– Un Conseil d’Administration (CA) qui :
● Arrête et adopte le budget de fonctionnement et d’investissement ;
● Délibère sur le budget, les comptes prévisionnels, les comptes de fin d’exercice ainsi que sur les emprunts ;
● Fixe le tarif des prestations dans une fourchette de prix établie par l’administration ;
● Délibère également sur les conventions de coopération et accords avec les autres hôpitaux.
– Une commission médicale d’établissement (CME), présidée par le médecin chef, consultée sur toutes les questions relatives aux soins et assurant la promotion de l’évaluation de la qualité des soins.
– Un comité technique d’établissement (CTE), présidé par le directeur et ayant pour rôle de faire participer le personnel technique des hôpitaux à la résolution des problèmes relatifs à l’hygiène, la sécurité et aux plans de formation.

Ressources financières

L’hôpital bénéficie depuis sa création en 1982, de l’appui financier de la coopération canadienne qui a pris fin en 1995. De 1996 à 1999, suite à l’arrêt du financement canadien, le fonctionnement de l’hôpital fut totalement à la charge de l’état sénégalais. A partir de 2000, l’hôpital fut érigé en Etablissement Public de Santé (EPS) et tire ses ressources pour l’essentiel des contributions de l’état, secondairement des recettes internes et à un degré moindre, des financements des bailleurs de fonds et des mécènes.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE GENERALITES
I. Présentation du Centre Hospitalier National d’Enfants « Albert Royer »
I.1 Historique
I.2 Situation géographique
I.3 Statut et mission du CHNEAR
I.4 Organisation du CHNEAR
I.4.1. Organisation générale
I.4.2. Ressources financières
I.4.3. Les différents services du CHNEAR
II. Le service de chirurgie pédiatrique du centre hospitalier national d’enfants Albert Royer de Dakar
II.1 Organisation architecturale
II.3 Activités du service
II.4 Anesthésie- réanimation
1-Risques anesthésiques
2-Période préopératoire
2-1-Visite pré-anesthésique
2-1-1-Examen du patient
2-1-1-a-Interrogatoire
2-1-1-b-Examen clinique
2-1-2-Bilan biologique
2-2-Préparation
3-Période per-opératoire
3-1- Installation
3-1-1-Position assise
3-1-2-Position de décubitus dorsal
3-2-Techniques de l’anesthésie
3-2-1-Anesthésie locale
3-2-2-Anesthésie générale
3-2-2-a-Sans intubation
3-2-2-b-Avec intubation
3-2-2-c-Avec masque laryngé « renforcé »
4-Réveil
DEUXIEME PARTIE METHODES D’ETUDE
RESULTATS
I- Bilan statistique général
DISCUSSION
I.1 Structure du bloc opératoire
I.1.1 Organisation architecturale
1- Liste et surface des locaux
2- Circuits et liaisons fonctionnelles entre les locaux
3- Climatisation et filtration de l’air
I.1.2- Equipement du bloc opératoire
1- Equipements de la salle d’induction anesthésique
2- Equipements de la salle d’opération
I.1.3-Fonctionnement et programmes opértatoires
1- Programme opératoire
2- Nombre total d’interventions
I.2- Salle de réveil
I.3- Hygiéne, nettoyage, désinfection du bloc opératoire
1- Décontamination
2- Nettoyage
3- Phase de désinfection terminale
I.4 – Stérilisation du bloc opératoire
I.6 Discussion du bilan operatoire
TROISIEME PARTIE
I-Meilleurfonctionnement et organisation architecturale du bloc opératoire
II- Réamenagement du service de réanimation
III- Recrutement de personnel médical et paramédical
IV- Information médicale et système d’information hospitalière
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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