Bénéfices de l’activité physique sur la santé

Bénéfices de l’activité physique sur la santé

Problématique

Actuellement, l’AVC constitue l’une des principales causes d’invalidité dans le monde (Feigin et al. 2014; Norrving et al. 2015). Les conséquences liées à l’AVC sont multiples et variables d’un individu à l’autre (Petrilli et al. 2002; Gallien et al. 2005). Parmi les dix plus fréquents diagnostics de troubles neurologiques, l’AVC est celui qui entraîne le plus de conséquences sur le patron de marche (Lerner-Frankiel 1990). Des troubles à la marche sembleraient présents chez plus de 59% des clients admis à l’hôpital de soins neurologiques (Stolze et al. 2005) et présents chez 46 % de personnes victimes d’AVC selon cette même étude. Un trouble de la marche peut se traduire entre autres comme une perturbation visible anormale de la vitesse de marche, d’une diminution de la foulée, d’un manque de symétrie ou de synchronisation des mouvements, d’une raideur ou d’une faiblesse dans une jambe, d’équilibre précaire et/ou d’un engourdissement des membres inférieurs (Elble et al. 1992; Stolze et al. 2000). Les principaux facteurs de risque en lien avec une mobilité réduite sont le vieillissement, le manque d’activité physique ou encore des maladies chroniques comme le diabète, l’arthrose ou des maladies neurologiques.

Des limitations physiques (troubles neuromusculaires, fatigue) en lien avec l’AVC ainsi que des limitations environnementales (trottoirs, conditions extérieures, dénivelées, maison sur deux étages), sociales (vivre seul, avec ou sans enfant) ou psychologiques (motivation, auto-efficacité) peuvent également contribuer à une mobilité réduite (Man-Di et al. 2017; Warzee and Peterman 2007). Pour optimiser la récupération de la fonction locomotrice, il est donc essentiel, de ne pas limiter les interventions à la capacité physique d’un individu (Angeleri et al. 1993; Astrom et al. 1992; Gresham et al. 1980). Selon Salbach et al. (2004), la compétence de marche se défini comme étant le niveau de capacité de marche qui permet à un individu de circuler avec succès dans sa communauté. La compétence de marche fait donc appel à différentes capacités telles que : (1) marcher à des vitesses suffisantes pour traverser les intersections en toute sécurité (Salbach et al. 2014; Robinett and Vondran 1988; Lerner-Frankiel 1990) (2) parcourir différents dénivelés (Said et al. 2013), (3) maintenir l’équilibre et la stabilité tout en tournant la tête (Said et al. 2008), et (4) avoir des stratégies d’anticipation pour éviter ou franchir des obstacles (Said et al. 2001; Lamontagne et al. 2010; MacLellan et al. 2013). Ainsi, plusieurs demeurent avec des limitations plus ou moins importantes gênant la réalisation de certaines activités de la vie quotidienne en lien avec leur capacité à se déplacer (Richards et al. 2015). Malheureusement, la plupart des personnes ayant survécu à un AVC signalent une baisse de leurs activités, de leur socialisation et de leur qualité de vie globale (Desrosiers et al. 2008; E. Mayo et al. 1999; Pohjasvaara et al. 2001; Samuelsson et al. 1996). Selon l’étude de Lai et al. (2002), seulement 25% des personnes ayant subi AVC récupèrent un niveau de participation quotidienne semblable à une personne n’ayant pas subi d’AVC (Lai et al. 2002).

L’accident vasculaire cérébral

L’AVC est une défaillance de la circulation du sang qui affecte une région du cerveau (Gillen 2011; Moore et al. 2016; Radomski and Latham 2008). Il survient à la suite de l’obstruction ou de la rupture d’un vaisseau sanguin et provoque la mort des cellules nerveuses, la privation d’oxygène et d’éléments nutritifs essentiels à la survie des cellules. L’AVC survient de façon impromptue, avec des conséquences multiples et variables d’une personne à une autre selon la région affectée et l’étendue de l’atteinte (Gillen 2011; Petrilli et al. 2002; Gallien et al. 2005). L’AVC peut donc mener à des incapacités dites plus ou moins sévères, temporaires ou permanentes. Au Canada, plus de 300 000 individus vivent avec les séquelles d’un AVC (Agence de la santé publique du Canada 2016). De plus, on estime que seulement 10 % se rétabliront complètement tandis que les autres demeureront avec des incapacités plus ou moins importantes tout au long de leur vie (Fondation des maladies du coeur et de l’AVC 2017). Toujours au Canada, 77% des AVC surviennent chez les personnes ayant plus de 65 ans (Staines et al. 2009). Ainsi, le vieillissement de la population à l’échelle canadienne prédit une hausse certaine du nombre de personnes à risque de subir un AVC et des coûts économiques reliés à l’AVC (Barclay et al. 2015). Selon des projections réalisées par Krueger et son équipe, au Canada, le nombre de personnes qui vivront avec les séquelles d’un AVC s’évaluera à plus ou moins 700 000 d’ici 2038 (Krueger et al. 2015).

 Définition, étiologie et prévalence de l’AVC

L’AVC se décline sous deux formes (Figure 1) ; la première forme correspond aux AVC provoqués par des caillots sanguins (AVC ischémique) tandis que la deuxième forme est provoquée par une hémorragie (AVC hémorragique). Les AVC de type ischémiques peuvent être thrombotiques, c’est-à-dire qu’ils sont occasionnés par un caillot sanguin qui se forme dans une artère cérébrale ou embolique lorsqu’un caillot se forme ailleurs dans l’organisme et voyage par le système circulatoire pour se rendre jusqu’au cerveau (Radomski and Latham 2008). Dans le cas de l’AVC hémorragique, l’hémorragie peut se situer à la surface du cerveau, on parle alors d’hémorragie subarachnoïde ou intracérébrale lorsque celle-ci survient à l’intérieur du cerveau (Mattle 2000; Radomski and Latham 2008). Quatre-vingt-cinq pour cent des AVC sont de types ischémiques tandis que 15 % sont de types hémorragiques (Rathore et al. 2002; Intercollegiate Stroke Working Party 2012; Luengo-Fernandez et al. 2013; DeLisa et al. 2005). Plusieurs facteurs de risques sont répertoriés et reconnus dans la littérature.

Conséquences de l’AVC

Les effets négatifs potentiels d’un AVC sont multiples (Yelnik et al. 2008; Adamson et al. 2004). Ceux-ci dépendent de la zone cérébrale atteinte et de l’étendue; Figure 2. De plus, une prise en charge rapide permet d’atténuer les conséquences en lien avec l’AVC. C’est ainsi que les conséquences peuvent aller d’une paralysie qui récupère rapidement à une incapacité lourde et permanente qui gêne la réalisation des activités quotidiennes. Certaines conséquences de l’AVC sont associées à des lésions d’un hémisphère en particulier. Par exemple, l’AVC situé dans l’hémisphère gauche peut provoquer une hémiparésie droite, une aphasie, de l’apraxie ou d’autres déficits de communication et/ou planifications motrices. Tandis qu’un AVC qui se produit dans l’hémisphère droit peut entraîner une hémiparésie gauche, des déficits du champ visuel ou de la négligence spatiale, de l’aphasie et /ou un comportement impulsif (Brodie et al. 1994). Les conséquences en lien avec un AVC sont très vastes, toutefois étant donné que l’activité physique basée sur la marche est au coeur de ce mémoire, le paragraphe qui suit abordera plus spécifiquement les conséquences en lien avec les limitations à la marche.

Selon l’étude de Lawrence et al., réalisée auprès d’une cohorte de 1259 patients, qui ont subi un AVC, âgés en moyenne de 71,7 ± 13,2 ans, les incapacités en lien avec le membre inférieur occupent le deuxième rang tout juste derrière les incapacités au membre supérieur en termes de prévalence. Les incapacités au membre inférieur affecteraient 72% des victimes d’AVC (Lawrence et al. 2001). Les incapacités en lien avec le membre inférieur ont pour effet de limiter les patients à la marche. Les limitations à la marche vont varier selon le diagnostic et les déficiences à l’origine des limitations (parésie, spasticité, contractures). Les déficits à l’origine des limitations à la marche chez la clientèle ayant subi AVC, selon certains auteurs, se regroupent sous trois types soit : les déficiences motrices, sensorielles, ainsi que cognitives et perceptuelles (Carr and Shepherd 2003; Shumway-Cook and Woollacott 2007). Les déficiences motrices en lien avec l’AVC sont : la paralysie, l’incoordination motrice, l’hyperactivité musculaire, les troubles de l’équilibre, la spasticité et les mouvements anormaux, auxquels peuvent s’ajouter des complications neuro-orthopédiques comme le pied varus équin qui ont pour résultat d’altérer 8 la mobilité (Yelnik et al. 2008). Les déficiences sensorielles typiques à l’AVC sont souvent en lien avec les troubles proprioceptifs et les déficiences cognitives et perceptuelles associées à une héminégligence visuospatiale.

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Table des matières

RÉSUMÉ
ABSTRACT
LISTE DE TABLEAUX
LISTE DES ABRÉVIATIONS
REMERCIEMENTS
AVANT-PROPOS
CHAPITRE 1 : INTRODUCTION
1.1 Problématique
1.2 L’accident vasculaire cérébral
1.2.1 Définition, étiologie et prévalence de l’AVC
1.2.2 Facteurs de risque de l’AVC
1.2.3 Conséquences de l’AVC
1.4 L’activité physique
1.4.1 Définition de l’activité physique
1.4.2 Bénéfices de l’activité physique sur la santé
1.4.3 Évaluation de l’AP
1.4.4 Recommandations en matière d’activité physique
1.5 Objectif
1.6 Hypothèses
CHAPITRE 2 : MÉTHODOLOGIE
2.1 Devis de recherche
2.2 Population et critères d’inclusion
2.3 Échantillonnage et procédures de recrutement
2.4 Protocole
2.4.1 Devis expérimental
2.4.2 Activité physique (Variable principale
2.4.3 Facteurs cliniques, fonctionnels et psychosociaux (variables secondaires)
2.5 Analyses statistiques
2.5.1 Description de l’échantillon
2.5.2 Progression du niveau d’activité
2.5.3 Relation entre l’AP et les variables pouvant l’influencer
CHAPITRE 3 : RÉSULTATS
3.1 Participants
3.2 Progression de l’AP
3.3 Relation entre l’AP et les autres variables
CHAPITRE 4 : DISCUSSION GÉNÉRALE ET CONCLUSION
4.1 Résumé
4.2 Progression de l’AP
4.2.1 Progression de l’AP – Individuel
4.3 Relation entre l’AP et les autres variables
4.4 Limites
4.5 Conclusion
4.6 Retombées du mémoire
4.6.1 Processus de traduction du SSEQ
4.6.2 Revue systématique sur les qualités du Reintegration to normal living index (RNLI)
4.6.3 Applications pratiques
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXE 1 : Traduction du questionnaire d’auto-efficacité
ANNEXE 2 : Formulaire servant à recueillir les données en lien avec le temps consacré à la marche lors des séances de thérapie
ANNEXE 3 : Revue systématique sur l’utilisation et les propriétés psychométriques du questionnaire de réintégration à la vie normale en réadaptation

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