Bignona, caractéristique d’une ville secondaire

Une ville secondaire du sud 

Cadre physique 

L’analyse des différents éléments du cadre physique constitué par les caractéristiques géologiques, géomorphologiques, hydrologiques, pédologiques et par celles du relief qui feront l’objet de cette partie.

Géologie et géomorphologie
Il sera question dans cette partie de faire une présentation des différents aspects physiques et naturels à travers les travaux réalisés.

Géologie
La Casamance constitue, du point de vue géologique, la partie méridionale du bassin sédimentaire sénégalo-mauritanien. La majeure partie de la Basse Casamance comme du Sénégal est situé dans le bassin sédimentaire. La configuration géologique de la région de Bignona est la même que celle du bassin Casamançais qui se rattache à un ensemble beaucoup plus vaste : le bassin sénégalomauritanien. La ville de Bignona appartient au bassin versant de la Casamance « qui fait partie intégrante de l’ensemble sédimentaire sénégalo-mauritanien dont il représente la partie méridionale. Bon nombre d’auteurs soutiennent que sa mise en place commençait au jurassique à la structure d’un bassin de marge passive » (DACOSTA, 1989). C’est une zone qui connait de nombreux mouvements de transgression et de régression de la mer; elle a connu aussi autant de mouvements tectoniques. La Basse Casamance a subit une longue histoire sédimentaire allant du Jurassique au Miocène. Ces formations ont atteint depuis le secondaire le golfe sénégalo mauritanien. Les dépôts sédimentaires (sables, argiles, marnes, calcaires alternés) résultent d’une série de transgressions marines commençant dès le jurassique. Au miocène, se sont déposés des sédiments sablo-argileux sur l’ensemble de la Basse Casamance. Ces dépôts du miocène ne sont atteints seulement que par les forages pétroliers. C’est durant cette période qu’intervienne une importante phase tectonique cassante. Ces réseaux de fracture ont fortement influencé l’hydrographie de la zone. (DACOSTA, 1989). L’histoire géologique de la région nous montre que les plus importants cordons et flèches sableuses se sont formés sous l’influence de la dérive littorale nord-sud. L’évolution géologique du bassin daterait du paléozoïque au quaternaire (LEPRIOL et Al, 1983). Le quaternaire est marqué par une reprise pluviométrique qui intéresse toute la zone tropicale; mais aussi par une oscillation du niveau marin. Le socle métamorphique paléozoïque, formé de schistes, de grés, de quartzites, se situe d’après les recherches géologiques et les forages pétroliers à plus de 7000m en Basse Casamance (DACOSTA, 1989). L’ère du secondaire est caractérisée par une importante série de transgressions marines qui est à l’origine de la mise en place de faciès marins dans le bassin (DIALLO, 2005). Le jurassique marque donc le début de la mise en place de matériels sédimentaires essentiellement constitués de sables, d’argiles et de marnes alternant avec des calcaires. Ce matériel sera affiné par les épisodes transgressifs entre le cénomanien supérieur et le turonien avec des dépôts « plus grossiers ». Au maestrichtien, le niveau de la mer montait déjà. Le bassin est envahi par la mer laissant des dépôts dont l’épaisseur varie de 600 mètres en Basse Casamance (à Baladine), à 130 mètres à Diana Malari en passant à 30 mètres à Dabo. (DACOSTA, 1989). Les formations éocènes en Casamance sont essentiellement des calcaires avec des variations de faciès allant des calcaires phosphatés à des marno-calcaires. Au miocène, la mer forme un petit golfe en Basse Casamance. Il se produit alors une importante tectonique cassante dont les réseaux de fractures sont tous de direction nord. Après la régression post-miocène, il s’est déposé un sédiment détritique dont le faciès est fait de grés hétérométrique argileux bariolé appelé Continental Terminal (CT). Il est visible le long du littoral en Basse-Casamance. (DIATTA C.B.C., 2007) La série détritique du Continental Terminal est constituée de grés bariolés. Selon FLICOTEAUX et Al (1974) le Continental Terminal en Casamance est d’origine marine qui se serait déposé principalement à l’Oligocène et au Pliocène. La série détritique du Continent Terminal fut modelée en glacis au cours de la période aride. La position et l’environnement du bassin Casamançais lui confère une « évolution souvent singulière » (DACOSTA, 1989). Récemment comblée et fermée par les cordons littoraux vers 1500 BP, la morphologie actuelle du golfe marin de la Basse-Casamance est peu accusée et est formée par les bas-fonds (les bas-fonds se subdivisent en deux parties : une zone aval qui est sous influence continue de la marée, où se développent mangroves et tannes; et une zone amont formée de sédiments limono-sableux et où se situent les rizières non inondables). Les versants se caractérisent par des terrasses marines. La terrasse basse (2 mètres), occupée par les colluvions, est la zone de culture des rizières. Le paysage peuplé par les palmiers à huile correspond à la terrasse moyenne (2 à 5 mètres) qui se trouve être une zone sableuse. La terrasse de 10 mètres où l’on pratique les cultures de mil, d’arachide, de riz pluvial ; et les plateaux (c’est une partie constituée de buttes circulaires ou sinueuses du Continental Terminal (CT). Les sols qu’on y trouve sont sableux rouges plus ou moins endurés. Comme en témoigne de nombreuses recherches, le quaternaire récent occupe une place importante dans l’évolution du bassin casamançais notamment dans la partie estuarienne où des dépôts sableux et vaseux superficiels ont été notés. Au cours de cette période et suite à différents dépôts résultant des changements climatiques, se sont « formées les cuirasses  latéritiques sommitales des formations sablo-argileuses dites du continental terminal». Ces formations sont visibles le long du littoral de la Basse-Casamance. La morphologie actuelle de la Casamance est peu accusée. Elle est constituée de bas fonds, de versants et de plateaux.

Géomorphologie

L’étude de la structure géomorphologique dans cette zone est essentiellement constituée du Continental Terminal. Bignona s’y étend sur une zone argilo-sableuse qui se dégrade morphologiquement vers des zones de versants et de bas-fonds. «Le continental terminal est constitué dans la région de Bignona de grés souvent argileux avec un ou plusieurs horizons cuirassés ; l’ensemble est de perméabilité médiocre et l’aquifère de la nappe phréatique n’a en définitivement que des ressources modestes». Le plateau continental fait ressortir trois (3) niveaux constitués par :
– Un niveau de cuirasse latéritique d’épaisseur variable (1 à 3 m) que l’on retrouve généralement sous tout le plateau. Il constitue l’obstacle majeur rencontré dans les creusements de puits ;
– Un niveau sableux contenant les nappes phréatiques et miocènes ;
– Un niveau des sédiments détritiques miocènes.

L’évolution géomorphologique de cette zone est marquée au quaternaire par un cheminement marqué par un retrait de la mer suivi d’une érosion et enfin d’un entaillement des plateaux constituant le Continental Terminal. La partie sud de la Basse-Casamance est marquée par un immense morcellement et est ceinturée d’alluvions de différentes époques du quaternaire. La mise en place du système de flèche et de cordons littoraux, déblayés lors de la régression pré holocène (15000 20000 BP), s’est faite sous l’influence de la houle du nord-ouest (4000 ans BP) , coïncidant avec le début de la régression. Ce système est responsable du creusement des vallées plus ou moins colmatées lors du Nouakchottien. Au maximum de la transgression nouackchottienne (5500 ans BP), l’estuaire était occupé par le golfe de la Casamance largement ouvert sur l’Atlantique. « De nombreux accidents mineurs découpent cependant les plateaux du Continental Terminal. C’est notamment le cas dans la partie sud de l’estuaire, de la région d’Oussouye, où les plateaux morcelés sont ceinturés d’alluvions de diverses époques du Quaternaire. Au nord du fleuve, une faille semble trancher brusquement le plateau de Bignona au-dessus des sédiments récents.» Ibid.

Le colmatage de ce vaste golfe remblayé lors du maximum de la transgression Nouackchottienne est réalisé par la contribution de ces systèmes de flèches et de cordons littoraux sous l’action de la dérive littorale. « Cette importante régression est également responsable du creusement des vallées en « doigts de gant » qui s’enfoncent très à l’intérieur des plateaux, en particulier dans les régions de Bignona et Baila » VIEILLEFON (1977).

Les variations du niveau marin et les variations climatiques au cours du quaternaire récent ont largement participé à l’évolution du modèle des paysages en Basse-Casamance. C’est dans les zones de topographie basse ou se localisent les vasières à mangrove et les tannes, notamment dans la région nord-ouest de la Casamance formée par le plateau du Continental Terminal.

Le Relief

Le relief de la ville de Bignona à l’instar celui de la Basse-Casamance se caractérise par sa monotonie. Il présente aujourd’hui un relief mollement ondulé, définissant plusieurs unités morphologiques. Il est constitué essentiellement de bas plateaux d’altitude d’environ 33 mètres. La zone d’étude est caractérisée par un relief relativement plat dans son ensemble. La majeure partie des terres regroupe des plaines. L’organisation du relief dans la commune de Bignona favorise fortement l’érosion hydrique due à l’existence d’une pente importante, marquée par une forte dénivellation allant d’environ 12 à 13 mètres entre la zone nord et la zone sud. Le ruissellement qui prend naissance sur les versants de la zone haute (Tenghory et Manguiline sud) vers la zone basse (Basséne, Manguiline nord) décape les sols et endommage la voirie et les habitations. Le ruissellement et l’érosion hydrique, qui sont d’abord des phénomènes naturels, constituent ainsi un véritable problème socio-économique. La région est limitée vers l’ouest par des réseaux de marigots (bolons) constitués de mangroves et de zones très salées appelées tannes. Le relief est peu accidenté dans ce cite.

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Table des matières

Introduction générale
Première partie : Cadre théorique et méthodologique
Cadre théorique
Etat de la question
Position du problème scientifique
Justification du thème
Question de recherche
Choix des niveaux et du domaine d’étude
Choix géographique
-Objectifs
-Hypothèses
Cadre opératoire
Méthodologie
Deuxième partie : Bignona, caractéristique d’une ville secondaire
Chapitre 1 : Bignona :
Une ville secondaire du sud
Chapitre 2 : Découpage et Caractéristiques urbaines
Chapitre 3 : Evolution spatiale face aux contraintes du site
Conclusion partielle
Troisième partie : Extension urbaine et modifications des territoires de l’eau
Chapitre 5 : Une ville aménagée sur le versant nord du marigot de Bignona
Chapitre 6 : Dynamiques des territoires de l’eau
Conclusion partielle
Conclusion générale
BIBLIOGRAPHIE
Table des illustrations
Annexes
Table des matières

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