Benefices de l’APA dans le diabète de type II

DIABETE DE TYPE

Définition

Le diabète de type II (DT2) est défini comme une affection métabolique, caractérisée par une hyperglycémie chronique provenant d’une baisse de sensibilité des cellulesparticulièrement hépatocytes, adipocytes, cellules musculaires- à l’insuline. Le diagnostic du DT2 selon l’OMS et la Société Française d’Endocrinologie (SFE) repose sur :
– Glycémie à jeun (>8h) supérieure à 1,26 g/l, constatée à 2 reprises
– Ou glycémie aléatoire > 2 g/L et signes cliniques d’hyperglycémie .

En France le diagnostic de diabète en utilisant une HbA1C supérieure ou égale à 6,5% n’est pas recommandé. Le stade d’hyperglycémie modérée à jeun (ou prédiabète) est compris entre 1,10 g/L et 1,26 g/L, .

Géneralités

Au niveau national, en 2016, plus de 3,3 millions de patients étaient traités pour un diabète, soit 5% de la population (23). Le diabète de type II représente 90% de ce total et on estime que 20 à 30% des diabétiques ne sont pas diagnostiqués .

La prise en charge du DT2 est graduée, elle repose dans un premier temps sur l’hygiène de vie et notamment la perte de poids, l’AP, et une alimentation équilibrée. Le médecin devra aussi encourager son patient au sevrage tabagique. Si ces mesures sont insuffisantes, les médicaments antidiabétiques doivent être introduits, avec en première intention la Metformine puis, selon l’équilibre glycémique et le profil du patient, tout un arsenal de traitements (oraux, injectables…) est disponible. En dernière intention le patient peut nécessiter une insulinothérapie.

Des complications chroniques du DT2 sont fréquentes et graves. Nous distinguons :
– Les complications micro-angiopathiques : rétinopathie diabétique, néphropathie diabétique (3000 diabétiques démarrent une dialyse ou subissent une greffe de rein tous les ans), neuropathie périphérique ;
– Les complications macro-angiopathiques : Infarctus du myocarde (IDM), Accidents vasculaires cérébraux (AVC), Artériopathie oblitérante des membres inférieurs (AOMI).

Le suivi du patient est effectué à 87% par le MG (25). Indispensable pour éviter ces complications, il repose à la fois sur des paramètres biologiques (glycémie à jeun, HbA1C, microalbuminurie, bilan lipidique…), des examens complémentaires (fond d’œil, échodoppler des membres inférieurs…), mais également un examen clinique (recherche d’hypertension, pouls périphériques distaux,…) avec des avis de spécialistes si besoin (endocrinologues, cardiologues, néphrologues, …) .

Benefices de l’APA dans le diabète de type II 

Sur le plan de prévention primaire de l’incidence du DT2, de nombreuse études ont montré les bénéfices de L’AP seule et/ou couplée à un régime diététique (26) (27) (28). Knowler et al (29),ont prouvé la supériorité de l’AP avec un régime diététique par rapport à la Metformine chez les patients en situation de prédiabète, avec une réduction de l’incidence de 58% pour l’AP/régime contre 31% pour la Metformine (comparée à un placebo).

Les données les plus récentes montrent que la pratique d’une activité physique par le patient diabétique de type 2 réduit le risque de mortalité toutes causes (entre -30 et – 40 %), mais aussi celui de mortalité cardiovasculaire (-25 à -40 %), première cause de décès chez ces patients .

L’AP permet un meilleur contrôle glycémique et une diminution de l’insulino résistance (31). La méta-analyse de Umpierre et al. en 2011(32) a observé une baisse d’HbA1C de 0,51% à 0,73% par la pratique d’AP structurée. Avec une AP supérieure à 150 minutes par semaine, une diminution de 0,89% de l’HbA1C a été mise en lumière. Selon Duclos et al. (33), les améliorations glycémiques ont un effet limité dans le temps, ce qui insiste sur la régularité de l’AP.

Chez les patients DT2 insulinorequérants, une AP physique régulière permet de réduire les besoins en insuline.

Prescription d’APA dans le diabète de type II

Les modalités de prescription d’APA chez les patients DT2 sont les mêmes que vu précédemment à quelques précautions près :
– Les patients DT2 sont d’emblée considérés comme à risque CV élevé ou très élevé. De ce fait, une épreuve d’effort est préconisée chez les patients envisageant une AP d’intensité élevée, notamment lorsqu’ils sont physiquement inactifs (8). Une mesure du score calcique coronaire peut également être proposée si réalisation d’une AP d’intensité élevée.
– Si le patient est traité par une insulinothérapie intensive ou avec un DT2 mal équilibré, un suivi par diabétologue est indiqué pour adaptation du traitement basal et lors de l’AP.
– Les traitements insulino-sécreteurs (ou l’insuline) peuvent provoquer une hypoglycémie si leur glycémie est équilibrée et si l’AP est supérieure à 30 minutes. Il faut alors contrôler la glycémie avant et plusieurs heures après, surtout après une modification du traitement récente. Une AP supervisée ou avec un partenaire peut être conseillée dans ce cas.
– Les contre-indications sont : Un DT2 mal équilibré avec glycémie >2,5g/L avant de débuter l’AP, les AP d’intensité élevée avec port de charges lourdes avec patients présentant une rétinopathie sévère, une atteinte rénale sévère, une dysautonomie sévère et une hypertension artérielle (HTA) mal contrôlée.
– Le mal perforant plantaire est une contre-indication temporaire à la pratique d’AP.

La prescription d’APA dans le DT2 a montré des bénéfices avec une AP régulière à base d’exercices d’endurance et de travail de renforcement musculaire, à raison de 150 minutes d’intensité modérée (ou 90 minutes d’intensité élevée) par semaine, repartie en 3 à 5 jours par semaine et renforcement 2 fois par semaine (avec repos consécutifs de 2 jours après chaque séance de renforcement) .

Différents supports permettent d’aider le MG dans sa prescription d’APA :
– Le projet MEDICOSPORT-SANTE sous l’égide du Comité National Olympique du Sport Français (CNOSF) et de la Société Française de Médecine de l’Exercice et du SPORT (SFMES) est un document permettant d’aider le MG dans sa prescription d’AP, notamment dans le DT2(35), et dans toutes les disciplines.
– La HAS a édité un référentiel dédié à la prescription d’AP dans le DT2 .

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Table des matières

INTRODUCTION
A-ACTIVITE PHYSIQUE ADAPTEE
1-Définitions
2-Epidémiologie
3-Bénéfices de l’APA
3-Prescription d’APA
4-Freins à la prescription d’APA
B-DIABETE DE TYPE II
1-Définition
2-Géneralités
3-Benefices de l’APA dans le diabète de type II
4-Prescription d’APA dans le diabète de type II
C-LOGICIELS MEDICAUX METIERS
1-HISTORIQUE
2-CHOIX DU LOGICIEL MEDICAL
MATÉRIEL ET MÉTHODE
A-MÉTHODE
1-MÉTHODE DELPHI
2-RECRUTEMENT DES EXPERTS
3-DÉROULEMENT DE L’ÉTUDE DELPHI
4-ANALYSE DES RÉSULTATS
5-CHOIX DES LOGICIELS
6-MÉTHODE D’ANALYSE DES LOGICIELS
B-RÉSULTATS
1-EXPERTS
2-PREMIÈRE RONDE
3-DEUXIEME RONDE
C-ÉVALUATION DES LOGICIELS
1-HELLODOC©
2-AXISANTÉ©
3-MEDISTORY©
4-CROSSWAY©
5-MEDICLICK©
DISCUSSION
A-METHODES
1-Sur les rondes DELPHI
2-Sur l’évaluation des logiciels médicaux
B-RÉSULTATS
1-Sur les rondes DELPHI
2-Sur l’évaluation des logiciels
3-Perspectives
CONCLUSION
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

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