La lutte contre la pollution de l’environnement exige le recensement des sources éventuelles de pollution « d’origine industrielle, agricole ou urbaine ». La connaissance de l’origine, de la nature et du caractère du polluant (toxique ou nocif), ainsi que sa teneur par rapport aux normes permet de proposer des méthodes et moyens appropriés pour lutter contre cette pollution. La région d’Annaba, située à l’extrême Est du pays, que nous étudions dans le cadre de ce travail a fait l’objet, durant ces dernières années, de nombreux travaux d’expertise et de recherche. Les résultats de ces travaux ont soulevé les problèmes de la dégradation de la qualité de l’environnement et des ressources naturelles (sol, eau, air,…).
Ressources et besoins en eau
La ville d’Annaba est alimentée par la combinaison de ressources superficielles à partir des barrages de Cheffia et de Mexa et de ressources souterraines provenant des champs de captage de Bouteldja, Salines et Pont Bouchet.
Le barrage Cheffia, d’un volume régularisable de 95 HMm3 /an, assure l’alimentation en eau d’Annaba et l’irrigation du périmètre Bounamoussa (16500ha). En période normale, en dehors des cycles de sécheresse, cet ouvrage permet la mobilisation de 45Hm3 /an pour Annaba. Le barrage Mexa, d’un volume régularisable de 44Hm3 /an, assure l’alimentation de la wilaya d’El Tarf et de la willaya d’Annaba. Il permet la mobilisation de 16 millions de m3 /an pour Annaba.
Les champs de captage sont composés de 32 forages à Bouteldja produisant 28000m3 /j ,9 forages aux Salines dont 7 forages fonctionnant 24h/24h assurent 10000m3 /j et 5 forages à Pont Bouchet pouvant assurer 3000m3/j (actuellement 1 forage en exploitation).Ces derniers forages produisent une eau de mauvaise qualité (RS =1.9 à 2.2 g/l), ils ont été réalisés en 1990 dans le cadre d’un programme d’urgence pour faire face à une période de sécheresse.
Besoins en eau potable (AEP)
Les besoins en eau domestiques représentent environ 52 % de l’ensemble des besoins. Cela est dû au développement démographique considérable (58869 hab.).
La dotation moyenne est de 140 l / j / hab. dont la moyenne nationale est de 150 l / j / hab.
Besoins en eau d’industrie (AEI)
La consommation industrielle (AEI) est considérée comme le deuxième consommateur d’eau avec un taux de 31 % de la totalité des besoins de la plaine. Toutefois, cette dominance est due au réseau industriel plus intensif. L’usine sidérurgique d’El Hadjar (ARCELOR MITALL STEEL) utilise la quasi-totalité de cette quantité.
Couvert végétale
L’ensemble du territoire montagneux du périmètre d’étude est dominé par une forêt à base de maquis et broussailles de type méditerranéen qui s’étend sur une superficie assez importante de 6650 ha soit 26 % du périmètre d’étude. Les espèces végétales les plus répandues de ce maquis sont les Cistes, les Bruyères, les Lentisques, les Myrtes Arbousiers, Diss, Gendouls et les Oliviers nains. Le bois naturel qui autre fois était plus développé ne subsiste pratiquement qu’au fond de la vallée de l’oued Oureida sous forme de chêne liège. Partout ailleurs il à été détruit par les nombreux incendies depuis l’époque coloniale. Des les années 70 des travaux forestiers ayant pour but la mise en valeur et la protection de cet environnement ont étés entrepris par la création des tranchées pare-feux, des pistes forestières, des banquettes de drainage des eaux pluviales et des reboisements d’Eucalyptus et de pin Maritime. Malheureusement ces réalisations sont à leur tour en vois de dégradation par l’absence d’entretien et surtout les incendies. Ces reboisements se retrouvent principalement sur les hauteurs d’oued Zied, oued Nil, Hdjar Ediss, sur les versants du djebel Boughantas, sur Kef N’Sour, aux environs du cimetière Sidi Harb et à l’intérieur du parc du Cap de Garde. Les vallées de Sidi Harb et d’Oued Forcha sont occupées par une végétation variée (oliviers, vergers, broussailles et maquis). Les terres de plaine en dehors des tissus urbanisés représentent la quasi-totalité des terres agricoles du périmètre d’étude. Ce sont des terres alluvionnaires d’origine fluviatile et laguno-marin à haute valeur agropédologique où toute sorte de culture peut être pratiquée. Certaines terres comme celles de la bordure du lac Fetzara, de Kheraza aux environs de l’ancien confluent oued Boudjamaa – oued Méboudja ne sont exploitées pratiquement que pendant la saison sèche à cause de la stagnation des eaux en saison pluviale. (Centre d’étude et de Réalisation en Urbanisme, PD AU Intercommunal Annaba – El Bouni, Sidi Ammar – El Hadjar, Volume 1,1996) .
La plaine de Annaba a connu ces dernières années, de grands bouleversements environnementaux. En effet, l’accroissement démographique et le développement industriel et urbain dans La plaine ont induit l’augmentation des rejets et l’apparition de décharges « sauvages » à travers tout le territoire de la plaine. Ce qui a provoqué plusieurs cas de pollution au niveau des eaux de surface et souterraines. La mauvaise gestion de ces sites a conduit, donc, à la dégradation de la qualité de la vie et de l’environnement global.
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Table des matières
INTRODUCTION
CHAPITRE 1
I- Situation géographique
I-1- Situation régionale
I-2- Situation de la zone d’étude
II-Contexte socio-économique
II-1- Population
Zone faiblement peuplée
Zone moyennement peuplée
Zone fortement peuplée
II-2- Agriculture
Les cultures cervelières
Les cultures industrielles
Les cultures maraîchers et les légumes secs
L’arboriculture
Les terrains incultes
Les terrains nus
II-3- L’industrie
III-Ressources et besoins en eau
III-1- Besoins en eau
III-1-1- Besoins en eau potable (AEP)
III-1-2- Besoins en eau d’industrie (AEI)
III-1-3- Besoins en eau d’irrigation
IV-Couvert végétale
Conclusion
CHAPITRE 2
I- Introduction
II- Les stations de mesures
III- Données climatiques
III- III-1- Précipitations
III-1-1- Représentation mensuelle des précipitations
III-2- La température
III-2-1-Diagramme ombrothérmique
III-3- Le vent
III-4- L’humidité
III-Le bilan hydrique
IV-1- L’évapotranspiration
IV-1-1-L’évapotranspiration potentielle (ETP)
IV-1-2-L’évapotranspiration réelle (ETR)
IV-2- Le ruissellement (R)
IV-3- L’infiltration
IV-4- Représentation graphique du bilan hydrique
IV-5- Interprétation du bilan hydrique
Conclusion
CHAPITRE 3
I-Cadre Géomorphologique
I-1- Les montagnes
I-1-1 L’Edough
I-1-2- Le Tell Nord Guelmien
I-2-la dépression de Fetzara
I-3- Le domaine des plaines
I-3-1- La plaine de Annaba
I-3-2- La plaine d’El Hadjar
I-3-3-La plaine de Kherraza
I-4- Les plages
II- Cadre géologique
II-1- Stratigraphie
II-1-1- Formations sédimentaires
II-1-1-1- Le Quaternaire
II-1-1-1-1- Le Quaternaire actuel
II-1-1-1-2- Le Quaternaire récent
II-1-1-1-3- Le Quaternaire moyen
II-1-1-1-4- Le Quaternaire ancien
II-1-1-2- Le Tertiaire
II-1-1-2-1- Le Mio-Pliocène
II-1-1-2-2- L’Oligocène
II-1-1-2-3- L’Eocène inférieur
II-1-1-3- Le Secondaire
II-1-1-3-1- La chaîne de Calcaires
II-1-1-3-2- Domaine des flyschs
II-1-2- Formations métamorphiques
II-1-2-1- L’unité supérieure
II-1-2-2- L’unité intermédiaire
II-1-2-3- L’unité inférieure (ou de base)
II-2- Tectonique
II-2-1- Les unités tectoniques
II-2-1-1- Le cristallin de l’Edough
II-2-1-2- Série de flyschs d’âge Eocène
II-2-1-3- Mio-Pliocène
II-2-1-4- Quaternaire
II-2-2- Effondrement de la plaine de Annaba
Conclusion
CHAPITRE 4
I –Introduction
I-2- Description des différents aquifères
I-2-1- Aquifère superficiel
I-2-1-1- Nappe des gneiss altérés
I-2-1-2- La nappe du cordon dunaire
I-2-1-3- La nappe des cailloutis des terrasses
I-2-1-4- La nappe des alluvions récentes et actuelles
I-2-2- Aquifère profond
I-2-2-1- La nappe des cipolins
I-2-2-2- La nappe des graviers
I-3- La piézométrie
I-3-1- Etablissement de la carte piézométrique
I-3-1-1- La zone industrielle de Berrahal
I-3-1-3- La plaine de Kharéza
II -1- La nappe phréatique
II -2- La nappe profonde
I-3-1-4-1-Interprétation de la carte piézométrique
Conclusion
CONCLUSION