Besoin en oligo-éléments et vitamine

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Caractéristiques des poulets locaux domestiques

Caractéristiques communes

La poule de « race locale » possède un format très hétérogène, un plumage variable et une conformation moyenne (NDRIAMBOAVONJY, 1979). Cette espèce a un dimorphisme sexuel assez marqué. Le coq se distingue de la poule par sa taille plus importante, par sa crête rouge vif sur la tête et ses barbillons plus développés, par ses ergots qu’ils utilisent pour se défendre et pour se battre, par les coloris plus éclatants de son plumage et par sa queue en panache de plumes noires avec des reflets bleu, pourpre et vert et aussi par son cri bien connu de « cocorico » qu’il sert à attirer les femelles et à tenir à distance pendant la saison de reproduction, ou défier d’éventuels mâles concurrents présents dans les environs (RAFALY,2010).
• Plumage :
– Chez la poule, le fond du plumage est principalement roux, roux brunâtre, brun marron ou brun acajou, avec parfois sur le cou, l’extrémité des ailes et la queue foncée.
– Chez le coq, les teintes sont plus vives, noir bleuté à reflet vert avec des plumes rouges sur le cou, le dos, les ailes et la queue (NDRIAMBOAVONJY, 1979).
• Crête :
Elle est peu développée, frisée ou triple le plus souvent (NDRIAMBOAVONJY, 1979).
• Oreillon et barbillon :
Ils sont rouges, plissés et peu développés (NDRIAMBOAVONJY, 1979).
Photo 1 : Coqs de race locale
Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Gallus_gallus_domesticus, consulté le 19/02/17
• Comportements :
– La poule est une excellente couveuse, une mère agile, une parfaite gratteuse, elle s’attache beaucoup à ses petits et les protège contre les intempéries et les animaux prédateurs.
– Le coq est hardi, batailleur, les coqs même les poules dans un village se battent fréquemment entre eux. Il se comporte comme le chef du poulailler et protège sa troupe contre toute infiltration des coqs étrangers, défendant ainsi son territoire.

 Aptitude

La poule de « race locale » est une race mixte. Elle est appréciée pour sa chair et ses œufs (NDRIAMBOAVONJY, 1979).
• Performance en production de chair :
En comparaison avec les poulets de chair importés, les poulets locaux sont caractérisés par leur faible productivité (croissance lente et faible productivité en œufs) car ils n’atteignent pas le poids de 800 grammes à 1 kg qu’à l’âge de 5 mois, or, les poulets de chair importés atteignent le poids de 1 kg et plus en 45 jours. Par contre, les poulets locaux sont très rustiques et sobres en alimentation par rapport aux poulets importés (ANDRIAMIALIJAONA, 1990 in JOELSON, 2004). La poule de « race locale » ne dépasse pas 1,5kg à l’âge de 1 an mais le coq pèse plus lourd car il atteint 2,5kg à cet âge (RAHARISOA, 2004 in JOELSON, 2004).
• Age à l’entrée en ponte :
L’âge à l’entrée en ponte est variable suivant la région et l’alimentation. En général, la poule de « race locale » commence à pondre entre le sept et le huitième mois de son âge (NDRIAMBOAVONJY, 1979).
• Performance en ponte :
La poule de « race locale » pond 10 à 14 œufs par période de ponte, il y en a qui atteint jusqu’à 20œufs. Généralement, une poule de « race locale » pond en moyenne 20 à 30 œufs annuellement mais ce nombre dépend des conditions d’élevage et d’alimentation avant tout (NDRIAMBOAVONJY, 1979).
• Incubation :
La poule de « race locale » est une bonne couveuse. Elle couve toujours après la période de ponte. Le nombre d’œufs à incuber varie de 8 à 15 par poule suivant son gabarit. Le taux d’éclosion varie également de 70 à 80% (NDRIAMBOAVONJY, 1979).
• Age à la réforme :
L’éleveur s’attache beaucoup à ses reproducteurs et ces derniers ne sont réformés que s’ils ne produisent plus. Des poules et des coqs âgés de 3, 4 et même 5 ans se voient encore fréquemment en élevage paysanne (NDRIAMBOAVONJY, 1979).

Qualité organoleptique et texture

Dans l’alimentation humaine, le goût apprécié de l’Akoho Gasy est renommé. Concernant le goût, les poulets de « race locale » ont un goût très sapide tandis que le poulet de chair possède un goût fade. Mais à propos de la texture de viande, la viande des poulets de « race locale » est moins tendre que ceux de la viande des poulets de chair (RAKOTOMANANA, 2010).

Alimentation

Comme les volailles sont des animaux monogastriques, elles sont incapables de fabriquer des acides aminés essentiels ou de la vitamine B et ne peuvent pas survivre avec des régimes riches en fibres. En effet, pour l’élevage intensif hors sol, sans accès à l’herbe et à la lumière du soleil, le régime doit comprendre les matières essentielles à la survie, à la production et à la reproduction des animaux.
Ces nutriments essentiels peuvent être groupés ci-dessous :
-Eau
-Glucides (sources d’énergie)
-Graisses et huiles (sources d’énergie)
-Protéine (acides aminés)
-Vitamines
-Minéraux
Voici les besoins des volailles pour 100 g (d’après COMBS en 1974 in NDRIAMBOAVONJY, 1979)

Besoin en eau

Le corps de la poule et les œufs sont constitués respectivement de 60% et 65% d’eau. Dans l’organisme, l’eau permet l’absorption d’éléments nutritifs et l’élimination des matières toxiques. L’eau est aussi indispensable pour la thermorégulation de la température corporelle des oiseaux dans un environnement chaud comme en milieu tropical. Le manque d’eau peut provoquer une réduction de la consommation avec de grave retard de croissance et une forte baisse de la production d’œufs (ANTHONY, 1992).
En effet, les besoins en eau sont importants. Il faut veiller à ce que les animaux aient toujours accès à l’eau propre et en quantité suffisante. Les besoins sont variables en fonction de la saison (chaleur et humidité), le régime alimentaire, le rythme de ponte et aussi augmente en fonction de l’âge. Pourtant, la quantité d’eau dont les volailles ont besoin est de 1/10ème de leur poids vif (AVSF, 2005 in IARINANDRASANA, 2016).

Besoin en énergie

L’énergie contenue dans l’alimentation de volaille s’exprime en unité d’énergie métabolisable par unité de poids, par exemple en kilojoules par grammes (kJ/g), et les besoins en énergie en termes d’énergie métabolisable par jour (kJ/j). Dans la ration alimentaire des volailles, l’énergie est en grande partie constituée de glucides et, dans une certaine mesure, de graisses ou d’acides aminés (ANTHONY, 1992). Pour un poulet adulte, l’énergie dans l’aliment doit être environs 2900 kcal/kg (LEONIE D., 2015).
Pour le fonctionnement de l’organisme, les poulets ont besoin de fournir de l’énergie. En aviculture, l’énergie métabolisable est l’énergie utilisée puisque c’est la plus facile à mesurer du fait de la particularité anatomique des poulets dont au niveau du cloaque où débouche l’urine et les fèces (fèces mélangées avec l’urine) et à la fois l’appareil reproducteur. Elle est aussi l’énergie disponible pour les besoins métaboliques des poulets. L’énergie métabolisable est la différence entre l’énergie brute de l’aliment et l’énergie totale excrétée dans les fèces, l’urine et gaz. Les besoins métaboliques des poulets sont les besoins d’entretien (énergie nécessaire au fonctionnement normal de l’organisme et au maintien de la température de l’organisme du corps) et les besoins de production (énergie nécessaire à l’élaboration des produits) (BORDEAUX, 2015 in IARINANDRASANA, 2016).
Les besoins en énergie de la volaille sont inversement proportionnels à la température du milieu extérieur. Ils sont réduits de 10% pour des poules maintenues à 30°C en comparaison aux besoins des poules élevées à une température ambiante de 20°C. Inversement, les besoins augmentent de 17% lorsque la température est réduite à 10°C. Le seuil thermique critique qu’il ne faut pas dépasser est de 30°C, autrement il s’ensuivra une réduction de la consommation alimentaire. Au-dessus de 28°C, la température abdominale augmente avec la température extérieure et avec la quantité d’aliment consommée. La seule solution pour l’animal est de réduire sa consommation d’énergie (PICARD et al., 1993 in RAHERINAIVO,2010).
Toutefois, l’augmentation de la densité énergétique de la ration, qui permet de réduire la quantité consommée, ne remédie cependant pas aux effets délétères de la chaleur. De plus, lors de la modification de la composition énergétique du régime, l’apport de tous les autres nutriments doit être modifié proportionnellement car les animaux adaptent leur consommation en fonction de la teneur en énergie de la ration. (AIN BAZIZ et al., 1990 in RAHERINAIVO,2010).

Besoins en matières grasses

L’addition de lipides au régime a pour effet une augmentation de l’ingestion d’énergie et de la production (PICARD et al., 1993 in RAHERINAIVO,2010). En effet, les lipides ont un meilleur rendement énergétique et la production de chaleur lors de leur ingestion est plus faible par rapport aux autres nutriments. L’augmentation de la proportion lipidique dans la ration est utilisée pour l’élevage des poulets en pays tropicaux pour augmenter la densité énergétique de la ration (INRA, 1984 in IARINANDRASANA,2016). Pour un poulet adulte, la matière grasse nécessaire est de 2 à 7 % de la ration (LEONIE, 2015).

Besoin en protéine

La viande de poulet et des œufs sont constitués en majeure partie de protéine. De ce fait, les besoins sont donc importants (RAHERINAIVO, 2010). Les protéines sont constituées d’acides aminés essentiels, et la synthèse des protéines dans l’organisme requiert un apport adéquat d’environ 20 acides aminés différents, alors que les volailles ne peuvent pas fabriquer les 10 acides aminés essentiels. Donc, il est nécessaire de d’incorporer ces 10 acides aminés dans l’alimentation des volailles (ANTHONY, 1992).
La ration des volailles doit donc inclure un certain pourcentage de chaque acide aminé essentiel ainsi qu’un apport suffisant en composés azotés, à partir desquels les acides aminés non essentiels peuvent être éventuellement synthétisés. Les besoins en acides aminés essentiels diffèrent selon le processus métabolique, qu’il s’agisse de contribuer à la croissance simple de l’animal ou à la production d’œufs.
La composition en acides aminés répondant aux besoins d’un de ces processus ne répond pas nécessairement aux besoins de l’autre (PICARD et al., 1993 in RAHERINAIVO,2010). Pour un poulet adulte, les protéines brutes sont environs 19 % de la ration (LEONIE, 2015).

Besoin en oligo-éléments et vitamine

II s’agit du Fer, du Cuivre, du Zinc, ces substances interviennent en quantité infime dans l’aliment. Les oligo-éléments et les vitamines (liposolubles et hydrosolubles) jouent un rôle essentiel dans les réactions biochimiques et enzymatiques de l’organisme. Ils doivent donc être apportés dans l’aliment des poulets. Dans la formulation des rations, leurs quantités sont généralement au-dessus des besoins propres de l’animal dans le but de prévenir d’éventuelles déficiences. Ils sont souvent apportés dans l’alimentation sous forme de compléments minéralo-vitaminés (INRA, 1984 in IARINANDRASANA, 2016). Les concentrés minéraux-vitamines (CMV) du commerce sont la principale source en ces différents éléments et sont généralement incorporés à des doses variantes entre 0.5 et 5 % de la ration (LEONIE, 2015).
A la différence des protéines, de l’énergie et de certains minéraux, les volailles n’ont besoins que de faibles quantités de vitamines. Les quantités nécessaires dépendent du régime, du taux de croissance, de la production des œufs, de la taille des oiseaux et éventuellement du climat. Pourtant, un déséquilibre vitaminique peut provoquer des troubles sérieux (ANTHONY, 1992).

Besoin en minéraux

Les minéraux interviennent dans la constitution du squelette (os et cartilages), de certains éléments de soutien (tendons et ligaments) et de la coquille des œufs. Ces minéraux constitués principalement de phosphore et de calcium sont faiblement représentés dans les aliments d’origine végétale. Il faut donc généralement faire appel aux coquilles d’huîtres ou de mollusques pour en couvrir les besoins. La chaleur modifie les équilibres ioniques et minéraux des volailles. D’une part, l’évaporation pulmonaire induit une alcalose respiratoire qui affecte entre autres la qualité de la coquille de l’œuf et d’autre part, le stress thermique affecte l’équilibre minéral en augmentant les pertes urinaires et fécales de plusieurs minéraux.
Les critères d’évaluation des besoins en phosphore et en calcium sont la production d’œufs et l’épaisseur de la coquille. L’inhibition complète de la production d’œufs est possible en offrant un régime dépourvu de calcium. Par contre, la distribution d’eau carbonatée aux poules pondeuses améliore la qualité des coquilles (ODOM et al., 1985 in RAHERINAIVO,2010). Un poulet adulte a besoin environ 0,35% de phosphore disponible et de 1% de calcium dans la ration (LEONIE, 2015).

Conduite d’élevage

Généralement, la conduite d’élevage est soit en divagation, soit en claustration semi partielle et soit en claustration totale.

Elevage en divagation

Cet élevage est déterminé par les caractéristiques suivantes :
– une vie en liberté pendant le jour avec le plus souvent un rassemblement des volailles la nuit dans un abri sommaire (cuisine ou dans des soubiques) destiné à éviter les pertes par les prédateurs. Parfois
l’éleveur partage avec les volailles la maison. Aucun parquet de litière n’est prévu.
– Il n’y a aucun matériel d’élevage utilisé lors de la conduite ; aucun abreuvoir, aucun pondoir et mangeoire.
– Le cheptel se divague et reçoit une alimentation limitée. Les volailles peuvent trouver par ses propres moyens leurs alimentations (insectes, graines, déchet de cuisine). Parfois un apport complémentaire leur est fourni par le propriétaire, mais cet apport est toujours faible et ne suffit pas une partie de leurs besoins alimentaires.
-Les cheptels ne reçoivent aucun traitement contre les divers agents pathogènes néfastes aux races avicoles.

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Table des matières

INTRODUCTION
Partie I : ETUDES BIBLIOGRAPHIQUES SUR LES POULES
I. Historique de la poule domestique
II. Taxonomie des poulets domestiques
III. Caractéristiques des poulets locaux domestiques
1. Caractéristiques communes
2. Aptitude
3. Qualité organoleptique et texture
IV. Alimentation
1. Besoin en eau
2. Besoin en énergie
3. Besoins en matières grasses
4. Besoin en protéine
5. Besoin en oligo-éléments et vitamine
6. Besoin en minéraux
V. Conduite d’élevage .
1. Elevage en divagation
2. Elevage en claustration partielle
3. Elevage en claustration totale
VI. Pathologie chez la poule de « race locale »
1. Principales maladies infectieuses
2. Quelques maladies parasitaires
Partie II : MATERIELS ET METHODES
I. Matériels
1. Zone d’étude
2. Démographie
3. Climatologie
4. Les ménages
5. Fiche d’enquête
II. Méthodes
1. Enquête
2. Traitements des données
Partie III : RESULTATS
I. Structure des éleveurs
1. Année de pratique de l’élevage
2. Activités principales des éleveurs
3. Cheptels élevés
II. Répartition de l’effectif de poulets de « race locale »
1. Répartition de l’effectif
2. Nombre de têtes par éleveur
III. Conduite d’élevage
1. Elevage en divagation
2. Elevage en claustration partielle
3. Elevage en claustration totale
IV. Alimentation
1. Elevage sans apport de complément d’alimentation
2. Elevage avec apport de complément d’alimentation
V. Performance des poules
VI. Production
1. Poids à l’âge adulte
2. Destination
VII. Santé animale
1. Vaccination
2. Déparasitage
Partie IV : DISCUSSIONS
I. Structure des éleveurs
1. Année de pratique de l’élevage
2. Activités principales des éleveurs
3. Cheptels élevés
II. Répartition de l’effectif de poulets de « race locale »
III. Performance
IV. Santé animale
1. Vaccination
2. Déparasitage
V. Propositions d’amélioration
1. En matière de conduite d’élevage
2. En matière de sécurité
3. En matière de la prophylaxie
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
WEBOGRAPHIE
ANNEXES

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